[OS] Reden

Sujet: [OS] Reden Jeu 10 Mar 2011 - 21:19

Voilà une OS qui m'est venue ce soir de je ne sais pas trop où.
Les premiers mots me sont venus, l'idée ensuite.
Je crois que c'est loin d'être inédit.
Je pense qu'elle peut se lire sans musique, mais si j'en trouve une vraiment adaptée, je vous le ferai savoir.
Bonne lecture, et comme toujours, vos commentaires sont les bienvenus.

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>>REDEN<<

Je veux te sentir au plus profond de moi. Chacun de mes muscles se détend sous la chaleur de ta voix. Je veux t’entendre, sentir ton odeur, m’évanouir dans tes bras. Alcool, alcool… mon alcool à moi, c’est toi. Tu es ma vie, tu es tout ce que j’ai, et tout ce qu’on peut me prendre. Le reste je m’en fiche, tu sais　? Il n’y a que toi, et moi. Le reste ne compte pas. Je veux t’approcher, glisser mes doigts entre les tiens, caresser tes paupières et garder ta trace sur mes mains. Ta perfection me fait mal. Tes mots sont si justes, tellement doux, parce que c’est toi qui les prononces. Peu importe ce que tu dis, c’est parfait, juste parfait. Tu n’as pas idée de ce que je ressens pour toi. Tu n’as pas idée de ce que tu me fais quand tu souris. Ou même quand tu ne souris pas. Cigarette, cigarette. Allume-moi une cigarette. Je brûle sous tes yeux, alors tu peux bien faire ça, non ? Souris, s’il te plait. Voilà, c’est mieux. Dommage que cette clope n’ait pas le goût de ta bouche. Ta bouche si intense, ta salive si sucrée. Je peux goûter ? Je boirais ta sueur si je manquais d’eau. Je croquerais ta peau si je le pouvais. Tu as de la chance que mes doigts soient occupés. Tu as de la chance d’être encore habillé. Je veux tout enlever, te violer sur place s’il le faut. J’ai chaud rien qu’à te regarder.

- On est où ?

Non, ne regarde pas autour de toi. Regarde-moi dans les yeux. Tu ne vois pas ? Vraiment rien ? Mais si, tu vois forcément quelque chose. Tu vois quelque chose que tu ne reconnais pas. Parce que ce que je ressens pour toi, personne ne l’avait jamais ressenti auparavant. C’est impossible. C’est trop violent. Plus que de la passion… c’est fulgurant.

- Qui es-tu? Qu’est-ce que tu veux ?

Je veux tout. Tout ce que tu représentes, as représenté. Tu es toute ma vie, je te l’ai déjà dit. Je veux vivre avec toi, pour toi, par toi. Donne-moi la main. Drogue, drogue… Prends-moi la main et dis-moi que tu m’aimes. Je sais que tu m’aimes… Vous le dites toujours, que vous nous aimez. Mais pas comme ça… Je veux que ça ne soit que toi et moi. Tu peux comprendre, ça ?

- Qu’est-ce que tu lui as fait? Hein?

Je l’ai tué. Il est déjà parti, mais moi je suis encore là pour toi. Prends-moi dans tes bras.

- Détache-moi.

Non.

- Détache-moi!

Tu es si beau quand tu t’énerves, tu sais? Tu es si beau… addiction, addiction… comment me passer de toi? J’ai une boule dans l’estomac tellement je t’aime.

- Où est-il?
- Par terre, dans la pièce à côté.
- Non… t’as pas pu faire ça… Non…　!
- Mais regarde, moi je suis là. Je t’aime plus que tout, plus que n’importe qui. Ca te suffira, je te le jure.

Pourquoi tu pleures encore ? Ca n’en vaut pas la peine. Je t’ai libéré de lui. Je sais qu’il était un obstacle pour nous deux. Non, arrête! Tes traits sont tellement beaux… ne gâche pas cela avec des larmes.

- Il est tout, il sera toujours tout pour moi. Sans-lui je ne suis rien. Je t’en supplie… tue-moi aussi.
- Mais je t’aime au moins autant que lui.
- Je te déteste. Je ne peux pas vivre dans un monde sans lui. Je ne peux pas vivre dans le même monde que toi. Je te hais. Tue-moi. Tue-moi !
- Arrête ça.
- Je t’en supplie… pitié. Si tu m’aimes… fais-le. Tu m’as tout pris. Pourquoi as-tu fait ça ?
- J’ai toujours été égoïste. Je ne partage pas.
- Il n’y avait rien à partager. Je ne t’aime pas.

Pourquoi dis-tu cela ? Arrête, ça me fait du mal. Je sais que tu m’aimes. Vous le dites tout le temps. Prouve-le, et reste avec moi.

- Tom, laisse-moi te parler. Il faut que tu saches. Tu n’as pas idée.
- Je ne veux pas te parler.
- Mais si, tu le veux. Tu m’as suivie dans la voiture, tu te souviens ? Il ne devait y avoir que toi et moi. C’est l’autre qui s’en est mêlé, comme toujours. T’avais pas besoin de lui, et moi encore moins. J’aurais pu prendre soin de toi. L’autre ne sert à rien. Il disait que t’avais bu. Mais moi je savais que si tu me suivais, c’est parce que tu m’aimais… parce que tu m’aimes. L’alcool n’y change rien, pas vrai ? Si tu savais comme il m’exaspère… mais maintenant c’est bon, tu n’auras plus à t’en soucier.
- Tu l’as déjà fait sur lui. Recommence sur moi. Regarde… c’est presque pareil. On a le même visage, lui et moi. Tu n’as qu’à te dire que c’est sur lui que tu tires une deuxième fois. Tu n’as qu’à te dire qu’il a survécu, et qu’il faut l’achever. Regarde dans mes yeux. Je ne suis que son reflet, son reflet raté. J’ai besoin de lui. Je ne peux pas… je ne peux pas. Fais-le maintenant. S’il te plaît…
- Tom, arrête. Vous n’êtes pas pareil. Toi je t’aime. Lui je le hais.
- Je ne t’aime pas. Je ne t’aimerai jamais. Va crever ailleurs, dans un autre ciel, sur une autre terre. Sans moi. Tue-moi!

Tom? Tom, parle-moi. Tom? Arrête, ce n’est qu’une égratignure. Je voulais que tu te taises. Mais recommence, parle-moi. Je déteste ce silence. Je veux ta voix. Panique, panique… Pitié, réponds-moi… réponds-moi. Pourquoi est-ce qu’il y a du rouge sous ton dos ? Pourquoi est-ce que tes paupières ne clignent plus? Je veux toucher ta peau, je peux la réchauffer. Réponds-moi. Je sens encore la chaleur de ton ventre contre ma joue, et les tiennes sont trempées de larmes. Tu es tellement beau. Dis… est-ce que ça fait mal ? Je verrai bien. Ca n’a pas été long, ni pour toi, ni pour lui. Mais tu ne m’échapperas pas, tu sais ? Je t’aimerai jusqu’au bout, je te suivrai au bout de n’importe quel monde. J’arrive, Tom. Ne t’en vas pas avec lui. Ne me laisse pas .

Wir wollten nur reden
Und jetzt liegst du hier
Und ich lieg daneben

Reden
Reden

Sujet: Re: [OS] Reden Ven 11 Mar 2011 - 1:45

Gnaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa je te hais T_T
C'est tout ce que j'ai à dire T_T
C'est trop beau T_T
C'est trop triste T_T
Je te hais T_T

<3

Contrairement à ce que tu dis au sujet de ton OS, je le trouve "inédit" !
Tu réussis à rester dans un cadre flou tout en décrivant parfaitement les sentiments de tes protagonistes.
Félicitation pour cet OS surprenant.