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 [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]

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[T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] Empty
MessageSujet: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:21

le regroupement des 4 derniers topics.
Des 4 morceau de ma fic's.
pour n'en former plus qu'un.
Ma fic's. Du début à la fin.
Merci à toutes celles qui me suivent.
Et qui me suivront encore. Je l'éspère.
|B|abou'


ça la tuera, Elly, elle le sait.






Dans son petit lit, Elly pense. Elle est allongée, là, bien au chaud sous les couettes.
Elle fixe le pladond, un petit sourire aux lèvre. À sa droit, la fenêtre entrouverte dévoile la nuit noire. Il est 4h du matin, et pourtant, on peut entendre le chant des oiseaux. Ils fredonnent une mélodie de bonheur. Le même bonheur qui se lit sur le visage de la jeune fille.

Pour connaître les raisons de tant de joie, il suffit de regarder ce qui l'entoure. Une chambre modeste, carré, aux murs chocolat. Son lit trône près de la fenêtre. D'après Elly, c'est pour lui permettre de s'envoler plus vite au pays des rêves.
Mais, ce soir là, elle espère de tout son coeur, que ce n'en est pas un.
En face, à côté de la porte, son placard entrouvert dévoile ses habits mal rangés. Son p'tit bazard, comme elle dit. Ses chaussons de danse trainent sur le sol, comme toujours. Ce sont ses chaussons porte-bonheur. Elle les laisse sur le carrelage froid pour que, dès le matin, lorqu'elle pose ses pieds à terre, ils lui portent chance.
Du coin de l'oeil, elle peut aperçevoir la petite lumière verte et rassurante de son réveil, qui défi l'obscurité. 4H03.
Ce n'est pas la vue de sa chambre, qui rend Elly heureuse. Sur son petit lit, ils sont deux. Serrés l'un contre l'autre. Du bout des doigts, elle caresse la main du jeune homme à ses côtés. Il dort, épuisé par leur partie de plaisir. Un léger ronflement de sa part brise le silence, cassant en même temps cette situation romantique.
Elly prend le paquet de cigarettes le plus proche et allume sa dépendance. Ça va la tuer, elle le sait. C'est la première chose qu'il lui avait dit, ce jour là. Tout en soufflant la fumée, elle se remémore cette journée..


¤

Il est 7h du matin, Elly sort de chez elle, direction la salle de danse. Lorsqu'elle souffle, il n'y a que de la fumée. Elle ne sait même pas si c'est à cause du froid, ou de ses poumons remplis à craquer de cigarettes. Les mains dans les poches, la tête enfoncée dans son cou, elle brave le froid. Elle regarde devant elle sans voir, concentré sur les paroles d'une chanson. Ses écouteurs lui chantent une musique qu'elle se repasse en boucle depuis de nombreux jours. C'est la mélodie sur laquelle elle danse. Elle se visualise entrain de faire ses pas, en ryhtme.

Elly ne essaie de ne pas cligner des yeux durant toute la durée de la musique. Celle-ci se finit enfin, et Elly clos ses paupières. Une larme perle son visage d'ange. Elly aime pleurer. C'est pas banale, elle le sait, mais elle a l'impression de redevenir pure le temps d'une seconde. Pourtant, elle est plutôt sage. Des soirées de temps à autre, de l'alcool occasionellement. Pas de drogue, ni de vole. Jamais de sexe sans amour. Une petite vie tranquille. Peut-être même trop tranquille. Mais cela lui plait. Même si elle n'a pas de religion, elle croit secretement que le Paradis existe, et elle espère qu'elle pourra y accéder. De toute façon, si il y a de la danse, c'est le paradis.

La petite larme roule sur sa joue, et se glisse à la commisure de ses lèvres. Un petit coup de langue, et voilà qu'Elly goûte à son eau salée. Oui, elle aime les larmes et leur saveur. Elle est spéciale Elly, c'est vrai. Un peu fragile.

Ses pas rapides la mènent vite à son lieu préféré, le studio de danse. Elle monte les six marches, et arrive devant l'entrée. Contre sa paume, elle sent le métal froid des clés. Elle les sort de sa poche, et les insèrent dans la serrure. Vite, elle s'engrouffe à l'intérieur du batiment, et vérrouille la porte.

Il fait sombre, les cours ne commence qu'à 9h. Elle a deux heures pour s'entrainer avant de faire son travail. Elly est une jeune professeur de danse classique. Elle n'aime pas enseigner cet art, juste le pratiquer. Elle est obligé de faire ce job pour pouvoir payer ses études au conservatoire de Paris. Elle a appris il y a quelques jours à peine, qu'elle était accepter. Ce jour là, elle n'a pas fait la fête comme toutes les autres. Non, elle a filer au studio, et est parti danser.

Elly sourit en y repensant, puis elle avance dans le couloir obscure. Cette salle, elle la connait par coeur. Elle y passe le plus clair de son temps. Elle se sent tellement bien ici. Tout est propre et beau. Elle se sent en sécurité. Ce n'est pas comme chez elle. Petit maisonnette au coeur d'un cité pourri. Elle y vit avec ses parents. Un cinquantaine d'année tout deux. Ils sont plus préocupés par les rations d'alcool que par la vie de leur unique fille. C'est triste, mais Elly se rassure en se disant qu'au moins, elle est indépendante. C'est sur qu'ils ne sont jamais sur son dos. Elle peut faire ce qu'elle veut, t'en qu'elle n'embête pas ces géniteurs. Oh oui, avec eux, elle n'est lié que génétiquement. Mais de toute manière, dans un mois, elle sera à Paris, et là, tout sera différent. Oui, elle en est certaine.

C'est pleine de confiance que la jeune fille allume les lumières. Les néons font briller le parquet tout propre. Elly le regarde quelques secondes et file au vestiaire.

Quelques minutes plus tard, la voilà devant le barre, face au miroir. Elle contemple sa personne. On lui a souvent dit qu'elle était jolie.

Elly a un petit visage ovale, très fin, avec une jolie peau pâle Ses petits yeux gris en amande lui donnent un air innocent. Ses sourcils chatains ont une courbe parfaite. Son nez en fait baver plus d'une, elle le sait. Ses lèvres pulpeuses d'un rouge sang font un parfait contraste avec sa peau si blanche. Ses cheveux auburn sont tirés en un parfait chignon.

Elly est assez mince et frôle le mètre soixante-dix. Elle regarde son corps moulé dans son justaucorps noir. Elle a une belle poitrine, ferme. Son ventre plat et lorsqu'elle le contracte, on peut sentir les abdominaux qui pointent le bout de leur nez. Sa chute de rein en a fait rêver plus d'un, ainsi que ces fesses musclées.

Ses cuisses, qu'elle trouve (à tort) un peu molles, sont emprisonnées dans un collant blanc cassé. À ses pieds, de jolies ballerines rose.

Elly a été gâté par la nature pour son visage, mais pour son corps, ce n'était pas gagné. Jusqu'à ses 14 ans, elle était un peu ronde. Et puis elle a découvert la danse.

Elle a travaillé très dure pour avoir ses mensurations de rêve, et elle en est fière.

Lassée de sa beauté, elle détourne ses yeux et les pose vers la baie vitrée. Il y a une vue sur la ville. Tout est gris et pollué. C'est si déprimant d'après elle. Elly n'aime pas l'Allemagne. Depuis qu'elle est enfant, elle veut retourné en France.

Jusqu'à ses 13 ans, elle a vécu là-bas avec sa grand-mère, dans un petit village d'Ardèche. Aubenas. Rien de prononcer ce nom à voix haute humidifie les yeux d'Elly. Elle n'aime pas les larmes qui vont tomber. Ce ne sont pas des gouttes de pureté, mais de tristesse. Cette tristesse qui la replonge quelques années en arrière. À cette époque là, la vie lui paraissait si simple. Elle repense à sa petite campagne non polluée par les villes. Le doux vent qui ébourrifait ses cheveux, et le soleil qui dorait sa peau. Depuis qu'elle est partis de se petit village, sa peau a perdu toute sa couleur. Elle ne bronze plus, encore, aurait-il fallu que le soleil arrête de se cacher derrière les nuages allemands.

Les parents d'Elly avait confié leur enfant cette vieille femme que la jeune fille considérait commme sa grand-mère. À la mort de sa tutrice, Elly avait été envoyé en Allemagne, son pays natale. Elle n'était pas plus enchantée que ses parents de venir vivre ici. En france, elle avait laissé une partie de sa vie. Mais elle a toujours gardé son petit accent que certains trouvait terriblement sexy, ou agaçant. Il parait que les allemands adorent les françaises. Elly n'a pas échapper à la règle. Même lorsque son physique n'était pas très avantageux, les garçons étaient à ses pieds. Maintenant, c'était encore pire. Certes, elles a eu quelques aventures, presque sérieuses. Des garçons qu'elle croyait aimer. Pas de sexe sans amour, rappelez-vous. Mais elle s'est vite rendu compte qu'on la menait en bateau. À cet âge les garçons sont des crétins sans coeur. Leur sexe à la place du cerveau.

À Aubenas, les garçons étaient ses amis, et non pas des bêtes assoiffées de plaisir.

Depuis son arrivée en Allemagne, Elly ne souhaitait qu'une chose, partir. Lors d'une conversation, peut-être l'unique, avec ses parents, ils avaient tout trois conclus, que lors de ses 18 ans, elle devrait s'en aller. La jeune fille allait achever sa cinquième année dans ce pays. Plus que quelques semaines à tenir et elle serait libre.

Mais pourquoi aller à Paris ? C'est intriguant, quand on sait qu'Elly ne jurait que parce la campagne et la nature. Premièrement, c'est là-bas que se trouve la meilleur école de danse. Deuxièmement, elle est allée une fois à la capital lors d'un voyage scolaire, et elle est tombé littéralement amoureuse de cette ville. Elle n'avait qu'une hâte, y vivre.

Il est déjà 7h45, et Elly commence enfin à sortir de ses pensées. Elle détache son regard de cette vue horrible, la vieille ville, et commence son échauffement. Elle se tient à la barre, tête haute, avec son air hautain.. Son reflet lui lance l'image d'une fille froide. Après tout, elle c'est une danseuse étoile. Elle ne sourit jamais quand elle danse, se serait comme ouvrir une porte, sur son court bonheur, aux autres.

Elle monte lentement sur ses points de pieds, tendu de partout, et se met à bouger. Son dos se cambre, une jambe se lève, puis redescend. Une main effleure le sol, puis elle s'enlève. Saut de biche en passant par les entrechats. Et ce, pendant une heure. Le souffle court, elle s'autorise une courte pause, sentant le sentiment de dépendance arriver. Elle a tout juste le temps d'aller derrière la salle, cacher des autres, se fumer une cigarette bien mérité. Une danseuse qui fume, cela ferait mauvais genre. Aujourd''hui, nous sommes dimanche. C'est peut-être pour cela que tant de monde vient à son cours. Elly doit bien être la seule personne qui donne des cours de danse le dimanche...

La jeune fille se dirige vers le vestiaire pour aller chercher son écharpe. Elle protège son cou, mais marche vers la sortie de derrière en collant et ballerines. Elle finira par tomber malade, elle en est certaine. Mais elle aime le contact du vent sur ses jambes presque nus. Elle adore sentir frisson qui accompage la chair de poule et voir sa peau si pâle être parsemée de petites tâches rouges. Cependant, cela l'attriste de se dire que sa jolie peau ne se colore que par le froid, et non plus par le soleil.


Elly ouvre la petite porte, et le vent vient lui ébourriffer les cheveux. D'ici elle voit la petite cour enneigé. Identique à la première entrée, il y a des petites marches. Sur la plus haute est assi un jeune homme.. Il est de dos, et une capuche sur la tête. Sans faire de bruit, elle se pose elle aussi sur la même marche. Elle appuie son dos sur le mur qui est sur le côté. Elle sort une cigarette dont ne sait trop où, ainsi qu'une allumette. Elle n'ose pas lever les yeux vers l'homme qui lui tient compagnie. Elle est bien trop timide. Elle a juste aperçu de la brume sortir de la bouche du garçon. Encore une fois, elle ne sait pas si c'est le froid, ou la fumée mortelle.

Entre ces lèvres gercées, elle tient le baton de tabac. Elle gratte une allumette sur le sol. Celle-ci s'embrase pour s'éteindre aussi sec. Maudit vent. Elle réessaie avec une autre. Idem. Au bout de la troisième, elle abandonne, et envisage de faire ça à l'intérieur. Alors qu'elle se relève lestement, une main se tend vers elle.

- Tiens.

Une très belle main, rougit par le froid. Des doigts fins, qui respirent la musique. Une main de musicien. De guitariste, elle devine.

Elle prend l'objet métallique effleurant la peau du jeune homme. Elly frissone, est-ce le vent ? Du bout des doigts, elle ouvre le joli zippo en argent. Elle met sa main devant la flamme pour l'empêcher de s'éteindre, et allume enfin sa cigarette. Elle tire dessus un long moment, pour se remplir à ras-bord de sa petite source de plaisir quotidienne. Aussitôt, elle se détend, et se rassoit en contemplant le briquet. Des initiales sont gravés : T.K.

Son coeur fait un bond. C'est une belle coïncidence. Elle ose enfin lever les yeux. Elle regarde le jeune garçon qui est de profil. Son corps est mince dans ses vêtements larges. Sous sa capuche, on voit une visière sortir. Elle ne peut voir ses yeux du garçon, puisqu'il a la tête baissée. Cependant elle suit du regard la ligne parfaite de son nez si délicat. Juste en dessous, elle admire ses lèvres violettes et le petit piercing qui en fait fantasmé plus d'une. Elle est heureuse de le voir pour de vrai, mais ne cris pas, bien sûr. Question de savoir vivre.

T.K. Tom Kaulitz.


Dernière édition par le Lun 31 Déc 2007 - 0:19, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:22

Elle le connait bien sûr. Toute l'Allemagne le connait. Lors de son arrivée dans ce pays, Elly n'en avait jamais entendu parler. Normal, il n'était pas encore célèbre. Pour améliorer son allemand, elle s'était mise à lire les rubriques potins des magasines, puis les magasines entiers. Depuis, elle ne manquait pas une semaine sans acheter ce genre d'ouvrages. C'est donc au rythme des frasques de Tom que la jeune fille à appris la langue. On peut dire qu'elle le connait bien alors. En apparence bien sûr. Mais elle aimerait aussi le connaître personellement. Elle n'a jamais vraiment adhérer à son groupe. Ce n'est pas contre Tokio Hotel en particulier, mais contre tout les groupes. Elle trouve que poser notre voix sur une mélodie, c'est du gachis. Mais, elle apprécie le rythme de leur chanson. La guitare, la basse et la batterie. Elly se revoit mettre la version instrumental de Durch den monson quelques soirs pour s'endormir. Ses quelques amis trouvent qu'elle est ignorante. Que le plus beau dans ce groupe, c'est la voix de Bill. Oui, c'est vrai qu'il a une jolie voix. Si il existerai un morceau qu'il chante à cappela, elle l'écouterait volontier, mais comme ce n'est pas le cas.. Elle a eu l'occasion de lire les paroles de quelques chansons.. Elle avait été boulversé par les mots. Elle se sentait visée. Elle se sentait comprise. Malgré cela, elle n'était pas fan du groupe comme ces quelques amies qui étaient de véritables groupies.

La main de Tom est toujours tendue, mais sa tête est toujours baissée. Elly tire une nouvelle fois sur sa cigarette, et remet le briquet dans la main du garçon, tout en lui effleurant la peau. Encore une fois, ce frisson.

- Merci.

À ces mots, Tom relève la tête. Les regards des deux jeunes se croisent. Il dévisage Elly, qui baisse les yeux en rougissant. Les lèvres du guitariste forme un sourire séducteur malgré lui. Mais il retombe vite. Pas le moral pour draguer. Les mots sortent sans prévenir.

- Ça va te tuer.

- Je sais. Toi aussi.

Il hoche la tête. La phrase habituelle qu'on sort au fumeur. La réponse typique des concernés.

- Tu t'étonnes de me voir ici ?

Elly s'empourpre de plus belle, mais ose de nouveau montrer ses yeux gris. Le garçon est déconcerté par ce regard. Mélange de détresse, de passion, d'inocence et de gentillesse.

- Non, pas du tout. Quoi de plus normal que de revenir dans sa ville natale.

- Magdeburg...

- Tout les quatre, vous avez redonné espoir à tous les habitants.

- Sauf à toi ?

- Je ne suis pas d'ici.

- Oui, tu as un petit accent...

- Français.

- Ah. Paris..

- Une ville magnifique. Moi, je suis originaire du sud. Le soleil.

- Tu es si pâle pourtant.

- Le mal du pays sans doute.

- Tu es ici depuis ?

- Cinq ans bientôt. Mais dans un mois, je pars vivre à la capital de mon pays natal.

- Tu dois être heureuse.

- Tellement.Mais, tu as raison, je me demande ce que tu fais ici. Dans cette cour, derrière ce studio de danse... Je ne t'ai pas entendu entrée, et la porte était fermé à clé.

- Tu ne vas pas me blamer. En temps normal, les filles ne cherchent pas à comprendre comment je suis venu, mais comment me faire venir dans leur lit.

- Ce n'est pas plutôt toi qui recherche ça ?

Le garçon baisse les yeux, une lueur de tristesse passe dans son regard. Elly est génée. Elle se hait d'avoir dit ça.

- Excuse-moi. Je ne sais pas ce qu'il m'a pris. Désolée. Tu sais à force de lire tous ces ragots, on finit par penser qu'on connait les gens.

- Pourtant c'est la vérité. La cause de tout.. ces poblèmes.

La jeune fille n'en demande pas plus, encore mal à l'aise. Cependant, elle essaie de changer de sujet. Tom la regarde de nouveau.

- Enfin, tu n'as pas répondu à ma question.

- Comment je suis venu ?

- Oui.

- Je suis passé par dessus le muret. Avant, avec mon frère, Bill, on venait ici voir les danseuses. Elles étaient si belle. Tu dois en être une.

Tom s'en veut de recommencer sa partie de drague. Elly en a marre des compliments habituels qu'on lui sort. Sa cigarette touche à sa fin. Elle l'écrase au sol et se lève.

- J'ai un cours. Désolée. Contente de t'avoir connu.

Elle monte rapidement marches et entre dans la salle. Sans un regard derrière elle, elle enlève son écharpe et va déverouiller la porte d'entrée principale. Il est bientôt 9h, ces élèves ne vont pas tarder à arriver.

Elly est en face à la glace, elle se tient à la barre pour ne pas défaillir. Elle respire un grand coup avant de s'allonger au sol. Elle ne sent pas bien. Elly n'en peux plus de tout ces hommes. Oui, ils sont toujours là à la regarder sous toutes les coutures et à se faire des films dont elle est l'actrice principal.

Elle entend le grincement d'une porte. Incapable de savoir de laquelle il s'agit. Des pas lourds se font entendre. Pas assez gracieux pour que se soit une apprentie danseuse. Elly ferme les yeux, car elle sait qui va se retrouver face à elle dans peu de temps. Elle est sur le dos, les jambes droites et les pointes de pieds tendues. Ses bras sont en croix sur son ventre. Les pas se rapprochent.

- Hé ! Tu vas bien ?

La voix du garçon montre une inquiétude déconcertante. Elly ne bouge pas et espère qu'il va s'en aller. Elle hoche quand même la tête pour qu'il ne s'inquiète pas trop non plus.

Le guitariste s'assoied à ses côtés, et finit par s'allonger à son tour. Une de ses dreads tombe accidentellement sur le visage d'Elly. Cela la chatouille et elle éternue. Le jeune homme est pris d'un fou rire, alors que la danseuse se lève vivement. Véxée, elle s'éloigne le plus possible de lui. Elle lui tourne le dos, et contemple une nouvelle fois la grisaille de Magdeburg. Petit à petit, elle n'entend plus le gloussement de Tom.

- Tu devrais t'en aller Tom. Mes élèves vont arriver.

- Tu connais mon prénom.

- Qui ne le connait pas.

Il soupire. Il aurait fait n'importe quoi pour redevenir anonyme. Bien sûr la vie de star est très attrayante.La célébrité, l'argent, le luxe, les filles. Mais aussi les voyages, les rencontres, la passion. Le plaisir de se faire connaître pour notre talent. Le talent.. Comme si les gens s'interessait à cela maintenant. L'apparence. Toujours l'apparence. Il se demande souvent, si sans son physique, les choses auraient été différentes. Certainement. Après tout, pourquoi est-il plus populaire que Gustav et Georg ? Bill, c'est normal, il est le leader. Mais lui, il est comme ses deux amis. Mais, comme il est craquant, parait-il, il fait l'unanimité. Le physique. Enfin, c'est lui qui dit ça, alors que c'est bien lui qui juge la gente féminine sur leur corps. Il n'a que ce qu'il mérite.

Il est toujours allongée, sur le dos, les jambes pliés, les mains derrières la nuque. Il fixe le plafond.

Elly se retourne, appuyer contre la fenêtre, et le regarde. Elle sourit. Tristement. Comme sur les marches, Tom sent qu'on le regarde, et il détourne ses yeux. Comme sur les marches, leur yeux se croisent. Mais cette fois, la jeune fille ne baisse pas la tête en rougissant. Non, elle continu de le fixer. Le garçon finit par lâcher, et il s'assoied en tailleur. Elly se laisse glisser le long de le vitre, et enlace ses genoux.

- Désolé pour tout à l'heure. Je ne voulais pas te vexer. Quoi que je ne vois pas ce que j'ai dit de vexant.

- C'est pas grave. Mais oui, je suis danseuse.

- Je le savais.

La jeune fille lui lance un regard noir et ironise.

- Ah oui, j'avais oublié. C'est vrai que je suis belle.

- Je n'ai pas dit ça. Mais quand on a un justaucorps, des collants, un chignon et surtout des ballerines, je suppose que l'on ne peux être que danseuse..

Elly sent son visage brûler de honte de la pointe de ses pieds jusqu'à la racine de ses cheveux. Elle marmonne que ça lui apprendra à parler à torts et à travers.

- Cependant, tu as raison, tu es très belle. Même quand tu rougis.Elle sent son visage s'empourprer de plus belle, et elle l'enfoui contre ses genoux. Elle est tellement brûlante qu'elle se demande comment cette larme peut couler sans s'évaporer. Encore une mauvaise larme. Celle qu'elle ne goûtera pas. Celle qui n'est pas pure. Une larme de.. de quoi au juste ? Elle ne le sait même pas.
C'est comme si Tom avait vu cette larme. Il avance, à quatre pattes dans la direction de la jeune fille. Son visage est fermé. Plus une once de séduction, et ni d'éclat dans ses yeux. Lentement, il se rapproche d'Elly. Timidement, elle relève la tête. Elle voit son regard vide de vie, de sens. Une nouvelle larme roule. Ils sont là, front contre front. Unis, par on ne sait quel lien. Leurs souffles respectifs caressent leurs visages. Tout les deux ont du mal à croire à ce qu'il se passe. Ils ne savent pas comment ils en sont arrivés là, mais ils se sentent bien. Déconnectés du monde réelle, dans leur bulle. Ploc. La bulle explose en même temps que la porte grince. Les cris joyeux des petites filles les ramènent à la réalité. Confus, ils se séparent. Deux petites blondinettes d'une huitaine d'année entre dans la salle en courant.
- Bonjour Elly !!
Tom s'assied face à Elly, dos aux deux enfants. Elles, elles se contemplent dans le miroir, admirer leur petites tailles entourés par leurs tutus roses bonbons.
Le jeune homme lui, ne regarde que le jeune fille. Son visage reprend peu à peu vie puis finit par s'illuminer d'un sourire chaleureux. Il tend la main. Elle, elle regarde cette main si parfaite, sans comprendre.
- Je crois que tes élèves sont arrivés. Aurevoir. Elly...
Elle s'aggrippe à ces doigts qui l'appelent. Dans cette salle si chaude, elle se sent frissonner. Tom aussi.
- Ou peut-être que je pourrais te regarder danser ?
- J'aimerais.
Unis cette fois, par leur doigts, ils ne se lachent plus, le temps que tout les élèves arrivent. Trop vite, à leurs goûts.





Leurs mains se lâchent. Le vide s'y installe. Elly se lève, tandis que Tom se met dans un coin, tentant tant bien que mal de ne pas se faire reconnaitre.

Pendant deux heures, il la regarde enseigner. Il la regarde danser, bouger, sauter, voler.. Deux heures de passions à l'état pur. On voit bien qu'elle ne vit que pour la danse. On ne peut pas dire qu'on la connait si on ne la jamais vu danser. Même sans sourire, elle ouvre une porte sur son bonheur aux autres. Elly. Elly c'est une danseuse étoile. Ou même une étoile tout court. Son visage s'illumine dès qu'elle s'élève. Tout le monde est béat d'admiration face à elle. Face à se phénomène. Oui, elle ira loin, Elly. Elle est née pour ça.

Peu à peu, la salle se vide. Il ne reste plus qu'Elly et Tom. Elle et lui. Eux.

Elle, elle est en nage, un goutte de sueur perle sa tempe. Une serviette autour du cou, elle s'éponge la nuque. Lui, il est assis par terre, le dos contre le mur, les yeux dans le vague.

- Tom ? À quoi tu penses ?

- Je me demandais si le mot magnifique pouvais résumer.

- Résumer quoi ?

- Toi.

Encore une fois, elle sent ses joues s'enflammer. Tom, malgré ses paroles, à toujours les yeux dans le vide. Elly ne comprend pas.. Elle brise le silence qui s'installe confortablement.

- Bon, et bien, je vais prendre ma douche.

Cette phrase, qui se veut sans aucun sous-entendu, ne déclenche aucune réaction de la part de Tom. Elly, pourtant, était persuadée du contraire. Après tout..Peut-être qu'il n'est pas comme le disent les magasines.

- À tout à l'heure.. peut-être ?

Le jeune homme ne répond pas et s'obstine à fixer le sol, tandis qu'Elly se met en marche. Avant de sortir de la salle, elle le regarde en se demandant si cela n'est pas la dernière fois qu'elle le voit.

¤









Lorsqu'il entend le bruit de l'eau de la douche couler, Tom sort de sa rêverie et se lève. Discrétement, il sort de la salle de danse, traverse le couloir, passe devant la porte des vestiaires et ouvre la porte d'entrée. Il frissone de froid. Dehors, la neige est toujours là. Machinalement, il sort une cigarette de sa poche, tout en sachant que lui aussi, ça le tuera. Il est à peine plus de 11h. Cela fait environ cinq heure que Tom est débout, mais il a l'impression que cela fait une éternitée. Trop de choses se sont passés depuis ce matin. Depuis cette dispute. À vrai dire, il a l'habitude des prises de têtes avec Bill. Après tout, cette fois-ci, ce n'était qu'une broutille. Mais p'têtre la broutille en trop. Tout ça à cause d'Elle. Oui, Elle, parce qu'il ne connait même pas son prénom. Un concert épuisant plus une soirée un peu trop arrosé. Résultat ? Une fille dans son lit, le coeur brisé. Il s'attendait toujours à ce que ces p'tits bouts d'femme partent en pleurs lorqu'elles réalisaient que Tom s'en foutait d'elles. Que c'était juste histoire d'une nuit. C'est cruel, mais c'est Tom. Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que la fille de cette nuit-là aille se confier à Bill. Il n'avait pas prévu que son frère l'écoute et la comprenne. Finalement, Elle était partis, contente d'elle. Bill avait commencé à faire des reproches à son frère. « N'as-tu donc pas de coeur ? ». Si, il en a un un. Mais, il est emprisonné, pour le moment.. Tout un tas de phrases assassine auxquelles Tom ne répondait que mollement. Pour lui, c'était la routine, pas de quoi s'affoler. Tout ces mots pour aboutir à ceux ci : « j'n'en peux plus que tu ternisses mon image Tom ! ». Ces mots qui avaient un ton de desespoir mélés de fureur dans la voix de son double. Lui, Tom, le souffle coupé n'avait rien trouvé à répondre. Il avait senti ses yeux le brûler. Fierté oblige, il était sortit en claquant la porte, et les larmes avaient coulés. Il était consterné que son jumeau est pu lui dire ça, à cause d'une fille en plus. Il en avait un d'coeur Tom. Oui, et il ne battait que pour deux choses, son groupe, et son frère.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:22

Tristement, ce matin, peu avant 6h il était d'abord passé devant son ancienne maison. Il l'avait longuement contemplé, sans osé y entrer. Il savait pourtant que ces parents étaient là. Ils espéraient tout deux revoir leurs fils. Cependant, les deux jumeaux n'étaient jamais revenus depuis le début de leur succès. Quelques coups de téléphone, et de nombreuses cartes, mais aucun face à face. Ils ne pouvaient pas. Leurs parents faisaient partis de cette anciene époque, qui était désormais révolu. Ils avaient déjà eu du mal à venir à Magdeburg cette semaine. En temps normal, ils ne seraient jamais revenus, mais Gustav et Georg, eux, avaient besoin de revoir leur famille. Bien sûr, les jumeaux auraient pu rester à Berlin, ou dans n'importe quels ville ou pays. Mais, ils s'étaient dit que ça aurait peut-être du bon de revenir ici. Peut-être même qu'ils auraient le cran de retourner dans la demeure familliale.. Tom, la main sur le portail en bois, s'était demandé s'il devait entrer ou pas. Il était triste. Cette vie était ce qu'il avait toujours voulu ?

Sortie de nulle part, leur labrador couleur sable avait surgie. Il avait couru jusqu'à la barrière en jappant joyeusement. Tom avait sourit. Il avait caresser son chien, qui lui avait joyeusement léché la main. Alerté par le bruit, sa mère avait écarté le rideau. Malgré la distance, Tom avait pu voir l'expression de son visage. Étonnée, heureuse, déconfite. Il l'avait vu disparaître en courant, pour la voir réaparaitre dans le jardin.

- Tom !

Le fils était paralysé d'angoisse. Sa mère était arrivait à grande vitesse et le chien avait aboyé avec bonheur. Le jeune homme avait scruté avec soin l'apparence de la femme qu'il avait tant aimé et admiré. Petite sur ses deux jambes, elle paraissait minuscule comparé à ses enfants. Ses cheveux auparavant blonds et toujours coiffés avec soin, pendaient désormais avec désordre sur ses épaules voutés. On voyait ses racines grisâtres. De nombreuses rides étaient ancrés sur son visage. Sa lèvre inférieure était marqué par deux fissures horizontales. Sûrement à force de se mordre d'inquiétude. Ses dents étaient jaunis par le tabac. Elle qui était contre.. Son nez parfait (voilà d'où les jumeaux le tienne) n'était plus orné de son piercing de jeunesse. Le petit trou qui devait s'y trouvé normalement, était remplacé par une sorte de croute, sans doute dû à une infection. Ses joues étaient creuses, et ses yeux redevenu joyeux, étaient entourés de cernes bleutés. Aucune trace de maquillage. Elle était habillé d'une robe informe, couleur paille, cintrée à sa taille de guèpe. Elle avait la peau sur les os. Ses ongles étaient ensanglantée. Tom avait deviné qu'elle avait repris cette manie de se ronger les ongles aux moindres souçis. Avec effroi, il avait aperçu ses pieds rougis par le froid. Elle était venu pieds nus, dans la neige. Alors qu'elle avait cherché ses clés dans sa poche pour ouvrir à son fils, Tom avait pris peur. Il s'était senti mal dans ses habits hors de prix. Il avait tout de suite compris que depuis leur départ, leurs mère s'était laissé aller. Tout en sachant qu'il allait la faire souffrir, il l'avait regardé tristement et était partis en courant. Au loin, il avait entendu la plainte de sa mère, qui le suppliait de revenir. Une larme avait coulé sur sa joue, pour la 2e fois de la matiné.

Petit à petit, il avait fini par ralentir puis marcher. Tout en étant dans ses pensées, ses pas l'avaient menés au studio de danse. Il avait froid, et un larme était toujours coincée dans le coin de son oeil. Lorsqu'il était arrivé devant la porte d'entrée il s'était arrêté d'un seul coup. Il avait monté les petites marches, et saisi la poigné de la porte. Vérouillé. Logique, à six du matin, il n'y a jamais personne. Alors qu'il allait repartir on ne sait où, un souvenir lui est revenu en tête.

Il s'était revu, quelques années auparavant, avec son frère.
¤~¤








Tranquillement, ils marchaient tout les deux, côte à côte. Ils parlaient de tout et de rien. Ils imaginaient leur avenir. Ils se promettaient de toujours rester ensemble coute que coute. Bill, qui connaissait si bien son frère avait une petite peur.

- Dit, Tom ?

- Oui.

- On se séparera jamais hein ?

- On vient de se le promettre.

- Même pour une fille ?

- Encore moins pour une fille.

- Toi, tu dis ça ?

- Tu sais très bien que tu comptes plus qu'elles toutes réunis.

- Oui.. C'est vrai.

- Et puis toi, tu réussiras à me supporté ?

- Ne t'inquiètes pas pour ça. Je t'aime avec tes défauts. Quoi qu'ils peuvent être gonflants !

- Et c'est toi qui ose me dire ça ? Diva, va !

Bill avait poussé son frère à ses mots. Tout deux étaient tombés dans la neige. Une longue bataille de neige s'en était suivi. Quelques temps plus tard, rosi par le froid et le bonheur, ils s'étaient remis en route. Ils étaient frigorifiés. Devant eux c'était dressé une facade grise, avec un escalier en pierre pour y accéder. On ne pouvait voir l'arrière du batiment car il était entouré par un muret. Ils avaient grimpé les marches, et Tom avait posé sa main glacé sur la poignée. Vérouillé. Pourtant, on entendait une mélodie à l'intérieur. Intrigué, ils avaient redescendu les marches. Ils avaient en tête de faire le tour pour trouver une autre entrée. Aucune. Le regard de Tom s'étaient alors illuminé.

- Tom. On va se faire prendre.

- Mais non, on ne risque rien.

- Tu connais les mots « propriété privée » ?

- Bill ! Fais pas le rabat-joie, on s'ennuie tellement dans ce bled !

- Je m'en fout, si on se fait choper, se sera de ta faute !

- Tais toi et fais moi la courte échelle !

Le brun s'était éxécuté, et s'était mis à genou, en joignant ses mains. Tom, téméraire, avait posé ses pieds sur l'appui de son frère, et s'était hissé sur le mur. Tant bien que mal, il s'était assis, jambe dans le vide, tandis que son frère commençait à s'énerver en lui demandant ce qu'il voyait.

C'était tout bonnement magnifique.

- Hé ! Surveille ton langage frérot. Au lieu de hurler, grimpe à mes côtés.

- Et comment ?

- Tss, toi qui est toujours fière de tes quelques centimètres de plus que moi. Ils te servent à rien, avoue !

- Tu m’énerves Tom.

- Si on peut même plus plaisanter.

Le blond, s’était mis à plat ventre sur le petit muret, manquant de tomber. Ses jambes pendaient du côté de la maison, tandis que ses bras s’étiraient vers son frère. Le brun fronçait les sourcils, visiblement apeuré et inquiet.

- Tom. Tu vas te tuer.

- Oui, si tu me laisses comme ça.

- Tom !

- Au lieu de gémir, prend mes mains.

Bill avait hésité une seconde à peine, et avait entremêlé ses doigts dans ceux de son jumeau. Le blond avait plier ses bras vivement, faisant décoller son frère du sol. Bill avait crié de stupeur, lui qui avait une peur monstre du vide. Sans trop savoir comment, il s’était retrouvé à côté de son frère, jambe dans le vide lui aussi.

- P’tain, t’es lourd Bill !

Vexée, l’androgyne lui avait fait une bourrade, pas très forte, mais assez pour que le blond perde l’équilibre.

Le monde arrête de tourner le temps de quelques secondes. Tom ne s'attendait pas à une chute et son visage montre l'étonnement. Il bascule en avant, c'est la peur qui prend place. Celui de son double est transformé par la stupeur. Automatiquement, son bras se tend. Trop tard. Il effleure l'habit de son jumeau. À l'unisson, ils crient. Puis, on entend un bruit sourd et la planète repart dans sa course effréné.

- Tom !!

Aucune réponse. Sans réfléchir, le brun s'était jeté dans le vide à son tour. Après tout, si Tom était mort, il se devait de l'être lui aussi. Une fraction de seconde plus tard, il s'était retrouvé les pieds dans la neige. Aucune douleur ne s'était fait ressentir. Il avait alors compris qu'il avait du atterir sur une terrasse ou quelque chose dans le genre, puisque le sol était moins bas. Son frère ne répondait toujours pas. Le brun s'était aussitôt accroupi à ses côtés, et l'avait fait rouler sur le dos. Le visage du dreadé était couvert de neige. D'un revers de la main, Bill avait tout enlevé, angoissé, tout en murmurant le prénom de son jumeau. Tom avait alors dévoilé ses dents en un immense sourire. Il avait passé sa main derrière la nuque de son frère et lui avait mis la tête dans la neige.

Tout en rigolant à gorge déployé, il avait relâché son emprise, conscient de la fureur de Bill. Ce dernier s'était vivement redressé, blanc de neige et rouge de colère. Il fusillait son jumeau du regard avec son seul oeil libre. Tom se tordait de rire, au point qu'il n'avait pas vu le poing de Bill taper dans sa pomette. Son amusement avait fait place à l'énervement. Il s'était jeté sur son frère. À califourchon sur le brun, le dreadé avait une main posé sur son épaule, et l'autre poing en l'air, menaçant.

- Tom !! Arrête, s'il te plait. Je suis désolé. C'est parti tout seul.

Les lèvres de Tom s'était étiré en un sourire diabolique. Son poing s'était abbatu au même endroit que sur son propre visage. Pam.

- Excuse accepté frérot.

- Je te hais !

- Moi aussi.

Cependant, l'amour et la complicité brillait dans leurs yeux.Tom s'était redressé, trempé par la neige. Il avait tendu sa main à son frère pour l'aider à se relever.

- Quand je pense que tu t'es excusé. Ça ne t'arrive pas souvent.

- Oh tais toi donc.

Il s'était mis à avancer en direction de la maison grise.

- Mais, tu devrais recommencer, je te signale que tu as failli me tuer en me poussant.

- Tu m'as fait croire que tu étais mort !

- Naan, je voulais juste savoir si tu allais t'inquiéter.

- Débile ! Tu connais la réponse.

Enfant qu'il était, Tom avait tiré la langue à son frère. Très vite, ils étaient arrivés à la longue baie vitrée. La mélodie se faisait de plus en plus forte. Collés contre le verre, ils avait soufflés dessus pour faire disparaître le givre. Petit à petit, ils avaient découvert leur reflet. Le même visage, avec la même marque rouge violacé sur l'oeil droit. Ils s'étaient sourit malicieusement. En même temps, ils avaient collés leurs fronts à la vitre, pour voir l'intérieur de la maison.




La pièce était spacieuse, avec un parquet viellot. Le mur en face était blanc, et et ceux des côtés étaient recouverts de grands miroirs. Une barre était située devant chaque glace, ainsi qu'en plein milieu de la salle. A droit, il y avait un piano noir, et à gauche, une chaine hi-fi. Cinq danseuses remplissaient l'espace. Toutes minces. Quatre en justaucorps, collants et ballerines noires. Un seule était toute en rose. Elles avaient toutes le visage froid et fermé. Leurs visages étaient tirés en arrière par leurs chignons parfait. Elles enchaînaient gracieusement les pas avec une souplesse ahurissantes. Un vieille femme marchait de long en large, une canne à la main, redressant les jambes de certaines, faisant cambrer le dos à d'autres. Un homme plutôt jeune était assis devant le piano. Ses doigts glissaient le long des touches. Un son touchant en sortait. Tout était beau, même la vieille femme à la canne paraissait embelli.




Les deux jumeaux n'arrivaient pas à quitter tout cela des yeux. Malheureusement pour eux, la vieille dame les remarqua, leur lança un regard noir et tapa très fort sur le sol. Le bruit avait traversé la vitre pour résonner dans les oreilles des deux garçons. Ils avaient sursautés et s'étaient enfuis à toute allure. Juste le temps de faire le courte échelle à l'un et de tendre les bras à l'autre, qu'ils étaient de l'autre de nouveau assis sur le muret. Sans s'en rendre compte, ils avait sautés main dans la main. Ils avait oublié, que de ce côté, le sol était plus bas. Le même craquement sourds s'étaient fait entendre. Le même cris de douleur était sorti de leur bouche. Leur visage était émerveillé, apeuré, et douloureux. Un coquard était dessiné sous chaque oeil. Bras dessus, bras dessous, ils avaient remontés la rue en titubant, cherchant désespérement une excuse pour leur mère.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:22

Tom souriait en repensant à tout ça. Ce jour-là Bill et lui devait avoir à peine douze ans. Comment avait-il pu oublier ce souvenir ? Toutes les autres fois où ils étaient retournés voir les danseuses, et la vielle femme qui finalement s'amusait de les voir toutes les semaines, malgré les intempéries, collés à la grande vitre. Les souvenirs submergèrent Tom. Il se rappel le mensonge à leur mère. Le voyage aux urgences pour leurs pieds cassées. Les deux plâtres bleux électriques à leurs chevilles gauches. Les mots qu'ils avaient écrit dessus et les concours de course en béquille. Les stylos glissés à l'intérieur du plâtre pour se gratter. La conversation interminable cette nuit-là, tout deux dans le même lit, à se demander comment ils feraient pour retourné là-bas. L'attente de la fin du mois pour enlever ce qui emprisonnait leur jambe. La course qu'ils avaient fait jusqu'au studio de danse, sitôt libéré. Les nombreuses courte échelle de Bill pour Tom. Les bras tendus du blond au brun. Les deux gros coussins qu'ils enmenaient avec eux pour poser leurs fesses dessus le temps de la contemplation du cours de danse. Les même coussins qui amortissaient leurs chutes.




Comment Diable, Tom avait-il pu mettre ces souvenirs aux oubliettes, comme il avait mis sa mère dans son passé. Dans un élan d'espoir, il avait couru jusqu'au muret. Avec étonnement, il s'était rendu compte qu'il n'avait même plus besoin de Bill pour monter, tellement il avait grandis. Comme il y a des années il s'était assis là-haut. Mais, ce matin-là, les arbres étaient coupé, ce n'était plus de l'herbe qui dépassait de la neige, mais de la terre. Une vitre était brisée, aucune mélodie ne se faisait entendre. Tristement, il avait sauté. Tout seul, il avait fait le chemin jusqu'à la baie. Il avait soufflé sur la vitre et y avait collé son front. Rien. La salle était obscure. La chaine hi-fi paraissait hors d'usage et le piano était tagué de rouge. Un sentiment de tristesse et de fureur se faisait sentir en Tom. Puis, il avait repensé aux escaliers non loin. Les quelques marches qui faisait accéder à la porte arrière. Lorsque les danseuses étaient en retard, c'était sur ces marches, que les jumeaux attendaient.

C'est là qu'il s'était assis, allumant cigarette sur cigarette. À chaque bouffée de fumée une phrase résonnait : « ça te tuera, tu sais ».Il inhalait le tabac de plus belle pour faire taire la petite voix. Toujours assis, il avait espéré. Espéré que son frère se rapellerais de leur endroit et qu'il le rejoigne. Après tout les jumeaux étaient sensés être reliès entre eux, malgré la distance. Foutaise ! Pensait Tom. Il était resté là un bon moment, à scruter le muret. La neige avait recommencé à tomber, et il avait mis sa capuche pour s'abriter. S'abriter de cette réalité trop douloureuse pour lui. Douleur intérieure. Il s'en voulait de tout ça, de cette vie qui avait mal tourné.

Ses yeux était hypnotisés par le mégot incandescant entre ses doigts. Lentement, il l'avait rapproché de son autre main. Gauche. La paume ouverte, les yeux fermés, il avait attendu. La chaleur commençait à se faire ressentir. L'objet brûlant s'écrasait sur sa peau. Douleur. Physique. Il s'était mordu la lèvre inférieur, comme le faisait sa mère lorsqu'elle était inquiète. Sauf que lui avait mal. Au corps et au coeur. Il avait réouvert les yeux. Le milieu de sa main était tachée d'un rond rouge. Il jetait le mégot par terre tout en suçant sa brûlure. Quelques minutes à peine plus tard, il avait rallumé une nouvelle clope. Il l'avait placé au coin des ses lèvres, du côtés de son piercing. Un nouveau flash.


¤~¤








- Tom ?

- ...

- Tom !

- Quoi ?

- T'as peur ?

- Non.

- Menteur.

- Non.

- Tu trembles !

- N'importe quoi !

- ....

- Bill ?

- Plait-il ?

- T'as peur ?

- Affreusement.

- Moi aussi.

- Ah ! J'en étais sûr !




Premier septembre. Quatorzième anniversaire des jumeaux. Tout deux étaient assis, côte à côte sur de confortable sièges. Ils se trouvaient à Arxe : Pierceur tatoueur. Bill connaisait déjà cet endroit pour s'y être fait piercer l'arcade. Cependant, il avait quand même peur. Tom, avait assisté il y a deux ans à la pose du bijou de son frère. Aujourd'hui c'était son tout. La lèvre. Son frère, la langue. Encore un lien étrange entre eux.


¤~¤








Tom se rappelait la douleur de l'aiguille dans sa chair et la langue tirée de son frère. La fierté qu'ils avaient en se baladant dans la rue. Les longues minutes à se contempler dans la glace, et les tonnes d'aspirine qu'ils avalaient.

Tom jouait avec son bijou pendant quelques instants, ému. D'une main, il avait ouvert son zippo dans un bruit métallique. La flamme sort, et les souvenirs partent en fumée. Une nouvelle inhalation pour un nouveau départ ?

Très vite, il avait de nouveau un mégot entre les doigts. De nouveau il l'approchait de sa main. Il voulait avoir mal, car il le méritait.

Une porte avait grincé, et Tom s'était arrêté dans son élan. Des pas feutrés c'était fait entendre. Tour à tour, il avait entendu des allumettes s'embraser pour s'éteindre aussi sec. Il avait détourné ses yeux sur le côté et tendu son briquet.

Le début d'une rencontre. Par une cigarette. Ironique non ?

La jeune fille avait pris l'objet tout en lui effleurant les doigts. Le corps de Tom avait été comme électrisé. Il avait entendu ce bruit métallique si familier et le soupir de détente de tout fumeur. Les yeux rivés au sol, il avait sentis la jeune fille tressaillir. Elle l'avait sans doute reconnu, avait-il pensé. Néanmois, il avait gardé sa main tendu, se préparant tout de même à se faire sauter dessus. Ces doigts qui l'éffleurait à nouveau. Courant électrique. Une voix douce qui le remerciait. Il avait levé ses yeux pour les plantés dans les siens. Elle était danseuse, vu ses habits. Vu sa grace. Il lui avait sortis la petite phrase qu'il lui raisonnait dans la tête. Elle avait répondu qu'elle savait, et que lui aussi ça le tuerai. Elle n'avait pas tort. Durant leur courte conversation, il l'avait trouvé boulversante de sensibilité, de douceur, et de tristesse. Ses yeux si malheureux, mais plein d'espoir cependant. Tout en parlant, il l'avait dévisagé. Il avait scruté chaque parcelle de son visage. Elle était jolie.

Une phrase l'avait vexée, et elle s'en était aller. Nouvelle abandon pour Tom, nouvelle brûlure dans la main.

Il ne l'avait pas suivit, espérant encore son frère. Puis, il s'était ravisé, en se rendant compte qu'il n'attendait que du vent. Une dernière fois, il avait regardé le muret. Une page était tournée.

Deux heures plus tard, le voilà qui fuit Elly. Lâche, il part pendant qu'elle s'absente quelques instants. Eternelle cigarette aux lèvres, eternelle brûlures aux mains. Il descend les marches grises et prend n'importe qu'elle chemin qui s'offre à lui. Il part à la recherche de ses souvenirs enterrés.




L'eau brûlante coule sur sa peau nue. Les muscles contractés et douleureux de la jeune fille se détendent aussitôt. Tout en se savonnant, elle pense à cette matinée écoulée. Une très bonne matinée. Il s'avère que Tom est un garçon tout à fait charmant. Mais aussi très mystérieux et troublant. Son regard qui n'était pas comme ceux des photos. Non, ce regard sérieux, intelligent. Pas une once de séduction ou de drôlerie. Un regard vrai. Puis, cette beauté, qui frôle la perfection. Ses mains, si douce, si belle. Elly bloque immédiatement ses pensées. Voilà qu'elle se met à dérailler et à devenir comme ses amis. Comme si elle allait tomber amoureuse d'une photo sur papier glacé.. Sauf qu'une voix dans sa tête lui réplique qu'elle a parlé et touché la personne en question, ce n'est donc pas comme si elle tombait amoureuse d'une illusion, inacessible. Pour faire taire son esprit, la jeune fille ouvre le robinet d'eau froide et s'asperge le corps de cette fraicheur. Elle frissonne, et voit la chaire de poule se former sur sa peau. Cette sensation qu'elle aime tant; Cette fameuse sensation qui la ramene aussitôt quelques heures avant, lors de cette première rencontre. C'est reparti.

Calme-toi, ma fille, se dit-elle. Elle s'enroule dans une serviette toute chaude et file s'habiller. Elle se sèche vivement, et enfile ses sous-vêtement dépareillé. Zut, pense-t-elle. Honteuse, elle rougit, en s'aperçevant qu'elle aimerait bien qu'il la voit dans de jolis dessous. Tandis que son coeur ralentis sa course, elle enfile un jean's et un petit chemisier. Elle déboutonne les trois premiers boutons, hésite sur le quatrième. Elle finit par l'enlever. Tout en souriant, elle se dit que c'est sa chance, et qu'elle doit en profiter. Elle enroule de nouveau son écharpe qui lui rappel à présent de si bons souvenirs. Elle se poste devant une glace et se maquille légerement. Elle allonge ses petits cils avec son mascara et se met du khôl. Ses jolis yeux sont à présent en valeur. Elle regarde son chignon encore parfait mais légerement mouillé par l'eau. Finalement, elle enlève les petites épingle. Sa cheveulure dégringole jusqu'à son cou. Des mèches de longueurs inégales encadrent parfaitement son visage fin. Elle se regarde, et se sourit. Elle se souhaite bonne chance, et respire un grande coup. Son sac de sport sur l'épaule, elle sort du vestiaire, un petit sourire aux lèvres, prête à affronter Tom. Dix pas. Elle arrive dans la salle aux grands miroirs, au piano tagué et à la chaine hifi pourri. Rien. Personne. Vide de toutes formes humaines. Elle lâche son sac par terre. Timidement elle prononce le nom de Tom. Il résonne dans la pièce. Malgré elle, une larme noire roule sur sa joue, laissant une trace. Elly n'aime plus les larmes, c'est finit. Elle se maudit elle et sa naïveté. Elle et son décolleté. Elle et son maquillage. Elle tout court.

En face, par la vitre, elle voit le muret dont Tom lui avait parlé. Non, il ne lui a pas parlé. Elly essaie de se persuader qu'elle a rêvé. En vain.

Son esprit s'amuse à lui faire remonter les souvenirs de cette journée. Son maquillage coule, elle le sait, car elle s'est essuyé la joue avec sa manche. Le blanc pure de son chemisier est désormais taché de noir. Tant pis, les habits ça se lave, pas le coeur. Elle r emet son sac sur l'épaule et s'en va à pas lent. Elle traverse la couloir, comme elle l'avait fait le matin, comme la fait Tom il y a quelques minutes. Elle se dit qu'il a posé ses pas ici, qu'il a touché cette poignée et fermé cette porte. Elle sort son trousseau de clé et vérouille la salle. Elle les range tout en sortant une cigarette. Elle gratte une allumette sur le sol. La flamme s'éteint. Elle espère qu'Il sortira de l'ombre et qu'il sortira son briquet. Rêve et naïveté. Personne n'est là. C'est la vie. Mais à quoi bon goûter au bonheur ? On en devient dépendant, on ne peux plus s'en passer, et finalement, on souffre. Tant bien que mal, elle arrive à allumer son tabac tandis que Sa phrase résonne dans sa têtre : Ça va te tuer. Voilà qu'elle repart dans ses souvenirs. D'un geste agaçée de la main, elle les balaye de son esprit. Ses poumons se remplissent de fumée, et elle descend les quelques marches. Des pas sont devant elle souillent la neige si pur. Elle s'amuse à mettre ses propres pieds dedans. Elle suit ses traces sans savoir où cela va la mener. Qui vivra verra, telle est sa devise.

La jeune fille continue son chemin les yeux rivés au sol, son lourd sac sur l'épaule et l'esprit on ne sait où. Elle ne sait pas combien de temps elle marche. Elle suit les pas. Son allure va de plus en plus vite. Une force la pousse. Plus vite, plus vite. Voilà qu'elle court, malgré ses jambes douloureuses. Elle se libère de toute sa tristesse. Emitouflée dans ses habits, elle transpire. Ses cheveux virvoltent autour d'elle, tandis que c'est joues rougissent pas le froid et l'effort. Son sac tape contre sa hanche. Elle s'en fout, elle court. Point de côté ou pas, elle poursuit sa course. Toujours les yeux rivés au sol, fixés sur ses traces de pas. Puis, elle voit dans chaussures d'homme dans ses pas. Elle lève la tête et veux ralentir, mais aller ralentir sur de la neige. Trop tard, elle rentre dans le garçon Elle l'emporte dans sa chute. Il s'écrase dans la neige, tandis qu'elle se vautre contre son torse. Elle en profite, car elle sait très bien que c'est Tom sous elle. Son sac échoue un peu plus loin. Il n'y a plus un bruit, juste leurs respirations rapide. Leurs coeurs battent à une vitesse folle. Ely n'ose plus bouger un seul doigt. D'ailleurs, ceux-ci sont enfoncés dans la neige, frigorifiés. Le froid devient brûlure. Lentement, elle les sort de la glace, et les enfoui dans sous le tee-shirt de Tom.




Il marchait à la recherche de ses souvenirs. Sans savoir où il allait, il scrutait chaque parcelle du paysage. Il espérait provoquer des flash-back. Raté. Alors, il continuait de marcher, en pensant à Bill. Son frère, qu'il aimait plus que sa propre vie. Oui, sa raison de vivre. Lui qui l'avait blessé. Pourtant, il avait l'habitude du caractère de son jumeau. Sa façon de toujours vouloir être supérieur, de tout contrôler, de plaire encore et toujours. C'est vrai qu'il était parfois hypocrite. En réalité c'était une vraie langue de vipère. Tom croyait que le succès était monté à la tête de Bill. Mais, c'était son frère, avant tout. Quelques fois, ils retrouvaient leur complicité d'avant. Quelques fois seulement. Alors le dreadeux compensait avec les filles. Et les cigarettes. Tiens, ces cigarettes. Bill lui demandait toujours de sortir lorsqu'il voulait fumer, sous prétexte que ça abimait sa voix. Cependant, il se souvient des nombreuses nuits où il venait le rejoindre au bord de la fenêtre pour en prendre dans son paquet. Il restait là, à parler de tout et de rien, tout en respirant leur poison.

Finalement, les souvenirs revenaient petit à petit, c'est donc avec un mélange de tristesse et de bonheur que Tom marchait.. Puis, il avait entendu des pas rapides et un souffle bruyant. Il avait juste eu le temps de se retourné, d'aperçevoir Son joli visage, et il s'était retrouvé projeté au sol.

Tom frissonne au contact des doigts glacés d'Elly sur sa peau. Mais, c'est une sorte de brûlure qui opère sur lui lorsque que sa peau touche son torse. Pourtant il est bien, là, enfoncé dans la neige, malgré que celle-ci mouille peu à peu son dos. Il sent Elly qui tremble. Elle lui paraît si frêle dans son petit manteau. Sa veste à lui, elle est grande ouverte. Il attrape chaque côté et en recouvre Elly. Il zippe la fermeture éclaire. La voilà prisonnière, tout contre son corps, ce qui ne le déplait pas.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:23

Elle non plus d'ailleurs. La jeune fille à la joue collée contre le torse du garçon. Elle écoute sa respiration qui ralentit peu à peu, pour devenir régulière. Des bouffés de chaleur lui parcourt le corps. Elle voudrait que cette instant demeure étenelle. Elle est si bien. Mais elle sent déjà Tom bouger. Il tente tant bien que mal de s'asseoir. Hésitant, il finit par dézipper sa veste. La jeune fille pourtant libérée ne bouge pas d'un pouce. Lentement, il se redresse et Elly enroule ses jambes autour de sa taille. C'est lui qui est prisonnier à présent. Il est assis dans la neige, et elle sur lui. Sa joue est toujours contre son torse, tandis que sa tête à lui repose contre le crâne de la jeune fille. Les mains d'Elly se balade sur le ventre et le dos de Tom. Celles du guitariste caressent ses beaux cheveux.

S'en est trop pour Elly. Trop de bonheur, d'amour, de tendresse. Les larmes roulent le long de son visage. Elle n'a aucune idée si se sont des gouttes de joie ou de tristesse, elle s'en fout. Elle n'aime plus ses larmes.

Elle sanglote de plus belle, faisant tressaillir son corps. Tom le remarque. Il arrête de caresser les cheveux d'Elly et lui décolle la joue de son torse. Du bout des doigts, il fait pivoter son visage, de sorte qu'ils soient tout deux face à face. Il voit ses yeux qui brillent, et le liquide qui coule. Elle le regarde s'approcher, lentement. Il goûte une à une les perles d'eau salée. Il finit par déposer un délicat baiser sur ses lèvres sucrés. Elly ferme délicatement ses paupières, il fait de même. Lier par leur bouche, ils se sentent couper du monde. Ils sont à nouveau dans leur bulle, et cette fois, aucune porte grinçante ne vient la faire éclater.

Ils sont restés là une minute ou p'têtre bien une heure, lèvres contre lèvres, yeux fermés, respiration lente. Osmose.

Tom est trempé par la neige, et il ne sent plus ses jambes à cause du froid. En se rendant compte qu'il tremble, Elly se détache de lui, à contre coeur... Il la soulève, de sorte qu'elle soit debout. Elle lui tend sa main, qu'il prend. Pendant une fraction de seconde, elle admire ses doigts de guitaristes. Elle a honte des siennes, avec sa peau sèche et ses ongles rongés. Lui, il trouve ça craquant. Il se relève. Il la dépasse de plusieurs centimètres. Elle lève la tête pour regarder ses yeux. Ils sont indescriptible, trop de sentiments s'y bouscule. Juste un regard, mais un regard qui en dit long, intime. Beau. Il esquisse un beau sourire comme il sait bien le faire, et elle rougit. De sa main libre, il lui caresse la joue. Elle rayonne littéralement.

Un corbeau passe au dessus de leur tête, contrastant avec la neige si pure. Ils se mettent en marche.

En parfais gentleman, il prend le sac d'Elly, ce qui amuse la jeune fille. Leurs mains sont toujours entrelacés. Lui qui trouvait ça si grotesque avec d'autres, voilà qu'il ne peux s'empêcher de sourire en regardant ce qui les unit. Les deux jeunes se sentent bien, peut-être bien pour la première fois depuis un long moment.




La journée passe au rythme de leur excursion. Les deux habitants de Madgebourg ne savent pas où ils sont. Ils doivent certainement le savoir, mais leurs esprtis sont comme embrûmés. La nuit commence à tomber, il doit être environ cinq ou six heure du soir. Le ventre d'Elly gargouille, Tom rit, et elle s'enflamme. Heureusement, l'obscurité la cache, mais lorsque le garçon dépose un baiser sur sa joue, tout en continuant de rire, il s'étonne de voir à quelle point elle est brûlante. Il glousse davantage.

- Arrête de te moquer !

- J'me moque pas.

- Rien qu'un peu !

- Tu m'amuses.

- Ben voyons.

Elle enlève sa main de la sienne, remonte son écharpe jusqu'à son nez, et mets ses poings dans les poches de sa veste.

- Quel sal caractère tu as Elly.

Il rigole, tandis qu'elle presse le pas, le distançant. Il rattrape en un rien de temps. Il la double puis s'arrête face à elle. Elle se décale à droit pour passer, il fait de même. Elle essaie à gauche. Idem. Elle lâche un soupir exaspéré.

- Et susceptible en plus !

La voix du jeune homme avait pris un ton plus dur. Étonné, Elly lève les yeux pour voir s'il est fâché. Malgré l'obscurité, elle distingue un large sourire sur le visage de Tom. Elle se renfrogne encore plus.

- Tom, laisse-moi passer.

- Pourquoi ça.

Elle tourne les talons. Il fronce les sourcils. Il l'attrape par les épaules fermement et la fait pivoter face à lui.

- Tu boudes ?

- Qu'est-ce que ça peut te faire !

Il rapproche son visage. Leurs nez se touchent et son regard est planté dans le sien.

- Qu'est-ce que tu as bon sang !

- Je..

- Tu ?

Elle voudrait lui dire qu'elle a peur. Qu'elle est entrain de s'attacher à lui. Elle voudrait qu'il sache qu'elle essaie de le faire fuir avant qu'il ne soit trop tard. Elle ne veut pas souffrir, parce qu'elle ne connait que trop bien ce sentiment. Elle voudrait lui dire tout un tas de choses. Mais elle ne peut pas.

Elle soupire.

- Rien, j'ai faim. Et quand j'ai faim je suis exécrable.

- Oh ce n'est que ça ! Allez va, je vais te raccompagner chez toi. J'ai pas d'argent pour te payer un bon dîné désolé.

- T'inquiète pas. Je suis fatiguée de toute manière. T'as raison, je vais rentrer.

Une nouvelle fois, elle tourne les talons pour aller dans la bonne direction, mais cette fois elle l'attend. Tristement, elle sort sa main droit de sa poche, et la lui tend. Au lieu de la prendre, il se colle à ses côtés, la tenant par les épaules. Il est bien là, tout contre elle, même si cette fille est bien mystérieuse. Au moins, elle n'est pas comme les autres. Elle, elle est intelligente, par comme toutes ses cruches. Elle, il s'en souviendra de son prénom.

Elly soupire encore. Elle passe sa main dans le dos de Tom en se maudissant. Elle se maudit de se faire subir se bonheur de courte durée. Elle sait très bien que dans quelques heures se sera finit.




Finalement, il retrouve leur chemin. C'est en silence qu'il se dirige vers chez Elly. Elle hésite à lui montrer où elle habite, lui qui vit dans le luxe. Chaque pas qui la rapproche de chez elle la fait angoissé de plus en plus. Il le sent et resserre son étreinte.

Ils prennent une rue sur la droite, alors elle presse le pas. Habitude. Au bout se dresse de grandes tours.

- Oh. Tu habites au..

- Quartier Des Roserais. Oui.

Il la serre encore plus fort contre lui, tandis qu'ils franchissent les portes de la cité. La cité des Roserais. Un nom qui donne plutôt confiance. Si seulement...

Comment la décrire. Un endroit très vaste et des dizaines de barres d'immeubles gris. Rien de neuf, tout est cassé. Les murs son tagués et les voitures en feu. La moitiée des tolards de cette ville viennent d'ici. Les coups de feu se font réguliers et n'étonnent plus personne. La guerre des gangs fait rage. Le genre de quartier où la police ne s'aventure jamais. Le proxénétisme est roi et la drogue est règne. Il est déjà arrivé à Elly de se faire cracher dessus ou encercler dans un coin. Par on ne sait quel moyen, elle avait toujours réussi à s'échapper. « La danseuse » qu'il l'appelait. C'était en partie à cause de cette cité de merde que la jeune fille voulait partir. Heureusement pour elle, elle s'était lié d'amitiée avec l'un gars du quartier. Hamzar. Lui, il était juste. On le respectait, on le craignait. Lui, il réglait les conflits, mais si on le cherchait, il frappait. Alors, si elle était toujours intacte aujourd'hui, c'était bien grâce à lui.

Elle se met à sourire en pensant à son ange gardien. Au loin, on aperçoit sa petite demeure, plantée on ne sait pourquoi, en plein milieu de tous ces immeubles. En vitesse, il traverse en diagonal l'air de jeux. Des bouteilles brisées jonchent le sol. Sur les bancs et tobogans, les gars sont assis, joints aux coins des lèvres. Instinctivement, elle met sa capuche sur sa tête et baisse les yeux. Taisez-vous, s'il vous plait. Taisez-vous. Elle se passe ces mots en boucle, en comptant les mots qui la sépare de chez elle. Plus que trente. Taisez-vous, taisez-vous, tais..

- Oh la danseuse !

- ...

- Allez, viens voir. Tu nous montreras des pas.

- ...

- Réponds, petite pétasse !

Tom s'arrête aussitôt.

- Tom, joue pas les gros durs, et trace ta route.

- Mais..

- Trace j'te dit !

Il la suit, et elle se jette littéralement sur la poignée de sa porte d'entrée. Vite, elle la dévérouille, et s'engrouffe dans la maison, tirant Tom avec elle.

Elle s'appuie de dos contre la porte, et attent le clique qui lui apprendra qu'elle est fermée. Click. Elle soupire. Tom est face à elle, mais sur les hanches, perplexe. Elle ferme doucement le yeux. Elle est exténuée. Elle sent qu'il se rapproche peu à peu, et voilà qu'il est collé à elle. Son souffle chaud glisse sur la joue de la jeune fille. Le coeur d'Elly bat à toute rompre. Ils sont front contre front.

On enetend alors un grand bruit contre la porte, à l'extérieur. Bruit de verre brisé. Encore une bouteille projetée.

- P'tain, Elly je vais all..

Retrouvant soudain toute son énergie, la jeune fille s'empresse de poser la paume de sa main sur la bouche de Tom, l'empechant d'ajouter un mot de plus. Il la regarde tendrement. Elle enlève sa main, pour pouvoir l'embrasser.

Un deuxième coup contre la porte d'entrée se fait entendre, souvit par un ronflement. Le père d'Elly est affalé un peu plus loin sur un canapé, canette de bière à ses côtés.

Jugeant le lieu par très approprié pour des câlins, la jeune fille plaque ses mains sur le torse de Tom, l'obligeant à reculer. Elle passe devant lui et lui prend la main. Ainsi, il monte un escalier, en essayant de ne pas faire grincer les marches.

Justement, une de l'escalier fait des siennes. Un grincement aigu et long. Le temps s'arrête mais les coeurs s'accélèrent.

Dans cette maison, un homme se réveille. Il bouge, une bouteille tombe et vient tâcher la moquette de mauvaise qualité. Encore une tâche. Dans cette maison, un pièce à côté, une femme ouvre les yeux un instant, pour mieux se rendormir en râlant. Dans l'escalier de cette maisonnette, deux jeune gens ont leurs doigts entrelacés, leur coeurs battent le même rythme.

Dehors, des filles font du charme et des garçons succombent. D'autres gamines pleurent dans leur lit, et des gamins sont ivres morts. Un chat a failli se faire écraser, deux êtres soupirent à l'unisson, un bébé pleure, des dizaines d'ados planent dans leur nuage de fumée, un garçon se fait tabassé, tandis qu'un autre à un revolver sur la tempe se demandant si la vie vaut le coup d'être vécue.

Quelques pâtés de maisons plus loin, un mère pleure l'enfant qu'elle a aperçu dans la matinée. Un garçon regrette son frère, et une jeune fille se rémémore son amant.

Mais à cet instant précis, les respirations sont retenus. Le monde attend. Il attend que dans cette univers, sur cette terre, dans cette ville, en ce quartier, qu'à l'intérieur de cette maison, sur ce canapé, l'homme de la famille prononce une phrase. Elly et Tom redoutent cette phrase. Elle ne tarde pas à venir.

- Les gosses, faitent pas trop de bruit cette nuit. J'suis crevé bordel !

La jeune fille sourit et le garçon soupire de soulagement. La course du temps reprend. Ils ne leur arrivera rien cette nuit. Le père ira rejoindre sa femme, des garçons payeront des filles, les gamines continuront de pleurer et les gamins vomiront leurs alcools. Le chat ira chasser une souris, les deux êtres continuront de soupirer une bonne partie de la nuit, le bébé se fera dorloter par sa mère et les ados verront des éléphants roses. La mère, le frère et l'ancienne amante de Tom pleureront, regretteront et se remoreront le garçon.

Le jeune homme tabassé décédera suite à ces blessures, et tout aussi étrange que cela puisse être, son ami suicidaire appuiera la gachette, décidant que la vie ne vaut rien.

Mais tout cela, le couple qui monte les escaliers ne le savent pas, ils pensent à bien d'autres choses.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:24

Tom est un peu effrayé. Par ce quartier tout d'abord. Ce quartier si mal réputé, lui, jusqu'à présent, il n'avait jamais osé s'y aventurer. Se dire qu'Elly est confronté à ces situations tous les jours, ça le dépasse. Cette maison aussi lui fait peur. Petite, sombre, étroite, mal ordonné, pas très propore. Il se demande comment le toit tient au dessus de leur tête vu les murs défoncés. La tapisserie est déchiré par endroit. Le plâtre tombe du plafond, qui est plus gris que blanc. La moquette est vraiment de mauvais qualité et des choses indéfinissables sont emprionnés dedans. Il pourrait juré avoir vu quelques bestioles qui se courraient après le long d'une porte. C'est sûr que ce n'est pas le grand luxe ici, mais il a assez de diplomatie pour ne rien dire. Ah, si seulement elle pouvait voir dans quoi il vivait lui, se dit-il. Il pense que la vie est injuste, mais c'est comme ça.

Il est aussi effrayé par ce père, sur le canapé, ivre mort. Dans quelles conditions cette pauvre fille vit-elle. Il se le demande.

Et puis ce parquet qui n'arrête pas de craquer. Tom a envie de partir d'ici. Mais, il sent la main d'Elly serrée contre la sienne, et sa peau si douce l'encourage à suivre la jeune fille.




Elly, a un sourir aux lèvres. Elle qui avait si peur de ramener Tom ici, voilà qu'elle était prête à rire. Oui, c'était si drôle de voir ce belle oiseau parmis ce décor si fade. On a déjà vu une étoile dans la boue ? Peut-être bien, puisque Tom Kaulitz ce trouvait ici, dans cette escalier miteu.

Mais, la façon qu'il avait eu de s'énerver lorsque les jeunes l'ont interpelés, elle, l'avait fait fondre. Personne depuis un bon moment n'avait eu idée de prendre sa défense.

Et puis, elle avait eu peur de la réaction de son géniteur. Peur infondée puisque comme à son habitude, il n'était pas en état de faire quoi que se soit.

En attendant, elle a le sourire, tout en sachant, que les larmes prendront bientôt place.




Ils empruntent un minscule couloir avec une tapisserie en brique. Finalement, ils s'arrêtent devant une porte blanche, toute simple. La jeune fille lâce la main du garçon. Elle appuie sur la poignée et donne un coup d'épaule dans la porte, l'obligeant à s'ouvrir. Théatralement, elle s'efface dérrière celle-ci, laissant un champs de vision totale de sa chambre au dreadeux.

Cette chambre, pourtant si simple, le laisse alors admiratif. Il ne peut s'empêcher de laisser échapper un petit sifflement. C'est propre, c'est beau, c'est pure. C'est Elly tout simplement. D'ailleurs, la jeune fille le regarde lui qui contemple son lieu de vie. Elle est surprise par son regard émerveillé; Comme si cette pièce est une nouvelle merveille du monde. Son lit n'est même pas fait. Alors, elle attend. Elle attend un geste de sa part, un mouvement, un mot, n'importe quoi. Lui, il reste là, les bras balants. Elly, qui s'est montrée plutôt timide et réservée, perd patience et attrape le blond par le bras. Fermement, presque violament, elle le tire vers elle, le plaquant contre son corps. Il a un air assez surpris d'abord, puis ses yeux deviennent coquins. D'un coup de pied, elle fait claquer sa porte. Ils ont la même idée en tête. Cependant, la jeune fille à une idée très précise de l'amant qu'est Tom. Alors, pour ne pas passé pour une pauvre romantique, elle s'empresse de glisser ses mains dans le pantalon de Tom. Il est totalement étonné de cette façon si vulgaire de procéder. Non pas qu'il soit choqué, mais il s'attendait à autre chose de sa part. Il sent qu'elle est tendu, qu'elle a la pression. Il maudit encore une fois sa célébrité, et cette réputation qui le poursuit.

- Hé. Pas si vite, on a tout notre temps...

Il dépose un baiser très chaste sur ses lèvres et s'amuse à en déposer toute une ligné le long de sa machoire. En même temps, il s'active à détâcher un à un les bouton de la chemise de la jeune fille. Lentement, il la fait glisser, pour qu'elle finisse au sol.

Ils s'effeuillent au rythme de leurs baisers et caresses. Tout deux s'émerveillent de la beauté du corps de l'autre. C'est brûlant de plaisir qu'ils s'installent maladroitement sur le petit lit une place d'Elly, faisant couiner les ressorts. Presque silencieusement, ils font l'amour, pour ne pas réveiller les adultes en bas. Elly enfouit sa tête dans le creux du cou de son amant, tentant d'étouffer un gémissement. Ils soupirent de plaisir à l'unisson, souriant de tout leur être. Heureux. Tout simplement heureux d'être ensemble, et de partager cette nuit. Une seule fois, elle détourne son regard des yeux du bel homme qui est avec elle, et elle regarde la fenêtre. Elle voit les étoiles, la lune, et le haut de ces immeubles si laids. Mais à ce moment-là, ils paraissent beau, identiques aux astres, et elle se dit que finalement, l'Allemagne, ce n'est pas si mal.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:24

Épuisée, Tom s'était écroulé à côté de la jeune fille, manquant de tomber du lit. Il avait déposé un baiser sur son épaule, lui avait tendrement caresser la joue, avant de sombrer dans le sommeil. Elly avait soupirer. Décidement, les hommes étaient tous les même, incapable de rester éveiller après l'effort finit.

Puis, elle s'était interrogé elle même. Comment se faisait-il qu'elle avait couché avec ce garçon. Pas de Sexe sans amour. Avait-elle ignorer ses convictions ou était-elle tout simplement amoureuse ?

Elle avait cogité sur le question un bon moment, se torturant l'esprit. Puis, quelques temps plus tard, elle avait entendu des oiseaux gasouiller. Elle était sortit de ses rêveries et avait perçu le léger ronflement de son amant. Du bout des doigts, elle s'était mise à caresser sa main. Puis, elle avait regarder l'heure. 4H03. Elle souriait, mais une envie lui prenait le ventre. De sa main libre, elle avait sortit une cigarette avant de la porter à ses lèvres. À ses côtés de briquet gravés trainait. Elle avait allumer son poison. Tout en soufflant, elle s'était rémémorer la journée qu'elle venait de passer, riche en souvenirs et émotions.




Elly ouvre les yeux tant bien que mal. Un bruit agace ses oreilles. Une sorte de mélodie affreuse. Du rap lui semble-t-il. Instinctivement, elle regarde son réveil. 6H17. Elle soupire en se comprenant qu'elle s'était endormis. Une douleur se fait ressentir juste au dessus de poitrine. Elle baisse les yeux. De la cendre est étalée sur elle, ainsi qu'un mégot. Elle s'époussière, le faisant valser. Une belle brûlure rouge se montre. Elle comprend alors qu'en s'endormant, elle avait fait tomber sa cigarette sur elle, qui avait finit par se consummer et la bruler par la même occasion. Elle repense à ce qu'il s'est passer avant. Très lentement, elle tourne sa tête priant, en un dieu en lequel elle n'a jamais cru, que Tom soit encore là. Oui. Il est enroulé dans le draps, la tête sous un coussin. Ses dreads sont éparpillés sur sa nuque et ses épaules. Elle sourit.

Cette effroyable sonnerie se fait à nouveau entendre. Elly voit les mains de son amant appuyées le coussin davantage. Elle sourit de plus. Hésitante, elle finit par tirer les draps qui cache le corps de Tom. Une fois qu'il est dévoilé, elle observe sa courbe de reins pour attérir à ses jolies fesses. Pleine de courage et de désir, elle se colle contre son corps nu, replaçant le draps sur eux-deux. Aussitôt, le garçon enlève le coussin de sa tête et se retourne sur le dos. La jeune fille est à présent allongée sur lui. Elle observe son visage endormis. Il esquisse un petit sourire sans ouvrir les yeux puis finit par bailler. Elle laisse échapper un petit rire. Vaillament, il ouvre ses paupières à moitié. Elle dépose un baiser sur le bout de son nez.

Il dévoile encore plus ses dents, mais cache ses yeux avec son bras, comme si le soleil le gênait.

- Hm. Dodo.

- Encore ?

- Hmm.

La jeune fille suit l'exemple du garçon. Alors qu'il est entrain de se rendormir, elle glisse sa tête dans sa nuque, respirant son odeur à plein nez. Les bras du garçon viennent alors l'enlacer possessivement. Malgré qu'elle soit très bien ici dans ses bras, Elly en veux encore plus. Elle se met à déposer des petits bisous le long de son épaule, qui se glissent jusqu'à sa clavicule, remontent le long de son cou, passant pas la pomme d'Adam, pour finir sur ses lèvres. Automatiquement, les mains de Tom se mettent à caresser le dos d'Elly de bas en haut. La jeune fille continu ses baisers. Le garçon proteste mollement.

- Hm. Dodo.

- Vraiment ?

- Hmmm.

- Bon, d'accord..

Vexée, elle stoppe toute activité, et entreprend de se relever. Mais elle n'en a pas la temps puisque Tom l'attrape déjà par la taille. Il se met alors à la chatouiller. Elle rit à n'en plus finir lorsque leurs bouches ne sont pas soudées.

Un instant plus tard, elle tombe à côté de lui, essouflée par ce fou rire. Tout en soupirant de bonheur, elle lui tourne le dos. Une seconde plus tard, elle sent les mains de Tom sur son ventre, ainsi que son nez sur sa nuque. Elle pourrait rester comme ça une éternité, lui aussi d'ailleurs.

Malheureusement, cette sonnerie reprend. Elle se détache de son étreinte.

- Laisse, Elly.

- Non, je vais réponde à ton maudit téléphone et expliquer qu'on n'appel pas à cette heure-ci !

Lestement, elle se relève et par à la recherche du mobile. Son corps est éclairé par les rayons du soleil, et Tom ne se gène pas pour regarder. Triomphante, elle sort l'objet recherché qui était caché sur un jean's. Elle prend un air intrigué lorsqu'elle voit l'écran.

- Bah alors ! T'as perdu ton courage ou quoi ?

- J'crois qu'tu devrais répondre Tom.

Il fronce les sourcils, et elle lui lance le téléphone portable, avant de se glisser à nouveau à ses côtés.

- Oh, pas lui !

Sur l'écran de son portable, la photo de son frère est affichée ainsi que son prénom. Il se décide finalement à appuyer sur la touche verte.

- Qu'est-ce que tu m'veux ?

- Bon sang ! T'es où Tom ?

- Hm. Quelque part.

- Encore avec une de ces pauvres filles à qui tu vas encore briser un coeur je suppose.

- Non, pas vraiment figure toi.

Il sourit en regardant Elly, qui ne comprend pas.

- Bref, où que tu sois, tu vas me faire le plaisir de rentrer vite à l'hôtel ! Notre avion part dans une heure !

- Oui papa !

Il raccroche tout en soupirant et enfouit sa tête dans les cheveux de la danseuse à ses côtés.

Elle comprend qu'il va partir, tout comme il sait qu'il ne n'a pas d'autre choix que de s'en aller. Ils voudraient mourir à cette instant précis, parce que le bonheur il faut le saisir pendant qu'il est là. Mais non, tout n'est pas si simple.

Elle ferme ses yeux qui commencent à s'envahir d'eau. Tom reste collé contre Elly encore quelques instants, n'arrivant pas à se résigner à se lever. Cependant, la sonnerie de son mobile finit par avoir raison de lui. Il respire une dernière fois l'odeur fruité des cheveux de la jeune fille et se lève. Il borde tendrement Elly qui feint de dormir. Il s'habille en vitesse, sans vraiment faire attention à ce qu'il fait. Une fois vêtu, il s'assied sur le lit et il observe à nouveau cette chambre. Mais son regard finit par attérir inévitablement sur le visage de la jeune fille endormis. Il scrute chaque parcelle peau, de forme, pour qu'elles soient ancrées dans on esprit, même lorsqu'il fermera les yeux. Il admire les traits de paisible de cette jolie danseuse. Une boule se forme dans sa gorge tandis qu'une enième sonnerie retentit de nouveau. Rageusement, il ouvre le clapet de l'appareil., La jeune fille sursaute et ouvre un oeil car il hurle littéralement

- C'est bon j'arrive !

Il fait claquer le petit mobile. Vite elle clos de nouveau ses paupières, espérant qu'il ne l'ai pas surpris. Elle le sent qui se penche vers elle, soufflant contre sa joue.

- Écoute, Elly, je dois y aller. Tu sais.. Mon frère..

- Oui, je sais.

- Bien. Bon, à bientôt ?

Elle ne répond pas, trop triste, trop vexée, trop furieuse. Il n'insiste pas, mais lui vole tout de même un baiser. Elle sent à peine ses lèvres l'effleurer que la porte claque déjà. Violament, elle arrache les draps de son corps, aucunement gênée par sa nudité dévoilée. Elle entreprend de se lever, pose un pied, mais au lieu de sentir le sol, elle touche du tissu. Par terre, ses chaussons de danse traine. Elle les attrape sans douceur et les balance avec autant de force qu'elle peut contre la porte. Eux qui devaient lui porter chance. Elle pose son deuxième pieds au sol, et elle ne sens toujours pas la froidure du carrelage, mais la froideur d'un métal. D'une main, elle attrape l'objet. Entre ses mains se trouve ce petit rectangle argenté gravé de deux initiales. T.K.

Plutôt que de le serrer contre elle, ou de pleurer dessus, elle fait ce qu'elle sait mieux faire. Elle tend son bras, attrape son paquet, et allume sa cigarette avec le fameux briquet. Ça la tuera, elle le sait, mais à cette instant précis, elle s'en fout.




S'il y a bien une chose que sa mère a pu lui apprendre, c'était de ne pas pleurer pour un garçon et de ne pas vivre dans les souvenirs. Ne jamais espérer l'impossible. Ses larmes avaient coulé pour Tom. Mais elle ne vivra pas dans les souvenirs, et n'aura aucun espoir.

Le plus naturellement du monde, elle s'habille d'un long et large tee-shirt qui lui arrive au genoux. Elle enfile une culotte et attache ses cheveux en un chignon mal fait. Le regard vide et l'esprit ailleurs, elle enlève les draps de son lit. Elle les serre contre elle, respirant à plein poumons Son odeur, et descend les escaliers. Cette odeur qui ferra touner la tête de nombreuses filles. Du pied elle ouvre la petite porte où se trouve la machine à laver. Elle ouvre la couvercle puis le tambour. Elle compte six secondes, puis elle jette les tissus dedans. Elle revit une dernière fois le souvenir de cette journée, de cette nuit. D'un coup sec, elle referme l'appareil et sort de ses rêveries.

Lentement, elle remonte à sa chambre et y ouvre la fenêtre en grand. Un courant d'air violent passe, faisant voler tout ce qui traine dans la pièce. Seule, le briquet reste en place. Elly le fixe avant de le serrer dans sa paume. Après tout, tout les souvenirs ne sont pas bons à être jeter aux oubliettes.




C'est tristement que Tom sort de la maison. Il a entendu un gros bruit contre la porte d'Elly lorsqu'il l'a refermé. Il n'a pas pris la peine de venir voir ce qu'il se passait, persuadé qu'il ne pourrait alors jamais repartir.

Les mains dans les poches, Samy Deluxe dans les oreilles, il traverse la cité à pas vifs. Non, il n'a pas peur, car il sait se défendre. Mais, il ne vas pas s'amuser à courir des risques inutiles. Cependant, il est anxieux. Oui, parce qu'il va retrouver son frère. Il a peur de leur confrontation, de ses réactions. De tout. De Bill.

Il s'oblige à penser à autre chose. Alors, automatiquement, il pense à cette nuit. Non, ce n'est pas une bonne idée. Cela ne fait qu'empirer son moral, qui est déjà bien bas. Il se concentre donc sur les paroles de son rappeur favoris du moment.

Plus tôt qu'il ne l'aurait pensé, les tours disparaissent peu à peu. Le voilà dans une rue toute simple, enneigée, toujours, Alors il marche dans les pas, sans se douter que se sont ceux d'Elly, la veille. Puis finalement, il en a marre et il sort son mobile dernier cri. Il compose rapidement un numéro, qui correspond à son chauffeur. Il indique où il se trouve et raccroche.

Même s'il sait que dans quelques minutes à peine, sa voiture sera là, il s'assoied. Les fesses dans la neige, il attend. Il sort une cigarette, et cherche son briquet. Merde. Il n'est plus là. D'un coup, le manque se fait plus fort, et il a des bouffets des chaleurs. Il se lève vite et tourne en rond. Sa respiration est saccadé, il sert les poings, si bien que ses doigts deviennent blancs. Il serait même près à retourner chez Elly, pour aller le chercher car il est persuadé qu'il l'a oublié là-bas. Heureusement, une belle mercedes noire arrive à sa hauteur. Aussi vite qu'il le peut, il s'engouffre dedans, et se jette sur l'allume cigare. Il respire enfin une bouffé de tabac. Il s'avachis sur la banquette prononçant à peine trois mots : à la maison.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:24

Quelques minutes et cigarettes plus tard, le moteur s'arrête. Sans un mot, le jeune dreadé ouvre la portière et sort. Devant lui, un portail, énorme. Il sort des clès de sa poche, et les introduit dans la serrure. La porte s'ouvre. On peut alors voir un long chemin de gravier, de chaque côté une grande étendue d'herbe, et au bout, une immense maison. Le genre de baraque qu'on rêve d'avoir. Le genre de baraque dont les jumeaux rêvaient enfants. Oui, cette maison si belle, si grande. Ils s'amusaient à escalader le muret pour la contempler, et se promettaient de l'avoir quand ils seraient adultes. Finalement, ils l'ont eu cette maison. Apart qu'ils n'y sont jamais. Sans un regard sur toute cette beauté, il marche vite et gravit les quelques marches. Une énorme porte de chêne faite office de porte d'entrée. Dessus, est épinglé un petit papier avec une écriture qui est loin d'être appliqué. D'un coup d'oeil expert, il devine que c'est Bill.

« Sommes déjà parti.

Ai pris tes affaires.

Prochain vol : 8h.

Interwiew : 11h.

Sois à l'heure ! »

Tom arrache le mot, l'engouffre dans sa poche et tourne les talons. Sa voiture avec chauffeur l'attend toujours devant l'entrée. Il monte à nouveau dedans.

- L'heure s'il vous plait.

- Il est 6h48, Monsieur.

Tom réfléchit un instant. Il a un peu plus d'une heure devant lui. Automatiquement, il se dit qu'il a emplement le temps d'aller voir Elly. Mais une petite voix dans sa tête lui dit que ce n'est pas une bonne idée. Il soupire.

- Et bien ! Qu'est-ce que vous attendez ! Amenez moi à l'aéroport !

Dans le rétroviseur, il voit le regard étonné du conducteur.

- Tout de suite Monsieur.

Le moteur se remet en route. Une nouvelle fois, le jeune homme sort une cigarette de sa poche. Elle s'embrase grâce à l'allume cigare. La fumée remplit l'auto, faisant tousser le chauffeur. Tant pis pour lui.

Tom regarde le paysage défilé. Il repense à ces dernières heures. Ses yeux lui pique . Il ne cherche pas à comprendre si c'est la fumée ou l'émotion. Il se frotte l'oeil pour faire disparaître l'intruse. Puis, il entend son mobile vibrer. Si c'est encore son frère, il sent qu'il va exploser. Mais non, ce n'est pas lui. Mais Lola.

- Ouais.

- Salut mon chou. Il paraît qu'tu seras sur Paris dans quelques heures.

- Il parait..

- Alors, à ce soir.

- J'verrais.

- Non, tu ne verras pas. Tu viendras.

- Oh, si tu m'obliges dans c'cas là..

Petit gloussement de la demoiselle.

- À ce soir mon chou.

- J'suis pas ton chou bordel.

Trop tard, la jeune fille à déjà raccrocher. Il fronce les sourcils mais large sourire s'ettire sur ses lèvres à la pensé de cette soirée. Lola. Une de ses filles à qui on ne peut pas briser le coeur. Non, parce qu'elle sait à quoi s'attendre avec Tom. Il se demande même si elle en a un de coeur cette fille. Ce soir, se sera comme à chaque fois. Il sonnera à son hotêl, bouteille de whisky à la main. Elle lui ouvrira, en petit tenue.Elle se jettera sur ses lèvres, avant de gouter à l'alcool. Complétement ivre, ils feront l'amour. Le lendemain, elle sera déjà partis, laissant sur son coussin, un petit mouchoir avec un baiser au rouge à lèvres.

Il se remémore ce scénario qu'il a si souvent joué. Sa température monte d'un degrès. Ces nuits n'ont rien d'extraodinaire. Juste du sexe, sans aucun sentiments. Mais du bon sexe.

Son regard pourtant vide, s'accroche à une grande pancarte. Dessus, sont dessinés de beau chausson de danse.

Tom soupire et se dit : tant pis pour Elly.




Elly est assise sur son lit. Elle attend. Elle attend n'importe quoi. La fin du monde, le prince charmant, un coup de fil... Tout ce qui est possible d'attendre. Mais surtout, elle cherche un signe. Quelque chose à laquelle se raccrocher. Des points d'interrogations s'entassent dans son esprit et si elle s'amuse à compter toutes ces questions, elle en a bien pour toute la journée. Voir la nuit. Ses jambes sont pliés en tailleur. Ses coudes sont sur ses genoux, et son visage entre ses paumes. Son regard lui, est dans le vide. Ce vide qu'elle ressent depuis Son départ. Elle frissone alors que le chauffage est au maximum. Des pas se font entendre dans l'escalier, et sa porte s'ouvre. Elle ne s'étonne même pas d'espèrer que se soit Tom.

- B.. Bonne soirée ?

Ce n'est que son père. Ivre mort comme à son habitude. Sans le regarder, elle devine qu'il vacille sur le pas de la porte et qu'il s'accroche tant bien que mal pour tenter de faire bonne figure.

La jeune fille ne répond pas. Elle n'en a pas envie, mais elle en est aussi incapable. Sa gorge est bien trop sèche, une boule énorme remplit son ventre, et le moindre mot de sa part briserai le barrage contre ses larmes.

Le père attend de longues secondes, sifflotant l'air d'une chanson paillarde. Elly entend à nouveau ses bruit de pas, qui se rapprochent. Trop vite à son gout, il arrive à sa hauteur. Elle sent son haleine alcoolisée lui déranger les narines. Il pose maladroitement sa bouteille sur le sol. Raté. Elle tombe à la renverse, et le liquide se répend sur le carrelage. La jeune fille ne bouge toujours pas. Même lorsque le bras de son père lui enlace la taille.

- On n'fait pas un.. un. BISOU à son pèère ?

Elly reste muette. La deuxième main de son géniteur vient se poser vers l'intérieur de sa cuisse. Trop près au goût de la danseuse.

Violemment, elle retire les membres crasseux, de son père, de son corps. Elle le pousse. Il recule de quelques pas et se prend le coin de la table de chevet. La jeune fille explose.

- Tire-toi !

Le père recule encore, et se vautre sur la porte. Elly se lève d'un bond, le tire par le bras. De l'autre, elle ouvre la porte à la volée et pousse son père à l'extérieur de sa chambre. Sous la force, il tombe au sol. Avant d'attrapé la poignée de la porte, elle voit le visage de l'homme viré au violet. Elle entend à peine les trois mots qu'il dit.

- Elle. Elle est malade !

Oui. Elle l'est. Elle est malade. Merde. Elle est malade d'amour.

Elly se laisse glisser au sol, et enfouit sa tête entre ses mains. Durant de longues heures, elle répète la même chose.

- Pourquoi moi ?




Il est 7h14. Tom est arrivé à l'aéroport depuis quelques minutes. Capuche sur la tête, lunette de soleil sur le visage, malgré la neige qui tombe dehors. Il y a du monde. Des filles. Beaucoup trop de filles. Premier cris.

- C'est Tooooooom !

Il marche plus vite. Il entend cependant des pas arriver à grande vitesse. Lui qui avait insisté pour qu'aucun garde du corps ne vienne avec lui..

Au loin, il voit la porte d'embarquation. Plus que quelques mètres et il sera tranquille.

- Tooom ! Atteeeeend ! Je t'aiiiiime.

Groupies de merde, pense-t-il. Les gens se retourne sur le passage. Ils chuchotent, le scrutent, rigolent, s'émerveillent, prennent pitié, deviennent fou. Et ses cris strident qui continus.. Plus que trois pas. Les pas et les hurlements se rapprochent. Bizarement, il a peur.

Une jolie hotesse se tient à l'accueil, et lui adresse un sourire plus amical qu'il le faut. Totalement indifférent, il lui tend son billet.

- Bon voyage Mr Kaulitz.

Voilà qu'elle se penche, dévoilant son décolleté. Il la regarde de haut, sourcil relevé. Elle le repugne, et il voudrait lui cracher au visage.

C'est là qu'il sent une main aggripée son bras. Merde. Il se retourne. Face à lui, une jeune fille d'environ treize ans, maquiller plus qu'il ne le faut, et habillé vulgairment. Son sourire dévoile une rangé de métal. Tom soupire.

- Un autographe s'il te plait Tom ! Oh si tu savais comme je t'aime !!!!

Une dizaine de sosie de la gamine rapplique en courant.

- Moi aussi !!

- Et moi !!

Il n'a qu'une envie. Partir. Et vite. Il prononce quelques mots, sans une once de gentillesse.

- J'suis pressé.

Tous ses hurlements, ces pleurs.. Il n'en peux plus. Il essaie d'avançer, mais elles l'encerclent, le touchant de partout, le tirant, le prenant en photo..

- Lâchez-moi les filles.

- Naaaan. Ne pars pas. Tooooom !

Surtout reste calme, pense-t-il. Non, c'est trop dure.

- Vous allez me laisser tranquille bordel !

Appeurées, dégoutées, effrayées, déçues, et tout un tas d'autres sentiments, le troupeau d'adolescentes recule d'un pas. Il en profite pour se dégager et filer. Tandis qu'il s'éloigne vite, il entend des gémissements, des pleurs, des cris, toujours.. Il s'en veut un peu. Il se retourne, enlève ses lunettes, voit leur regard plein d'espoir. Il jette l'objet dans la petite foule. Comme on lance de la viande à des chiens affamés. Elles se battent, et hurlent toujours. Tom a une sourire satisfait et murmure.

- Bande de folle.

Demain, ses lunettes de soleil seront surement sur E-bay.




C'est tellement reposant le ciel, se dit-il. Dans quelques minutes, Tom sera à Paris. Ironique, pense-t-il, Elly est française. Un signe peut-être. Non, Tom n'est pas du genre à croire au destin et coïncidences. Alors, il clot le sujet. Elly et lui on passé un bon moment, c'est tout. Un trop bon moment, cependant. Ce genre de truc, où l'on a l'impression d'être dans un film ou un bouquin. Où l'on se dit que l'on rêve. Mais les rêves sont cruelles, ils vous font aperçevoir un bout de bonheur, pour vous en priver au réveil. Mais lui, Tom, il s'est privé du bonheur tout seul. Tant pis pour lui.

Dans quelques minutes, il sera dans la ville de l'amour, et face à son frère. Ça, cela lui fait peur.




Elly tourne en rond. Elle s'endort, rêve de lui, se réveille, pleure, cris. Elle fume cigarettes sur cigarettes et ne sort que pour aller acheter une cartouche de Camel. De temps en temps, elle se reprend, et prend pitié d'elle. Ce n'est qu'un garçon après tout.

À bout de force, elle s'enmaillote dans ses draps tout propre, se maudissant d'avoir mis les anciens à laver. Son réveil lui révèle que c'est encore le matin. Elle a l'impression qu'une éternité s'est écoulé. Elle finit par s'endormir profondément, en se disant que demain est un autre jour. Meilleur, elle espère.




La voix charmant de l'hôtesse annonce aux passagers qu'ils sont arrivés à destination. Cinq minutes plus tard, Tom descend de l'avion. Il scrute l'intérieur de l'aéroport, espèrant malgré lui que quelqu'un l'attende. Persone bien entendu, mise apart ses gardes du corps. Cette fois, il n'a que sa capuche sur le crâne. De toute manière, avec ces gorilles à ses côtés, il ne passe pas inaperçu. À nouveau des cris aigus se font entendre. Son prénom est hurlé, et des « Ich liebe dich » sont dit avec un pitoyable accent. En temps normal, cela devrait l'attendrir, mais là, il en a marre. Il baisse la tête, et fait mine de ne pas entendre. Il est coincé entre ses deux gardes du corps, qui repoussent les gamines sans trop de douceur. Lorsqu'il relève les yeux de temps en temps, il ne voit que des filles, jolies certaines, avec des tee-shirt à l'effigie du groupe, des tonnes de maquillages, et de nombreuses pancartes. Il continu sa route, imperturbable, sous les gémissements, les pleurs, et les cris désespérés de ses fans. Il n'a rien à leur lancé cette fois. Mais, il repense à comment il avait parler aux allemandes. Il sourit malgré lui, et se dit qu'il ne faut pas faire de jaloux. Alors, avant de rentrer dans la voiture qui l'attend, il se retourne. Il voit, comme en Allemagne, le regard plein d'espoir des jeunes filles. Lentement, il lève ses mains en l'air, paumes face à lui. Certaines pensent que c'est un message et commencent à chanter Wo Sind Eure Hände. Raté, Tom replis ses doigts, et ne laisse que ceux du milieu. Les filles sont choqués. Lui, il savoure. Il pourra rester là des heures à observer leur visage dépités. Mais une nouvelle sonnerie de son portable le ramène à la réalité.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:25

De son côté, en Allemagne, Elly dort toujours. Elle ne rêve pas, parce qu'elle a épuisé toute sa réserve. Elle allongée sur le dos, les jambes droites. Ses cheveux sont éparpillés sur son coussin, formant comme un soleil autour de sa tête. Son visage est calme. Ses lèvres sont légèrement entrouvertes, même si elle respire par le nez. Elle est paisible. Inconsciemment, elle a croisé ses doigts sur son ventre, comme si elle attendait que son heure vienne.




Derrière la vitre teintée, Tom observe la ville. Pas de quoi s'extasié pense-t-il. Paris, une ville comme les autres. Bon, d'accord, belle, mais rien de plus.

Il voit alors la tour Eiffel. Symbole de la France. Il râle.

- Rien qu'un bout d'métal.

Il détourne les yeux du monument, Quelques mètres plus loin, la voiture s'arrête. Tom attend que son chauffeur vienne lui ouvrir la porte. Il descend ensuite, et se retrouve directement entouré par ses deux gardes du corps. Ils sont dans une petite ruelle sombre et déserte. C'est ici que se trouve la porte extérieur d'un grande hôtel, pour que les célébrités puissent entrées inaperçu.

Un vigile est posté devant. Il échange quelques mots avec Hector, l'un des gorilles, et les laissent entrer. S'en suit un long couloir blanc. Ils marchent à vive allure, avant d'aboutir à deux belle porte vitrée avec le contour dorée. En gros, est écrit Hôtel De Vendome.

Tom soupire. Bien sûr, il avait fallu que son frère choisisse l'hôtel le plus cher de la ville. Hector lui ouvre la porte, et Tom arrive dans le hall d'entrée. Il marche directement vers la receptionniste, sans un regard sur ce qui l'entoure. La première fois qu'il était venu dans cet hôtel, il n'avait pu s'empecher de laisser échapper un sifflement, émerveillé. Maintenant, tout ce luxe devient écoeurant.

Heureusement, Bill n'a pas insisté à les enmenés dans un palace. Comme une fois où il avait fait des pieds et des mains pour aller à L'Hôtel de Crillon. Énorme palace où la simple chambre va de 600 euors, jusqu'à la Suite à 8 200 euros. Bill ce jour-là s'était contenté de la Suite Deluxe à 2 000. La nuit, bien-entendu.

La receptionniste lui indique le numéro de sa chambre. 323. Il la remercie, et part en direction de l'ascenseur, sentant son pouls s'accélèrer à l'approche de son retour après de son frère.




L'ascenseur monte trop vite à son goût. Il a des bouffée de chaleur, et sent ses mains qui deviennent moites. Ils entortillent une des ses dreads le long de son index. Il réfléchit à ce qu'il pourrait dire à son frère. Est-ce qu'il doit l'engueulé pour ce qu'il lui a dit la veille, ou passer à autre chose ?

Ding. Troisième étage. Les portes s'ouvrent. Une jeune fille entre. Elle le regarde de haut en bas, avant de sourire et de passer sa langue sur ses lèvres. Il n'y a pas de messages plus explicites, mais Tom n'est pas d'humeur. Il sort rapidement, laisse la jeune femme bouche bée. Il marche le long du couloir désert, regardant le numéro des portes de gauche. 321. 323. Il y est.

Il hésite. Doit-il frapper ou ouvrir ? Il lève le poing au moment où la porte s'ouvre.. sur son frère. Il est tout à coup intimidé. Il murmure.

- Salut, Bill.

- C'est pas trop tôt !

Bill avance et bouscule son frère au passage. Il marche à son tour dans le couloir désert, en ondulant des hanches.

- Hé ! Bill ! Où tu vas ?

- Me faire changer de chambre. Elle est trop petite.

La voix du brun est sèche et acide. Tom est déconcerté. Depuis quand les suites sont trop petites ?

- On.. on partage pas le même chambre ?

- Ça me paraît pourtant clair, non ?

Tom baisse les yeux, pousse la porte et entre dans la pièce. Il entend les pas de son frère s'éloigner. Il murmure pour lui même avant de se laisser glisser au sol.

- Si. Très clair.

Une larme menace de tomber. Le blond se ressaisit. Il scrute la pièce. Il se trouve dans l'entrée de la suite. Une grande entrée où est entassée ses affaires. En face, à droit, et à gauche de lui, des portes. Il se relève et en ouvre une au hasard. Coup de chance, c'est la chambre.

- C'est moche.

De grande vitres prennent tout un mur mais sont cachés par des rideaux couleur taupe. En fasse de vitre, un énorme lit, qui pourrait bien contenir quatre personnes. Un lit à baldaquin. La pièce est décorée dans un style Louis XVI.

Tom regrette déjà la chambre simple d'Elly. Il s'en veut de penser à elle.

Il marche la long de la grande pièce et vient tirer les rideaux. Il ouvre les fenêtres en grand et sort sur le balcon. Il sort une cigarette et la porte à ses lèvres. Pendant qu'il l'allume, il regarde dehors.

Il fait froid. Au lieu de neigé comme en Allemagne, il pleut. D'énormes gouttes s'écrasent au sol. Le ciel est gris. Le tonnerre éclaire la ville. Après tout, on est à Paris, pense-t-il. Il soupire, avant de rentrer au chaud.

Là, une sonnerie stridente se fait entendre. Il est étonné puis il comprend. Il a toujours sa cigarette dans la main, et le fumée s'élève vers le détecteur. Il tire une longue taff.

- Bienvenue en enfer.

À ces mots, il entend la porte d'entré s'ouvrir. Puis une seconde après, c'est la sienne. Un majordome entre, tout essouflé.

- Vous n'avez rien Monsieur ?

- Nan, je fumais juste une clope.

- Oh. C'est pour ça..

- Que ça a sonné, je sais.

- Hum. Pourriez-vous avoir l'amabilité de fumée à l'extérieur, à l'avenir, je vous pris.

- Bien sûr.

- Merci beaucoup.

L'homme tourne les talons, visiblement soulagé. Tom a un sourire malicieux. Lorsque la porte claque, il fait tombé sa cigarette au sol et l'écrase avec le pied.

Il commence à se déshabiller. Lorsqu'il est en caleçon, il se jette sur le lit, et ferme les yeux. Malheureusement pour lui, quelques minutes plus tard, il entend un hurlement dans le pièce à côté. Il reconnaît aussitôt la voix de son frère.

Le blond devine à l'avance que c'est par rapport aux groupies françaises et allemandes.

- Enfer, me revoilà.




Tom enfonce sa tête dans son coussin, et plaque ses mains contre ses oreilles. Il entend tout de même les pas rageurs dans le couloir, et les porte qui claque contre les murs. Il sent très bien les deux mains froides de son frère attraper ses chevilles, et tirer assez fort pour qu'il se retrouve sur le parquet. Son nez tape sur le sol, et des gouttes de sang viennent taché le bois ciré. En même temps ils hurlent.

- Mais qu'est-ce qu'il t'a pris !

Tom parle de sa chute et Bill des fans. Le dreadeux se retourne, et s'assied. Il essui le sang avecle revers de son poignet. Il lance un regard assassin à son jumeaux. Bill énonce les mots que Tom pense.

- Je vais te tuer.

Un bon nombre de fois il lui a dit ça, mais jamais avec cette intensité. Tom est déconcerté, et Bill n'en revient pas d'avoir dit ça avec tant de volonté. Tom est à deux doigts de pleurer, et son frère de s'excuser. Les deux se reprennent.

- Qu'est-ce que j'ai encore fait.

- QU'EST-CE QUE TU AS FAIT ???

- Oui.

Violement, Bill attrape la télécomande, met la télé en route et zappe sur la chaîne qui l'intéresse. On y voit un petit reportage sur Tom. Ses deux apparitions aux aéroports. Ces mots raisonnent en boucle : Vous allez me laisser tranquille bordel !. On le voit ensuite faire ce geste vulgaire aux françaises. Tom soupire, et Bill éteint l'écran.

- Voilà ce que tu as fait ! J'espère que tu es content de toit !

- Bill..

- Y a pas de Bill qui tienne ! Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?

- Oui, et je vois pas le mal.

- Pardon ?

- Oui, tu as bien entendu. Je vois pas le mal. Elles m'ont énervé, à me coller, à hurler. J'ai passé une mauvais matiné et voilà qu'on me prend la tête ! J'en ai ras-le-cu merde !

- C'est nos fans bon-sang !

- Et alors ? C'est une excuse pour tout se permettre ?

- C'était les règles Tom. C'est la loi de la célébrité. Plus aucune intimité..

- Ni liberté.

- Oui.

- J'ai jamais demandé ça !

- Comment ça ? Tu vas me dire que t'as jamais voulu ce qui nous arrive.

- je veux dire que j'en ai marre Bill. Marre ! Tu comprends ? J'en peux plus !

- J'en ai rien à foutre Tom. C'est trop tard pour en avoir marre. Fallait y penser avant. Alors maintenant, tu t'habilles, et tu te creuses la cervelle pour trouver une excuse valable à ton comportement !

- Tu me fais chier Bill.

Le brun s'en va à ce mots, à grande enjambées, faisant à nouveau claqué la porte.




Tom marmone quelques mots, et se lève. Il va dans la salle de bain pour nettoyer les dégâts sur son visage. Un filet de sang séché est tracé, de sa narine à l'extrémité de sa bouche. Son nez le lance, il le touche, et s'assure qu'il n'est pas cassé.

Pendant qu'il se désinfecte, il réfléchit à l'excuse valable dont parle Bill. Il n'aura qu'à dire qu'il était ivre, ou dépressif. Oui, c'est bien ça. Les gens le pardonneront forcément puisqu'il n'était pas dans son état normal.

- Elles croiraient n'importe quoi ces filles. Aucune intelligence.

Il finit par se demander s'il n'a pas un problème psychologique, avec cette manie de se parler à voix haute. Il secoue sa tête vivement, comme pour faire partir cette pensée de son esprit. Il se rince le visage, et jette le coton à la poubelle.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:25

Il est près de 11h lorsqu'on frappe à sa porte.

- Oui ?

- Tom, c'est Gus'.

- Entre, je t'en pris.

Tom reconnaît les pas discret du batteur. Il le voit apparaître dans l'embrasure de la porte de la chambre, vêtu d'un éternel short. Le dreadeux va à sa rencontre et lui file une accolade.

- Salut vieux ! Ça va ?

- Comme d'hab'. Et toi, remis de ton voyage ?

- M'en parle même pas ! Je hais les aéroports.

- Ouais, on a eu vent de ce qu'il s'est passé. Bill était dans une colère monstre.

- J'ai bien vu ça..

- D'ailleurs, il commence à pester contre toi parce qu'on a l'interwiew. J'étais venu te chercher.

- Fais chier. Je vais devoir « m'expliquer ».

- Et oui ! La prochaine fois tu réfléchiras !

Tom le pousse gentiment en signe de protestation, et Gustav se met à rire. C'est donc dans la joie et la bonne humeur que les deux musiciens se mettent en route.




Il était à présent plus de 20h. La journée s'est avéré épuisante. Mais l'interwiew s'est déroulé sans encombre. Tom a déclaré qu'il avait bu quelques verres, car il était stressé de prendre l'avion. Quelques verres en trop cependant. Foutaise, pensait-il pendant son discours. Bill a réussi à vite changer de sujet, l'histoire est parti aux oubliettes. Puis, le reste de la journée n'a été que de la promo. Dès que les journalistes n'étaient plus là, les jumeaux ne s'adressaient plus la parole. Chacun reprochait quelque chose à l'autre. Ça passera, espérait-il.




Il est à présent plus de 20h et Tom est devant la porte d'une chambre d'hotêl, une bouteille de whisky dans la main.. Avec son poing libre, il tape trois coups vifs et rapprochés sur le bois. Il entend le voix aguichante de Lola qui lui prit de patienter un instant.

Quelques secondes plus tard, la poignée tourne. Devant lui, Lola. Elle est à peine vêtu, et Tom sens la chaleur montée. Elle lui sourit sensuellement. Il entre dans la chambre impersonelle. Il regrette encore la chambre de sa danseuse préféré. Aussitôt, à cette pensée, il ouvre la bouteille, et boit l'alcool. Boire pour oublier. Il sent déjà Lola qui commence à le déshabiller.Il faut qu'il passe à autre chose, ne pas ressasser le passé, pense-t-il.




Cette nuit, ils coucheront ensemble. Ils ne feront pas l'amour. C'est une grande différence. Cette nuit, il fermera les yeux, et c'est le corps d'Elly qu'il imaginera sous ses doigts. Tout les alcools au monde ne pourront rien y faire.










DRIIIING.

Elly ouvre péniblement les yeux. Elle est épuisée d'avoir trop dormis. Elle ne sait plus trop où elle est, ni pourquoi son oreillé est inondé de larmes. Elle ne cherche plus à comprendre. Une fois qu'elle aura bu son café, elle remettra de l'ordre dans son esprit. Cependant, le destin en a decicdé autrement. Elle se lève. Instinctivement, elle protège ses yeux. Le soleil vient de taper sur un objet. Son reflet vient d'éblouir la jeune fille. Elle marche dans sa direction, et l'attrape. Rien qu'en sentant la forme, elle sait que c'est le briquet. Elle le caresse du bout des doigts, et devine les initiales gravées. Les souvenirs reviennent à toute vitesse. Aussi vite que la larme qui tombe au sol. Pourquoi diable n'a-t-elle pas jeté se maudit briquet ?

Elle le projète de toute ses forces contre la carrelage froid. Aucun effet. Il reste intact. En soupirant, elle réalise qu'elle ne pourra jamais le cassé, comme elle ne pourra jamais L'oublier.




DRIIIING.

Tom se réveille en sursaut, comme à chaque fois qu'il entend la sonnerie strident du réveil. Pendant une seconde, il ne sait pas où il est. Il a l'impression que Gustav fait de la batterie à l'intérieur de son crâne. Il tourne la tête, vers le coussin à ses côtés. Il y a un mouchoir en soie, rose pâle. Il est soigneusement plié en un triangle parfait. En plein milieu, il y a une marque de bouche, au rouge à lèvre. Il se rappelle de sa soirée, et de la bouteille de whisky qu'il a bu tout seul. Il comprend mieux ce tintimarre dans sa tête. Il se lève en titubant, et va se passé de l'eau sur le visage. Depuis une petite fenêtre, il voit le bout de la tour Eiffel.

- Merde. C'est vrai, je suis à Paris.

Il n'a plus envie de passé une minute de plus dans cette salle de bain, dans cette chambre, cette hôtel, cette ville. Ce pays tout simplement. Il veux être avec Elly. Juste avec Elly. Il se dégoûte d'avoir passé la nuit avec Lola. Alors, il va chercher le mouchoir qu'elle a déposé, et il crache dedans. Il le redépose sur le coussin. Elle comprendra, il en est certain.




Elly enfile un survêtement informe, un sweat noir. Elle enroule une écharpe de la même couleur autour de son cou, et met la capuche sur sa tête. Elle se chausse d'une paire de basket qui lui ont couté un prix trop important pour le peu de moyen qu'elle a. Dans sa poche se trouve un mp3 mal en point, et son paquet de Camel. Avec hésitation, elle prende le briquet de Tom. Quitte à la faire pleurer, au moins qu'il serve à autre chose.

Elle ferme sa porte en la claquant, descend les escaliers qui grince à vive allure, et fonce vers la porte de sortie avant de rencontrer ses parents. Au passage, elle attrape ses clés. Aussitôt la porte refermé, elle s'allume une cigarette, et met ses écouteurs dans les oreilles. Il en sort une musique de type techno, histoire de remettre la pêche à la jeune fille le temps d'une chanson. Seulement, Elly n'en a pas envie, alors elle écoute l'une des rares chansons avec paroles qu'elle supporte. I don't love you, de My Chemical Romance.

Aussitôt elle se sent apaisée, mais d'autant plus déprimé. Tant pis, c'est les prix à payer. À grandes enjambés, elle traverse sa cité, tout en sachant qu'à cette heure-ci, elle ne croiserait personne. Elle marche comme cela de longue minute, écoutant la mélodie des instruments, et laissant ses yeux se vider de toutes leurs peines. C'est ainsi qu'elle arrive au début d'un bois. Son bois. Celui où elle se défoule en courant lorsque les larmes ne suffisent plus. C'est ce qu'elle fait aujourd'hui. Elle remet de la musique joyeuse, et commence à courir à petites foulées. Courir pour échapper à sa vie. C'est ce qu'elle veut.




Tom marche dans les rues comme une âme en peine. Eternel cigarette dans la bouche. Il sourit en se disant, que c'était un point commun qu'il avait avec Elly. La dépendance. Puis, c'était l'un des premiers mots qu'ils s'étaient échangés. Il les dit tout haut, pour qu'ils aient encore plus de valeur.

- « Ça va te tuer. »

C'était lui qui avait dit ça.

- « Je sais. Toi aussi »

C'était la réponse qu'elle lui avait donné ce jour-là. Il avait aimé cette façon de répondre, du tac au tac.

Deux jeunes filles sur le trottoir d'en face le regardent bizzarement. Il pense qu'elles doivent le prendre pour un fou, à parler tout seul. Il ne parle pas, il se souvient, c'est différent. Une blonde chuchote quelques mots à l'oreille d'une brune. Elles ne le prennent pas pour un fou, non, elles l'ont juste reconnu.

Le brune, la plus extravagante, le hèle, tandis que la blonde, sans doute timide, lui fait un petit sourire en rougissant. Il s'apprête à continuer son chemin, en faisant comme si de rien n'était, mais il se ravise. Il regarde la blonde dans les yeux, lui adresse un grand sourire, et ignore la brune. Il fait un petit signe de la main, et presse le pas. Quelques secondes plus tards, il tourne dans une ruelle, et regarde en arrière au passage. Là, il voit la blondinette sautiller de joie, on ne voit que ces lèvres étiré au maximum qui dévoile ses dents blacnhes. La brune, elle, paraît vexé.

L'espace d'un instant, il est heureux à son tour, d'avoir donné un peu de bonheur.




Il traîne encore un peu dans Paris, puis, en fin de matinée, il regagne son hotêl. Il fonce aussitôt dans la chambre de son frère. Bill est assis sur son lit, il est entrain de s'appliquer du vernis sur ses ongles de pieds. Tom rigole à cette vue.

Son frère lui lance un regard hargneux.

- Qu'est-ce qui te fait rire.

- C'est de te voir comme.. Non rien. Laisse tomber.

- Qu'est-ce que tu veux Tom ?

- Rien. Je venais juste te voir comme ça.

- Comme tu peux le constater, je suis occupé, aussi hilarant que cela peut être.

Tom s'avachit sur le lit, au côté de son frère. Le brun s'énerve.

- Putain Tom ! Tu m'en as foutu partout ! Merde !

- Hé Bill, du calme, c'est que du vernis.

Bill se lève furieux. Il se dirige tout droit vers la salle de bain. Avant de claquer la porte il hurle.

- Et sort de ma chambre !

Le dreadeux est ahuris. Il se lève lentement, et marche sur les traces de son frères. Il tourne la poignée. La porte est fermée à clé. Il tape doucement sur la porte.

- Bill. Ouvre moi.

Aucune réponse de son jumeau.

- Bill. Merde. Qu'est-ce qui nous arrive. Qu'est-ce qu'il t'arrive ? J'ai fait quelque chose de mal ?

Il perçoit un murmure pas très flatteur. Oui, tu existes.

Le blond fait comme s'il n'avait rien entendu malgré que cela le blesse.

- Bill. Faut qu'on se parle sérieusement. J'en ai marre de cette ambiance.

- Tom. Tire-toi. S'il te plaît.

Pour une fois, le jumeau l'écoute, et il s'en va à pas lent. Lorsqu'il ferme la porte d'entrée, il entend celle de la salle de bain se dévérouiller. Il soupire.

- Décidement, rien ne va en ce moment.




Il fait froid. Elly, elle, a chaud. Elle court toujours. Mais sa vie la rattrape à chaque fois. Alors, elle abandonne. Elle s'épuise pour rien. Elle éteint sa musique, pour se reconnecter au monde réel. Elle lève les yeux au ciel. Elle ne le voit pas, il est caché par les arbres. Elle se rend alors compte, qu'il fait sombre, malgré que le matin soit bien entamé. Elle réalise qu'elle est dans un bois, toute seule. Pour ponctuer ses pensées, une branche craque. Elle sent un frisson la parcourir des pieds jusqu'à la racine des cheveux. Elle a peur. Une larme roule sur sa joue. Elle n'en peux plus. Elle se dit que ce n'est pas son jour. Prise de panique, elle reprend sa course, à toute vitesse, malgré son point de côté. Elle entend comme un bourdonnement dans sa tête. Le temps passe, ses jambes lui font mal. Mais elle s'en fout. Elle a peur, elle a mal, elle est triste. Au bord de l'épuisement, elle attend que le bois se finisse, que le ciel réapparaisse. Surtout, encore, elle attend un signe, inconsciemment. Si elle en trouve un, elle continuera d'espérer. Si elle n'en trouve pas, elle s'obligera à l'oublier.

D'un coup, elle trébuche, et tombe au sol. Elle respire bruyament. Au loin, elle voit la fin des arbres, et de l'obscurité. Derrière, elle entend des ricanements. Son coeur bat la chamade. Elle se relève aussi vite que possible, et regarde en arrière.

Trois garçons trottinent dans sa direction. Elle en reconnaît un, de son quartier. Elle essaie de courir à nouveau, mais elle a mal à sa cheville. Elle avance aussi vite qu'elle le peut. Plus que quelques pas, et la voilà libre.

- Hé la danseuse ! Attends nous !

Le ciel se fait enfin voir, et Elly soupire de soulagement. Des gros nuages gris sont au dessus de sa tête. Elly aime ce temps. Elle reprend son souffle. Puis, elle réentend des rires. Ils sont encore là, à quelques mètres d'elle. Le petit coeur d'Elly reprend sa course folle. Elle regarde à droite et à gauche s'il n'y a pas des personnes susceptibles de la protéger. Pas un chat. Les larmes roulent à nouveau, car elle connait le sort qu'ils lui réservent.

En face, elle entend un japement de chien. Aussitôt, elle va dans cette direction. Les aboiements devant, les rires derrières. Elle aboutit à un portail en bois, où un joli labrador couleur sable saute joyeusement. Sans attendre son reste, elle saute par dessus la barrière de bois et se retrouve dans le jardin. Le chien ne fait rien. Elle se retourne, et voit les garçons qui font demi-tour, sans doute ont-ils peur de l'animal, aussi gentil soit-il.

C'est là que quelque chose lui revient en tête. En même temps qu'elle sautait la barrière, elle avait regardé la boîte aux lettres. Un nom de famille était gravé. KAULITZ.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:26

Tout en caressant le chien, Elly est hésitante. Doit-elle rebroussé chemin, ou s'aventurer dans la demeure des Kaulitz. Le labrador a du sentir la tension. Il se met à regarder la jeune fille avec ce regard malhheureux que font les chiens. Ceux qui font toujours craquer. Elly fait un pas en avant dans l'herbe mal entretenu. Elle se motive en se disant que, de toute façon, si elle repart au Roseraies, elle risque de recroiser les garçons.

Elle traverse le jardin, l'animal à ces côtés. La maison est petite, de plein pied. Elle est faite de pierres grises, orné de lierres. Les volets sont en bois, et la peinture s'écaille. Le jardin est rempli de mauvaises herbes, et toutes les fleurs sont fanés. Elly a du mal à imaginer les jumeaux joués ici lorsqu'ils étaient enfants. Une voix fluette et à la fois cassé par le tabac la fit sortir de ses rêveries.

- Que faites-vous là mademoiselle ?

Sur le pas de la porte se tient une petite bonne femme, vieilli par les années et l'angoisse. Elly sait que c'est Madame Kaulitz. Simone Kaulitz.

- Ce que.. Je.. Des garçons me suivaient, et..

La jeune fille fond en larme. Mauvaise habitude. Aussitôt, la vieille dame accourt comme elle peut à ses côtés, entourant ses épaules de son bras. De l'autre main elle caresse les cheveux d'Elly, qui se serre encore plus contre la femme.

- Chut. Chut. C'est fini. Viens à l'intérieur, je vais te servir un bon chocolat chaud.

Elly sort un mouchoir de sa poche, et se mouche bruyamment, faisant sortir de la bouche de Simone un rire cristallin.

Elles entrent toutes les deux dans la maisonnette. Les meubles du salon sont vieillots, mais sur les murs sont punaisés des centaines de photos, ou interwiew en rapport avec Bill et Tom. Elly devine que leur rapport ne sont pas au beau fixe, et qu'elle se nourrit des magasines pour prendre de leurs nouvelles.

Simone fait assoir la danseuse dans un fauteuille moelleux, et trottine jusqu'à la cuisine. Quelques minutes plus tard, elle revient avec un tasse dans les mains. Elle la dépose devant Elly, puis s'assoied à ses côtés.

- Comment t'appelles-tu ?

- Elly.

- C'est un bien joli prénom.

- Merci beaucoup.

Pour masquer sa jeune, elle se jette sur le chocolat, s'ébouillantant les lèvres.

- Alors Elly, raconte moi tout.

Elle faisait allusion aux garçons du parc. Cependant, Elly lui raconte vraiment tout. Sa vie, ses parents, son enfance, et elle finit par Tom. Au cours de son discours sur le dreadeux, elle voit les yeux de la mère s'agrandire de surprise, d'amour. Puis ils débordent de larmes. Cette fois, c'est la brunette qui entoure Simone de ses bras. Elles pleurnichent toutes les deux, et rigolent en même temps. Heureuse de pouvoir de nouveau materner, et de se faire cajoler.




Les deux femmes parlent encore un long moment, ingurgitant un bon nombres de chocolat chaud. Simone ne raconte pas à Elly ce qu'il se passe avec ces enfants, et la danseuse ne fait aucune réfléxion. Elle finit par apprendre que les jumeaux sont à Paris pour quelques jours, Simone a reçu une carte de la capitale française.

Les yeux de la jeune fille s'illuminent en voyant la photo de la tour Eiffel. Elle chuchote pour elle même.

- Le voilà mon signe !

- Pardon ?

- R. Rien. Écoutez Simone, je... Je dois y aller. Merci. Merci pour tout. Je repasserais vous voir, c'est promis.

- Mais Elly, où vas-tu ?

La brunette est déjà sur le pas de la porte. Elle se retourne et fixe la vieille femme. Elle lui sourit, et s'en va.

Le labrador la suite jusqu'au portail en bois. Elle l'escalade, tandis que le chien aboie joyeusement

- Aurevoir mon beau !

Une petite caresse, un dernier regard à la maison et elle s'en va.




Elly se met à courir sur la route enneigée, manquant de tomber au sol. Elle prend la rue à droite, et voit les éternels tours du quartiers des Roserais se dresser. Tête basse, elle continu à courir, lorsqu'elle heurte quelqu'un. Aussitôt, son coeur bat à tout rompre, et elle prie pour qu'il ne lui arrive rien. Lentement elle lève la tête.

- Hamza !

Elle sert le jeune homme dans ses bras.

- Bah alors, Danseuse, où est-ce que tu cours ?

- J'pars à Paris.

Il émet un sifflement.

- Bah alors, on se fait pas chier !

- Faut partir pendant qu'il en est encore temps.

- Tu reviens quand ?

Elle baisse les yeux.- Je.. Je ne sais pas. Sans doute jamais. Tu sais, rien ne m'attache à se quartier. Puis il y a mon école de danse. Et..
- Et il y a un gars là dessous.


Elle sent ses joues rougirent.

- On m'la fait pas à moi, Danseuse. Et ben ! T'as bien raison tu sais. Profite bien. Et quand tu seras une star de la danse, penses à ton vieux pote Hamza.

- Je pourrais jamais t'oublier tu sais, après tu ce que t'as fait pour moi.

Sa voix se brise.

- Hé ! Danseuse, pleure pas !

- Merde. J'arrête pas en ce moment, c'est une horreur.

-Allez, viens, va. Tu vas me manquer tu sais.

Il ouvre grand ses bras, et elle se serre contre lui.

- Toi aussi. J'te dois beaucoup tu sais. Sans toi... je sais pas ce que je serais devenu.

- C'est normal, on laisse pas une si gentille fille comme toi se démerder dans un quartier pourris comme ça.

Elle se détache de son étreinte, et le regarde droit dans les yeux.

- Hamz', viens avec moi.

- Où ça ? À Paris ?

- Oui.

- Je connais pas un mot de français ma p'tite.

- C'est qu'un détail. Oh, j't'en prie ! Viens ! Tu dis toi même que ce quartier craint.

- J'ai les p'tits frères ici. J'peux pas partir comme ça tu sais.

- Mais, je m'en sortirai pas toute seule. Viens !

- Je suis sure que si. Et puis, y a un gars là dessus. Hein.

Il lui adresse un clin d'oeil, et lui prend la main.

- Tu y arrivas, t'es forte. Si j'pars, qui est-ce qui viendra prendre la défense des p'tites danseuses ?

Elle sourit.

- J'ai encore à faire ici. J'ai encore mon honneur à faire respecter, et à dresser les p'tits caïds.

- Je comprends. Mais tu viendras me voir, hein.

- Oui. Je viendrais. Allez, file maintenant !

Elle se met entre ses bras pour la troisième fois. Il dépose un baiser sur le sommet de son crâne, et elle sur sa joue. Il parte chacun de leur côté, les yeux brillants, se promettant de s'écrire, et de s'appeler. Elle se retourne une bonne dizaine de fois, et lui aussi. À chaque fois, ils s'adressent le même sourire.

Mais à cette distance, ils ne voient pas les larmes qui coulent de chaque visage.

Et ce jour-là, ils ne savent pas, que dans quelques mois, Hamza se fera abattre d'une balle dans le coeur, par un d'ces petits caïds.




Le coeur encore peiné par ces adieux, Elly monte rentre chez elle en titubant. Elle monte les escaliers à quatre pattes et s'échoue sur son lit. La tête dans son coussin, elle explose dans une crise de larmes. Elle se promet ensuite, que c'est la dernière. Qu'elle arrêterait ces maudites larmes de malheur qui coule. Qu'elle ne laisserai couler que celles qu'elle aime. Celles à la saveur salée, qu'elle goûtent du bout de la langue.

Une fois ces yeux redevenu sec, elle se lève et va en direction de la salle de bain, S'en suivra un long bain, pour se décrasser de tous ces derniers jours. Pour tout recommencer, à zéro..




Quelques milliers de kilomètres plus loin, Tom est aussi dans de l'eau. Il n'est pas dans une baignoire minuscule comme chez Elly, mais dans un énorme jaccuzzi. En apnée, nu comme un ver, les yeux clos, il compte les secondes. 1,03'. Tiens bon, tiens bon, tiens bon. Pense-t-il dans le silence. Trop tard, il souffle déjà par le nez, des bulles remontent pour éclater à la surface. Il se pince les narines avec une main, et plaque l'autre contre sa bouche. Tiens bon, t'as rien à perdre bordel. Sa tête bourdonne. Il ouvre les yeux pour voir ce qu'il va se passer. Au dessus de l'eau, un masse informe, fine, et noire. Les yeux de Tom s'écarquille, ses mains se détachent d'elle-même. Sans ordonné le moindre mouvement, il se redresse vivement , hurlant avant même de reprendre de l'air

- Elly !






La respiration saccadée, il dévisage la personne en face de soi, qui n'est autre que son frère. Pudiquement, il repli ses jambes et les entourent de ses bras, cachant son anatomie. Le brun lève un sourcil.

- Tu sais, j'ai le même corps que toi.

- Pas une raison.

Une lueur d'étonnement passe dans les yeux du chanteur. Les jumeaux avaient l'habitude de se voir nu, sans aucune gène. Mais les choses avaient changé ces derniers temps.

- Tu jouais à quoi là ?

- Je mettais juste la tête sous l'eau. C'est un problème ?

- Depuis quand on bouche les oriffices de respiration pour mettre la tête sous l'eau ?

- Ça fait longtemps que t'es là..

- Une minute vingt exactement. T'as battu ton record.

- Quand on cherche la mort, on le bat forcément.

- Pardon ?

- Rien. Pars à présent.

Le dreadeux enfui à nouveau sa tête dans le liquide chaud. Il sent aussitôt les mains fines et manucurés de son frère l'attrapé par les épaules. Il se retrouve à nouveau à l'air libre.

- Tom qu'est-ce que tu as dit ?

- Je t'ai dit de partir Bill.

- Non, avant.

Le blond siffle entre ses dents.

- Bill. Tire. Toi.

Le brun ferme les yeux lentement. Il marche à reculer, puis fixe son frère.

- Pas de bétises. Tom. S'il te plait.- C'est moi que ça regarde.
L'inquiétude fait place à la rage dans le regard du chanteur. Il se retrourne, et part à grande enjambée. Avant de claquer la porte, il hurle/
- Et putain, c'est qui cette Elly ?
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:26

Le guitariste replonge sa tête dans l'eau, tandis que la danseuse la sort tout juste.

Sans se douter que Tom est dans la même situation qu'elle en ce moment, elle sort de la baignoire, inondant le sol de la salle de bain. Elle enroule une serviette toute chaude autour de son corps, et part dans sa chambre.

Elle se sèche, puis met la serviette autour de sa tête. Elle enfile ses plus beau sous vêtements. Rouge. Elle fouille dans son placard à la recherche d'habit qu'elle n'a jamais osé mettre, tant la mode ne l'interessait pas. Elle dégôte un jeans blanc, coupe droite, qui met la silhouette de ses cuisses en valeur. Elle enfile un débardeur blanc aussi, très près du corps, avec des inscription en argenté. Au pied, elle met une jolie petite paire de ballerines noires. Puis elle pense au froid qu'il fait dehors, et sort une veste noir. Elle se regarde dans le miroir, et se trouve plutôt jolie.

Elle sèche ses cheveux encore ruisselants, puis elle les attache en une queue de cheval parfaite. Sa couette haute tombe jusqu'au milieu de son dos. Elle laisse tomber quelques mèches sur son visage. Très légerement, elle se maquille.

Une fois tout cela finit, elle fait sa valise. Elle emporte tout ce qui lui tombe sous la main, toutes les choses auxquelles elle tient. En deux temps, trois mouvement, sa chambre est vide, et l'air traverse la pièce. Elle soulève son matelas nu de tout draps, et sort un papier rectangulaire. Un billet d'avion. Paris.




Valise à ses pieds, et petit sac sous le bras, elle embrasse sa chambre du regard. Elle vérifie encore une fois si elle a bien son paquet de cigarette, et si le briquet est bien dans sa poche. Oui. Tout y est. Elle attrape sa valise et recule de quelques pas. Elle est à présent sortit de la pièce. Un dernier regard, un dernière pensée. Le vent ferme la porte en claquant. Adieu.




Avec difficulté, elle descend les escaliers. Comme elle l'imaginait, son père est avachi sur le canapé, bière à la main, devant une chaîne de télé débile. Sa mère elle, pique un somme sur le fauteuil à côté, bouche grande ouverte, avec un ronflement à en faire trembler les murs. La valise de la danseuse lui glisse des mains et dévale les escaliers en grand fracas.

- Pour la discrétion, c'est rater.

En parfaite synchronisation, ses parents se redresse. Aussitôt, il se retourne vers elle, et d'une même voix, il parle.

- Mais qu'est-ce que tu fous ?

La jeune fille ne trouve pas les mots.

- Je.. Je..

- Tu pars ? Y a un valise par terre.

- Oui. M'man. Je pars.

- Ah bon ? Et où ça jeune fille ?

- À Paris.

- Tiens donc ! C'est donc déjà ton anniversaire ?

- Non. Mais.. Je.. j'ai décidé de partir.

Le père grogne.

- On avait dit à 18 ans. Tu n'as pas 18 ans. Tu ne pars pas !

- Mais..

- Y a pas de « Mais » qui tienne !

- Tu peux pas me faire ça !

- Oh que si !

La mère se rendort tranquillement, laissant père et fille à leur problème. Elly sent les larmes monter.

- Mais merde à la fin ! Cinq ans que tu me fais chier ! Cinq ans que j'attends qu'une chose, me tirer de cette cité merdique. Laisse moi partir bordel ! Après tout qu'est-ce que ça change à ta vie que je parte ? Tu peux me le dire ! J'aurais 18 ans dans quelques jours, qu'est-ce que ça peut te changer ?

Le mère ouvre un oeil.

- Elle a pas tort.

L'ivrogne boit une gorgé de sa boisson.

- Oh et puis merde. Casse toi. C'est très bien comme ça. Après tout, tu ne sers à rien ici. Apart à ramener des garçons.

Elly ravale sa colère et lève les yeux au ciel. Elle regarde ses géniteurs, étant sûre qu'elle ne les reverrait plus.

- Bon, je crois qu'il n'y a plus rien à dire.

Aucune réponse. La danseuse soupire. Elle ne s'attendait pas à des adieux déchirants, mais tout de même ! Elle attrape à nouveau sa valise, la traîne derrière elle et ouvre la porte d'entrée. Au moment de la passé, elle perçoit le dialogue entre la mère et le père.

- Elle me manquera un peu quand même la p'tiote.

- Mouais. C'est surtout ses jolies miches qui me manqueront.

Le vieux part dans un fou rire, suivit de la vielle. La jeune fille claque la porte et soupire à nouveau. Elle ne pouvait s'attendre qu'à ça avec des parents pareilles.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:26

Déterminer, elle traverse la cité, les sourcils froncé de colère. Son regard virvolte de tout côté, car elle sait que c'est la dernière fois qu'elle met les pieds ici, ce qui ne la déplait pas. Pour la première fois depuis ces nombreuses années, aucunes remarques ne fusent. Les gens la regarde passé, valise à la main. Certains chuchotent, mais personnes n'hausse la voix. Le visage de la jeune fille se dévérouille, et un timide sourire s'y installe. Sourire de trop. Alors qu'elle est à mi-chemin entre son passé et la liberté, un phrase brise le silence. Toujours la même.

- Hé la danseuse ! Viens nous montrer quelques pas !

Ricanements. Elly s'arrête. Elle lâche brusquement sa valise. Elle pivote sur elle-même. Sur les bancs, des dizaines de garçons. Sur un table de ping-pong défonsé, des filles peu vêtus mâche leur chewing-gum vulgairement. Les petites garçons arrêtent de jouer au foot.

Elly sait que tout les regards sont posés sur elle, c'est ce qu'elle attendait. Elle pose son petit sac à terre et balaye le petit monde du regard. Elle inspire profondément, et tend un pied. C'est là que tout commence. Ici, sur le gouderon du terrain de foot. Ici, en plein coeur d'une cité pourri. Ici, sous les yeux d'un tas de jeunes gens infréquentables. Ici, Elly se met à danser. Quelques seconds à peine. Quelques pas, basique, mais impressionant. Elle tourne, elle saute, elle court, s'arrête, reprend. Point de pied, entrechat, saut de biche.

Elle s'arrête pour de bon et défi la foule du regard. Personne ne bouge. Elle reprend ses bagages. Incline sa tête vers la bas en signe d'adieu, tourne sur elle-même, et se remet à marcher. Un sifflement admiratif s'élève. Malgré ses sourcils toujours froncé, Elly ne peux s'empêcher de rire.

Elle à gagner une petite bataille. Les gens se souviendront d'elle, au moins pour un jour. La reconnaissance, c'est tout ce qui compte.




La nuit tombe paisiblement sur la capitale. Assis à même le sol sur la grande terrasse de la chambre, Tom fixe l'horizon. Eternelle cigarette au bord des lèvres, il recrache la fumée. A mi-voix, il se parle à lui même, comme toujours.

- C'est pas si mal Paris finalement..

D'un mouvement de doigts, il fait basculer le mégot dans la vide.

- J'envisage de m'y installer.

Plus vite qu'il ne l'aurait voulu, Tom se retourne, pour voir son interlocuteur, tout en sachant qui il était.

- Vraiment ?

- Oui. Elle me plait cette ville.

- Mais. Putain. Bill. Tu peux pas !

- Pourquoi ?

- Parce que.. Parce que tu peux pas me laisser tout seul bon sang !

- Je.. Tu.. Merde, on sait très bien que nos relations ne sont pas au beau fixe !

- Oui. Mais.. On peut y remédier ! Hein ? Si on y met chaucun un peu du sien.

Le brun est soudain fasciné par ses orteils. Tom se lève et se poste face à lui.

- Bill. Regarde-moi.

Le brun renifle, met laisse sa tête baissé.

- Bill ?

Un sanglot s'échappe de la gorge du chanteur. Son jumeau attrape son menton entre son pouce et index, et lui relève la tête. De lourdes larmes coulent de long des joues de Bill, laissant de longues traces noires.

- Merde, Bill. Qu'est-ce qui t'arrives ?

- Rien. Rien du tout. Je.. Je craque un peu en ce moment. Toutes cette pression. Et puis, toi, moi. Nous. Il. Il faut que je m'isole un peu. Quelques temps.

- Bill. J'te laisserai pas partir comme ça. Je t'enmène de force s'il le faut.

Le brun regarde son double avec tendresse, puis une lueur de tristesse repeint ses yeux. Il sèche ses larmes, et recule de quelques pas.

- Ma décision est déjà prise. Dans quelques semaines, je viens m'installer ici. Que tu me suives ou non.

Tom reste bouche bée. Son menton se met à trembler, et ses yeux s'humidifient.

- Bill..

- Bonne nuit Tom.




Une fois que la porte claque, Tom fonce directement sur son lit, pour y enfouir sa tête. Aucune larmes ne tombera, mais la tristesse est de la partie. Il a comme la mauvaise impression qu'il s'enfonce de jour en jour dans des sables mouvants. On dirait même qu'il y plonge la tête la première. Il ne comprend plus rien, il ne sait plus ou il en est. Jamais il ne pourrait quitter son pays natal pour un pays totalement étranger. Pour la France. Pour Paris. Il ne peut tout bonnement pas. Non. Il n'aime pas d'autre endroit que l'Allemagne. C'est là qu'il se sent chez lui, et pas ailleurs. C'est impossible. Mais, si Bill n'est pas avec lui, il ne se sentira pas chez lui.

C'est à ce moment là qu'il comprend tout. Le problème, ce n'est pas que Bill. En temps normal, il n'aurait pas chercher d'excuses pour rester en Allemagne. Normalement, il aurait du être heureux, et sauter sur l'occasion de connaître une nouvelle culture. Le problème c'est elle. Elly. Le problème c'est que secretement, il espère retourner à Magdeburg le plus vite possible, pour la revoir. Rester en France pendant une durée indetéminé ne fait pas partie de ses projets.

L'esprit embrouillé, le guitariste se lève. Il s'accroupit devant sa valise ouverte. Il farfouille dans les habits pour en sortir une paire de chaussettes noirs.

La cachette typique.

Il les déplit, et au sol tombe un petit rectangle couleur terre.

Petit rectangle qui, mélé à sa dépendance, le fera monter dans les nuages, et oublier tout ses soucis, pendant quelques heures.




Il plane comme ça un bon moment. Puis, il s'endort. Il rêve, alors qu'Elly s'éveille.




La nuite est noire alors que la danseuse pose son pied sur le sol français. La jeune fille était parti de Magdeburg, elle avait fait du stoppe, et une heure et demi plus tard, elle était arrivé à Berlin. Là, elle était allé à l'aéroport, luttant contre sa peur d'un crash. À 19h30, une fois son passeport et autoriation de sortie du territoire montrer, et billet composté, elle s'était installé dans l'avion. Elle un cachet de somnifère et 1h40 plus tard, le boeing s'était posé sans encombre.




Il est plus de 21h, et pour une soirée d'hiver, à Paris, il ne fait pas si froid qu'elle ne l'aurait pensé. Elle ressert tout de même son écharpe autour de son cou.

Valise en main, elle suit la foule de passager. Elle arrive en plein coeur de l'aéroport. Son coeur à elle se serre lorsqu'elle voit toute ces personnes qui recherchent leur amis, leur famille, qui les trouve, les serre dans leur bras, qui s'embrassent, ou qui sourit tout simplement. Tristement, elle traverse le hall, consciente que personne ne l'attend, elle.

Elle aboutit sur le grand parking où un tas de taxi sont à l'arrêt. Elle se fait devancer plusieurs fois, puis finit par en avoir un. Elle s'engouffre dedans, laissant le chauffeur rangé ses valises.

Le vieil homme se rassoit à sa place de conducteur, et lui demande avec sa voix parisienne :

- Où qu'j'vous dépose Ma'moiselle ?

Ça lui fait tout drôle, à Elly, d'entendre cette merveilleuse langue qu'est la français. Sa langue natale. Automatiquement, les mots sortent de sa bouche.

-Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris. S'il vous plait.

Le chauffeur démarre sa voiture, tout en souriant.





  • Vous avez un accent irrésistible. Hum. Allemand je dirais. Non ?


La jeune fille soupire. Non, elle n'est pas allemande. Elle est française. Jamais, au grand jamais, elle se sentira germaniste. Son pays, c'est la France voilà tout. L'Allemagne n'était qu'une petite escale à son destin.




Les embouteillages dépassés, elle arrive à destination. Elle paye le chauffeur, lui laissant la monnaie. Elle sort de la voiture, claque la portière et pivote sur ses pieds.

Devant elle, un immense batiment. Une belle architecture, en vieille pierre. De nombreuses marches, et de gros pilliers en marbre pour tout soutenir. Elle ose à peine respirer face à cet édifice, en belles lettres d'or sont inscrit les initiales de l'emblème de la danse. C.N.S.M.D.P

Alors qu'elle admire le lieux, faisant abstraction des bruits de la ville, une goutte d'eau tombe sur son nez. On est bien à Paris, pense-t-elle. Quelques secondes plus tard, c'est le déluge. Elly se dépêche donc de grimper quatre à quatre les escaliers.

Elle se décide enfin à entrée. Elle attrape la poignée et la tourne. Sans succès. Elle est verrouillé. Les vitres embués lui empeche de voir à l'intérieur, mais elle perçoit un éclat de lumière. Elle tape sur la vitre. Elle cri. Aucun changement. Elle baisse tristement la tête, maudissant sa malchance. Puis, elle aperçoit un petite pancarte. Fermeture de l'établissement à 21h. Elle farfouille dans son sac fourre-tout à la recherche de son mobile. Il est 21h13. Elle relève la tête, et voit la lueur s'éteindre.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:27

Sous la pluie, elle marche, sans savoir où aller. Elle se dit qu'elle à fait n'importe quoi, qu'elle n'aurait pas du partir. Tout ça pour un foutu signe, tout ça parce que la carte postale indiquait que Tom était en France. Tout ça pour Lui. Elle aurait très bien pu attendre un petit mois, histoire d'être majeur. Mais non, elle en avait décidé autrement, sur un coup de tête.

Que peut-elle bien faire maintenant ? Elle est dans une ville qu'elle ne connait pas, et est encore mineur.





  • Quelle cruche je fais.


Voilà qu'elle se parle à elle même. Décidement, ça ne s'arrange pas dans son crâne.

Elle flâne encore dans les rues un bon moment. Il n'est pas loin de minuit lorsqu'elle part en quète d'un hotêl. Malheureusement pour elle, elle se trouve dans les quartier chics de la ville, et ce n'est vraiment pas dans ses moyens. De toute manière, elle n'a pas un sous en poche. Une idée lui traverse l'esprit. Au loin scintillent les lettre d'or du grand Hotêl De Vendôme. A pas lent, elle marche dans sa direction. Hésitante, elle pousse la porte, ruisselante d'eau. Ses pas claquent sur le sol si propre. Les employés la regarde de haut en bas. Elle s'approche prudemment du comptoir et murmure dans un souffle.

- Une chambre s'il..

C'est à ce moment-là que, théatralement, elle s'effondre par terre.




Les fonctionnaires en uniformes accourt à ses côtés.

- Appelez une ambulance ! Vite !

Elly ouvre aussitôt les yeux.

- Non, s'il vous plait. Je.. Je vais bien. Je suis juste un peu fatigué. Dormir. Je veux juste dormir.

Des pas résonnent dans le grand hall. Tout d'un coup, plus personne ne parle, et tout le monde se relève, sauf la danseuse.

Un vieux monsieur parvient à sa hauteur. Habillé avec un costume de grande marque, il la regarde. Puis, il détourne ses yeux vers une jeune fille blonde. La standardiste.

- Que se passe-t-il ?

- Oh. Trois fois rien, monsieur. Mademoiselle à fait un léger malaise.

- Trois fois rien vous dites ?

- Oui. Elle est juste un peu fatigué d'après elle. Je vais de ce pas appeler une ambulance.

- Pourquoi employé les grands moyens ? Elle est fatiguée, et il se trouve que je possède un hotêl ! Voyons ! Trouvez lui une chambre.

Elly ouvre de grands yeux, et se redresse.

- c'est très gentil à vous, Monsieur, mais je n'ai pas d'argent. Je.. Je vais y aller. Et trouver un hotêl, pardonnez-moi, plus abordable.

- Tss. Taisez-vous donc jeune fille. Depuis quand laisse-t-on des danseuses en herbe dans des hotêls miteux ?

- Mais. Comment avez-vous..

- Igor ! Prenez ses affaires ! Marta, aidez là à monter jusqu'à sa chambre. Vite !

En deux temps trois mouvements, Elly se retrouve dans une énorme suite. Elle ne prend pas la peine d'admirer la pièce, car elle s'endort dès qu'elle pose sa tête sur un coussin de soie.

Aurait-elle seulement pu deviner que son amant se trouvait juste à côté ?




Neuf heures sonne. Deux pairs de yeux s'ouvrent. Un mur les sépare, mais ils fonctionnent avec synchronisation. En même temps, ils enlèvent leur draps. Ils se trainent chacun jusqu'à la salle de bain. L'eau coule. Un bain froid pour un chaud. Leurs souvetements tombent au sol. L'orteil se trempe dans le liquide bouillant pour l'une, et glacée pour l'autre. Les corps se plongent. Les têtes s'enfouissent. Les respirations sont en apnée, mais les esprits réfléchissent.




Une porte claque lorsque l'autre s'ouvre.

Seulement vêtu d'un boxer, Tom déambule dans les couloirs. Trois portes plus tard, il s'arrête. Deux coups sont portés sur la porte. Un grognement s'élève. Trois nouveaux coups. Des pas se font entendre accompagné d'un ralement.

- Bordel, c'est qui ?

- Tom.

Une carte magnétique est passé, et la porte s'ouvre. À peine le guitariste l'a-t-il franchis, que son jumeau est déjà recouché. Le dreadeux ferme à clé, et va s'installer au pied de son frère.

- Bill. J'ai pris ma décision.




Elly est habillé comme la veille lorsqu'elle sort de sa chambre, valise en main. Elle souhaite s'en aller au plus vite, n'ayant plus rien à faire ici. Elle tourne la tête à gauche et perçoit juste des jambes nus de garçon finirent de franchir une porte. Elle s'étonne du manque de pudeur du jeune homme. Elle s'étonne à faire un rapprochement entre les membres nus du garçon et ceux de Tom.

- Arrête de rêver ma pauvre fille.

Voilà qu'elle recommence à se parler à elle même.

Elle se poste devant l'ascenseur, et attend patiemment qu'il arrive.

Quelques secondes plus tard, un petit bruit sonore se fait entendre, et les portes coulissent. Un maître d'hôtel est posté à l'intérieur, ne disant mot. Elle entre dans la machine et se tiente droite à ses côtés.

- Qu'elle étage Madame ?

- Oh. Vous pouvez me dire Mademoiselle.

Le garçon en uniforme la regarde bizarement, la prenant sans doute pour une folle. Elle se rappel où elle se trouve, et qu'ici les gens ne sont pas connus pour leur sympathie.

- Rez-de-chaussé.

Il appuie sur le bouton où est indiqué le chiffre zéro. Comme si je ne savais pas le faire, se dit-elle pour elle-même.

Encore ce petit bruit, et ces portes qui coulissent. Elle sort sans un regard ni un mot pour l'homme.

- Je vous souhaite une bonne journée, Madame !

Sa voix s'étouffe alors que l'ascenseur se referme.

- Hypocrite de merde.

Elle porte sa main à sa bouche lorsqu'elle réalise qu'elle à parler à voix haute. Le son de sa voix résonne encore dans le grand hall. Le monde s'arrête une seconde, choqué, puis retourne à ses occupations.

Un énorme rire, pareille à un barissement enveloppe la pièce. Elly se retourne brusquement, et voit un peu plus loin, l'homme de la veille. Le directeur.




Elle sent ses joues s'enflammer et baisse la tête. Le vieil homme arrive à grand pas, cette fois dans une costume blanc crème.

- Décidement Mademoiselle, vous me plaisez beaucoup !

Elle relève la tête, et il lui adresse un clin d'oeil. Elle esquisse un timide sourire.

- Et bien, jeune fille, vous nous quittez déjà ?

- Oui. J'ai bien assez abusé de votre générosité. J'en profite pour vous remercier de tout coeur pour..

- Tss. Taisez-vous. Allons prendre un café dans mon bureau; j'ai des croissants tout chaud qui n'attend que d'être mangé.

- Je.. Je ne peux pas.

- Si, vous pouvez. Igor ! Prennez les affaires de mademoiselle, et allez donc les mettre en lieu sur.

- Très bien Monsieur.

- Jeune fille, suivez-moi !




Bill se redresse aussitôt et dévisage son frère, anxieu.

- A.. Alors ? Qu'est-ce que tu as décidé ?

- Je. Je reste avec toi. Je ne peux pas te quitter. J'y ai réfléchit, et ça m'est impossible. Alors je te suis. Où tu voudras.

Le brun se jette sur son frère.

- Oh merci ! Vraiment ! Je redoutais que tu ne veuilles pas rester ici ! Oh Tom !

Le guitariste serre le chanteur dans ses bras. Puis il lui murmure à l'oreille.

- Mais. Il y a toujours un Main. Je veux que dès se soir, après le concert, on rentre à Magdeburg.

- Quoi ? À Magdeburg ? T'es pas sérieuxTom !

- Si.Très. J'ai quelque chose à régler là-bas. Ensuite, je m'en fous. Je te suivrais..

- Bon. Très bien. Va pour Magdeburg. Je suis si heureux qu'on ne sois pas séparé.

Tom regarde Bill avec attendrissement, heureux de retrouver cette complicité. Il savoure cet instant, car il sait que ça ne durera pas.




Elly suit l'homme un peu deconcerté par temps d'hospitalité. Elle qui pensait que les personnes riches ne voyaientt que leur nombril et méprisaientt les autres. Elle se trompait lourdement. Puis, elle se rappel aussitôt que Tom aussi est riche, et que ce n'est pas pour autant qu'il n'a pas été gentil avec lui. Sa gorge se serre en pensant à lui. Mais elle arrive à mieux respirer lorsqu'elle se dit que c'est pour lui qu'elle est là. À Paris.

Les pas résonnent contre le sol si propre. Pendant un long moment, ils marchent côte à côte sans rien dire. Elly se demande combien de mètre va-t-elle encore parcourir, dans ce couloir sans fin. Elle commence à avoir un peu peur. Et se demande si c'est pas un piège. L'homme s'arrête devant une jolie porte en marbre, et lui adresse un grand sourire. Aussitôt, Elly se sent rassurer. Comment pouvait-on penser que cet homme était mauvais ?

Il tape un code sur l'alarme, et la porte s'ouvre toute seule. L'homme laisse passé la jeune fille. Elle ose à peine entrer.

En face d'elle, une énorme et longue baie vitrée qui prend tout le mur, avec une magnaifique vue sur Paris. A sa gauche, le mur paraît inexistant, caché par des centaines ou milliers de livres. En plein milieu de la spacieuse pièce, se trouve une gros bureau sans doute en ébène, parfaitement ordonné. Dessus se trouve deux cloches transparentes où l'on peut voir des viennoiseries. Elly à l'eau à la bouche. Le reste de la pièce est parfaitement décorée, avec goût et modernité.

Elly tourne la tête à droit, pour observer le mur. Elle porte sa main à sa bouche.

- Oh mon dieu. Vous êtes de mari de...

- Lucinda Christensen. Oui.

De nombreux tableau son accroché. On y voit toujours la même personne. Une jeune femme, jeune et mince. Blonde. Toujours ce chignon parfait qu'ont les danseuses, ce corps si parfait, ce grâce scandaleuse, et ce regard. Ses grands yeux verts scintaillaient à travers la peinture. Elle ne souriait sur aucun des tableaux, mais ces yeux en disaient long.




- Venez vous asseoir mademoiselle.

Le jeune fille marche à reculons jusqu'au bureau, sans quitter le mur des yeux. À taton, elle trouve une chaise et s'y installe, toujours en pleine contemplation.

- Si seulement vous saviez à quel point j'admire cette femme. C'est.. indescriptible. Elle est magique. Un ange. Oui, c'est un ange.

Mr Christensen, qui était face aux vitres, pivote sur ses pieds, et viens de posé en face d'Elly.

- Pourquoi vous obstinez-vous à parler d'elle au présent, jeune fille ?

Elly sent son visage s'empourprer. Elle contourne la question, et tend la main à l'homme.

- Elly. Je m'appel Elly.

- Et votre nom de famille ?

- Simplement Elly. C'est tout.

- Très bien. Evan alors. Pas de Mr Christensen. Seulement Evan.

Il lui adresse un clin do'eil, et le ventre de la jeune fille se met à gargouiller.

- Oh ! Quel impoli je fais !

Il avance une cloche vers elle, et l'ouvre. L'odeur du pain des croissants chauds se fait sentir.

Evan décroche un téléphone.

- Marta, un verre de lait. Tout de suite.

Dans la minute qui suit, une femme vêtu d'un uniforme de l'hôtel accourt, un plateau dans la main, où sont posés un verre de l'eau ainsi qu'un pichet remplit de café. Elle le pose sur le bureau.

- Se sera tout, merci. Vous pouvez disposer.

Marta s'incline, puis fait le chemin inverse. Evan pose la verre devant Elly, et lui met un croissant dans la main.

- Allez ! Mangez donc !

Elle hésite, mais finir par avalé une bouchée. Son visage s'illumine de plaisir.

- Hum. C'est le meilleur croissant au monde que je n'ai jamais mangé ! Il est vraiment irrésistible, ou bien les croissants allemands sont si mauvais qu'on le dit.

-Un peu des deux je pense.

Il lui adresse un nouveau clin d'oeil.

Oubliant sa politesse, Elly dévore littéralement son met, et se resserre même plusieurs fois. Repu, elle tasse sur son siège, avalant au passage son lait.

- Merci. J'ai très bien mangé !

- Ce n'est rien. Ce n'est rien.

- Dites. Evan. Je.. Je me demandais... pourquoi ? Pour hier. Aujourd'hui. Enfin..

- Je vois de quoi vous parlez. Et bien, Elly. Vous savez, c'est par rapport à Lucinda, en faite. Vous.. Vous savez ce qui lui est arrivé. Et j'ai une affection particulière pour les danseuses. Voir toutes cette grâce, cette beauté.. Je.. j'ai l'impression de revoir ma Lucinda en vie. Et puis, vous avez débarquer ruisselante de pluie, épuisé de fatigue. Vous me faisiez pensé à elle, lorsqu'elle à débuté sa carrière.

Elly, baisse les yeux, et toussote de honte.

- Auriez vous un secret à m'avouer ?

- Et bien.. En faite. je.. Je n'étais pas vraiment épuisé de fatigue. Je suis arrivé en retard au conservatoire, et je n'avais nul part où aller. Alors je me suis dit que simulé un malaise pourrait m'aider.. Oh. J'ai honte.

Evan se met à se tordre de rire, avec son barissement.

- Oh. Elly ! N'ayez pas honte ! Vous êtes sacrément drôle vous savez ! Et très maligne. Je ne vous en veux absolument pas. Et puis, je connais à présent une nouvelle tactite pour dormir gratuitement !

Elly rougit de plus belle.

- Vous n'auriez même pas eu besoin de ça pour dormir ici, je vous aurais aussitpot accepté si vous m'auriez présenté votre problème.

- D'ailleurs, comment avez-vous su que j'étais danseuse ?

- Oh. Très simplement je vous assure. Une ballerine sortait de votre sac.

La danseuse se met à rire, suivit d'Evan.

Une fois le fou rire finit, elle lui dit qu'elle doit partir, car elle ne voudrait pas de nouveau en retard à l'école. Elle le remercit chaleureusement, lui fait un bisou sur le joue, et ouvre porte.

- Vous savez. Si je m'obstine à parler de Lucinda au présent, c'est parce que pour moi elle est toujours vite. Malgré la mort, elle est parmis nous. Dans chaque note de musique, dans tout nos pas, nos mouvements. Dans toutes nos danses, elle est là. Elle le sera toujours. Les anges ne disparaissent jamais.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:27

Elly ferme doucement la porte, le merveilleux sourire d'Evan en tête. Seule et dans ses pensées, elle parcourt le long couloir. Elle a les larmes aux bords des yeux en pensant à toutes la gentillesse du vieil homme, et au chagrin qu'il doit avoir face au suicide de sa femme.

Lucinda, lors d'un ballet de danse, avait glissé sur le sol, et était tombé de la scène. une chose en entrainant une autre, elle s'était cassé la jambe. Malgré les soins des meilleures spécialistes et la fortune qu'elle mettait dans les poches de rééducateurs, elle savait qu'elle était condamné. Plus jamais elle ne pourrait dansé comme elle le faisait. Les gens ne verrait plus en elle une danseuse étoile, mais une femme talentueuse qui n'a pas eu de chance. Ils prendrait pitié d'elle.

Un soir, six mois jours pour jours après son accident, elle s'était levé au beau milieu de la nuit. Elle avait déposé un baiser sur les lèvres de son mari, lui répétant qu'elle l'aimait, mais qu'elle ne pouvait pas continué comme cela.

Elle était monté dans sa salle de danse, et avoir dansé comme elle avait pu. Mais la grâce n'était plus là, et le bonheur nom plus. Sa salle de danse se trouvait dans sa maison, aux troisième et dernier étage. Il n'y avait que quatre piliers pour soutenir le toit,et le reste n'était que des baies vitrées.. Elle avait une belle vue sur la capitale française, et aprecevait un bout de la tour Eiffel. Elle avait fait coulissé une vitre en grand. Elle s'était approché du bord, et avait regardé le sol. Nous étions en hiver, et la neige recouvrait le sol. A pas lent, elle avait reculé, pour arriver tout au fond. Elle avait fermé ses yeux. Chaussé de ses plus belles ballerines, elle avait pointé son pied au sol. Elle s'était mis à tournoyer sur elle-même. Six tours avait suffit pour qu'elle se sente tomber dans le vide. Durant sa chute, sa vie de danseuse uniquement avait défilé devant ses yeux. De ses premiers cours, en passant par son succès inatendu, et à son accident.

La neige avait quelques peu amortis sa chute, et un bruit sourd suivit d'un craquement s'était fait entendre. Elle s'avait que ça colone vertébrale était brisée, et que si elle s'en sortait, elle serait paralysée. Mais heureusement pour elle, le sang tachait la neige si pur qui l'entourait. Elle se sentait vide, elle savait que dans quelques secondes, elle ne serait plus de ce monde. Ses dernières pensées furent pour son mari. Elle l'aimait, mais, la passion est plus forte que l'amour.

C'était la fin de la vie de Lucinda Christensen. Le lendemain, dans le journal, les gros titres étaient tous les mêmes.
Lucinda Christensen, morte par passion.






Elly sort de ses pensées lorsqu'elle arrive à la fin de son chemin. Elle réapparait dans le grand hall, propre, luxeux et lumineux. Igor accourt à ses côtés illicos, valises en mains. Elle les prend, et le remerci chaleureusement.Un dernier sourire, un dernier regard, et elle s'en va, vers les portes coulissantes. Celles-ci s'ouvrent toutes seules, et Elly sort.

Si elle serait sortit dehors quelques secondes plus tôt, Tom aurait reconnu ses beaux cheveux lorsqu'il regardait les gens passer par la fenêtre. Quelques secondes à peine, et il l'aurait vu, il aurait ouvert la fenêtre, aurait crié son prénom. D'immenses sourires se serait peint sur leur visage juvénile. Le corps tremblant de joie, elle aurait attendu qu'il sorte de sa chambre en trombe, qu'il dévale les escaliers, et qu'il traverse le couloir en courant, toujours vêtu de son boxer. Là ils se seraient serrer dans les bras, et serait vite entré à l'intérieur, avant que le guitariste se fasse reconnaitre. Ici, malgré la présence du maître d'hotêl dans l'ascenseur, ils se seraient embrassé à n'en plus respirer.

Si Tom lui, était resté encore un peu devant cette fenêtre, tout cela se serait passé.

Seulement, Elly a passé les portes lorsque Tom est allé se rassoeir vers son frère. Encore une fois, ils se sont loupé. Le destin et le temps jouant contre eux. Ce soir, Tom rentrera en Allemagne, tandis qu'Elly restera à Paris.




Après avoir admirer les passants dans la rue, Tom regagne le lit de son frère. Celui-ci est paisiblement endormis, un petit sourire aux coins des lèvres.

- On dirait un ange.

Tom se relève doucement, et sort de la chambre de son double. Epuisé de cette vie, il titube le long du couloir. Il parvient à sa porte de chambre, l'ouvre et fonce sur son lit. Là, il s'endort aussitôt, fatigué de tout. Là, il se dit que Bill àa eu une bonne idée. Changer de ville, de pays, se reposer et retrouver un peu d'anonymat lui ferait le plus grand bien. Elly, il l'oublira un jour. Il l'espère.




Le vent glaciale fait rosirent les joues de la danseuse. Un petit sourire s'étend le long de ses lèvres. Elle ne sait pas bien pourquoi. Elle est presque heureuse, c'est tout. Presque.

Quelques rues plus tard, elle se retrouve, comme la veille, devant les marches de l'école, à admirer l'édifice. Déterminée, elle monte les escaliers, où quelques jeunes fument des cigarettes. Elle résiste à la tentation de s'en griller une, elle aussi, et pose sa main sur la poignée. Contrairement à hier soir, la porte s'ouvre.

Elle entre timidement, retenant son souffle. Devant elle, un grand, vaste et luxueux hall, pareil à celui de l'hotêl de Vendôme. Elle se sent alors comme rassurée. Il y a un silence presque religieux, qu'une femme d'âge mûre rompt.

- Que puis-je pour vous Mademoiselle ?

Elly s'avance vers le comptoir.

- Bonjour ! Je m'appelle Elly. Elly Audigane. J'ai été accepté pour entrer dans cette école. Je devais arriver dans moins d'un mois, mais j'ai eu un petit imprévu, et j'ai du venir plus tôt.

La femme tapote sur son clavier.

- Hm.. Audigane, Audigane. Ah ! Je vous ai trouvé. Mais, mademoiselle, vous avez du mal comprendre le fonctionnement de l'école.

- Pardon ?

- Et bien. Vous savez que les places sont très limité. Vous êtes sur liste d'attentes. Donc, vous devez attendre qu'une élève est fini son trimestre pour prendre sa place. Et comme nous l'avions convenu, vous deviez avoir un place dans trois semaines. Pas avant.

- Mais.. Je. Je ne viens pas d'ici.

- Je suis désolée.

- Je n'ai pas d'endroit où dormir !

- Je suis navrée, mais c'est comme cela. Votre chambre sera libre dans trois semaines. Pas avant.

- Mais, je vais être à la rue !

- Nous ne pouvons pas faire de la charité.

- Très bien.

Piquée au vif, Elly par à grande enjambée, ouvre la porte à la voléé, et la fait claquée. Toutes les personnes sur les marches se retournent, en sursautant.

- Bordel ! Vous avez jamais entendu un claquement de porte ?!




Tom s'éveille d'un long sommeil. Il est plus de 18h. Il s'étire et se lève. Dans moins d'une heure, il devra partir au concert. Démotivé, il commence à rassembler ses effets personnels. Mais, surêment trop fatigué, il finit par décidé de proftier des services de l'hotêl. Il se recouche et prend le téléphone.

- Service d'étage, Bonsoir.

- Bonsoir, je désirerais avoir une femme de ménage pour préparer mes bagages s'il vous plait.

- À quel heure la voulez-vous ?

- Dès que possible.

- Très bien, se sera fait. Quelle chambre ?

- 323.

- Ce sera tout ?

- Non. Pourriez vous aussi me réveillé dans trois quart d'heure ?

- Bien sûr monsieux.

- Merci.

Il raccroche, et soupire. Si seulement sa vie pouvait se régler comme un coup de téléphone. Il ferme les yeux, lorsqu'il entend la porte de sa chambre s'ouvrir.




Le téléphone sonne. Tom ouvre les yeux. Il décroche.

- Ouais ?

- Bonsoir Monsieur. Il est 18h48. Vous avez demandé que l'on vous réveil.

- Ah. Oui, c'est vrai. Merci.

- Je vous souhaite une bonne soirée. N'hésitez pas à faire appel à nos services.

Pour le troisième fois de la journée, Tom se lève de son lit. Cette dernière est parfaitement rangé. Les valises grandes ouvertes dévoilent des habits pliés et triés par couleur. Tout est bien calé dans un coin, attendant juste le départ.

- Finalement, ça a du bon les grands hôtels..

Tout en souriant il s'habille avec le premier baggy et tee-shirt de la pile. Il enfile une casquette dépareillé, et met des basket d'un ton totalement différent. C'est dans une débauche de couleur, qu'il appel à nouveau le service d'étage pour que quelqu'un vienne porté ses bagages. Quitte a avoir des priviliège, autant en profiter !




Dix minutes plus tard, les quatre artistes sont assis dans leur van de luxe. Georg et Gustav sont guillerets et se font la discution, comme toujours. Bill, comme à son habitude, est scotché à son téléphone. Il parle argent et succès avec leur producteur. Ses yeux sont illuminés par la gloire.

Tom, lui, à sa musique dans les oreilles. Il ferme les yeux, et écoute les paroles. Il est tombé automatiquement sur la dernière chanson qu'il a écouté. Sammy Deluxe. En effet, la dernière fois qu'il avait allumé son mp3, cela remontait au jours où il avait quitté Elly. Il éteint aussitôt l'appareil. Il ouvre les yeux.

Mais, la joie sur les visage des deux autres musiciens, et la voix surexitée de Bill, lui font mal au coeur. Il préfère avoir mal en pensant à la danseuse. Alors, il remet ses écouteurs.

Le trajet se déroule sans encombre. De temps à autre, Tom ouvre les yeux, pour rencontrer ceux de son frère. Un regard sans expression. L'amour qui les unissait sitôt dans la chambre n'a pas été ravagé par le mépris habituel. Ce n'est pas forcément une bonne chose. Un regard sans sentiments, bon ou mauvais, n'est pas un bon regard. Le guitariste préfère clore ses yeux, avec qu'ils ne soient envahis d'eau. Sa dignité est bien tout ce qui lui reste. Il ne faut pas la gacher.

Il se met dans sa bulle. Sans la vue, ni le son, du monde extérieure. Des phrases dans les oreilles, et son monde de rêverie derrière ses paupières.




Un pressement sur son genou, ses pupilles qui se réhabitue à la lumière, et la féérie de l'imaginaire qui s'envole. Assis seul dans la voiture, Tom entend son frère qui le presse de sortir.

- Bill. J'ai pas envie d'le faire se concert.

- Bon Tom. Tu commences pas ! C'est le dernier ! Ensuite, c'est finit, on se casse comme tu l'a dit à Magdeburg. Et basta !

- Oui. Oui. Mais, je me sens pas trop en forme.

- Ecoute Tom. C'est le dernier de chez dernier. Petu-être de notre vie. Ou peut-être pas. Alors, ta forme je m'en tape. Ce soir, tu donneras tout. C'est comme ça et pas autrement. C'est peut-être la fin, Tom. On ne doit jamais balcé une fin. Penses-y.

Encore à l'extérieur, Bill avance son bras par la porte du van, et tend sa main à son jumeau.

- Allez. Sors maintenant.

Le blond s'exécute. Son frère à raison.




Elly marche dans les rues. La nuit qui commence à tomber l'effraie quelques peu. Elle croit qu'elle est perdu. Oui, elle l'est. Perdu à Paris, mais aussi dans son esprit. Trop de changement en peu de temps. Trop d'émotions. Trop de tout. Saturation.

Elle est seule dans cette grande ville, et ne connait personne. Elle pense qu'elle à eu tort de venir ici. Comment va-t-elle vivre pendant un mois ? Ses bagages trop lourds sur elle , pèse sur ses bras, comme la vie sur ses épaules.

Attendez. Si. Elle connait quelqu'un.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:28

Le lieu qu'elle a quitté le matin même est toujours là. Les grandes portes coulissantes, le hall gigantesque. Tout y est. Igor aussi.

- Mademoiselle ! Qu'elle plaisir de vous revoir.
- Merci.
- Que pouvons-nous pour vous ?
- Je.. Je souhaiterais voir Mr Christensen.
- Malheureusement, il s'est absenté.
- Et merde.
- Vous avez un problème.
- Oui. Le même qu'hier. Pas d'endroit pour dormir.
- Oh, c'est embêtant. Repassé demain, Monsieur sera de retour.
- Je ne peux pas attendre jusqu'à demain. Je ne connais personne ici. A part Evan.
- Je vais voir ce que je peux faire.

Il s'approche d'un comptoir où se tiente une jeune femme blonde tirée à quatre épingle.

- Il faudrait une chambre pour Mademoiselle. Sans qu'elle paye, cela S'impose.
- Bon, Igor. Ici c'est pas un moulin bordel ! On est dans un hôtel de luxe !
- Sylvia ! Ai un peu de coeur..
- Non. De toute façon, on n'a plus de chambre.
- Mais si, bien sûr que si. Les Kaulitz sont partis tout à l'heure.

Les yeux d'Elly s'écarquillent. Elle se murmure pour elle-même.

- Bon sang. Tom, était. Ici.

Igor et Sylvia continu de se disputer.

- Sylvia ! Passe moi les clés de la chambre !
- Très bien. Mais, je ne suis pas dans tes histoires. Je ne te couvre pas. Si tu te fais prendre, c'est ton problème. Ne me mèle pas à ça !
- Merci. Tu es un amour.
- Et Enlève tes sales pattes de moi !

Igor revient vers Elly. Celle-ci à la bouche grande ouverte. Les yeux qui brillent.

- Mademoiselle. Tout va bien ? Passez moi vos valises, je vais vous monté à votre chambre.

Docilement, elle lui tend ses bagages, le suite, et monte dans l'ascenseur. Toujours dans un état de béatitude, elle écoute à moitié Igor qui ne cesse de parler. Puis une phrase accroche son esprit.

- Chanceuse ! Vous allez loger dans la suite de Tom Kaulitz. Vous le connaisser ? Enfin, tout le monde le connait. Bon, oui, c'est vrai, la chambre est lavée, mais des filles tuera rien que pour toucher le matelas où il a passé ses nuits.

- Vous.. Vous dites ? Les Kaulitz étaient là ?

Ding. L'ascenseur s'ouvre. Ils poursuivent leur marche dans le couloir. Le numéro des portes défilent. Igor regarde celle de gauche. 317, 319, 321, 323.

L'homme s'arrête. Il passe la carte métalique, et la porte s'ouvre.

- Oui. Dites, vous n'étiez pas dans la 321 hier soir ?
- Si.
- Oh ! Donc vous étiez juste à côté..
- ... de Tom.
- Oui ! Vous êtes une sacrée veinarde vous savez ! Bon voilà ! On y est. Bonne soirée mademoiselle.

Sans attendre, la moindre réponse, il tournes les talons. La jeune fille réagit, et l'interpelle.

- Igor ! Attendez. Pourquoi les Tokio Hotel sont-ils à Paris ?
- Vous ne le savez pas ? C'est affiché de partout ! Ils font une énorme concert ce soir ! On raconte que c'est le dernier de leur carrière.


Elly reste ébahit face à cette nouvelle. Igor s'en va, et elle referme la porte. La pièce sent bon le savon. Le sol brille de propreté. Le lit est parfaitement fait. Plus aucune trace de Tom. Non, aucune. Elle va s'allongé sur le matelas, se disant qu'il y a quelques heures, il a dormis ici. Elle se relève brusquement, se disant qu'elle agit comme la dernière des groupies.

Elle se dirige vers la fenêtre, colle ses mains contre la vitre, et observe la rue sombre. Au loin un distingue une énorme affiche illuminée. En plissant les yeux, Elly distingue deux initiales. T.H.

- Un signe ? Encore ?

Tremblante, elle fait demi-tour, prend son petit sac, tourne la poignée, ouvre la porte, fait un pas dans le couloir. C'est son soir, celui de leur retrouvaille. Il n'y aura qu'elle pour lui. Rien qu'elle.

Alors qu'elle s'apprête à fermer sa porte, deux jeunes filles passes. Deux filles blondes, minces et élancées. Deux jolies filles. Une quizaine d'années tout au plus. Elles toisent Elly de haut en bas, et continuent leur discussion.

- Ça va ? C'est assez décoleté ?
- Oh oui ! Avec ça, t'inquiète pas, Tom il va pas te louper !
- C'est l'but tu sais ! En tout cas toi avec ton haut de grand-mère..

Miss Décoleté éclate de rire, suivit de son amie qui lui met un coup de coude.

-C'est parce je sais que Bill cherche l'amour et pas du sexe ! Banane !
- P'tain Karin, c'est un mec ! Il recherche forcément du cul !
- T'inquiète pas je sais. Mais si tu voyais mes sous-vêtements.. Même toi u rougirais, aussi pouffiasse que tu peux être !
- Ah ! J'te reconnais enfin Karin !

Glousemment des deux minettes. Ding ! L'ascenseur s'ouvre. Elles y entrent, laissant une Elly déboussolée, main sur la poignée, avec leur rires qui résonnent dans sa tête.

La danseuse sent son menton trembler. Signe d'une crise de larmes. Vite, elle rentre à nouveau dans sa chambre. Tout en marchant vers le lit, elle se force à respirer profondément. Elle essaie de penser à autre chose. Les larmes qui menaçaient de tomber se dissipent.


Allongée sur le matelas, encore habillée, maquillée, les mains derrière la nuque, Elly pense. Elle pense depuis un petit bout de temps. Elle se maudit elle-même.

Elle n'avais même pas de places de toute façon. Et puis. Parait-il que c'est un énorme concert, il y aurait des milliers de personnes. Oui, des milliers de filles, de fans, de groupies. Et elle là-dedans ? Comment aurait-elle seulement pu se faire remarquer dans cette foule. Elle se dit qu'elle doit arrêté de croire aux contes, et aux signes qu'elle s'invente. Tom n'est et ne restera qu'une très belle aventure. Unep'tite lueure de bonheur dans une vie monotone. Un bon souvenir qu'il faut enterrer, sans l'oublier pour autant.

C'est sur ses pensées, avec des regrets et des remords, que la danseuse sombre dans le sommeil.




Battement de coeur. Grattement sur les cordes d'une guitare. Milliers de coeur qui s'arrête l'espace d'un instant. Les cris fusent, la lumière s'allume, et les rythmes cardiaque reprennent leur course folle. C'est toute la magie d'un concert.

Une voix cristalline s'élève. Une voix qui n'a pas la même tonalité qu'avant. Le rythme donné par la batterie se fait plus lent et mélancolique qu'à la normal. La basse pleure son son d'habitude plus éclectrique.

Gustav fixe ses baguettes. Georg baisse les yeux sur ses cordes. Tom ferme ses yeux. Pour une fois, ce n'est pas parce qu'il ressent un plaisir immense à joué, à tout donné. Non. Il ferme les yeux pour ne pas lire la déception sur les visage. Bill est assis en tailleur sur la scène. Il récite les paroles tant connu comme s'il chantait une recette de cuisine, les paupières closent lui aussi.

Toutes les voix se taisent, sauf la sienne. Il pourrait enlever son micro qu'on l'entendrait quand même. Tout le monde à bien comprit ce qu'il se passe. Les secondes s'écoulent. Les musiciens finissent par arrêter leurs instruments. Tout le monde écoute cette voix mélodieuse qui continue de vibrer sans interruption.

La fin est proche, et la voix se brise.

Tom observe son frère. Gustav et Georg aussi. Ils se demandent comment ils vont continuer le concert. Un silence de mort se fait entendre. On dirait un adieu. Pause.

Bill ouvre vaillament les yeux, et balaye la foule du regard. Espoir dans toutes les pupilles, même les siennes.

Contre la barrière, une jeune fille est écrasé. Le chanteur l'observe, elle a un regard charmeur. Il baisse les yeux, et voit l'énorme décoleté qu'elle porte. Il sourit malgré lui. Play. La jeune fille hurle son nom, Et c'est tout le monde qui s'y met. C'est comme une lumière qui se rallume.

Grattement de guitare. Doigts qui défilent sur la basse. Rythme énergique. Voix puissante. Cris hystérique. Applaudissement. C'est toute la magie de ce concert.




Les secondes défilent à une vitesse folle. Si vite que la fin arrive. Les dernières notes se jouent. Le dernier timbre de voix se fait entendre. Ce soir, ils auront tout donnée. Deux heures et demi de spectacles, et un bon nombres de rappels.

Ils transpirent de bonheur. D'énormes sourires illuminent leur visage. La foule est de même.

- Voilà, c'est fini.Ne sois jamais amère, reste toujours sincère.
T'as eu c'que t'as voulu, même si t'as pas voulu c'que t'as eu.
Voilà, c'est fini.
Nos deux mains se desserrent de s'être trop serrées.
La foule nous emporte chacun de nôtre côté.
C'est fini .

Dernières phrases. Chanson française. Chanté par une français, repris ce soi par Bill. Il voulait faire honneur à ce pays. Les larmes roulent le long des joues des jeunes filles. Cris désespérés. Groupies énervés.

Les fans, les vraies celles qui les soutiennent depuis leur début entonne un air bien connu du groupe.

- « Vous resterez toujours
Vous vous êtes inscrit dans l'éternité
Nous savons que toujours
Quelque chose restera quelque part
Nous le sentons
Vous n'êtes pas prêts pour la fin
Vous ne disparaîtrez jamais
Nous vous porterons jusque dans l'éternité»

Petit texte modifié. Paroles chantées par les voix féminines. Beaucoup de fausses notes. Mais fausses notes rempli d'amour.

Le coeur remplis de larmes, les garçons disent aurevoir à leurs fans. Peut-être même adieu. Ils ne savent pas. Mais ils sont convaincu, qu'ils aiment être sur scène et vivre ce bonheur immense qu'est la reconnaissance. Mais à quel prix ?




Les quatre musiciens entrent dans leur van noir. Les cris des fans résonnent encore dans leurs oreilles. Bill sort dont ne sait où une bouteille de champagne.

- Allez les gars ! Les vacances sont là ! Un p'tit verre pour fêter ça !

Un large sourire s'étend désormais sur ses lèvres. Tom soupire.

- Youpi.
- Je te signale qu'à la base, tu ne voulais même pas faire ce concert.

Le guitariste se tait. Il fixe son frère dans les yeux, soupire à nouveau, et attrape un verre.

- Allez, mets-en une bonne dose !

Les verres se remplissent. Ensemble ils les lèvent. Ensemble ils clament.

- À nous !


Les verres tintent, se vident, et l'alcool coule. Quelques minutes plus tard, les garçons sont ivres. Bill, affalé sur la banquette arrière prend la parole.






- Nan mais vous avez vu la blonde contre la barrière ? Elle avait une paire de..
- Bill tais-toi.
- Nan mais rien que d'y penser je..
- Et après c'est moi le pervers dans les magasines. S'ils savaient.
- Bah quoi. Faut bien faire plaisir à ses yeux. Bref. On s'en fout. Ce soir on fait la fête !

Les yeux rieurs et embués de Tom deviennent tout à coup sérieux. Il fixe son frère, lui tient le poignet et menace.

- Non Bill. Ce soir, on rentre à Magdeburg.
- Putain Tom.. Je veux pas. Et les deux G non plus ! Hein ?

Il lance un regard implorant aux deux musiciens. Tom leur lance des éclairs. Georg prend la parole.

- Euh. Je.. je crois que Tom à raison. On va rentrer. Le plus tôt sera le mieux. Hein Gus' ?
- Oui, oui, c'est ça. Et puis je suis fatigué de toute façon.

Bill fronce les sourcils.

- Vous faites chi..

Pas le temps de finir sa phrase qu'il sombre dans un profond sommeil.


Dernière édition par le Mar 17 Juil 2007 - 1:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:29

Il est plus de minuit lorsque le groupe grimpe dans leur jet privée, en titubant. Ils se promettent mentalement de ne plus jamais prendre de cuite. Une fois installés, ils demandent aussitôt des cachets d'aspirine aux hotesses. Très vite, ils s'endorment.


Dans son rêve Georg imagine son retour à Magdeburg. Il entrera dans sa maison au beau milieu de la nuit. Il allumera la lumière, et admirera la jolie petite maison qu'il avait acheté à ses parents. Sans faire de bruit, il montera les escaliers. Il se glissera dans la chambre de sa mère. Il la regardera dormir seule dans son grand lit. Il lui déposera un baiser sur le front et lui murmurera qu'il l'aime. Toujours sans faire de bruit, il ira voir sa petite soeur, et fera de même. Quelques minutes plus tard, il sortira de sa maison, et marchera dans les rues de la petite ville. Ses pas le guideront inconsciemment au cimetièrre. Il escaladera le portail et marchera sur le petit chemin. Il trouvera la bonne tombe malgré l'obscurité. Il s'accroupira devant. Du bout des doigts, il touchera la pierre, et devinera les inscriptions notées. Le nom de son père et ses dates de vie et mort. Une larme tombera au sol. Il parlera dans le vide quelques instants. Un sourire triste finira par s'accrocher à ses lèvres. Lorsqu'il en aura envie, il fera le chemin inverse et ira se coucher dans son petit lit d'enfance.

Jamais l'hôtesse ne devinera ce qui se cache derrière ce petit sourire triste. Non. Elle ne sait pas pourquoi Georg sourit en dormant. Elle donnerait tout pour le savoir.


Gustav de son côté songe à tout autre chose. Inconsciemment, son pied bat le rythme sur le sol. Derrière ses paupières, il revit un concert. Il se revoit assis derrière sa batterie. C'est toujours lui le premier à entrer en scène. Il entend la foule crier son prénom. « Gustav ! Pom Pom Pom. Gustav ! Pom Pom Pom. » Il sourit. Une baguette dans chaque main, il fait claquer l'une contre l'autre trois fois. La foule hurle de plus belle. Il commence à battre le rythme d'une chanson, et la voix de Bill s'élève, suivit des cordes de Georg et Tom. Une véritable connexion se fait entre lui, ses trois amis et tous leurs fans. Un instant magique et unique. Un moment merveilleux. Les minutes et les chansons défilent à une vitesse hallucinante. Mais ce n'est pas grave pour lui, parce que lorsque la fin arrive, c'est qu'il va faire son solo. Il est en sueur, mais heureux. Tout seul, il joue. Sur les côtés, il peut voir le reste du groupe le pouce en l'air en signe de félicitation. Il donne tout. La foule suit le rythme. Il fait ça quelques minutes. À contre coeur, à chaque fois, il est obligé de s'arrêter. Les fans recommencent à scander son prénom. À cet instant il est le plus heureux des hommes. Dans tous les concerts, il se lève, va au bout de la scène, et salue le public.

L'hôtesse observe Gustav et se demande pourquoi il pousse un petit soupire de déception. Pouvait-elle seulement deviner que les concerts manquent déjà au batteur ?


Un énorme sourire s'affichait aussi sur le visage de Bill. Pas triste comme Georg, non, coquin plutôt..

Il est sur cette scène. Moment d'émotion. Sa voix se brise. Les larmes au bord des yeux, il décide de lever son regard. La foule est devant. Inconsciemment, ses yeux se posent sur une jeune fille. Jolie blonde d'une quizaine d'année. Décoleté plongeant qui laisse aperçoir une bonne partie de son anatomie. Elle sourit. Sourire charmeur. Il lui rend. Petit à petit, la foule se dissipe. Ses compagnons disparaissent. Bientôt, ils ne sont plus que tout les deux. Elle enjambe la barrière. Maladroitement, elle monte sur la scène, tout en se penchant en avant. Le pouls de Bill s'accélère. Il lui lance un regard plein de sous-entendu. Voilà qu'elle commence à se déshabiller. N'y tenant plus, il se jette sur elle. Alors qu'il caresse son corps, le décor change. Ils sont à présent dans une chambre d'hôtel...

L'hôtesse devine très bien le rêve du chanteur qui pousse de petits gémissements.


Le visage de Tom est une confusion de sentiment. La joie, mélé à la douleur.

Seul dans la limousine, il regarde le paysage de Magdeburg défiler. Lorsqu'il voit les tours du quartier des Roseraies défiler, il dit au chauffeur de s'arrêter. Ce dernier s'éxecute. Tom descend de la voiture. Les mains dans les mains, clope au bec, il marche à vive allure. Plus vite qu'il ne l'aurai cru, il se retrouve devant la porte de la petite maison. Il n'ose pas sonné. Il fait appel à tout le romantisme qu'il trouve, ramasse des petits gravier au sol, et les jettent contre la vitre. Presque instantanément, la fenêtre s'ouvre. C'est un Elly magnifiquement belle qui sort sa tête. En se voyant, un immense sourire illumine leur visage respectif.

En deux temps trois mouvements, elle sort de chez elle. Ils se jettent dans leur bras. Ils se serrent l'un contre l'autre. Tom enfoui son nez dans la nuque de la jeune fille et respire cette odeur qui lui avait temps manqué. Ils s'enlacent à s'en faire mal. Ils relèvent leur visage, se regardent dans les yeux. Leurs visage se rapproche et..

petit secousse de l'avion. Tom ouvre les yeux avant d'avoir pu gouté aux lèvres virtuels de la danseuse. L'hôtesse, en fine observatrice, voit la larme couler la long de sa voix.


Les yeux d'Elly s'ouvre en grand. Elle ne voit rien cependant. Sa chambre est plongée dans le noir. Elle se sent mal. Comme si quelque chose dans l'air la rendait malade. D'une main, elle attrape son mobile. 3 heures du matin. Elle se met en postion foetale et s'oblige à se rendormir.

Le jet privé finit par se poser à terre. Une gueule de bois terrible touche les garçons. Les poings sur les temps, les yeux encore humides, Tom sort le premier. Une limousine les attends au pied de l'avion. Le guitariste s'engouffre dedans, sans attendre ses compagnons. Ceux-ci ne tardent pas à arriver. Ils s'affalent tout les quatre sur les banquettes, et luttent pour ne pas sombrer dans le sommeil.

Une vingtaine de minute plus tard, la voiture se stoppe. C'est un Gustav tombant de fatigue qui en sort. Avant de faire claquer la portière; il souhaite une bonne nuit, et de bonne vacance à tous. Cette nuit, il foncera dans son appartement, se jettera dans son lit, tout en se promettant d'aller voir sa famille le lendemain.


- Qui est-ce que je ramène en premier messieurs ?
- Moi. Georg. Ramenez moi chez ma mère.
- Très bien monsieur.

Un silence apaisant enveloppe le véhicule, c'est à peine si l'on entend la vombrissement du moteur. Mais Georg se ravise.

- Non. Finalement, posez moi au cimetière.
- Bien sûr Monsieur.

Le bassiste baisse la tête, et Tom lui presse le genou en signe de compassion.

Georg leur dit qu'ils les appelera, leur souhaite à son tour une bonne nuit, et s'en va dans la nuit noire. Son rêve deviendra réalité.


- Messieurs Kaulitz, dois-je vous déposez à un endroit précis ?
- Non.
- Oui, s'il..

Les deusx jumeaux parlent en même temps. Bill interroge son frère du regard. Voyant aucune réaction, il parle.

- Tu vas où à cette heure-ci ?
- Quelque part.
- Tu.. Tu ne dors pas à la maison ?
- Non.

Tom se demande bien ce qu'il y a de genant à ce qu'il découche. Ce n'est pas la première fois ni la dernière. Il s'apprête à indiquer l'adresse au chauffeur, ignorant son frère. Mais contre toute attente, Bill s'approche de lui, attrape son menton, et le regarde dans les yeux. Des yeux embués de larmes. Tom fronce les sourcils, il ne comprend pas.

- Bill..
- Tom, s'il te plait. Ne me laisse pas. Ne m'abandonne pas. Pas ce soir. J'ai besoin de toi. Je t'en prie.

Sans réfléchir, le dreadeux répond positivement. Bien sûr qu'il serait là pour son frère. Comme s'il pouvait négliger son jumeau, malgré l'envie qui le rongeait d'aller voir Elly. Mais, il finit par s'avouer qu'il était mort de fatigue, et que ce n'est pas une bonne idée d'aller réveillé la jeune fille à une heure pareille. Malgré qu'ils soient à l'intérieur de la voiture, les trois passagers perçoivent distinctement les trois coups que sonnent la cloche de l'église.


Hans, le chauffeur, appuie sur la pédale de frein. Il coupe le contact. Le moteur s'arrête. Il s'empresse de sortir de la voiture. Vite, il ouvre une portière, et attend que les jumeaux descendent. Bill sort le premier, suivit par son frère qui le tient par les épaules.

- Merci Hans. Lorsque nous aurons besoin de vos services, nous vous appelerons. Passez de bonne vacance.
- Merci, à vous aussi, Messieurs Kaulitz.

Le chauffeur referme la porte d'un claquement sourd, et il regarde les deux frères regagner leur demeure. Ils dépassent le portail, et marchent le long du chemin de gravier. Tom est désormais à côté de Bill. Il l'enlace de son bras, autour de ses épaules. Ensemble, soudés, enveloppés par la nuit, ils grimpent les escaliers et disparaissent dans la grande maison.

Hans, maintenant assurés que les deux célébrités soient rentrés sans difficulté regagne sa voiture, épuisé. Il se dépèche de rentrer chez lui, pour faire la surprise à sa femme.


Dernière édition par le Mar 17 Juil 2007 - 1:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:29

Le corps de Bill tremble sous ses pleurs. Tom s'empresse de le conduire à sa chambre. Il l'allonge sur le grand lit qui n'a pas beaucoup servit. Bill continu sa crise de larmes. Ses nerfs lâchent, il se libère enfin. Secoués par ses spasmes, il n'arrive pas à se déshabiller. Tom décide de s'en charger. Le chanteur le regarde, étonné.

- Oh, Bill. Fais pas ta vierge effarouché, on a le même corps.

Le brun grimace une sorte de sourire, le son qui devait se traduire comme un rire est étouffé par ses sanglots.

Tom rabat les couettes sur son jumeau, qui ferme les yeux. Le dreadé l'observe. Son frère comme il ne l'a jamais vu, emmitoufflé sous les draps, les cheveux en bataille, le maquillage qui dégouline et le nez qui coule. Plutôt que de le trouver repoussant ou pathétique, il le trouve terriblement attendrissant. En temps qu'aîné, il ne peut s'empêcher de le border. Bill finit par se calmer, et à esquisser un véritable sourire. Mais les longues traces noires qui zèbres les joues du brun ne plaisent pas à Tom. Il part dans la salle de bain, et va chercher coton, savon et eau. Il revient, s'assoied aux côtés de son frère qui est sur le point de s'endormir. Il prépare son coton, et lentement, il nettoie le visage de son frère. Délicatement, il supprime les traces, comme il voudrait supprimer ses souffrances.

Les minutes s'écoulent, et Tom à finit son ouvrage. Il pose tous les objets par terre, et caresse distraitement les cheveux de son frère. Il sourit tristement en se disant, qu'il n'a pas penser à Elly depuis plusieurs minutes. Peut-être qu'il devrait finalement allé la voir ? Il se fait violence, et se lève, déterminé à aller retrouver la jeune fille. Bill bouge et marmonne.

- Tom. Tu vas où ?

- Je.. Je vais me coucher.

- S'il te plait. Dors avec moi. Juste.. Ce soir. Tom..

Le coeur de Tom éclate de bonheur. Voilà des années qu'il n'avait pas dormis avec son frère. Certain pourrait trouver cela incestueux, mais pas pour les jumeaux. Ils ne faisaient que dormir côte à côte, heureux de savoir qu'il y avait quelqu'un à ses côté, pour veiller sur soi pendant la nuit.

- D'accord Bill. Je reste.

Il se déshabille, ne gardant que son boxer. Il se glisse dans les draps, un peu mal à l'aise. Bill soupire et se retourne vers son jumeau. Il ouvre ses grands yeux, luttant contre son sommeil. Les deux garçons se fixent avec leur pupilles chocolat. Bill adresse une grand sourire à son double, et lui soufle un Merci. Là, il attrape sa main, et la serre fort, comme s'il avait peur de sombrer. Tom est comme sa bouée de sauvetage. Et inversement.




Le douceur du matin prenait place sur l'Europe. En Allemagne, comme en France, un soleil inhabituel venait de se montrer. Etrange, ils étaient en pleine hiver. Pourtant, les rayons dorés venaient caresser la peau des jeunes.




Elly ouvre les yeux, et les fait cligner plusieurs fois. Elle a comme la facheuse impression de ne pas avoir assez dormis. Un présentiment que quelque chose ne va pas. Elle décide de rester au lit le reste de la journée, et ne rien faire d'autre que se gavé de télé. Elle attrape la télécomande. L'écran s'allume, sur une émission matinale. En présentateur au cheveux brun parle de musique.

- .. saviez déjà, hier c'était l'énorme concert des Tokio Hotel.

Le coeur d'Elly se serre. Pourquoi fallait-il qu'il parle de ça ? Malgré tout, elle augmente le son.

- ...salle était rempli à craquer. Une très bonne ambiance, un vrai show. Logique me direz-vous, c'était le dernier concert du groupe. En effet, les quatre allemands ont décidés d'arrêter pendant quelques temps. Le chanteur, Bill kaulitz serait épuisé. Déjà plusieurs années qu'ils sont connus, et qu'ils font des tournées. Un rythme très fatiguant ! La France, les français et surtout françaises sont honorés qu'ils aient choisis Paris pour terminer leur carrière momentanément. Bill a en plus, chanté une chanson de Jean-Louis Aubert, en guise d'aurevoir. Le public lui a bien rendu en chantant une version personnelle d'un de leur nombreux tubes. Un grand moment d'émotion.

Les quatres garçons sont déjà rentré dans leur pays natale. Mais pas de panique les filles, on entend dire que les Kaulitz viendront s'installer quelque part en France dans les mois qui suivent !

Tout de suite, retrouvons la météo du...




Elly éteint le téléviseur. Elle clos ses paupières, sentant sa tête lui tourner. Résumons. Tom était dans cette chambre hier. Il arrête le groupe. Il quitte Paris pour l'Allemagne, alors qu'Elly était venu exprès en France pour lui, entre autre. Ils faisaient que de se louper, et cela commençait à sérieusement énervé Elly.

Qui plus est, il risque de revenir en France. Quelque part en France ! Elly avait besoin de plus de précision !

Une mauvaise pensée venait hanté l'esprit de la jeune fille. Peut-être que Tom ne tenait tout simplement plus à la revoir. Oui, peut-être. Après tout, elle lui avait dit qu'elle allait à Paris. Il n'avait même pas essayer de la chercher. Et il savait qu'elle était danseuse. Si elle savait. Si seulement elle savait qu'à ce moment précis, Tom était sur le chemin des Roseraies.




À L'aube le guitariste se réveille. Il est allongé sur le dos. Contre son torse, repose la tête de Bill. Leur deux mains sont toujours entralacé. Ils étaient tellement proche que Tom était à deux doigts de pleurer. Le chanteur était attaché à lui comme à son doudou d'enfance. Ce p'tit doudou qui le rassurait la nuit lorsqu'un orage éclatait, celui à qui il pouvait raconter ses chagrins enfantins.

Cependant, Tom sait très bien que jamais il ne saura ce qui était arrivé à son frère cette nuit. Il ne tient même pas à le savoir. Ils sont à nouveaux réunis, pour le meilleur, et pour le pire. C'est ce qui comptait le plus.




Lentement, il se décale. La tête de son frère se pose doucement sur un coussin. Le blond sort des couettes, et se lève. Il pioche quelques fringues dans sa valise, et file dans la salle de bain. Quelques minutes plus tard, il en ressort, propre et habillé. C'est quelque peu tremblant qu'il tourne la pignée, tentant de ne pas réveillé son frère qui dort profondément. Pas très sûr de lui, il quitte la maison, Le temps est plutôt bon. Le froid vient tout de même lui piquer les joues, mais le soleil brille dans le ciel.

- C'est bon signe..

Il avance dans la neige qui commence à fondre. Son eternel casquette n'est pas au rendez-vous, c'est une capuche qui la remplace.

Il compte ses pas, à défaut de ses battements de coeur. Non, car il sait très bien que son pouls explose. Maudit mauvais préssentiment qui lui tire les entrailles. Cette sensation que quelque chose ne va pas. Que tout ne se passera pas comme dans son rêve. Non. C'est le stresse, pense-t-il, rien de plus. Trop ou pas assez vite à son goût, il traverse la cité. Bizzarement, ce jour-là, il n'y a personne. Le quartier est mort. Un frisson traverse le guitariste. Bon sang. Que se passe-t-il ici ?

A pas vifs, il continu sa route, pour voire la petite maisonnette surgir. Il se met à courir. Pour s'arrêter au dernier moment. Il respire bruyamment, se donnant du courage. Il repense à cette nuit. Cette seule et unique nuit. Il espère qu'il y en aura encore des dizaines de dizaines. Il espère.

Il est là, dans le quartier désert, devant la maison miteuse, à réfléchir au bonne parole. Inconsciemment, il s'accroupit, et ramasse des petits graviers. Il prend alors conscience de ce qu'il est entrain de faire. Il regarde sa main, et sourit. Il attrape un tout petit caillou, prend un peu de recule, et le jette sur le vitre de l'étage. La petite pierre la heurte en émettant un petit bruit, et retombe légèrement au sol. Tom soupire, et prend trois cailloux. Rebelotte. Trois bruit. Tomber au sol. Déterminé, il jette tout ce qu'il tient dans la main. Fracas de petites grisailles. Petite mélodie presque harmonieuse. Pluie de caillou au sol. Et puis rien. Pas un signe de vie, pas de fenêtre qui s'ouvre, mais une grande vague de déception dans les yeux du guitariste.

Il se dit qu'il devrait peut-être sonné à la porte, mais il pense aux parents d'Elly, et il frissonne. À regret il fait demi-tour. Il traine les pieds, le moral dans les chaussettes. Lui qui pensait la voir. Lui qui avait ses rêve. Envolé en fumée. Tout ça par peur. Peur de deux adultes. Merde. Pour deux adultes il est prêt à abandonner Elly. Non. Il ne peut pas faire ça.

C'est donc avec honte qu'il revient sur ses pas. De nouveau posté devant la porte, il inspire un grand coups, et appuie sur la sonnette.

Le temps défile au ralentis. Il attend, tripotant ses doigts, répétant en boucle sa phrase.

Des pas lourds se font entendre. Des clés tournent dans la serrure. La poigné s'abaisset et le coeur de Tom est sûr le point d'exploser.La porte s'ouvre pour ne laisser apparaître qu'une tête. À toute allure, le guitariste parle.

- Bonjourest-cequ'Ellyestlàs'ilvousplait ?

Il reprend son souffle et se maudit. Le vieil ivrogne en face hausse un sourcil, et émet un grognement.

- Pas là.

Il lui claque la porte au nez.

Abasourdi, Tom reste là, les bras balants, tentant de comprendre en vain ce que traduis «Pas là». Il se torture l'esprit un moment, et ne trouve aucune réponse. L'esprit embrumé, il retape sur la porte en bois. Un grincement se fait entendre. Un nouveau visage apparait. Une femme. Le visage dure et ridée. Une tête ronde, des joues pleines, la peau parsemée de tâches de rousseurs. Deux petites yeux cachés par des paupières tombantes. Les cheveux sont roux, frisés. Ils partent dans tous les sens.

Tom est d'abord effrayé par cette femme, mais il l'observe mieux, et arrive à discerner la couleur des iris de la vieille femme. Gris. Et si l'on pouvait retirer l'excès de peau qui tombe devant, on verrait qu'ils sont en amande. C'était la mère d'Elly. Forcément.

La femme observe elle aussi le jeune homme. Puis son regard bute sur le piercing à la lèvre. Aussitôt, ses lèvres s'étendent, deux énormes fossettes viennent se collés à ses joues. Et contre toute attente, des parfaitement blanches et alignées resplendissent. Elle ouvre la porte en grand, dévoilant son corps de cinquantenaire mal conservé et peu vêtu.

Tom est dégouté, et à deux doigts de partir en courant.

- Bonsoir jeune homme. Dites vous ne seriez pas...

- Oui. C'est moi. Est-ce qu'Elly est là s'il vous plait.

Le visage de la vielle s'assombrit aussitôt. Son sourire s'affaisse et elle devient encore plus effrayante.

Une voix de fond brise le silence.

- Chérie c'est qui ?

- Viens voir par toit même ! Tu me croiras jamais !

Tom est effaré qu'une femme aussi âgé puisse se conduire comme une gamine. Il aime encore moins être considéré comme une bête de foire.

- Madame, excusez-moi mais je vou..

- Encore lui !

Le mari se tient à présent au côté de sa femme, tout aussi grassouillet. Tom se demande bien comment Elly à pu devenir si belle en ayant ces deux-là comme géniteur.

- T'as vu ! T'as vu ! C'est un gars de Tokio Hotel ! Il vient voir Elly..

- Hotel ou pas, je m'en fous ! On ne sonne pas chez les gens à cette heure-là !

- Mais tu peux entrer mon chou.

Tom recule d'un pas.

- Non.. Non merci. Ce.. ça ira.

- Comme tu veux.

Elle lui adresse un clin d'oeil. Le guitariste s'empresse de s'excuser brièvement, et de partir à grand pas. Il se dit qu'il reviendra dans la soirée. Il est très déçu, mais il ne désespère pas. De toute façon, Elly ne peut pas continuer à vivre avec des porcs pareils. Dès qu'il la verra, il l'enmènera avec lui à Paris.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:30

Alors qu'il est dans ces rêveries, il heurte quelqu'un.

Jeune garçon d'une vingtaine d'année. Vêtu entièrement d'un survêtement noir, orné d'un petit crocodile. Malgré sa casquette vissée sur son crâne, on devine ses cheveux très court, à la militaire. Sa peau légèrement mate, est creusé par de nombreuses cicatrices qui lui donne un certain respect. Ses yeux noir charbon, sont durs, remplis à ras-bord d'une vie compliquée. Une regard qui vous fait baissé les yeux, par peur de voir ce qu'il s'y cache. Mais des yeux légèrement bouffis et rouge. Comme s'il avait pleuré depuis quelques jours.

- Oh. Excuse-moi. J'étais dans mes pensées.

Le garçon hoche la tête, et Tom poursuit son chemin. Mais il sent alors une main lui aggripé la veste et le retourné.

- Hé ! Qu'est-ce que t'as ?

- J'connais ta tête. Mais t'es pas d'ici.

- Oui. Et alors ?

- Un gars de ton espèce ne traine pas dans un quartier comme celui là sans raison.

- Je suis venu voir quelqu'un.

- Ça m'étonnerait que tu es des amis ici.

- Elle n'est pas n'importe qui.

- Elle ?

Le garçon relâche le guitariste et voit la passion qui le ronge.

- T'es venu voir Elly, c'est ça.

- Oui ! Je la cherche de partout ! Où est-elle ?

- Alors, c'est toi.

- Comment ça c'est moi ?

- Le mec qu'il y a sous cette affaire.

- Je ne saisis pas bien.

- C'est pour toi qu'elle est parti. Et je ne vois pas ce que tu fais ici à la chercher.

- Elle est parti ?

- Et descend de ta planète, Kaulitz.

- Mais t'es qui toi merde ! Et où elle est passé Elly ?

- Moi c'est Hamza. Et ta gazelle, elle est plus dans ce pays. Elle est à Paris, pour son conservatoire de danse, et pour toi.




Tom se rappel. Lors de leur première rencontre. Comment avait-il pu oublier un truc aussi important !

«[...]

- Je ne suis pas d'ici.

- Oui, tu as un petit accent...

- Français.

- Ah. Paris..

- Une ville magnifique. Moi, je suis originaire du sud. Le soleil.

- Tu es si pâle pourtant.

- Le mal du pays sans doute.

- Tu es ici depuis ?

- Cinq ans bientôt. Mais dans un mois, je pars vivre à la capital de mon pays natal.»




C'est un monde qui s'écroule. Il est à la fois soulagé que la jeune fille ne vive plus ici. Mais il est surtout dégouté de lui même. De ne pas s'être souvenu. De se dire qu'ils sont forcément dû se croiser dans Paris. De partout. Lui qui est parti de l'endroit où elle se trouvait, pensant faire un bon truc. Il pense à la colère d'Elly. Et petu-être même à son désespoir. Peut-être qu'il était trop tard, qu'elle était passé à autre chose. Trop de choses. Trop de confusion. La tête qui tourne. Mais une phrase qui résonne. Mais dans un mois, je pars vivre à la capital de mon pays natal.

Hamza regarde un Tom déboussolé, l'oeil amusé. Tom cette fois, soutient son regard. Il marmonne.




- Un mois. Elle m'avait dit un mois. C'est trop tôt. Non ce n'est..

- Mais tu comprends rien à rien toi !

Hamza éclate de rire.

- Notre danseuse, elle est partit plus tôt que prévu. Et devine pour qui ?

- Moi ?

- Oui toi !

- Mais comment est-ce qu'elle a su que j'étais là-bas ?

-Hé Kaulitz. Ta vie est affiché dans tous les magasines. Alors maintenant, arrête de jouer les ignorants, file dans ton jet-privée, et envole toi pour Paris. Dépêche toi avant que quelqu'un aille repêché la p'tite étoile.
Tom observe le garçon. Sous ses airs intimidants, une véritable sympathie envers Elly se reflettais. Il tenait à elle, et son départ l'avait fait souffrir. Mais il voulait qu'elle soit heureuse, cela se voyait.

Sans qu'il ne l'ai décidé, Tom avance et prend le garçon dans ses bras.

- Putain, merci Hamza. Merci ! Je.. merde. Elle compte tellement pour moi tu sais. Tu m'as été d'un grand secours. Merci ! Vraiment, s'il y a quoi que se soit que je peux faire pour..

- Ouais. Tire-toi. Les mecs comme toi, faut pas qu'ils trainent par là. Regarde, y a personne dans l'coin, ils préparent un mauvais coup.

Tom relâche son étreinte. Il marche à reculons, en continuant de remercier son interlocuteur.

- Derien va ! Je ferais n'importe quoi pour que cette danseuse soit heureuse ! Prends-en soin, sinon, j'hésiterais pas à m'en mêler.

- Compte sur moi !

C'est à ses mots que les deux garçons reprennent leur route, chacun de leur côté. Le même sourire aux lèvre. L'un se dirige droit vers le son amour, tandis que l'autre s'enfonce peu à peu vers sa propre mort. Mais malgré leur deux destins si différents, une fille les unis à jamais.




Tout en sifflotant, il passe le portail et ouvre la porte d'entrée. Il s'étonne en entendant son frère chantonner. Lui qui n'est jamais debout de bonne heure ! Il suit la petite mélodie qui le mène à la cuisine. Enroulée dans un draps, Bill s'active à la à préparer un repas. En deux temps trois mouvements, il sort les bol, les remplis de lait, met des brioches dans le grille pain, sort la confiture et le jus d'orange. Lorsqu'il sort les couteaux le grillage pain fait sauter les petits pains. Tom s'amuse à observé son jumeau. Et c'est avec un grand sourire que le brun hurle.

- P'tit dèj' !!!!

Avant qu'il ai le temps de réfléchir, Tom se retrouve avec le plateau dans les mains. Il interroge sur frère du regard.

- Suis moi ! On mange dans le salon.

Nonchalement, le guitariste suit le chanteur. Il traverse une pièce pour arriver à destination. Une vaste salon blanc. Le carrelage brille. Les murs blancs cassés sont habilement décorés. Le grand divan de cuir crème prend une bonne partie d'un mur. Une longue table basse est posé devant. Blanche, elle aussi, en bois. Le reste n'est qu'un assortiment de tapis, de lumière, de coussins brodés, et de gadgets inutiles. Une énome baie vitrée à droite du canapé laisse une vue imprennable sur le jardin aussi vaste d'un parc, encore enneigé. Les deux jumeaux, habitués par cette pièce, avancent tranquillement. Bill s'affale sur le divan, tandis que Tom pose le plateau sur le table. Il s'assoied à côté de son frère, et lui pique un bout de draps. Le chanteur ronchonne quelques peu mais finit par renoncer. C'est donc là, collés l'un à l'autre, qu'ils mangent en silence. Un silence reposant, et confortable. Ce même silence qui devrait durer éternité, mais qui ne l'ai jamais, car les problèmes nous rattrapent toujours.




Elly ouvre les yeux. Un mal de ventre lui déchire les entrailles. Tremblante et transpirantes, elle titube péniblement jusque dans les toilettes.Là, elle s'agenouille devant la cuvette, et s'y accroche avec les deux mains. Le coeur au bord des lèvres, elle rejette toute sa souffrance.

Elle s'échoue au sol, le front contre le carrelage glacé. La bouche encore souillé, elle referme ses paupières. Parce qu'elle sait que dans ses rêves tout ira mieux.




Bill remue son cacao dans son bol, faisant tinter sa petite cuillère contre la porcelaine. Tom fronce les sourcils, agaçer.

- Qu'est-ce qui se passe ?

- C'est ce bruit là.. ça m'énerve..

- Qu'est-ce qui se passe réellement ?

Tom regarde son frère d'un air embarrassé tout en tortillant ses mains.

- Tom parle, ou je t'assure que je tape avec cette cuillère sur tout les objets à ma disposition.

Le dreadeux esquisse un sourire.

- Bon.. Je veux que tu saches que.. malgré tout.. Notre promesse ne sera pas rompu.

Bill l'interroge du regard.

- Quelle promesse ? Il y en a tellement..

- Qu'on ne se séparera jamais..

- Pour une fille.

- Oui.

- C'est donc une fille la cause de tout ça..

- Oui. Écoute Bill, je comprends que tu sois fâch..

- Non non ! Ne t'inquiète pas pour moi ! Va.. Va la rejoindre. Je crois qu'on est assez grand pour prendre un peu de distance toi et moi. Peut-être que ça nous fera du bien tu sais.. Et puis profite. Profite. Parce que peut-être un jour tu m'en voudras si je te dit de rester.

- Bill. Depuis quand est-ce que tu es raisonnable ? Enfin.. est-ce que ça veut dire que tu veux vraiment qu'on prenne des distances toi et moi ?

Non.. Ne t'inquiète pas Tom. Je pense juste qu'il ne faut pas avoir de regrets. Et puis, du moment que l'on tient cette promesse. Tout ira bien.

Les deux frères se regardent intensément. Ce regard si intime qu'on n'ose le brisée. Le regard de deux jumeaux qui se comprennent, qui se respectent et qui s'aiment.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:30

Boum. Boum Boum. Boum. Martellement dans la tête. Mauvaise mélodie. Mal de crâne. Suite logique des vomissements. Et Elly ne peux rien y faire.

La joue collé sur le carrelage glacée, elle n'arrive pas à s'en détacher. Elle sait que si elle se lève, une nausée viendra lui empoisonner l'existence. Alors, doucement, elle rampe sur le sol. Là, ventre à terre, elle se tort et tente d'avancer. Le jour à déjà pointer le bout de son nez, et c'est un beau soleil qui illumine la chambre.

Tant bien que mal, la jeune fille arrive à atteindre le téléphone de la chambre. La voix brisée, elle arrive articule comme elle peut qu'elle a besoin d'aide.

Quelques minutes plus tard, on retrouve la danseuse bien au chaud sous les couettes, thermomètre en bouche et médecin à son chevet.




Gastro. C'est le verdict.

Ça m'apprendra à trainer dehors à moitié habillé, pense la danseuse. La jeune fille rumine. Elle râle parce qu'il fait un temps magnifique, et qu'elle doit rester couché à admirer le plafond. Bien sûr, elle a essayer de s'endormir. Mais elle à l'intention d'étriper le gars qui a déclaré que compter les moutons nous plongeait dans un beau sommeil. Alors faute de mieux, elle fixe l'horloge en face, et esaie de percevoir lorsque la petite aiguille se déplace. En vain.

Elle attrape à nouveau le téléphone, pour la ixième fois, elle harcèle le receptionniste, qui répond au nom de Tony.

- Service d'étage, bonjour.

- Tony, c'est Elly..

- Encore.

- Dites, je me posais juste une petite question. Je peux ?

- Allez-y.

-Vous pensez que ça ferait tâche si je m'asseyais dans le hall pour regarder les clients ?

- Suis-je obliger de répondre à une questions si évidentes.

- Oh.. Je vois. Mais c'est que je m'ennuis comme un rat mort.

- Et bien occupez-vous. L'hôtel propose plein de..

- Non. Je voudrais juste regarder les gens. Eux. Ce que je ne cotoye jamais.. Vous savez les riches. Avec tous..

- Escusez-moi mademoiselle Elly. C'est que j'ai du travail.

- Bon. Alors je peux venir derrière le comptoir ? Avec vous !

- Je ne pense pas que..

- S'il vous plait Tony ! Je me ferai toute petite ! Vous ne m'entendrez pas une seconde ! Promis.

- Mademoiselle, ce n'est..

- Je vous jure que je vais vous appelez toutes les trois minutes si vous refusez.

- Mais ! Vous ne pouvez pas..

- S'il vous plaiiit ! Je suis seule. Malade. Et triste. Tony. Un effort.

- Oh non ! N'utilisez pas cette petite voix ! C'est injuste !

- Vous êtes trop chou. À tout de suite.

L'homme pouffe de rire. Puis soupire, feignant la colère. Elly raccroche tout en éclatant de rire. Pauvre Tony pense-t-elle. Elle lui en aura fait voir de toutes les couleurs.




Encore un peu sous le choc de la réaction de son frère, Tom se lève, sans débarasser et file dans sa chambre. À peine le temps de passer un peu d'eau sur son visage, qu'il fait déjà sa valise. Pressé. Pressé de la chercher pour la retrouver. Le manque le pousse à s'activer, et il remplace cette dépendance par une autre.

Fumée qui envahit la pièce. Quelques secondes à peine se sont écoulés, pourtant, il dit déjà aurevoir chaleureusement à son frère. Les larmes sont à deux doigts de couler, mais ils se retiennent, surement trop fière. Un bref signe de la main. Une porte qui s'ouvre, pour se refermer. Goutte d'eau salée qui roule sur sa joue, pour s'écraser au sol. Mégot essuié avec le pied. À présent le destin est entre ses mains.




Les joues encore rouge de plaisir, Elly se lève joyeusement, et saute sur ses deux pieds. Mauvais idée. Voilà qu'elle est pliée en deux, une main sur le ventre, et l'autre sur la bouche. Elle prend une grande bouffée d'air, et se redresse lentement. C'est ainsi, à pas feutré, qu'elle sort de sa chambre, titubant légerement jusqu'à l'ascenseur. Elle appuie sur le bouton, et sourit en voyant que le portier n'est pas à l'intérieur. Elle s'engouffre dans l'appareil, et colle son front contre la vitre glacée. Là, elle voit son visage est se trouve pathétique. Ses cheveux sont sals, son teint verdâtre. De lourdes cernes ont pris place sous ses yeux fatigués. Elle s'empresse de remonté son écharpe jusqu'à son nez pour cacher un peu le désastre de sa peau.

Un tintement se fait entendre, et les portes s'ouvrent.

Toujours le même hall luxueux. Et toujours ce grand comptoir où derrière sont postés cette femme blonde, Sylvia, et ce bon vieux Tony. Le remplaçant d'Igor.

Tony. Il a cinquante étoiles et quelques poussières, des cheveux gris argentés qu'il ramène en arrière avec un petit peigne qu'il glisse dans sa poche, pareil aux gars de Grease. Des yeux qui pétillent de malice, et de nombreuses rides qui le rendent tendre. Son nez est aquilin, et ses lèvres rouges vives. Ses cils interminables lui font un regard de biche. Il est court sur ses jambes, et a quelques kilos en trop autour de la ceinture. Un être charmant, serviable, avec une voix de velour. Cette voix mielleuse, embelit par son irrésistible accent sicilien. Lorsqu'il se présente en disant son prénom, on se croirait dans Le Parrain.

Tony. Cinquante étoiles, et quelques poussières, mais une jeunesse éternel dans l'esprit.

Elly s'avance tranquillement vers le comptoir, où s'active les deux personnages. Sylvia la regarde de haut, avant de lancer un énorme sourire hypocrite à une cliente. La danseuse fait comme si elle n'avait rien vu, et se glisse derrière le viel homme. Elle lui souffle à l'oreille.

- Je serais aussi petite qu'une souris..

Tony se retourne vers elle, lui montre ses dents parfaites pour son âge, lui fait un léger clin d'oeil, et retourne à ses occupations.

La jeune fille sourit franchement, et s'accroupir légerement. Là, à quatre pattes, elle rampent au sol, priant le ciel pour ne pas fait de problème à l'hotêl. Sylvia la remarque, et s'apprête à lancer une réplique assassine. Heureusement, une nouvelle cliente vient accaparé ses pensées.

Elly est à présent sous le comptoir, assise en tailleur. Derrière elle, les jambes de Tony, qui de temps en temps, faiy tomber quelque chose au sol, va le ramasser et tire la langue à la jeune fille qui se force à ne pas rigoler.

Là, assise au sol, elle observe le monde qui entre dans le hall, par une petite fente. Elle voit tout. Mais personne ne la voit. Comme elle l'avait promis, elle est une petit souris.




Contrairement à ce qu'il aurait cru, le temps passe à une vitesse folle. Pas le temps de comprendre ce qu'il se passe. L'aiguille est sur le mode accélérée. Pas rapide, porte qui claque, vrombissement de moteur, fumée, crissement de pneu. Aéroport, billet, embarquation, avion. Décollage, ciel et nuage. Pas le temps de dire ouf qu'il pose déjà son pied sur le sol français. Merde. L'amour n'attend pas.

Il sort en courant du grand batiment, et contaste avec étonnement qu'il pleut, alors que la neige est encore au sol. Un temps bizarre, pour une relation spéciale. Là, il se jette littéralement sur un taxi et s'engouffre à l'intérieur. Il voit dans le rétroviseur, les yeux de la conductrice s'écarquiller. Il lui lance un regard noir, qui la refroidit aussitôt. Il gromelle quelques mots.

- Conservatoire.. Danse.

- Le Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris ?

- Oui. C'est ça.

- Bah ça alors. Maintenant vous vous attaquer à la danse ! Pathétique.

Tom ne comprend pas grand chose, mais il perçoit le ton ironique. Il réfléchit quelques secondes, et sort un des mots qu'il a retenu durant ces passages en France.

- Ta gueule. Et hm. Drive !

Le femme commence à virer rouge brique, mais lorsqu'elle voit une petite liasse de billet qui dépasse de la poche du guitariste, elle se calme aussitôt.

Le trajet se passe sans encombre. Lorsqu'il arrive à destination, il lui tend juste quelques billets, et lui dit de garder la monnaie. Il sort en claquant la porte, regardant sous la pluie, les escaliers du conservatoire..




Il monte les marches quatre à quatre, sous l'oeil éberlués des étudiants. Il ouvre la porte avec fracas. Toutes les personnes qui sont dans le hall s'arrêtent net. Une femme d'âge mûre se lève, ré-ajuste ses lunettes, et crie d'une voix haut-perchée.

- Mais pour qui vous vous prennez ?!

- Je veux voir Elly !

- nan mais ça va mal !

- Je veux voir Elly.. S'il vous plait.

Tom lançait inlassablement cette phrase, l'une des seules qu'il connaisse. Sans comprendre ce qu'on lui répond.

- Je vais appeler la sécurité jeune homme !

- Je veux voir Elly !

Une jeune fille blonde et menue s'interpose et se met face à la vieille femme.

- Madame, vous devriez éviter. C'est Tom Kaulitz.

- On s'en de Tom Kau.. Quoi ?

La vieille se penche vers la plus jeune et lui chuchote à l'oreille.

- Dites, ce ne serait pas un de ces allemands.. Ma petite fille me bassine avec ce groupe..

Cette dernière hoche la tête.

- Oui, c'est lui. Vous feriez mieux de ne pas faire de scandale..




La vieille femme se redresse, et lance au guitariste un sourir mielleux.

- Alors, que puis-je pour vous ?

- Je veux voir Elly.

Son sourire s'affaisse un peu. Elle se retourne vers un comptoir et aboie.

- Au lieu de regarder cherché cette foutue Elly !




Il est là, assis dans un fauteuil au milieu du hall. Quelques minutes à peine se sont écoulés, et la vieille essaie déjà de lui faire des avances. Pas besoin de connaître le français pour comprendre. Certains regards sont plus qu'explicite.. Il fait tout de même mine de regarder ailleurs. La vieille finit par abandonner, et impatiemment, elle attend que l'un de ses disciples viennent lui dire qui est Elly. Celui ci ne tarde pas à arriver.

- Madame nous avons chercher la denomé Elly. Nous avons eu du mal étant donné qu'il ne connaissait pas son nom de famille..

Le guitariste baisse la tête.

- Et nous avons finit par voir qu'elle n'était pas ici. Elle n'arrivera que dans plusieurs semaines..

Tom comprend quelque peu ce qui vient d'être dit. Dépité et en colère, il se lève brutalement. Sans que les autres ne comprennent ce qu'il se passe, il est déjà partis, faisant claqué la porte.




Toujours assise au sol, elle regarde les clients, dégoulinant d'eau, défiler dans le hall. Des hommes, des femmes, des enfants. Des vieux, des jeunes. Tous habillés de marques. Tous liftés ou refaits. Les vieux ont des airs pincées, et les jeunes ont les yeux brillants. Pas brillants de malice. L'argent les rends ivres.

Mais leur regard sont vides. Vides de vie. Vide d'amour. Ils n'ont rien d'autre que leur foutu billets. Rien. Parce que même s'il y contribu, l'argent ne fait pas le bonheur.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:30

La jeune sent que la nausée revient. Elle ferme les yeux un instant, et inspire l'air. Doucement, son mal être se dissipe. Elle ouvre ses paupières. Un garçon cette fois-ci. Dégoulinant d'eau lui aussi. Elle regarde les mains du garçons, et sent les siennes trembler. Il a ses mains. Les mêmes. Son coeur bat la chamade, mais son corps ne suit pas. Ses yeux se baissent tout seul. Elle ne veut plus espérer, ni souffrir. Elle ne peut plus.

Elle commence à s'accroupir, sentant qu'il est temps de remonter dans sa chambre. Et elle entend Tony. Il parle en allemand. Imaginez le mélange. Un originaire sicilien vivant en France qui parle allemand.

- Bonjour monsieur Kaulitz ! Déjà de retour ?

- Oui.. J'avais quelques choses de très important à trouver à Paris.

Elly est prise d'une violente secousse. Il. est. ici.

Elle se relève d'un coup, et se prend le comptoir sur le somment du crâne. Elle retombe aussitôt au sol. Tom, ne voyant rien, fronce les sourcils. Le vieux Tony se précipite au sol et cri.

- Elly !

La jeune fille se front la tête, mais les larmes coulent. Elle gémit.

- Aïe.

Les yeux de Tom s'agrandissent comme des soucoupes.

- Elly ?!

Il se dépèche de contourner le comptoir. Il la voit là, au sol, et un petit filet de sang perler son crâne. Il tombe sur les genous, tout près d'elle. Il lui attrape la main et la serre.

- Elly. Je t'ai enfin trouvé !

- Tony. Vous.. Vous devriez m'enmener à l'hopital. Je crois que j'ai des hallucinations.

- Oui.. Je vais vous enmener mademoiselle.

Tom serre encore plus sa main. Fermement il répond.

- Non. Laissez. Je m'en occupe. Elle a surement trois fois rien.

- Mais. Monsieur..

- Laissez je vous dit.. C'est elle que je cherchais. Et je ne vais pas la lacher de sitôt.

Pas tout à fait consciente de ce qu'il se passe, la danseuse esquisse quand même un sourire. Tonu hoche la tête.

Les deux hommes aident à reléver la jeune fille, puis Tom la porte comme une mariée. Elly pose sa tête contre son torse, respirant son odeur à plein poumon. Elle s'agrippe à lui, comme à une bouée de sauvetage. Sa bouée de sauvetage.




Il l'amène jusqu'à l'ascenseur, toujours en la portant. Il ne la quitte pas des yeux, ne voulant pas perdre une miette de cette superbe créture qu'il avait au creux de ses bras. Elly, elle, ne sait pas vraiment ce qu'il se passe. Entre son coup à la tête, et l'apparition presque féérique de Tom, elle est un peu perdue. Elle préfère s'abandonner contre son torse, écoutant la respiration rapide du guitariste, tandis que les étages défilent.




Le tintement familier se fait entendre. Les portes s'ouvrent. Elly articule faiblement le numéro de sa chambre. Tom éclate de rire. La danseuse sourit.

Il ouvre la porte, la pousse du pied, et entre. Un vrai fouillis se trouve à l'intérieur. Il hausse les yeux au ciel, tandis qu'elle rougit de honte.

Il traverse la pièce, zigzaguant entre les habits qui jonche le sol. Il s'approche du lit, et la pose délicatement dessus. Elly soupire et ferme les yeux. Tom l'observe quelques instants, puis s'approche dangereusement de sa bouche. Alors que leurs lèvres s'apprêtent à fusionner, la jeune fille ouvre les paupières en grand, et roule sur le côté. Elle se met à courir comme elle peut, vacillant tout de même, sous le regard abasourdi de Tom. Elle se précipite en direction des toilettes. Là, elle ouvre la porte à la volée, et elle y déverse ce qu'elle a dans le ventre. Comme d'habitude, les larmes roulent. Elle s'aggripe à la cuvette. Tom comprend ce qu'il se passe. Et quelques secondes plus tard, le voilà qui lui tient les cheveux d'une main, caressant sa nuque de l'autre. Elly pleure de plus belle, en pensant au tournant que prend leur retrouvaille. Après tout, tout ne peux pas être parfait. Mais là, c'est une horreur.




Elle sent que la nausée, passe et elle se redresse, malgré un horrible mal de dos. Elle s'assied, dos contre le mur, et enfoui son visage dans ses mains. Tom s'accroupit face à elle, avec un air tendu. Doucemement, il enlève ses mains, et les maintient dans les siennes. Il la force à lever le menton, mais elle ne le regarde pas dans les yeux.

- Elly.. Elly regarde-moi. Je suis là maintenant. Je suis là..

La jeune fille écarquille ses paupières. Un maigre sourire se fait voir sur ses lèvres. Son menton se met à trembler. Elle finit par se jetter dans ses bras, pleurant autant qu'elle le peut.




Il la berce quelque instants. Lorsqu'il sent qu'elle se calme, il se redresse, l'emportant avec lui. Doucement, ils marchent, et elle se tient à lui. Il l'enmène vers la salle de bain. L'eau coule dans la baignoire, et la jeune fille se tient maladroitement au guitariste. Les larmes roulent toujours, sans qu'elle sache pourquoi.

Doucement, il déroule l'écharpe de son cou. La force à lever les bras, et enlève son tee-shirt informe. La danseuse s'aggripe à lui, lorsqu'il fait, glisser sa culotte et son pantalon. Il finit par dégraffer son soutien-george.

Elly ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe. Toujours pas. Elle est là, debout, nue, le regard vide, les bras qui pendent le long de son corps. Elle entend l'eau qui coule, sans saisir sa mélodie. Elle voit les lèvres du garçon bouger, sans percevoir les mots qui sortent. Pourtant, elle sourit. Elle sourit malgré les larmes. Malgré qu'elle n'entende pas ce qu'il lui dit. Elle sourit parce qu'elle sait que chaque mot qui sorte de sa bouche sont comme des étoiles. Des étoiles qui brillent dans les yeux du guitariste lorsqu'il regarde sa jolie danseuse. Et si c'était ça l'amour ? Sourire sans comprendre, avoir les yeux qui brillent juste en regardant.




Il la glisse dans l'eau chaude, et elle enfouie sa tête dans le liquide. Les yeux toujours ouverts, elle le fixe, avec le même sourire sur ses lèvres. Un sourire réservé, mais néanmoins heureux.

Lui non plus ne lache pas le regard. Plutôt mourir que de la lacher des yeux ne serait-ce qu'une seule seconde.

Elle se sent mieux. Lavée de toute souffrance. Et lorsqu'elle dépose un pied à terre, dégoulinante, elle se sent pure. Comme une renaissance sous Son regard.




Enlacés, ils sorte de la pièce et file vers le lit. La, elle se glisse sous les draps, et le regarde se déshabiller avec appétit. Il la rejoint rapidement. Ils se regardent. Aucun mot ne sort de leur bouche. Ils ne savent pas vraiment s'ils n'ont rien à se dire, où si leurs yeux parlent d'eux même. C'est sûrement ça.

Presque timidement, elle vient se blottir contre son torse lisse et chaud. Elle enfoui sa tête dans son cou, remplissant ses poumons de son être. Chastement, il l'entoure de ses bras, posant ses mains dans son dos. Aucun baisé n'est scellé. Pourtant, ils sont bien là, l'un contre l'autre, écoutant les respirations devenus calmes. C'est ainsi qu'ils s'endorment, en resserant leur étreinte, pour ne faire plus qu'un.




Une sirène de pompier passant dans la rue, leur fait ouvrir les yeux. Il fait nuit. Mais une fois que leur yeux sont habitués à la lumière, ils arrivent à distinguer les formes, et les courbes de leurs corps et visages. Sans qu'il n'est le temps de comprendre, Elly se jette sur les lèvres de Tom. Un baiser vorace, mais délicieux. Un baiser pour combler tout le manque qu'il y a eu. Pour faire une overdose de ce qu'ils ont toujours désiré. La presence de l'autre.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:32

VOILA LA TOUTE NOUVELLE SUITE SE TROUVE ICI ^^
J'suis contente de moi, j'ai réussi à écrit un p"tit bout que même !
j'vous souhaite à toute de merveilleuses vacances !
Vous l'méritez !
moi demain, c'est angleterre !
J'suis de retour dans deux semaines, pour quelques jours seulement..
Enfin. Merci à toutes ! Merci pour tout !
Merci, de lire, d'aimer, d'attendre. MERCI !
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:36

Quelques explications se mirent en place. Quelques pleurs, et beaucoup de rires. Des longs baisers, de nombreux calins enflammés. La vie continua son cours, dans cette hotêl, au bon vouloir du couple enfin retrouvé. Ils ne se lachaient pas d'une semelle. Il avait retrouvé son sourire, et elle s'épanouissait de nouveaux. Bientôt, elle était aller à son école de danse. Les jours s'étaient écoulés sans qu'elles s'en rendent compte. Les premiers jours, loin de Lui, furent difficiles, comme un enfant que l'on enmène pour la première fois à l'école. Mais ces quelques heures de séparation ne faisaient que les renforcer, et rendre leur retrouvailles meilleurs. Souvent, elle dormait à l'hôtel avec Tom. Quelques fois, il se glissait dans sa chambre d'étudiante. Lorsqu'elle ne travaillait pas ces chorégraphies, ils se baladaient le long des quais de la seine. Beaucoup de romantisme. Cela aurait pu devenir écourant. Mais non. C'était dégoulinant d'amour et de tendresse, et cela leur convenaient tout à fait.

Et puis Bill avait finit par revenir à Paris. Là-bas, il s'était trouvé un bel appartement. Seulement, il s'y sentait affreusement seul. Il avait demandé à Tom de venir habité avec lui, mais avant il voulait rencontré Elly.




Ils avaient rendez-vous dans un petit café. Le carré rouge.

Elly est habillé simplement. Un jean's, des bottes, et un chemisier. Elle n'oulie pas son écharpe. Dernier coup d'oeil à son visage légerement maquillé, une petite grimace, et la voilà presque partie. Elle cherche Tom des yeux. Elle le trouve affalé sur le canapé, à zapper sur n'importe quelle chaîne. Son pied tape neveusement le sol. Elle s'approche lentement de lui, et s'assied à ses côtés. Il détourne ses yeux de l'écran er l'observe en la détaillant. Un sourire triomphant finit sur ses lèvres.

- Tu es splendide.

Malgré cette habitude qu'il avait de lui faire des compliment, elle continait de rougie à chaque mots.

- Arrête de stresser Tom. Ça devrait être moi normalement..

- Je ne stresse pas.

- Et ton pied, il bouge tout seul ?

- Bon, d'accord un petit peu..

- T'as peur que je ne lui plaise pas ?

Elle grimace, anxieuse de sa réponse.

- Oh, non, ce n'est pas toi. C'est.. C'est que je le connais bien.. Il est assez spéciale des fois..

La jeune fille dépose un gentille baiser sur ses lèvres, auquel il répond, et l'embrassement passionnément, le tenant par le nuque. Elle se laisse aller dans ses bras. C'est en prennant conscience de leur respirations devenus saccadés, qu'elle voit que les choses commencent à déraper. À contrecoeur, elle se détache d'un guitariste complétement abasourdi de bonheur.

Elle se redresse, lui tenant quand même la main. De l'autre, elle lisse sa chemise. Elle souffle un bon coup, et commence à partir en lui tournant le dos, le lachant.

- Après tout, ce n'est que Bill Kaulitz.

Elle fait quelques pas, et fait volte face, montrant son visage contracté de peur.

- Merde. C'est Bill Kaulitz.




Il l'attend là, assis sur une banquette, au fond du café. Une cigarette à la main, un thé dans l'autre. Parfaitement droit, habillé tout de noir. Malgré le manque de soleil, il a de grosses lunettes sur le nez. Son pied tapote le sol, en signe d'impatience.

Elly arrive, essouflé, et les cheveux en vraque. Son commence à couler, et elle trébuche sur une marche, alors qu'elle farfouille dans son sac pour trouver un mouchoir. Elle se rattrape de justesse à une table.

« Je pourvais pas faire meilleur entrée. » Pense-t-elle.

Elle parvient finalement vers le chanteur. Elle le salue, main tendu. Il l'ignore. Elle ne se vexe pas, et tire sa chaise.

- En retard.

- Oui. Excuse-m.. Excusez-moi..

- Tu peux me tutoier.

Son ton est glaciale. Il la détaille, en regardant par dessus ses lunettes. Elly rougit, mal à l'aise, et fait un signe au serveur. En l'attendant, elle fait semblant d'admirer la décoration.

- Mademoiselle, vous désirez ?

- Euh.. Un gin tonic.

Bill soupire.

- Non.. Non. Finalement. Un chocolat chaud. merci.




La danseuse se demande comment va-t-elle sortir de cette enfer. L'attitude de Bill l'agace au plus au point, mais elle est bien trop timide pour s'imposer. Cependant, lorsqu'il fait tomber volontairement de la cendre sur sa main, elle parle.

- Bon écoute. Moi je suis là de bon coeur ! Et non pas pour me faire rabaisser par un pauvre mec étourdit par la gloire. Je suppose que tu tiens à me rencontrer par rapport à Tom. Alors, fait ce que tu as faire ou à dire. Sinon, moi je m'en ais.

Bill ote ses lunettes, et dévoile son regard chocolat, pareil à son jumeaux. Le visage d'Elly se radoucit à cette vue.

- Je me demandait si tu savais parler sans bafouiller.

Elly soupire, et commence à se lever.

- Non, non ! Excuse-moi. Ok ? Reste. S'il te plait. Reprenons.

Il lui tend sa main droite, avec ces longs doigts, et ses ongles parfait. Elle hausse un sourcil, et tend la sienne, ayent honte de ses ongles rongés. Il s'étonne de la douceur de sa peau.

- Bill. Enchanté.

Elly hausse les yeux au ciel.

- Elly de même.

Elle se rasseoit, lorsque le serveur arrive, sa tasse dans la main. Avant qu'il ne la pose sur la table, Bill parle.

-On a changer d'avis. Reprennez ce chocolat et mon thé. Se sera deux gin tonic.

- Tout de suite monsieur.

Il pose les coudes sur la table, tandis qu'Elly grimace de dégout.

- Que veux-tu, je suis étourdit par la gloire.

- Ce.; Ce n'est pas ce que..

- Laisse..

Elly déroule son écharpe, et tripote nerveusement ses cheveux.

- Écoute. J'ai pas envie de me battre pour Tom..

- Moi non plus figure-toi, je veux juste mettre quelques choses au clair.

- Bien sûr..




Ils parlairent uniquement d'elle. Et la jeune fille se détendit peuà peu, aidé par l'alcool. Puis il passère au sujet fatidique.

- Il faut que tu saches que Tom à d'autre priorité que toi. Il y a moi tout d'abord. Il faudra que tu acceptes que je passerais avant quelques fois..

- ce que je comprends tout à fair. J'ai pas vraiment eu la notion de la famille chez moi, mais je sais que c'est très important, et très fort.

Bill hoche la tête, un petit sourire aux lèvres.

- Et puis, il y a la musique, le groupe. Le succès. Les filles. Tout..

- ça aussi, je comprends. Moi, ma passion, c'est la danse. Et je sais que l'amour est une chose très différente de la passion. Et je comprend qu'elle puisse passer avant. La danse pourra aussi passer avant Tom. Mais c'est un choix à faire. Que j'accepte.




Et le masque de Bill tomba. Son regard devint compatissant, ses traits détendus. Un vague sourir ornait ses lèvres. Il voyait l'amour qui pétillait dans les yeux d'Elly lorsqu'elle parlait de son frère.

Lentement, il se frotta les yeux.

- Bon. Je crois que mon interrogatoire est terminé... Je.. Et merde !

Le chanteur comtemple ses poings, noirci. Il ne le voit pas, mais sait que son visage doit être barbouillé de maquillage.

Elly s'empêche de pouffer. Au lieux de ça, elle sort de son sac un mouchoir. Elle le trempe dans de l'eau, et sans lui demandé la permission, elle essui la visage de la star.

Il ferme les yeux, tentant de rester sérieux.

Tout cela était un peu superficielle, mais en faisant ça, elle l'avait conquis.
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 1:41

Prem's

Longtemps que je n'ai pas posté.... Peut etre que j'attendais une nouveauté. la voici. la voila. Toujours et encore tes mots.

Han.

<3
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] EmptyMar 17 Juil 2007 - 2:02

ouah le Bill sec au début
gentil a la fin
qui se fé démaquiller par Elly
c'est trop bo continue
encore STP Very Happy
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MessageSujet: Re: [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière]   [T] Ça la tuera, Elly, elle le sait. [Entière] Empty

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