Coucouu !!
Ca faisait longtemps...
J'ai trouvé un peu de temps pour poster cet OS...j'suis pas convaincue du résultat, alors dîtes-moi c'que vous en pensez =)
Bisous <3
Bonne suite de vacannnnces !! x) Les roses ont des épines
-Rose ?
Bruissements de tissus. Deux grands yeux noisette qui se tournent vers lui.
Un éclair de surprise, de surprise et de lucidité. Et un nuage de tristesse, peut-être, caché, enfouis profondément, sous le reste.
Sous tout le reste.
-Qu’est-ce qu’il y a ?
Des petites dents très blanches, une petite langue très rose.
Pas de sourire. Elle ne sourie pas beaucoup. Seulement quand c’est vraiment nécessaire.
Lui. Son cœur bat fort, un peu trop.
Et il ne sait pas pourquoi. Il ne comprend pas, plus. Il n’a jamais compris. Ni essayé de comprendre.
Rose est trop compliquée. Les chemins qu’emprunte son esprit sont trop tortueux, trop sombres, tellement sombres, et surtout trop différents des sentiers tout tracés qui courent dans sa propre tête.
Il ne pourra jamais la comprendre.
-Qu’est-ce qu’il y a, Loïc ?
-Rien.
-Rien ?
-Rien.
-Pourquoi tu m’appelles, alors ?
Hésitation.
Pourtant il connaît la réponse. Il ne veut pas la lui dire.
Alors il se contente de la regarder, de suivre ses boucles brunes, la courbe de ses oreilles, de son cou, de ses yeux.
Elle soupire. Il l’énerve.
Mais elle se laisse admirer, caresser, posséder toute entière par le regard de Loïc.
Elle passe doucement une main dans ses cheveux, et les coins de ses lèvres se soulèvent légèrement. Très légèrement.
Elle s’amuse.
-Je t’aime, Loïc.
Soubresauts du cœur du garçon. Saut périlleux et triple salto avant. Il baisse les yeux, rougit.
Ne dis rien.
Elle rigole. Décidément, elle s’amuse beaucoup.
Elle se lève, s’approche lentement de lui, pose sa main sur sa hanche, il attend, tendu, il attend l’inévitable.
Attend, Loïc…Attend.
Rose approche son visage du sien, ne quitte pas ses yeux. L’embrasse.
Alors qu’il s’embrase, elle s’amuse, toujours plus, encore plus.
Elle a allumé un feu dangereux, elle continue de l’alimenter, elle le nourrit, elle le protège.
Infinies secondes. Instants d’éternité.
Le cœur de Loïc est pris par les flammes. Il bat toujours plus vite. Le garçon s’enhardit, enlace Rose, passe une main sous son tee-shirt.
Brûlant incendie de passion.
Alors elle recule, sourire coquin.
Et elle retourne dans le canapé, reprend son magasine et continue sa lecture.
Elle joue avec le feu sans jamais se brûler.
-Pourquoi, Rose ?
Déception.
Vains espoirs une fois de plus éteints. Il devrait pourtant avoir l’habitude.
-Parce que.
-Rose…
-Loïc, tu le sais.
Oui. Il le sait. Il sait qu’elle s’amuse avec lui, tel une poupée ou un pantin, sans volonté, aucune. Elle le détruit un peu plus à chacune de leu rencontre. Mais il la laisse faire, alors, après tout, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.
Il sait qu’un jour elle le tuera.
Ca tombe bien. C’est comme ça qu’il veut mourir. Par elle, pour elle.
A cause d’elle.
-Tu viens, samedi, hein ?
-Bien sûr.
Il essaye de ne pas y penser. De ne pas imaginer les fleurs, le riz, la robe blanche de Rose, d’oublier qu’elle dira « oui, je le veux » à un autre que lui.
Il repousse loin l’idée de la souffrance qu’il ressentira alors, qu’il ressent déjà.
Tout ça n’est pas grave.
Rose veut l’y voir, il y sera.
Son cœur déjà trempé de larmes se serre encre plus.
Rose.
Il passe près d’elle, prend sa veste, respire une dernière fois son parfum, ouvre la porte et se prend une claque d’air glacé dans le visage. Il frissonne.
-A bientôt, mon Loïc.
-Oui. A bientôt.
Et ce « mon Loïc » qui résonne et tourne dans sa tête alors qu’il sort de la maison.
Il se sent pitoyable, mais il s’en fout. Devant ses yeux, il n’y qu’une seule image. Qu’un seul visage.
Rose.
Pauvre Loïc.
Pris dans cette spirale infernale, elle l’achèvera. Pris dans son jeu cruel et brûlant, enfermé dans ses regards, prisonnier de ses lèvres et de ses baisers. S’en ai fait de lui.
Pauvre Loïc.
Il est déjà presque mort.