[OS]Celeste.

Marine, t'as gagné.
Marine, j'te hais. <3

[ P.S => Je ne demanderai même pas de commentaires. =) ]

CELESTE,

Dis, Tu te souviens ?
Au fond de toi, tu te souviens, Celeste ?

Rappelle, toi... Juste quelques instants. Nos éclats de rires coulant dans nos veines à vive allure, déclanchant une montée d'adrénaline folle. Cette lueur dansant avec grace dans tes yeux, cogant à ma rétine envoyant valdinguer ce torrent d'étoile dans mon coeur... Souviens-toi, Celeste. Nos petits doigts d'enfants s'entrelacant sous le soleil ou la lune. Et nos souffles se mellant mutuellement lorsque nous étions enlacés, tout deux contre le monde. Rappelles-toi, Celeste... Rappelles-toi de Nous...

Tu sais, je me souviens, moi, Celeste. Je me souviens peu être un peu trop bien du vert de tes yeux pales. Peut être un peu trop bien de la façon dont tu enroulais une mêche de cheveux autour de ton majeur droit. Oui, un peu trop bien de tes mimiques enfantines que tu faisait si bien pour me faire craquer. De ton parfum baie sauvage enchantée qui me donnait l'impression de toucher le plus beau des arc-en-ciel. De cet amour céleste, qui faisait louper un ou deux battements à mon coeur, lorsque mes yeux se noyaient au plus profond des tiens. De ces regards echangés exquis. Je nous revois. Joue contre joue. On s'aimait, et les mots n'etaient même plus utiles, pour exprimer cette fusion. Au fond, c'est peut être ça le probème, tu sais. Je m'en rappelle trop bien, j'en crève à petit feu, de ces souvenirs indélébiles, horribles et mirifiques à la fois.

Et, tu sais Celeste, j'ai finit par nous achever, finalement. J'ai tout brisé sans le vouloir. J'en ai la nausée. Tout plaqué sur un coup de tête, excité par ce sentiment nouveau. Envahit par l'envie de dépasser toutes les limites. Séduit par l'envie de devenir... Une star. Triste ironie, quand je pense que ce mot signifie étoile. Alors que les moments les plus étoilés de ma vie, je les ai finalement passés avec toi. Oh, oui. Avec toi. Mais jeune et con, je suis parti. Egoiste sur le coup. Oui, je t'ai abandonnée le jour de mon depart, en fin de compte. Et petit à petit, ton image s'est estompée, laissant place à celle du succès. A cette chose superficielle et nauséabonde. Si j'avais su, Celeste. Oh, si j'avais su.

La célébrité. Le strass. Les paillette. Cette ensemble vide qui m'a apporté de courts instants de bonheur illusionné, suivis d'une vacuité immense. Le néant. Le noir. Alors, luttant contre moi même, j'ai tout tenté pour être heureux. Les soirées trop arrosées avec les jeunes stars privilégiées. Ces jeunes personnes dépravées, fades et ternes. Le top du top, parait-il. Les cuites. Les drogues douces pour commencer. Et les aventures multiples. Sans succès evidement. Je sens encore l'effet de la poudre blanche dansant dans mes veines. L'odeur acre des rejets alcoolisés. Et les larmes silencieuses qui glissaient le long de mon coeur qui saignait abondamment. Et je réalise qu'en plus d'être con, j'ai été naif. La seule chose qui aurait pu me rendre heureux, c'était evidement toi, Celeste. Mais orgueilleux et attaché à ces paillettes dorées et à ces illusions, j'ai continué sur cette voie. Sur cette pente glissante et boueuse dans laquelle je m'enlisait. J'ai continué. Jusqu'à me rendre compte que j'etais purement et simplement devenu un produit de consommation. Jusqu'à me casser la gueule sur mes rêves de gamin. Jusqu'à dégringoler la tête la première de la seule chose sure qui me restait. Jusqu'à sombrer.


"Nos chemins se séparent
Mais je ne vais nulle part"


Et je ne sais comment, un matin j'ai tout laissé en plan. Tout. Et comme par magie, je me suis retrouvé à quelques rues de chez toi, Celeste. Le coeur plus battant que jamais. La rue sentait bon les souvenirs, qui me semblaient plus proches que jamais. Et j'arrivais à humer le parfum de tes cheveux. Oh, Celeste, j'ai cru que j'allais mourir tant mon coeur battait. J'allais revoir tes yeux de ce vert irréel qui m'avaient tant hanté. Jambes en coton, bouche sèche, j'ai continué mon chemin, à l'aveuglette, à moitié conscient de ce que je faisais.
J'ai tourné au coin de la rue, et j'ai appercu ce petit café. Et Bam. Je nous ai revus sur cette table. Toi avec ton jus de fraise. Moi avec mon jus de pèche. On s'échangeait nos boissons en riant pour un rien. En criant avec joie notre bonheur au passants. En se noyant mutuellement dans les yeux l'un de l'autre.
Et revenant à la réalité, je t'ai vue, Celeste. Oh, Celeste, je t'ai vue, debout, devant ce café. Et mon souffle s'est coupé. Celeste, tu étais devenue une femme. Celeste, tes haut talons claquaient sur le béton, la soie de tes cheveux ebouissaient les passants, et Toi, Celeste, Toi, tu étais belle. Tu étais belle, car ton sourire était radieux. Parce que tes yeux émeraude illuminaient le pays entier. Tu respirait la vie. Et tu aspirait la mienne. Oh Celeste.
Mes yeux on finit par suivre ton regard. Et Bam. Une douleur aigüe me foudroya le coeur. Me lacéra les tripes. Me dechira l'ame. Non. Toi. Lui. Toi et lui. Et un baiser. Vous. Non ! J'ai vu ma vie defiler devant mes yeux à cet instant. J'ai cru crever devant ce putain de café qui m'envoyait de plus belle les images du passé dans la gueule. J'ai cru quitter ce monde, pour de bon. Et j'ai compris je ne sais comment que je t'avais perdue. Perdue, Celeste. Et ce qui me faisait le plus mal, c'est que c'était de ma faute. Ma faute. Ma faute. Et mes espoirs se sont violement écrasés contre la réalité infecte et nauséabonde.


"Le temps s’écoulait
Coûte que coûte
Ruisselant du cœur à la tête
Trop tard sans doute
Sous la gouttière trempé, je guette
À d’autre tu es
Mais moi j’essuie
J’écope et puis je trinque
En vis-à-vis
Je mat l’échec
Et je me noie
A d’autre tu es
Mais plus à moi..."


Je crois qu'à cet instant je me suis mis à courir. Je ne sais plus trop. J'avais le gout du sang dans la bouche, ton parfum dans le nez, et cette image de vous deux vous embrassant. Je crois que j'ai vomi toute cette rage, toute cette douleur avant de me laisser choir, telle une épave, au beau millieu de ce champs désert. Tel un cadavre que je n'allait pas tarder à devenir. Blanc. Noir. Et puis plus rien.

Mais malheureusement pour moi, même la mort ne voulait pas de moi. Et c'est ces hommes en bleu qui ont finit par me retrouver, Celeste. Cette chose immonde qu'était le monde était au courant de ma disparition. Des centaines de personnes me recherchaient. Nausée à nouveau. Ils recherchaient tous leur sac à fric. Mais c'était fini. Tout était fini. Un sourire affreux retroussa mes lèvres. Puis appercevant le visage ruisselant de larmes de mon jumeau, il disparut sous une cascade sanglante, coupante et salée m'entaillant mes joues rougies par la rage, la douleur et le froid.

Ce jour là, je n'ai pas prononcé d'autre phrase que celle-çi ;
"Je veux partir."
Partir. M'en aller. Mourir. Oui, je voulais mourir, Celeste. Plus que tout. Parce que mon coeur ensanglanté explosait dans ma poitrine, faisant gicler du sang jusque dans ma gorge où une boule grossissait à vue d'oeil.
Et en moins de temps qu'il ne faut pour le dire, j'étais en psychatrie. Troisième étage. Chambre 321. Au fond du couloir, à gauche.
Seul avec ma douleur, assommé de medicaments.
Murs blancs. Odeur d'antiseptique.

Et cette pourriture de monde qui se délecte de ce nouveau scandale.
Tom Kaulitz, fou.
Tom Kaulitz, interné.
Tom Kaulitz en psychatrie.
Tom Kaulitz, bientot mort.
Tom Kaulitz, enterré à jamais.

Qu'ils rient. Qu'ils parlent. Qu'ils crèvent, comme moi je crève de t'avoir trop aimé de loin.
Peu importe.

Tu sais, Celeste, il fallait que je te dise tout celà. J'en avais besoin, d'où je suis. De ma prison au murs blancs. Au fond, peut être que tu t'en moque éperduement... Il fallait juste que je le fasse. Pour retrouver l'espace d'un instant, la Celeste de ces années là. Ma fée, tu te rappelles ? Ma Celeste.

La plaie est béante, et j'agonise. Je crève un peu plus chaque seconde. Mais tu sais Celeste, au fond, je ne t'ai jamais oubliée. Oh, non, je ne t'ai jamais oubliée. J'ai essayé pourtant. J'ai essayé. Mais il y a des personnes qui ne sortent jamais de notre coeur. Jamais. Et puisque je ne peux plus vivre avec ton image gravée en moi, je te laisse mon coeur, avant de partir rejoindre la lune et les étoiles qu'on aimait tant. Tu te souviens Celeste ?

Je t'aime, Celeste. Je t'aime.


"Il n'y a pas d'autre coupable
Que le temps vulnerable
Rien que des grains de sable
Qui nous font tant de mal"


Tom.

" ILS N'AURONT PAS TRAVERSE LA MOUSSON, FINALEMENT_ "

Hum. >___<"
Adieu. ^____^"

Simplement Magnifique <3

Magnifiquement Eblouissant.
Un simple bravo dira combient tu sais jouer avec les mots.
J'aime beaucoup.
Encore bravo !

Je suis si heureuse de relire tes mots, d'avoir à nouveau cette sensation de transe, de lointain, quand avide, je parcours une nouvelle fois tes petites étoiles.
C'est toujours aussi poignant, envoutant et d'une beauté incommensurable...
Merci.

Oh si je suis certaine que tu le mérite vraiment, tu mérite sans nul doute des thermes beaucoup plus élogieux mais je n'ai pas le talent d'écrire un commentaire a la hauteur de tes mots

<3

Magnifique Merveilleux Emouvant
enfin quoi dire de plus sur cet OS il es tout simplemen waouuuuu merci pour ce momen d'emotions, tu m'a fait monter les larmes aux yeux merci merci !! ^^

j'aime beaucoup, tu as du talent dans l'écriture ca c'est sur ^^

j'ai les larmes aux yeux.

j'adore.

A croire que c'est grace à moi que tu as finis par le poster...

waw s' magnifique t'écris super bien

Ma Poupinette <3
Je ne suis pas venue pendant très longtemps, vraiment très longtemps, parce que le temps passait à cent à l'heure, et que je n'avais plus le temps d'écrire, et aussi beaucoup moins l'envie.
Et puis un jour, comme ça, par curiosité, je suis revenue faire un tour sur la PO. Et là je suis tombée sur ton MP, qui m'a fait vraiment plaisir, t'imagines même pas =) Très beau cadeau d'anniversaire =)
Et j'ai lu ce OS.
Et là je pense que c'est à ce moment là que je me suis rendue compte que je voulais revenir passer un peu de mon temps sur ce forum.
Bordel Poupinette, tes mots m'ont tellement manqué =)
Tout à fait extraordinnaire ce que t'écris, tu sais ?
Merci pour ce OS ma Poupi, ce OS qui m'a redonné le goût d'écrire. Tu vois à quel point tes mots ont du pouvoir hein n__n
Alors voilà, je suis revenue, cette fois pour de bon hein.
Tu m'as manqué ma Gogo