[OS] Promesse.

Heum.
Une envie de comme ça.

Promesse.

Des yeux bleus à en crever se perdent dans les miens.
Et il m’est difficile de me dire que ce putain de regard causera ma perte.
La tienne aussi.
Bien sur, Nathan, tu as trop cru en nous.
Tu as trop cru en un couple soudé, envers et contre tout.
Contre tous ?
Sûrement .
Tu sais pourtant à quel point croire en ma présence peut-être nocif.
Il ne faut pas croire, car ma folie me ronge, même si jamais tu ne te l’avoueras.
Les supplications muettes que tu me lances avec ces vagues de peine couleur azur n’y changeront rien.
Le sang pur n’a que trop coulé dans tes veines d’adolescent innocent, tu n’as rien à faire avec moi.
Pas une minute de plus je ne supporterai les larmes qui ruissellent sur ton visage pâle.
Alors je te tourne le dos, et ignore cette pelote de peur qui se déroule lentement dans mon ventre.
J’ignore ce cri de mon nom qui déchire la nuit de Paris, emportant mon cœur dans la seine, sale comme lui.
C’est pour ça qu’il disparaît dans les méandres de ce fleuve, il ne s’y confond que trop.
Mais excuse moi Nathan, tu étais beaucoup trop bien pour moi.
Tu entends ?
Je parle déjà de toi au passé, tu as déjà disparu de mon présent, tu t'es fondu dans mon passé avec une aisance reine.
Tu vois, que tu n’étais pas grand chose.
Mais ça, tu devais t’en douter, je te l’ai assez dis, que je ne t’aimais pas.
Je me mens à moi même comme je te mentais à toi, mais tu me disais que tu n’y croyais pas.
Et tu avais sans doute raison, pour une fois.
Comme la fois ou tu réfléchissais à la couleur des yeux que pourrait avoir notre enfant.
C’est bien le seul défaut que tu avais, Nathan, la persévérance d'y croire.
Persévérer, c’est une chose, mais s’enliser dans des idées idiotes comme les tiennes et s’y noyer en est une autre.
Tu sais, cette musique, elle me trotte dans la tête.
Je la chantonne malgré moi et le froid de cette nuit sans Lune semble m’envelopper de toute ses forces.
Me faisant doucement suffoquer et étouffer, comme pour me punir d’avoir abandonné un ange sur les quais humides.
Si tu voyais mes larmes, tu sourirais.
Ou tu prendrais peur ?
On dit que les premières fois sont souvent terrifiantes, mais toi tu prends tout tellement différemment.
En cet instant présent, je sais ce que tu penses.
Tu penses que je meurs d’envie d’être dans tes bras, sans doute autant que toi.
Et je crève de savoir à quel point tu as raison.
Une ombre se dresse dans l’obscurité et s’avance vers moi, je soupire et la contourne.
Oui, c’est toi, pâle et sombre silhouette que je suis venue rejoindre.
C’est pour toi que j’ai laissé derrière moi ce fatal petit fragment de vie.
Pour toi, démon, que j’abandonne ce qui me bouffe les tripes et qui me consume douloureusement de l’intérieur.
Pour toi qui me vole chaque substitut à mon bonheur.
Pour toi qui m’as promis de me faire oublier ces quais noir.
Pour toi qui m’as dis que j’étais tout.
Pour toi qui m’as menti sans vergogne, à me faire bouffer tes mots pleins de promesses, auxquelles tu ne faisais même pas semblant de croire.
_ Luna…
_ Ferme la, Bill, ça vaut mieux.
Ses basket sur la chaussée ne font quasiment aucun bruit, ce qui accentue mon impression d’être seule au monde.
Sa main s’égare et tente de saisir la mienne, faveur que je lui refuse, bien évidemment.
_ Les étoiles ne sont pas au rendez vous ce soir. Elles ont faussé compagnie à notre satellite préféré.
_ Depuis quand les astres jouissent des beaux spectacles que sont les douloureuses séparations ?
_ Depuis que le monde tourne à sa dérision, sûrement.
Je m’arrête et le fixe.
Ce regard vide de sentiments, ces bras si peu accueillants, ces lèvres impétueuses, ces manières lasses, cette rage de perdre dans la voix, tout ce qui a le don de me répugner.
Et qui m’attire pour mieux me tuer.
_ Pourquoi tu souris ? T’es vraiment pas fini.
Il hausse les épaules et me tend sa main une nouvelle fois.
Je soupire et l’ignore une fois de plus, le plus naturellement du monde.
Nathan, si tu savais comme j’ai besoin de ton bras chaud autour de ma taille.
Si tu savais comme j’ai besoin de tes soupirs dans ma nuque.
Tes mimiques débiles quand tu souris me manquent déjà.
Les longues heures passées à te regarder dormir me parraissent aussi lointaines qu'une éternité.
Oh j’en crèverai de ton absence, c’est sur.
Je ne me donne pas longtemps, vraiment pas longtemps.
_ Arrête de pleurer, s’il te plaît.
Je relève les yeux vers lui et peux lire la désolation dans les siens.
Rêverais-je, Bill ?
C’est bien de la tristesse que je vois dans ce regard si vague ?
_ Tu sais très bien que si j’ai fait ça, c’est pas pour toi mais pour lui, alors pourquoi tu t’obstines ?
Un caillou rebondit au loin, victime d’un violent coup de pied rageur.
Ah, le revoilà, le mec que je connais.
_ Tu fais chier !
_ Je t’ai jamais demandé de m’aimer.
C’est à son tour de s’arrêter, sauf que moi je continue ma route, comme si de rien n‘était.
Une main saisit mon bras et me retourne brusquement.
Il m’entraîne et me plaque contre le mur d’une façade de magasin, à peine éclairée par la faible lueur d’un réverbère.
Ses yeux ont retrouvé leur lueur démoniaque et pleine de haine.
Le monde t’a fait trop de mal, tu as raison, ça ne sert plus à rien de faire semblant.
_ Qu’est ce que tu vas me faire ? Me frapper ? Encore ? Jusqu’à ce que je te dise que je t’aime ? Mais bien sur que je t’aime. Comment ne pas aimer mon double. Seulement, tu n’es pas la flemme qui me brûle, ce n’est pas toi qui t’accroche à ma mémoire si frêle, ce ne sont pas tes yeux que je vois quand je ferme les miens, ce ne sont pas tes bras qui m’ont bercés depuis que tout a déraillé. Je veux juste lui donner une chance Bill, celle de réussir sa vie, une chance de débarrasser le souvenir dévastateur que je suis. Puis je l'oublierai. Je suis persuadée qu’il saura la saisir, cette chance, c’est tout.
Son visage se rapproche tout près du mien.
_ Tu ne comprends décidément rien, Luna. J’ai honte que tu dises que je suis ton double, je ne suis certainement pas aussi trouillard que toi. Tu te mens encore à toi même, c’est affligeant à en pleurer. Tu as peur, peur de toi, peur de ce que tu deviendras. Ca n’a presque rien à voir avec lui, tout tourne autour de ta petite personne. Egoïste, égoïste à en crever !
Je sens mes joues brûler sous la fureur de ces quelques mots.
Oui j’ai peur, peur de moi, c’est vraiment un crime de fuir pour ça ?
_ C’est mieux pour lui !
_ Putain d'égoïste...
_Arrête de dire ça !
_ C’est pas à toi de choisir ce qui est le mieux pour lui ! Pense un peu à lui, pour une fois ! T’es pas la seule chose merdique qui lui arrivera dans la vie, il en aura d’autres, bien plus si c’est toi qu’il abrite sous ses draps. Mais c’est à lui de choisir si il veut les surmonter, ces épreuves, avec toi.
Il relâche son emprise sur mes épaules et je glisse immédiatement contre le mur.
Je ne m’étais pas rendu compte que mes jambes ne me portaient plus.
Un sanglot agite ma poitrine, la honte et la haine se mélangent dans mon estomac douloureux.
_ Qui voudrait de ce genre d’avenir semé de problèmes et de peines ?
_ Si c’est avec toi, moi je le prends sans hésiter une seule seconde. Rien n’est insurmontable, même un avenir avec toi. Et arrête de pleurer, ça te va pas.
J’enfouis ma tête dans mes bras et respire profondément.
Nathan, reste sur ton putain de quai, ne reviens jamais.
Laisse moi crever, laisse le essayer de me sauver désespérément avec ses paroles vaines, laisse nous sombrer tous les deux, et sauve toi.
Je sens que mon doute ne tardera pas à te ramener près de moi, et je ne veux pas...
Sauve toi Nathan, je t’en supplie.
_ Tu n’as toujours pas compris que c’est toi que je sauverai, et pas moi ? Qu’en faisant l’un je ferai automatiquement l’autre ? Tu n’as pas compris que tes yeux étaient la seule source de bonheur, que je n’avais besoin de rien d’autre ? Tu n’arriveras à te débarrasser de moi seulement quand tu auras jeté mon corps dans la Seine, et non quand tu m’auras laissé au bord. Je laisserais mon âme au Diable pour permettre à la tienne de trouver le repos.
_ Va-t-en, Nathan…
_ Hors de question, plus jamais Luna, tu m’entends ? Plus jamais.
C’est son odeur qui m'enveloppe toute entière qui empêche les insultes qui me brûlent la gorge de sortir.
C’est son corps chaud contre le mien qui m’empêche de hurler.
C’est sa voix qui murmure à mon oreille qui m’empêche d’arrêter de respirer.
Ce sont ses cheveux me cachant le reste du monde éteint cette nuit qui m’empêchent d’avoir peur.
Ce sont ses mains dans mon dos qui me promettent un futur.
C’est son cœur qui bat qui me force à sourire.
_ Tu ne me foutras donc jamais la paix ?
_ Je crois bien que non. Tu vas devoir me supporter encore un peu.
Il se décolle de moi pour plonger ses yeux dans les miens.
Et là ce sont tous mes doutes qui s’envolent.
On peut y arriver, Nathan.
_ On va y arriver, Luna. C’est une promesse que je te fais. Tu y crois ?
_ Plus que jamais.
Un sourire étire ses lèvres aux commissures humides de larmes.
Il m’aide à me relever, et je cherche l’homme en noir des yeux.
Disparu, l’ombre a glissé sur le trottoir et s’est échappée.
Ou devrais-je dire, l’étoile sombre est partie retrouver ses congénères ?
Oui, sans nul doute.
Merci Bill, de m’avoir rendu mon satellite à moi, au péril de ton bonheur.
Tu avais raison, tu n’es pas mon double, l’égoïsme ne t’étouffe pas, on dirait même qu'il n'a jamais éfleuré ta peau blanche.
Même si je suis bien sans toi, même si au creux de tes bras il fait trop froid, je ne t’oublierai pas, c’est ma promesse à moi.

Fin.

J'ai pas mis longtemps à l'écrire, en fait ça m'a pris comme ça...
C'est pas du grand art, mais bon :]

J'aime.

Merci Coralie.

De rien, c'est sincère.
Dis moi si tu en ecris d'autres.

J'y penserai.
J'aime bien ta signature :]
Merci d'avoir lu.

Merci.
Moi j'aime beaucoup la tienne.
OMG t'as mis mon "tatouage" en avatar ..
Je t'ai envoyé un MP si jamais ..
Bon j'vais m'arrêter, je vais faire fuir tes lectrices.

J'aime, j'adore, j'adhére.

Merci Punki :]
Contente que ça t'ai plu.

J'ai commencé mais... j'ai du mal à suivre le texte u_u
Trop de bruit ambiant, trop compacte, mes yeux confondent les lignes... pour ça que je lis plus d'ailleurs --'
Je copierais ton OS sur traitement de texte pour le lire =]
En plus je vais pas rester longtemps je doit passer l'ordi à mon father --'
Bisous =]

[com qui sert à rien --']

Edit : je vais faire ça de suite d'ailleurs; vu que je peux maintenant =P

Je confirme ton com ne sert à rien :]
Mais merci d'être passée <3

Forcément quand je vois ton OS, j'me dis, le miens vaut rien. TT

J'aime beaucoup.

Hum non Kinda, dis pas ça.
Si tu t'en donnais la peine, tu pourrais nous faire un One Shoot magnifique.
Tu sais écrire.
En plus, ce OS n'a de sens que pour ceux qui connaissent mon histoire, et ils ne sont pas sur ce forum :]
Le tien est même mieux que le mien.
Tu vois, je me critiquerais, je me descendrais en flèche! xD
M'enfin, merci d'avoir lu =)

et la voilà qui se lance dans les OS maintenant !!
et après ça va être quoi ??

* sans rire : il est super beau. comme d'hab !*

Après?
J'sais pas encore :]
Merci Mumu <3

J'ai lu =)
Y'a autre choses que tu avait écrit que j'aimais plus mais bon =]
Nan c'est pas mal...
Un peu compliqué pour mon petit cerveau mais bon --'
Ecris-en d'autre =)

Oh c'est gentil ça. <3
Bah perso', je trouve le tiens bien mieux. J'aime bien comment tu écris. T'as une façon à toi je trouve *j'me comprends. x)*, j'aime bien ça.
Hu d'rien. n_n

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