[OS]Cette question que je me pose...(POV Bill)

What is the question which prevents you from continuing?

J'ai 17 ans depuis une éternité, cette année m'a semblé longue et éprouvante, les interviews me semblent interminables, mon intelligence a été se tatouer un nouveau dessin sur le bras gauche...

« Freiheit 89 »

Signe de ma prochaine liberté de pensée et d'agir, dans quelques jours seulement...Cependant, je ne suis pas encore cet homme, mon frère le croit déjà mais il me manque pourtant quelque chose...Cette petite étincelle qui fait que vous avez grandit dans votre corps comme dans votre tête, celle qui vous fait croire que le monde vous appartient et qu'à ce jour aucun homme ne vous empêchera de vivre comme vous l'entendez sous peine de désillusion et de reproche...Celle qui m'apportera la jouissance dont j'ai toujours rêver...

...La réponse à ma question...

&

Il est 10h00 du matin quand je me réveille dans cette chambre d'hôtel, notre pays d'accueil aujourd'hui est la France, j'ouvre un œil, c'est l'été dehors mais l'hiver dans mon cœur...
Je prends mon temps pour me réveiller et m'étirer un moment, je rentre dans ma salle de bain et prends une douche chaude, bouillante...Lorsque j'en ressors je suis rouge comme une écrevisse, mon bras gauche encore sensible me fait souffrir, mais la douleur qui est bien présente me rappelle qui je suis...Et pourquoi je l'ai fait...Je me regarde dans la glace complètement nu, mes cheveux ruisselles de toute part, mon corps est fin, je pose une main sur mon ventre et la descends vers mon bassin, on aperçoit mes os qui ressortent un peu, signe particulier de mon corps que j'appréci...Mon corps me plaît...

Je rejoins mon frère dans sa chambre vers 11h30, il est habillé mais émerge encore, son visage tout à fait identique au mien est resplendissant de bonheur à l'idée que dans quelques jours nous auront 18 ans, ce qui n'est pas mon cas...

« Imagine ce qu'on va connaître Bill, tant de choses nous attendent là dehors et même en bas de cet immeuble...Je ne comprends pas pourquoi tu restes là tout penaud alors que cette idée te plaisait il y a encore quelques mois. »

Mais il y a encore quelques mois, cette question sans réponse n'était pas encore devenu le sujet de toutes mes pensées...Je le regardais préparer ses dernières affaires, j'étais totalement ailleurs quand David entra et nous demanda de sortir de la chambre, le van nous attends en bas...

Lorsque nous passons le pas de la porte de l'hôtel, des cris de toutes part, des pleurs d'ici de là, des regards rêveurs caché derrière une sombre ressemblance avec la mort, Saky me donne un stylo, j'entreprends de signer quelques autographes, ma casquette vissée sur ma tête et mes lunettes de soleil ne dévoileront pas mes pensées angoissantes du moment...
Elles me parlent mais je ne comprends rien, je réponds des « Danke » à tout va...Mes sourires les apaisent et mes signatures les réjouies...Quand nous entrons dans le van, mon visage morose reprend ses droits, j'écoute d'une oreille ce que les gars racontent, aucun intérêt...Nous avons rendez-vous avec une émission de radio, encore des questions, encore des fans, encore des interrogations sans réponse...

A notre arrivée, bain de foule oblige, ma réaction est la même qu'à notre départ, quand nous nous installons autour des micros dans le studio d'enregistrement de l'émission radio, mon regard se porte sur ce jeune homme, il s'occupe de je ne sais trop quoi mais il est là, il m'observe beaucoup et son regard me pèse, je suis mal à l'aise et mon frère le ressent. Tout au long de l'émission, il est présent, c'est à la fin que je pourrais exactement vous dire de quoi il à l'air, son regard est bleu azur, ses cheveux sont bruns foncés, ses lèvres sont fines et douces à la fois, son visage est agréable et affectueux, ses cils plus longs que la moyenne agrandissent son regard qui se nourrit de mes entrailles, son corps est longiligne, ses mains sont délicates, il est efféminé sans l'être de trop, sa voix grave est troublante, ses fesses sont rebondies...
Son corps me semble d'une perfection presque déconcertante, alors que je détaille sa carrure du regard, il croise mes iris et ne les lâche plus, je détourne mon attention, son attitude me déstabilise, mes jambes tremblent et mes pieds sont agités, mes doigts tapotent nerveusement mon genoux, j'ai chaud, je sens ma tension monter en flèche, mon cerveau émet des signaux que je ne comprends pas, mon cœur se stabilise lentement...

Je sens quelqu'un me taper sur l'épaule, je lève doucement mon visage sur mon exact réplique, il me parle mais je n'entends pas, il me fait un signe que je comprends...Mon objectif ? Le suivre...
Je reprends peu à peu mes esprits, une jeune femme nous emmène dans ce qui à tout l'air d'être une loge, quelques fans nous y attendent d'après ce que j'ai pu comprendre, ensuite nous pourrons nous reposer...

Cette entrevue n'a duré que 20 minutes, quelques échanges linguistiques ont été faits difficilement, quelques clins d'œil ont été échangés entre Georg et Tom...Rien de vraiment extraordinaire...
Nous pouvons à présent nous reposer tranquillement dans cette loge, je me pose sur un canapé, casquette sur le nez, une envie pressante me prend, je me lève pour sortir quand Tom m'arrête d'une main serrée sur mon bras droit

« Je vois bien que quelque chose ne va pas... »

Je ne lui réponds pas et sors de la pièce, j'arrête un homme qui me montre la direction de mon lieu de délivrance, le couloir est long et vide, curieusement vide, je ne m'attarde pas et pars faire mon affaire.
Quand j'en ressors, je suis la tête dans mes baskets, j'observe le sol, silencieux...J'entends des bruits de pas sourds sur la moquette, je relève la tête et cette sensation brûlante qui m'avait quitté quelques minutes plus tôt repris place à l'instant où son visage m'apparut...
Je ne sais quelle mouche m'a piquée mais cet homme va agir dans ma vie, je le sais...Il est à quelques mètres de moi et son regard me transperce déjà, il est aussi grand que moi mais dispose d'une démarche beaucoup plus sûre que la mienne, j'entrouvre la bouche à la recherche d'un quelconque semblant d'air frais qui pourrait me venir en aide mais rien ne vient

...Rien...

Seulement lui qui s'approche...Nous sommes seuls dans ce couloir si profond, je suis un homme,il est du même sexe, il me regarde, je l'observe, ses yeux me parlent, je leurs réponds, sa main me touche, je frémis, son bras m'entraîne, je me laisse faire, des pas m'éloignent de mon frère, une porte s'ouvre, puis se referme, le noir emplit mes yeux, une source de lumière attire mon attention, je suis contre le mur, il est en face de moi, je ne le vois pas forcément ou peut-être très peu mais je sens sa présence, des doigts parcourent mon bras droit doucement, ses doigts...

Mon souffle devient court et convulsif, mes mains se serrent en deux poings distincts...Ses pas sur le sol me laissent comprendre qu'il s'approche de moi, je n'ai pas envi de ça, mais je n'ai pas envi de fuir.
Sa main effectue toujours des va et viens sur mon bras ce qui me donne des frissons, son visage apparaît dans le seul rayon de lumière apparent, il sourit, son corps est à quelques centimètre du mien, je perds contrôle, je ne bouge pas d'un millimètre, je vois ses yeux se fermer tandis que les miens restent grands ouverts, je le fixe toujours immobile, sans que je ne puisse l'en empêcher, son visage s'approche du mien presque naturellement, quand ses lèvres ont touchées les miennes, un petit sursaut s'est épris de moi, mes yeux toujours ouverts, j'observais son visage si proche du mien, ses traits doux et masculin me surprenaient, ses lèvres avaient le goût du péché mélangé à l'exquise souffrance que mon cœur rejetait depuis bien trop longtemps...
Sans m'y attendre mes yeux se sont fermés comme pour sceller ce moment et lui demander de continuer...
Après une longue hésitation de ma part, ma bouche s'est élargie pour lui laisser tout loisir d'arriver à ses fins, nos langues se sont entremêler et nos bouches sont restées en contact de longues minutes sans la moindre interruption, mon corps s'est ensuite réchauffé de l'intérieur mais différemment, mes jambes n'ont pas tremblées mais mes mains sont devenues moites, mon front à perler et mon dos s'est humidifier, je me liquéfiais à vue d'œil, il me touchait sans que je puisse lui rendre la pareil, sa bouche a parcourut mon cou puis mon ventre, il a déboutonné mon jean et la laisser tomber à terre, il a ensuite fait la même chose avec le sien, la peur s'emparait de moi à chacun de ses nouveaux mouvements...J'étais pourtant totalement consentant...

Il a prit délicatement mon bras et m'a invité à me retourner, c'est quand j'ai sentis le froid de la pièce en dessous de ma taille que je me suis rendu compte de la situation et ses conséquences, le dur retour à la réalité que j'obtempérais en silence se fit plus rapide quand il a saisit mon bras gauche de sa main gauche, en ne faisant aucunement attention à la marque rouge qui était toujours à vif, il a serré, la douleur me fit sursauter, un coup de poignard dans le ventre me figea sur place, sa main entourait mon dessin de tout ses doigts, chacune de ses phalanges encrées dans ma peau n'avaient plus aucun secret pour moi...Une larme de douleur s'échappa malgré moi de mon regard noir, j'enlevais instinctivement mon bras de son étaux, et passais ma main droite sur mon bras gauche pour empêcher la douleur de s'étendre, il se recula de quelques centimètres et me regarda faire. Je remontais mon boxer suivis de près par mon pantalon, il ne semblait pas comprendre et pourtant j'allais lui rafraîchir la mémoire

« Mon silence ne regrettera rien, sauf peut-être ça... »

Je lui montrais ma liberté en toute lettre, il le regarda puis remonta son regard vers moi

« Je ne cherchais pas à te l'enlever »

Son regard semblait sincère et il avait raison, seul moi pouvais me punir de ce moment pourtant irrésistible au début...

« Je n'ai pas dit ça... »

C'est sur ces mots que je suis sortis de la pièce en courant vers les toilettes, quand je suis entré, personne...J'ai posé mes mains sur le rebord du lavabo, mes bras tendus m'ont empêché de m'écrouler à terre, mon visage qui était toujours baissé s'est relevé vers le miroir, mon visage était sombre et ma larme avait séchée sur le coin de ma joue, pourtant, quelque chose avait changé...

Quelques petites retouches à mon maquillage, je partis rejoindre l'autre moitié de mon cœur qui ne saurait jamais rien de tout ça...

Ma démarche dans le couloir a conduit mes pensées...J'ai croisé une nouvelle fois son regard mais cette fois sans m'arrêter, un sourire se dessina sur mon visage, tandis que mon corps redevenait le maître de mes faits et gestes, des silences peut-être, mais des regrets pas le moindre...

Devant la porte de la loge, une main posée sur mon bras, le mot liberté apparent, l'onctueuse idée d'avoir enfin ma réponse me submergea d'allégresse...

...Dans quelques jours, je serais un homme que je le veuille ou non...

...Le temps a beau avancer sans moi, je le suivrais toujours...

...Parce que je ne peux échapper à mon destin...

...j'ai enfin la réponse à ma question...

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Et voilà mon one-shot écrit, revisité, allégé, et relus des dizaine de fois...Qu'en pensez vous sincèrement ?? La fin vous paraît elle appropriée au récit ? J'ai préféré ne pas m'étendre sur la réponse à la question car la sexualité de Bill dans la vraie vie ne regarde que lui...J'ai écrit ce one-shot par plaisir, pas par perversité ou autre, juste par besoins de changement à l'égard de ce garçon trop questionné sur son intimité...homo ou hétéro ? Peu nous importe...

magnifique !
c'est un peu arde !
mais c'est magnifique !
<3

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