[OS]Des amants ne se quittent pas...Ils se vengent...

Elle part...

Fin de l'histoire...




POV Gustav...




Mes mains sur mon visage, je crois que des marques se sont ancrées à même ma peau, je lève ma tête au miroir qui me fait face, ma mine est rouge de calvaire...Je souffre...

Cette phrase, je n'oses plus me la sortir de la tête, il n'est pas faute d'avoir essayer, seulement, elle possède cette cinétique traumatisante, ce l'on ne sait trop quoi de terrible et si évident à la fois, cette part d'étrangeté qui fait que jamais on ne l'oubli...Je vous mets au défis, vous, d'y succomber...




Elle me l'a dit une seule et unique fois, ce même jour où après son départ, j'ai commencé à compter les secondes qui pouvaient fonder une minute, puis une heure, puis des jours...Et enfin des années...Peut-être irais je jusqu'aux siècles ? La folie amoureuse, aussi futile soit elle dans un moment de solitude tel que le mien, peut-être parfois plus passagère que secondaire, ce qui reste mon cas...




Cette phrase...




Puis elle...




Puis la fin de l'histoire...




Je suis enfermé dans cette chambre d'hôtel depuis une semaine, malgré les poings qui cognent désespérément à ma porte depuis ce même labs de temps qui me paraît passer au rythme des battements du cœur d'un escargot au bord de la crise de nerf, pour ne pas dire, au ralentit...Ni même à l'arrêt...




Il y a une semaine, elle était là, ou presque...

Je vous dois des explications...




Elle et moi sommes restés des amants durant plus d'un an, jusqu'au jour où je l'ai retrouvé dans les bras d'un autre. Terrible, abjecte, presque répugnant et puant de désillusion, et pourtant...

Dans cette boîte de nuit, elle savait que j'étais là, seulement, elle l'a embrassé à pleine bouche, à gorge déployé, se ruant sur les regards que je pouvais lancer à son égard, sans jamais cesser de le lécher de toute part...

Une raison ? Oui, il y'en avait une, et pas des moindres...Lorsque je l'ais serré au niveau du bras gauche pour l'emporter loin de lui et près de moi, elle a hurlé de douleur, mais la mienne était plus dur et incestueuse que la sienne...Égoïste torture...Je n'ai pas lâché...Elle s'est écartée de moi le regard amer, me ruant de coup enfantin et pleurant les larmes d'une vie, je n'ai pourtant pas montrer le moindre temple de compassion...Jusqu'à ce moment incrédule et presque imaginaire où j'ai demandé "pourquoi ?"...




"Les murs ont des oreilles Gustav, et ma petite personne a des yeux noisettes à qui peu de choses échappe encore...Ni même toi et ta pauvre carcasse que j'en viens presque à détester en revoyant cette image abjecte d'une brune contre ta bouche...Tu me répugne, plus que n'importe qui d'autre sur cette planète, parce que des amants ne se quittent pas, ils se vengent...Oserais tu me demander encore une fois pourquoi ?"




De là s'en ai suivit de longues tirades d'explications de sa part et de la mienne, sans que je n'arrive à lui avouer la vérité tellement le souffle m'en a été coupé...Elle m'a détesté, je le sais, et je n'ai pas essayer de lui faire comprendre le contraire, puisqu'elle croyait plus dur que fer, que je l'avais trahis...




Sur cette table, je pleurs silencieusement, quelques gouttes coulent de mes yeux bouffis et s'explosent entre mes doigts, évitant les lignes que forment mes mains, elle me manque et j'en crève, lentement, naïvement, avec coutume et tendance suicidaire en grande pompe...Si seulement vous saviez quelles bagages elle a largué à l'aéroport de mon cœur...




Ce soir là, elle m'a regardé longuement une dernière fois, attendant de moi sûrement la plus belle des phrases, mais le silence a été ma plus belle des réponses...




Elle a posé une main sur le loquet de la porte du taxi qui venait de s'arrêter à ses pieds, elle s'est retourné vers moi, j'ai vu de la douceur dans ce regard, elle m'en voulait, j'en étais certains, mais elle m'aimait encore...Elle m'a sourit, d'un sourire fragile et délicat, mais j'ai pleuré...Et elle est partis...




Je l'ai retrouvé quelques semaines plus tard, dans un club à la sortie de Berlin, entre deux tables remplis de bouteille productrice d'imaginaire, et de deux magnats de la protubérance Italienne aux ventres arrondis de dollars et d'alcool plus meurtrière qu'ennivrante...

Elle s'est laissé aller à la débauche et au rythme de la maladie du cœur. Elle a dût en pleurer des perles à cause de mon pauvre mutisme qui n'aura jamais su trouver les mots, et pourtant je n'ai pas plus bougé qu' initialement...Les autres commençaient à boire et fumer comme des missionnaires, moi j'ai préféré la regarder s'enfoncer dans l'indigne lignée des misérables léthargique de cette vie lancinante...




Lorsque j'ai osé aller la retrouver, les deux bonshommes avaient trouvé refuge ailleurs et je la trouvais bien trop faible dans sa robe rouge sang pour la laisser seule et craintive dans un monde de débauche et d'indésirable richesse.

Je me suis approché et j'ai pleuré...

Les yeux me brûlaient et l'envie de l'aimer n'avait jamais été plus évidente qu'à cette seconde ou je l'ai vu chancelé sous le poids de la fatigue.

Elle a laissé sa tête tomber en arrière, j'y ai vu un mouvement de détresse, et pourtant...




Je l'ai quitté des yeux juste quelques minutes, le temps de me faufiler à travers la foule hautement réactive à la musique qui nous explosait les tympans, labs de temps où elle aura fait bien des choses contraires à nos retrouvailles suggestives...




J'étais à quelques mètres, je l'ai vu se pencher dangereusement vers la table, une jeune femme à côté d'elle restait silencieuse aux attouchements d'un jeune homme aux atouts bien mal évident pour exister...Anormale...

J'ai tendu le bras, j'ai prononcé son prénom, elle n'a pas entendu...

Elle s'est saisit d'un petit cône et l'a posé à la commissure de son nez...Invraisemblable...




J'ai courut, je n'y croyais pas, j'ai voulut l'arrêter, mais je me suis accrocher au bord de la table, et j'ai compris...Elle a levé ses yeux sur moi, j'ai tout vu...Sauf elle...

Des yeux pareils à sa robe, injecté de tout sauf de rien...J'ai pourtant cru voir un sourire sur son visage, mais la seule chose que j'ai gravé en moi fut cette phrase...Qu'elle prononça après mon "Pourquoi ?"...Cette phrase que jamais je n'aurais dût absoudre. J'ai lamentablement tourné les talons sans y répondre, ayant pour seul regret mon silence passé et irréparable...Si j'avais dût changer les choses, j'aurais dût le faire quelques semaines en arrière, en ne la laissant pas partir entre les mains de cette bouleversante sensualité que peut-être la décadence d'une âme pourtant pure et impénétrable...




La folie d'un amour déchu et d'un couple d'amant bien trop aimant pour parfaire certaine vérité...

Comment aurais je pu lui avouer à présent que sa douloureuse destruction n'étais dût qu'à la simple tendresse que ma sœur me vouait depuis notre enfance, que ses lèvres sur les miennes n'étaient qu'une image de notre amour à la française par delà le rêve de n'être que des enfants...L'amour fraternel avec un grand F et dépourvu de fraîcheur...




Entre le temps qu'elle inspire cette poudre du bonheur et le sourire qu'elle me laissa plus muet que vivant...Une phrase se passa...




"Cherche un peu, ou dis moi simplement stop...4 lettres comme c'est idiot de facilité et pourtant jamais tu n'oseras les prononcer."




La pauvreté de mon âme et l'oubli de mon destin aura ramassé à la brouette les miettes de mon cœur...




Elle part...

Fin de l'histoire...

Aïe je ne plais plus...Que changer ?