Voilà, je me lance dans ma première O.S. Je ne pense vraiment pas qu'elle soit à la hauteur des autres ici, mais quelques fois il faut bien se jeter à l'eau. Espérant que ça vous plaise, et toutes les critiques sont bonnes à prendre tant qu'elles sont constructives.
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Scars
Musique : https://www.youtube.com/watch?v=C02-QgTQ7Yo
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Elle riait aux éclats. Ses cheveux bruns encadraient son visage d’ange, d’un ovale parfait. Son chemisier blanc rendait son teint encore plus laiteux, et elle regardait un homme, qui la tenait par la taille. De ses yeux bleus et doux elle jouait avec lui, elle semblait épanouie, et entourée d’amis. Elle porta sa flûte de champagne à ses lèvres, ses lèvres rougies à force de les pincer nerveusement. Soudain, elle arrangea une mèche brune de ses mains de pianiste, longues et habillées de somptueuses bagues. Rien qu’à ses vêtements et bijoux, on voyait que cette jeune femme avait accomplis ses rêves. Elle était aimée, désirée et était riche. Tom détacha son regard d’elle, il aurait pu rester des heures comme ça, tant elle était fascinante. Bien sûr, elle n’avait plus rien de la Nina qu’il avait connue. Elle avait coupés ses cheveux noirs de jais, avait perdu beaucoup de poids et avait incontestablement pâlit.
Malgré tout, elle était extrêmement belle. C’est Bill qui ramena son frère à la réalité en lui pinçant la hanche. Il plongea ses yeux dans les siens, arborant un sourire protecteur :
« Tom, murmura Bill, ça suffit. Arrête de te faire du mal, et partons.
-Non, je ne veux pas, protesta Tom, laisse-moi la regarder.
-Tu as assez souffert, maintenant on rentre, obtempéra l’androgyne.
-Hors de question. »
Vexé, Bill baissa les yeux. Après tout ce que son frère avait du endurer à cause d’elle, il n’admettrait pas une seule seconde qu’il reprenne contact avec elle. A ses yeux, ils étaient des inconnus. Bill resongea à l’histoire si étrange et limpide qu’avait vécu ces deux personnages, elle est si belle et tragique à la fois qu’on aurait pu la qualifier d’irréelle. Tom avait rencontré Nina à sa dernière année de lycée, il avait alors seize ans. Ensembles ils étaient restés durant six années. Six années durant lesquelles le groupe était sans cesse sur le podium et où la vie de chacun était des plus exaltantes. Mais, un jour, alors que Nina revenait de faire les boutiques, une voiture l’avait violemment percutée. Tom s’était battu pour qu’elle puisse aller dans l’hôpital le plus prestigieux et veiller sur la qualité des soins, il avait donc fait tout ce qui était en son pouvoir, et la perte de mémoire partielle de Nina n’était jamais revenue. Lorsqu’elle posa les yeux sur Tom le premier jour où elle sortit de son comma, elle ne le reconnut pas. Malgré ses gâteaux, ses caresses, son parfum, il n’était qu’un piètre inconnu, dorénavant.
Alors, incapable de tout reconstruire, Tom était parti sans qu’elle ne s’en rende jamais compte. Bill avait été d’un soutien mémorable, sans lui, Tom ne serait pas là en ce moment-même. Une blessure s’était gravée dans son cœur, il rêvait toujours d’elle, et ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’elle était devenue. Ensembles ils avaient tout fait, leur première fois, six anniversaires, les meilleurs et les pires souvenirs…En partant, il lui avait laissé la moitié de lui-même, et jamais son esprit ne s’était débarrassé du visage parfait de Nina. Tom leva les yeux au plafond, sentant les larmes lui venir aux yeux. Elle avait réussi sa vie, alors que lui tournait en rond. Chaque jour était un perpétuel renouvellement de néant.
Il n’avait rien, ou du moins, il n’avait que Bill, le reste lui importait peu.
Sentant que son frère perdait tous ses moyens, Bill le prit dans ses bras, et fusilla Nina du regard. Elle se demanda qui il était, totalement perdue par le flux de plaisir qu’elle ressentait quand elle regardait Tom.
C’était un inconnu, et pourtant elle pensait le connaître. Alors elle se leva, frêle et les joues rouges de honte. Elle avança timidement vers eux, mais dés qu’elle fut prés, ils se levèrent et partirent sans lui lancer le moindre regard.
Ils ne l’avaient pas vu, et jamais ils ne se reverraient.