[OS] Say Goodbye. (1)

Salut.

Comment tu vas ? Moi, ça va. Enfin, ça va. C’est plat, comme réponse, un ça va. Mais c’est comme ça.
Comment va le monde ? De ton côté, je veux dire. Comment vont les gens ? Comment va ton boulot ? & toi, comment tu vas ? Comment ils vont, tous ces gens là, que tu avais adoré me présenter ?
Comment vont les boîtes de nuit ? Comment va l’alcool, les cigarettes et la coke ?Comment ça va, tout ça ? Et la musique, elle va comment, la musique ?
Moi, ça va. Tout ça, je veux dire. Ici, ça va. Ça va, appart que …
Tu es parti. Sans te retourner, tu as claqué la porte, pensant que je dormais encore. Tu es parti, et tu m’as laissée. Tu m’as laissée dans mon enfer personnel.
Alors toi, comment tu vas ?

Vous faites toujours la une des journaux. J’ai vu ça. Hier. Arnaud m’a rapporté les derniers magazines peoples, les derniers torchons dans lesquelles vous figurez.
Je savais pas, que t’avais une copine.
Elle va bien, ta copine ? Je veux dire, elle est assez a ton goût, elle est bonne au pieu, elle fait la cuisine ? Enfin, Tom ne lui a pas encore sauté dessus ? C’est qu’elle doit pas être si bonne que ça, ta bête.
Et Bill, comment il va ? Toujours à fumer clope sur clope pour décompresser ? Enfin, maintenant qu’il ne peut plus finir mes paquets, il doit avoir trouvé quelqu’un d’autre ? Non ? Je dois lui manquer, alors. Je manquerai au moins à quelqu’un, dans le groupe.
Et Tom ? Tom, le dieu, tu sais, celui qu’en fait, t’as du mal a accepter qu’il peut avoir toutes les nanas qu’il veut en claquant des doigts ? Comment il va, lui ? Ah, bien sûr, si ta copine est bien bonne, il va bien. Suis-je bête. Non, mais je veux dire, il l’a toujours, sa chaîne, autours du cou ? Il ne te l’a jamais dit, hein, d’où elle venait ? Alors c’est pas moi qui te le dirai. Je te dirai juste que, si il l’a toujours autours du cou, je manque au moins à deux personnes, dans le groupe.
Et Gustav ? Comment il va, mon meilleur ami ? Comment il va, celui qui se fait passer pour un timide, aux inteviews, alors qu’il est juste en retrait, par rapport à vous. Par rapport à toi.
Je veux dire, avec toute la place que tu prends …

Nous écoute, ça va. Très bien, pour certain. Mal pour d’autres.
Mais t’en a rien a foutre, que ça aille bien, ou pas. Rien a branler.
Alors bon. Je t’écris pas parce que tu me manques. Je t’écris, parce que tes parents sont passés, ce matin. Pour mon anniversaire. Tu sais, le jour de ma naissance.
Tes parents sont passés. Avec un bouquet de fleurs. Des roses. Des roses avec des épines. Des roses jaunes. Jaune cocu.
Oh, mais tes parents, ils ne savent pas. Ils ne savaient pas. Si t’aurai vu, la tête qu’ils ont fait, lorsque j’ai dit que tu étais parti, du jour au lendemain sans donner de nouvelle. J’aurai pu rajouter que tu m’avais mise enceinte et que dès que tu l’as appris, tu t’es barré. J’aurai pu. Seulement, j’ai pas pu, parce que, ta mère, j’ai pas le droit de lui mentir. Ta mère, elle méritait de savoir la vérité. Alors je lui ai dit.
Que tu m’as trompée. T’es parti, oui, et t’as refait un autre couple. On est plus ensembles, mais je prend quand même comme si tu m’avais trompée. Tu l’as fait, c’est pas vrai ?
De toutes façons, c’était minable.
Nous deux, je veux dire. C’était minable.

& t’as raison. Tom est dix fois meilleur que toi.

Sur ce, mes salutations. A tous. & si tu te poses des questions, Georg.
Non, ça ne va pas bien.
Mais t’en a rien à foutre.

Abygaëlle.