Ca fait un petit moment que j'ai érit ça. J'aime pas du tout mais je poste, quand même.
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Je sortis de la salle de bain et me plantai devant lui.
"Alors, tu aimes ? " Le questionnais-je en tournant sur moi même, ce qui fit virevolter les volants de ma robe. Mais il se contenta de répondre par un "Hum!". Pas très convaincue je me plantai devant le miroir et me regardai de haut en bas.
"C'est quoi que tu n'aimes pas ? Les bretelles ? Elles sont trop fines, je le savais. Mon maquillage peut être ? " Je me retournai à nouveau pour lui faire face et remarquai qu'il ne me regardait pas, plongé dans son téléphone portable. Surpris, il se tourna vers moi et m'assura en soupirant qu'il me trouvait très belle. Tu parles. C'était toujours comme ça. Je savais depuis ce jour qu'il me trouvait moche, ou peut être même horrible. Immonde. Monstrueuse, je dirais. Toutes ces phrases qu'il ne pensait pas et qu'il prononçait seulement pour me faire plaisir. Ce qu'il ignorait c'est que ça me procurait tout sauf du plaisir. La haine de soi. Le dégout. Les souvenir qui refont surface. J'avais horreur du mensonge. Qu'il soit bénéfique ou pas. L'honnêteté était une de mes qualités et j'aurais voulu que ce soit la même chose pour l'humanité toute entière. J'en demandais beaucoup trop, je le savais. La pitié, épargnez moi. Le mensonge, loin de moi. C'était toujours ça. Tu es belle. Non, ta cicatrice ne se voit pas. Non, je ne reste pas avec toi juste parce que j'ai pitié. Non, ne dis pas ça. Oui, tu as raison. Non non et non. J'aurais préféré qu'il me dise que j'étais moche et que je ne ressemblais plus à rien, j'aurais préféré qu'il me dise que l'on ne voyait que ça, cette cicatrice qui me prend la moitié du visage, qu'il voulait me quitter parce que j'étais trop moche et qu'il n'osait pas.
"Tu mens, Tom. Tu ne sais faire que ça maintenant. Sois honnête. Dis moi ce qui te passe par la tête. Je ne t'en voudrais pas." Lui lançai-je en le regardant dans les yeux, chose que je ne faisais que très rarement, lorsque les choses allaient vraiment mal. Il le savait. Il se mit à trembler, ou peut être étaient-ce mes yeux qui s'agitaient sous les dures secousses des larmes qui les emplissaient.
"Je suis amoureux d'une autre."
D'une autre fille ? D'une autre moi ? Je ne sais pas. Mais je lui ai répondu par un simple merci. Pour une fois, il avait dit quelque chose de réel, quelque chose qui sort de l'ordinaire. Parce que l'honnêteté est la clé de la réussite. Le code secret pour accéder au coffre du rêve éveillé.
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