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MessageSujet: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 18:45

Bon, salut ou re !
Ma fix commencant àse faire trop longue, je ne sais trop qui à eu la bonne idée de verouiller mon post et d'en créer un nouveau. ce qui fait que ma fix ce retrouve sur deux lien différents. Il y a 68 page sur un post, et 9 sur le deuxieme post. bref c'est complqiué, donc je vais mettre sur ce poste la fix en entière, c'est à dire, les deux liens reunis. bref c'est pas tres compréhensibles. dsl pour tout ça.
bonne lecture.


Je ne sais plus rêver, j'ai les yeux abîmés,
De t'avoir trop aimé, je ne sais plus rêver.
Je ne sais plus sourire à des gens qui m'indiffèrent.
M'intêresser à leurs vies, je ne sais plus le faire.



L'écriture. Le chant. La musique. Mes passions. Ma raison de vivre (?)
Je m'appelle Magda, mais nommez moi Mag'. J'ai 17 ans.
Jeune Berlinoise issue d'une famille riche. Deux parents aimants, qui me gatent. Je suis leur fille unique. Ils m'ont adoptés.
Jeune fille hautaine des quartiers chics de la capital, je méprise tous ceux qui n'aiment pas la musique. Incultes.
Une vie sans musique, c'est pas une vie. Ceux qui ne sont pas d'accord avec moi, ils peuvent aller se faire foutre.
Certains disent, que cette passion que j'ai, est la seule chose qui me rend humaine..
17, blonde, belle, bonne. Pas de quoi être choqué, c'est comme ça, je suis une bombe.
Bombe sexuelle, oui. Mon physique de rêve est un atout certes, mais aussi un handicap. Je vous entend déjà : Belle ? Un handicap ?
Bah oui. On me voit, on me veut dans son lit. On s'en fout de savoir qui je suis. Pour les mecs, bonne rime avec conne. Ils cherchent pas plus loin.
Amis ? Un tas. Enfin, est-ce qu'on couche avec ses amis ?
Amies ? Un tas aussi. Autant écervelées les unes que les autres. Des connaissances plutôt. De toute façon, les filles moi j'accroche pas. Je me supporte déjà moi même, je ne veux pas avoir aussi mon double...
Amour ? Je connais que le sexe, et rien d'autre.
Est-ce que j'ai une belle vie ? Oui et non.
J'ai tout pour moi. L'Europe, je la connais comme ma poche. Toutes les personnes en vogue m'adorent. Je peux avoir ce que je veux et qui je veux. Mon indépendence, c'est depuis mes 14 ans que je l'ai. J'ai commencé à avoir mon appart' dans le même immeuble que mes parents. Oui, vous avez bien vu, à 14 ans.
Puis maintenant.. Je ne vous en parle même pas.
Mais est-ce une belle vie d'être une fille pourri gâté depuis son plus jeune âge ? D'être un objet ? Non.
Faut dire que je ne fait pas vraiment d'effort pour qu'on me considère autrement.
Mais, il me reste la musique. Je me réfugie dans l'écriture. Y en a qui se mutile, moi j'écris, point.
Je voudrais me lancer, j'ai le talent. Mais une bimbo comme moi, ça ne chante pas. Ca fait la potiche dans les soirées. C'est tout.
Finis les présentations, passons aux faits.


Pub, le murphy's, 1h du matin.
Assise au bar, coktail dans une main, coktail dans l'autre. J'ondule sur ma chaise au rythme de la chanson, buvant de temps en temps mon verre de Passoa.
Je vois bien tous ces mecs qui bavent littéralement devant moi. Faut dire qu'à chaque fois que je sors (à vrai dire tout le temps) je mets toujours le paquet.
Petite robe Dior, blanche, légère, dévoilant mes longues et belles jambes, un décolter plongeant jusqu'au nombril. Une ceinture tombant sur mes hanches.
Bien sûr j'ai Les chaussures, Dior toujours, la seule et unique paire, que tout le monde veut. Vous avez dit pouf ?
Mes longs cheuveux blonds s'arrêtent pile au niveau de ma chute de reins.
Des ongles parfaitement manicurés, à la French.
Bref, je suis... Diaboliquement belle.
Impressionante surtout, ils n'osent pas venir me voir, ils regardent juste.
Une poussée d'inspiration arrive, je fredonne ma nouvelle trouvaille pour ne pas l'oublier.

- C'est jolie ça, princesse..
Je lèvent les yeux, soulevant un sourcil. Quel est le connard qui ose m'interrompre ?
Tiens donc, Tom Kaulitz. Guitariste des Tokio Hotel. Qui ne connait pas ce groupe ?
Plusieurs années qu'ils cartonnent en Allemagne, et maintenant dans bien d'autres pays.
Je pose mon stylo, allume une cigarette, et lui souffle à la figure.

- Qu'est-ce que tu veux ?
- Rien, je vois juste une magnifique jeune fille assise seule, qui chante. Je peux ?
Il s'assoit a côté de moi et tente d'attraper mon cahier. Je le referme d'un coup sec.
- Casse-toi.
- Hey, miss, on se calme !
- Je ne suis pas ta miss, merdeux.
- Excuse-moi, c'est vrai, t'es rien qu'une petite pute de Berlin. Ca revient au même, non ?
- Et toi ? Ça y est, tu es Tom Kaulitz, le grand, le beau, le fort, le riche et talentueux guitariste des Tokio Hotel ! Donc tu pètes plus haut que ton cul ? Cherche pas, avec moi ça marche pas.
Il me regarde fixement, une lueur de colère brille dans ces yeux. Puis son regard fait place à l'amusement.
- T'as déjà craqué pour moi, c'est trop tard.
- Tu crois ça ?
- J'en suis sûr.
Je lui esquisse un sourire.
- Enfin, si tu veux qu'on se revoit, appel moi. Tu viendras me chanter une berceuse...
Il me tend sa carte, et moi la mienne.
- Oh ! Je ne savais pas à qui j'avais a faire. A bientôt Miss Magda !
- Mag'.


Qui suis-je ? Magda, la fille unique de l'héritier de la prestigieuse et luxueuse marque Dior. Tout le monde connait mon père, moi un peu moins, mais quand même.
Peut-être m'avez-vous aperçu dans certaines de ces pubs, ou sur les podiums en tant que mannequins (une très courte carrière d'ailleurs) Certainement.


Pourquoi tant de méprise envers Tom ?
Pourquoi ce revirement de situation ?
Simplement parce que Tom est pour moi, mon double masculin.
J'ai l'impression qu'on est un peu les mêmes.
Célèbre, riche, beau..
Pourquoi Tom et pas Bill ?
Pour moi, Bill est plus sentimental, alors que Tom, comme moi, est un connard. Mais aussi très persévèrant. Tout à l'heure, si ça aurait été Bill, il serait sûrement partit, ou se serais énèrvé. Tom, lui, est resté calme et à continuer son plan de drague. On est pareil, sur certain point. Pour ça, je le desteste. Je l'ai expliqué tout à l'heure je ne veux pas supporté un double de moi.
Mais, en même temps, il est plutôt craquant dans son genre, et surtout très sûre de lui. Je veux lui prouver, qu'il ne peut pas avoir tout ce qu'il désire.
J'aime les défis. Et puis, après tout, c'est un musicien.


(4 jours plus tard)
Mon appartement, 13h.
4 jours, je pense que c'est un labs de temps correct pour l'appeler.
Je compose le numéro.

° Le numéro demander n'est pas attribué °
C'est quoi ce bordel ? Je recompose le numéro. Pas attribué. Oh. Le. Connard.
Ok, très bien, il veut jouer ça.
Quelques heures plus tard, mon portable se met a sonner.


J'adore, regarder danser les gens, j'y retourne souvent, bar du louxor, regarder danser les gens, et de temps en temps, je coupe le son. [Louxor_j'adore – Phlippe Katrin ]

- Oui ?
- Mag' ?
- Oh Tom, comment va ton portable ?
- (il se met à ricaner) Je vois que tu as appelée !
- Oui.
- Désolée miss, mais je préfère avoir les cartes en mains.
- Très bien. Alors que puis-je faire pour toi ?
- Plein de choses. Enfin, si tu commençais par passer me voir.
-D'accord, au murphy's alors, à la même heure, même endroit ? On verra ensuite ce qu'on fait.. (pleine de sous-entendu)
- Pas de souçis poulette. A ce soir !
-Oui, c'est ça, à ce soir.

Mon appartement, Minuit.
Je me connecte à Internet, direction le forum officiel de Tokio Hotel.

Sujet : Tom kaulitz
Message : Hello tout le monde ! J'ai de source sûre, que Tom se trouvera dans 1 heure exactement au Murphy's (à Berlin), un conseil, dépêchez-vous de lui mettre le grappin dessus, 'paraît qu'il a rendez-vous avec une jeune fille.

Mon lit, 3h du mat'.
- Allo ?
- C'est toi la connasse qui a dit où je me trouvais ce soir ! Et pourquoi t'es pas venus d'ailleurs !!!
- Oh, Tom ! Comment vas-tu ?
- Mag' ! Réponds moi !
- Ah oui, notre rendez-vous ! Mince, dis toi que ça m'est complêtement sortis de l'esprit.
- C'est toi qui leur a dit hein ?
- Tu m'as pas préciser que je pouvais pas ramener des «amies».
- Oui, des centaines d'amies.
Des centaines.. Hm, ça avait dépasser toutes mes espérences !
- Et bien, t'as dû t'amuser alors !
- C'est ça rigole..
- Bonne nuit Tom !
- Attends, on se voit quand alors ?
- Et bien, t'es invité au NRJ music awards non ?
- Oui.
- Moi aussi, donc on se voit là-bas !
- Mais, c'est en janvier !
- Et alors ? Je te manque ?
Sur ce je raccroche, contente de moi. J'espère que lui il rage, de son côté !
Je me rendors aussi sec, rêvant de chose.. inqualifiable.


Ancienne chambre chez mes parents, 23h, dimanche 24 décembre.
Condamné à passer Noël avec mes parents. Et toute la famille par la même occaz'. Et bien sûr tous les «amis», tous les lèches-cul, les mannequins, les stylistes, les maquilleuses.. Et bien sûr, toutes les stars.
Allés et venus de « people » plus hypocrites les uns que les autres. Et tous ces
«Oh ma chérie, tu as teeeeeeeeeellement grandis ! Tu es magnifique !!» venant de personnes que je n'ai jamais vu de ma vie. Showbiz de merde. Ces stars sont des êtres absolument comme les autres, voir pires. Toutes préocupées par leur physique, la moitié anorexique. Victime du bistouri qui leur fera enlevé une ride pour leur vingtième anniversaire. Avalant, pour les hommes, des pilules qui feront gonflés leurs biceps, mais qui les feront crevés aussi vite. Et dire que je vais devenir comme ça, mes parents le sont déjà. Ils ont fait leur bonne action, m'adopter, voilà ça c'est fait maintenant ils peuvent profiter de l'adultère autant qu'ils veulent. Ils se trompent mutuellement, pensant que l'autre ne le sait pas, s'adonnent à des pratiques sexuelles défiant toutes concurences. Ils sniffent de la coke, prennent de l'héro. Pour eux, le shit c'est dépassé, les ecstas c'est mieux. On parle beaucoup de la jeunesse dorée, mais les vieux, qui ne l'ont pas eu, eux, rattrapent le temps perdu. Le pire c'est qu'il croient que je ne vois rien. Ils pensent que je les considèrent comme des parents exemplaires. Tant mieux pour eux. Même pas capable de nous organiser un Noël en famille, faut qu'ils ramènent tout le monde. Ça va faire comme toutes les années. On va faire semblant de s'amuser et je vais partir, une bouteille à la main, un mec accroché à mon bras. Ensuite, ils profitent de mon absence pour passer aux choses sérieuses, j'ai une petite idée là dessus.
Encore un «Joyeux Noël» à passer. Enfin, ça, c'est rien comparer au nouvel an. Là je déserte toujours les lieux, ça vaut mieux.


Il est plus de 23h, et ce n'est que le début de la soirée. Je me décide alors à sortir de ma grande chambre, non contaminé par la foule.
Apparament, j'arrive pile au moment des cadeaux ! Notre salon qui est pourtant très vaste, est noir de monde. Je me regarde une dernière fois dans la glace, et me fraie un passage dans la foule.

- Et voilà la star de la soirée qui se décide enfin à venir.
Je me fige aussitôt, et souris à l'avance. Il était là. Il avait osé venir. Je me retourne lentement.
- Salut Tom ! Que me vaut l'honneur de ta visite ?
- Comme tu l'avais deviné, tu me manques !
- A part ça ?
- Je te présente Bill mon frère, le chan..
- ...teur du groupe, là c'est georg le 2e guitariste et ensuite gustav le batteur. T'inquiète je connais.
- Voyez-vous ça, Miss Dior fan de nous !
- T'évites le miss Dior ok ! Et puis le jour où tu auras finis de raconter des débilités tu me fais signe.
Je tourne les talons. Mais je finis par faire demi tour quelques minutes plus tard, finalement je vais partir d'ici, je suis restée bien assez longtemps.
Quelle ne fut pas ma surpris quand je vis Bill assis au bord du trottoir, clop au bec. Je m'assois donc tant bien que mal a côté de lui, malgré ma jupe.

- Pas bien de fumer. Tu m'en passes une ?
- Prends.
Il me tend son paquet. Camel.
- Tu sais que tu vas t'arracher la voix ?
- Tom m'a dit que tu écrivais des chansons ?
- Tu peux répondre à ma question ?
- Et toi à la mienne ?
- T'es pire que Tom.
- Plus infantile que je ne l'imaginais.
- Tu me connais pas assez pour savoir.
- Toi pour me juger.
On rigole ensemble, puis une voix que je commence à bien connaîte se fait entendre.- Je vous abandonne à peine deux minutes que y en a une qui s'enfuit, et l'autre qui drague. Bill, je t'avais dit qu'elle était pour moi.
- Oh, alors comme ça je suis ta chasse gardée ?
- Bien sûr.
- Cest fou comme tu as de l'imagination !
- Non, là c'est la vérité.
- Ah oui, c'est vrai que j'ai craqué pour toi ! J'avais oublié.
- Bon, le petit couple, c'est pas que je m'ennui, mais je vais y aller. Tom je comprend pourquoi tu as voulu nous traîner ici, mais franchement j'aurais pas dû venir.
- Tout à fait d'accord avec toi, les soirées de mon père sont absolument sans intêret. Tu proposes d'aller où ?
- Hum, désolé Magda ?
- Mag'
- Oui, Mag', mais moi je vais allé dormir.
- D'accord.
- Mais moi par contre Mag', je suis dispo Toute la nuit, je vais pas aller me coucher comme Bill.
- Oui mais j'ai pas envie de passer la nuit en ta compagnie.
- Tom, dis moi sa sent le vent.
- Tais toi Bill !
- Bon et ben, bonne nuit les mecs. En espérant te revoir.. Bill.
- Avec plaisir. Au faite, oui, je sais, mais je vais arrêter.
Je lui lance un sourire éblouissant.
- Moi, c'est vrai ce qu'il t'a dit.
- Mais de quoi vous parlez ??
Je pars, heureuse, sans trop savoir pourquoi. Sentiment que je n'ai pas connu depuis un certain temps. Enfin sans la drogue je veux dire. C'est sûr que ce n'est pas la même chose. Mais j'ai toujours réussi à avoir des limites par rapport à ça. Je ne touche pas aux drogues durs. L'overdose d'un véritable ami m'a mis un avis sur le sujet, et cet avis ne changera jamais. Bref, ce sentiment est génial quand il est naturel et j'espère qu'il va durer.
Je finis par décider de retourner chez mes parents, chose que je n'avais jamais fait. J'ai toujours eu peur de revenir, peur de ce que j'allais trouver, voir. Il faut surmonter ces craintes. De toute manière, j'étais chargée à bloc, pleine de volontée. N'empêche que je craignais le pire, et j'avais sûrement raison. Je m'approche pas à pas de la porte, la musique parvenais à mes oreilles, de plus en plus forte. Musique machiavélique, hypnotisante, vicieuse. J'hésite à renter, mais c'est ma curiosité qui remporte.

J'arrive d'abord dans le couloir. Tout est sombre. Contrairement à tout a l'heure, l'éclairage est composé uniquement de bougies, et non de lampes. Quelques personnes sont affalées par terre, à même le sol, les pupilles ultra dilatées.
Je finis par arrvier au salon, toujours aussi sombre. Au milieu de la pièce trône une petite table de verre, des coussins tout autour. Je m'approche, personne n'a l'air de me remarquer. J'aperçois alors tout au long de la table basse, des traits blancs. Cocaïne. Une mannequin très célébre est en train de se faire une ligne, avec un billet de 100 dollars. Sur le canapé, des hommes et des femmes fument des joints, parlant de choses incohérentes. De l'autre côtés de la pièce, je crois distinguer des séringues.
Alors, ça ressemble donc à ça, les «after» de mes parents. Un appart' de drogués. D'ailleurs, où peuvent-ils bien être ?
Je fait toutes les pièces de la maison, en trouvant à chaque fois des personnes vomissant, se droguant, buvant, et tout un tas d'autres choses aussi sordides les unes que les autres. Dernière pièce : ma chambre. La plus grande chambre de cette baraque, dû a l'un de mes nombreux carpices d'enfant roi. Une sorte de vigile est planté devant.


Dernière édition par le Dim 4 Mar 2007 - 12:00, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 18:49

- Pourriez-vous vous poussez, s'il vous plaît.
- Désolé mademoiselle, mais c'est pas pour les filles de votre âge.
- C'est ma chambre.
- Ah, dans ce cas là. Quoi que, il est préférable pour vous de ne pas voir ce qu'il se passe à l'intérieur.
- Bon écoutez, comme vous avez dû remarquer y a pas mal de drogues ici, et je me ferais une joie d'appeler les flics, et donc de vous faire avoir des ennuis.
- Ok, ok, pas la peine d'employer les grand moyen. Enfin, je vous aurais prévenus.
Il s'écarte alors, ouvrant la porte.Toujours la même musique, assez forte, mais ça ne cache pas entierement les petis bruit que je crois entendre. Je crains le pire. Je ferme les yeux, pousse un petit soupire et finis par les rouvrirent.
Devant mes yeux il y a mon grand lit à baldaquin. Tout autour, une dizaine de personnes regarde quelque chose que je ne peux voir car les rideaux sont tirés de là où je suis. Je fais un pas en avant de sorte a voir toute la pièce. J'entend la porte se refermer derrière moi. Je tourne la tête de gauche à droite et découvre avec étonnement des personnes couchant ensemble, sur le sol. Filles et garçons, filles et filles, garçons et garçons. Plusieurs filles, un mec. Plusieurs mecs, une fille. Ma chambre transformée en véritable baisodrome. Je reporte mon attention sur les gens autour de mon lit. La plupart entrain de se satisfaire ne quittant pas des yeux une scène que je ne peux toujours pas voir. Un beau Black, portant une mini jupe blanche se balade dans la pièce avec un petit bol rempli d'ecstas. Il me semble que c'était le gars qui avait le röle de Mercutio, dans le film Roméo+Juliette.

- Un peu de bonheur, jolie fille ?
Je me retourne sans répondre, en direction de mon fameux lit.
Le spectacle est ignoble.
Mon père. Ma mère. Deux jeunes filles, 18 ans tout au plus. Dans Mon lit.
Et tous ces gens à côter qui matent, y en a même un qui film.
Ils se rendent enfin compte de ma présence, et stoppe toute activitée. Je suis curieuse de savoir ce qu'ils vont trouver comme excuse.

- Tu veux venir ma chérie ?
Je hausse un sourcil. Ils me regardent dans les yeux, et je vois bien qu'ils ne sont pas dans leur état normal. Drogués. Bourrés. Je suppose. Il ne s'en rappeleront plus demain.
- On te parle tu sais.
- Dégagez.
- Tu vois bien qu'on est occupé !
- Bon, vous vous tirez de ma chambre de suite !
J'apelle le vigile.
- Je veux que dans 30 minutes maxi il n'y est plus personne dans ma chambre, ni dans cette maison.
- Très bien, mademoiselle.
- Laura ?
La vieille servante accourt, entourée de 4 autres domestiques.
- Quand tout le monde sera partis, enlevez mes draps, brûlés-les.
- Bien, mademoiselle.
- Je veux que tout sois nickel, que chaque grammes de drogues aient disparus.
- Bien, mademoiselle.
- Ce sera tout.
- Très bien, mademoiselle.
- Maman, papa, à plus tard.
Je m'en vais en claquant la porte. Faut que je prenne l'air. Merde, plus de clope. Bien sûr à cette heure là, le jour de noël, aucun tabac c'est ouvert. Obligé de faire une visite surprise a Bill. Sûrement que vous vous demandez d'où je peux bien connaître son hotêl ? Je le sais, c'est tout. Mais je ne me rappel plus comment je l'ai su..
Enfin, je décide de marcher, plutôt que de prendre un taxi.
En chemin, je réfléchis a ce qui venait de se produire.
Non pas que je sois une petite sainte nitouche, côté sexe, j'en ai sûrement fait de pires choses qu'eux, mais voir ses parents en pleine partouz parti, j'avoue que c'était assez... gore. Enfin, ils font bien se qu'ils veulent de leur vie.. Mais pas devant moi !


Hôtel du groupe. 2h du mat'
J'avais la clé dans ma poche. Me demandez pas comment ça se fait.
Je rentre donc dans la chambre. Deux lits, Tom, Bill. Tous deux ont l'air de dormir, seuls, aparament.
- C'est qui qui vient de rentrer ?
Ah ça, c'est Tom qui parle !
- Chut, c'est le père Noël Tom !
- Comment tu connais mon nom ?
- Bah je suis le père nöel !
- Ah Oui, c'est vrai ! Père nöel, j'ai été sage cette année ?
- Je dirais que oui.
- Alors pourquoi j'ai pas eu de cadeau ?
- Euh.... Et bien, j'arrive tout juste pour te le donner.
- C'est quoi ?
Je m'approche de son lit, il ronfle doucement. Moi qui pensais qu'il faisait semblant de dormir. Tom parle dans son sommeil. Hilarant. Je me penche, et lui fait un petit bisou sur la joue.
D'un voix pâteuse, endormie, il arrive à articuler 3 derniers mots avant de s'endormir définitivement.

- Merci père noël.
Je souris, C'est mignon.
- Mag' ?
- Bill.
- Tu veux quoi ?
- T'as pas une clope ?
- Dans mon jean's.
- Merci.
- De rien.
Je fouille, trouve le paquet, et m'empoisone une nouvelle fois les poumons.
- Joyeux Noël Bill.
- Toi aussi Mag'. A demain.
- On a rendez-vous ?
- Je sais qu'on se verra.
Je sors de l'hôtel pour aller à mon appart'. Depuis le seuil de ma porte je vois un paquet de cigarette neuf. Je savais que j'en avais un chez moi, mais j'étais quand même allez à l'hôtel sans trop savoir pourquoi. Pour les voir ? J'aime pas aller voir les gens en principe.Notez que Bill ne m'a pas demandé comment j'étais entrée. Il n'a pas besoin, j'ai l'impression qu'il comprend tout. Il est différent Bill.
Tom, lui, il est comme tout les autres, mais unique à la fois. Un petit gamin dragueur. Un beau gamin. J'crois que je l'aime bien ce beau p'tit gamin dragueur.
En parlant de gamin, c'est bientôt mon anniversaire. Arf, 18 ans... La majorité. D'ordinaire, les jeunes se disent : géniale ! Je vais pouvoir faire toutes les conneries du monde ! Je suis libre, je suis responsable. Je suis majeur. Mais quand on a d'ja fait toutes les conneries du monde ? Ça fait quoi alors à ce moment là d'avoir 18 ans ? Une soirée de plus à faire semblant de s'amuser, une soirée en trop peut-être. Mourir le jour de ses 18 ans, faut le faire non ? Et si c'était ça la plus grosse connerie du monde ? De mon monde. J'ai pas peur d'la mort. Vous d'vez vous dire : pourquoi tu restes en vie alors ? J'sais pas justement. Pas vraiment de raison de vivre. La musique? Oui, mais y a des raisons de vivre qui sont juste des rêves, qui ne se réaliseront jamais. Alors là, la raison de vivre, elle sert plus à rien. Si y a pas de rêve, y a pas de vie. J'crois que je vis pour trouver ma raison de vivre. J'crois que ma raison de vivre c'est la vie.
J'vis au jour le jour, en espérant secretement que quelque chose de nouveau va arriver. Mais est-ce que je pourrais attendre longtemps encore ? Comme disait une grande écrivaine il y a toujours un brouillon avant le parfait (clin d'oeil a KissBaby). J'peux vous dire qu'il y en a eu des brouillons, mais c'est au bout de combien que le parfait arrive ?

Je m'aperçois que je suis toujours sur le seuil, à réfléchir. J'avance et me met à tourner en rond sur mon grand tapis tout doux, tout moelleux. J'm'assois dessus, pis je me demande comment je vais rencontrer Bill demain. Et surtout, qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire pour mon anniversaire, qui est je précise, dans 5 jours. Je suis née le 30 décembre.


Mon appartement, 23h30.
Je me suis réveillée sur mon tapis. J'ai traîner toute la journée chez moi, à rien faire. Manger des chips avec de la mayo devant 7 à la maison. Finir le pot de Nut' à la petite cuillère. J'men fout, je grossis pas. Qu'est-ce que ça fait du bien de voir une série débile où tous les problèmes finissent par s'arranger. Comme si on allait parler de nos histoires de coeur avec notre père qui est pasteur. Comme si le père en question allait parler à votre ex pour lui dire qu'il ne faut pas coucher avant le mariage. Et comme si l'ex allait répondre : oui vous avez raison ! Foutaises. Et si je devenais actrice ? Pendant un certain temps, je jouerais un rôle. Le rôle typique, une fille rencontre un mec, ils tombent amoureux, mais quelque chose les séparent, et bien sûr à la fin, ils se retrouvent. Comme si tout se passait comme ça. Comme si, comme si. Comme si la vie était si simple. Si seulement on pouvais refaire le monde avec des Si.
Bill, je l'ai pas vu aujourd'hui. J'me sens trahis. Je devrais pas pourtant. J'm'attendais presque à le voir débarquer dans mon appartement.
Ding dOng.
J'traîne ma carcasse jusqu'à la porte, coiffé d'un crayon, un vieux survet' en guise pyjama. Bien sûr, c'est lui. Bien sûr, je parle de quelque chose, et ça se produit.
Bien sûr. Ma vie devient prévisible ou quoi ?

- Je t'avais dit qu'on se verrait.
- Salut. Tom ?
- Il est pas là. Il est persuadé d'avoir vu le Père Noël, alors il a décidé d'aller au marché de Noël.
- Le pauvre.
- A qui la faute ?
- Entre, j'e t'en prie.
- Merci. Alors tu faisais quoi ?
- J'regardais 7 à la maison en mangant des chips et du Nutella.
- 7 à la maison a 23h30 ?
- Ma grand-mère m'a offert toutes les saisons pour Noël.
- Sucré et salé en même temps ?
- Et alors ?
- Je peux ?
- Sers toi.
Assid sur le canapé, bol de chips dans mes mains, Nutella dans les siennes, on regardait cette série, critiquant honteusement les personnages et l'histoire.
Je m'étonnait qu'il ne tente rien. Enfin la soirée n'était pas terminé.

- Tu dors ici ?
- Non, je vais rentré. Il est d'jà 3h.
- Tu restes pas ?
- Non.
- Ok, je te raccompagne.
Intriguée qu'il n'est rien tenté et qu'il n'accepte pas ma proposition, je l'accompagnait dans la rue.- Bon, à bientôt Mag'.
- Bill ?
- Oui ?
- Pourquoi t'as pas essayé ?
- De t'avoir ?
- Oui.
- Parce que j'en ai pas envie.
- Je te plais pas ?
- Non.
C'était pas méchant, c'était sincère. Je le prennait pas mal, au contraire. C'était pt'être le plus beau compliment qu'on ai pu me faire.

29 décembre, mon appartement, 19h
J'me suis trouvé un nouveau jeu. Rester enfermé chez moi, ne plus sortir, ne plus passer de coup de téléphone et voir dans combien de temps les gens se soucieront de moi. Quatre jours que je suis dans mon lit. Quatre jours que personnes n'a appelé.Pain, without love, Pain, I can't get enough, Pain, I like rough, 'Cause I'd rather feel pain than nothing at all. [Pain – Three Days Grace]
Enfin, j'existe !
- Allo ?
- Tu veux quoi pour ton anniversaire ?
- Quelque chose que j'aime.
Il raccroche.
Ni Bonjour, ni Ça va, ni Où est-ce que tu étais passé ? Rien. Tom... J'crois que ce mec je pourrais jamais le cerner.


30 décembre, mon lit, 22h.
- Zum geburtstag viel gluck,
Happy Birthday to you,
Choyeux zannifersairrrre.

Argh ! C'est quoi ça ? Mon dieu, j'entends des accords de guitare. Nan, mais c'est quoi ça ??

- Zum geburtstag viel gluck, Maaaag' ! Zum geburtstag viel gluuuuuck.
Maaaaaaaaag', mon amouuuur, ma déesse, viens et sauuuuuuuuve moi de cet enfer.
- Oh, RastaMan ta gueule, y en a qui veulent dormir !
- J't'emmerde vieille peau !

Quoiiii ? C'est Tom ? Nom de dieu. De dieu. De dieu ! Mais quel couillon ce mec !
J'me lève d'un bon et me précipite à la fenêtre. Je le vois, en bas sur le trottoire, guitare à la main.


- Tu t'appelles Magdaaaaaaaaa, et je suis tombééé, fou amoureuuux de toiiiii ! Oh joie, je t'aperçois. Mon amour!
- Tom, tu fermes ton clapet et tu te dépêche de monter ! Les flics vont débarquer.
- Tout ce que tu veux mon ange !
Je l'entends chantonner dans les escaliers. J'ouvre la porte à la volé, il est devant, tout sourire.
- C'était quoi Ça ?
- Joyeux anniversaire !
- Tom !!
- Une façon de te prouver mon amour et mon dévouement envers toi !
- Tu chantes comme une casserole.
- Quoi ???
- J't'assure !
- Ah..
- Et c'était hyper cliché.
- Donc t'as pas aimé.
- J'adore les clichés !
- J'préfère.
- Allez, rentre. Crétin.

Trente minutes après, je suis enfin prête. J'vois alors que Tom est posé sur mon canapé devant 7 à la maison. Il à l'air complétement dans l'histoire, les coudes sur les genous, le menton dans les mains. De temps en temps il hoche la tête. Mignon ou hilarant ? Les deux j'crois !
- Gamin !
- Arf, tais-toi j'écoute.
- Gamin quand même.
- Qui est-ce qui à toutes les saisons chez elle, hein ?
- C'est pas pareille, on me les as offert !
- Oui, c'est ce qu'on dit.
- Mais je t'assure que..
- Puis le Dvd est arrivé dans le lecteur tout seul.
- J'abandonne.

Une voiture nous attend. Jolie berline noire. Puissante. J'aime la vitesse. Dès que j'aurais mon permis, je ferais rugir le moteur d'un de ces bolides.
Durant le trajet il m'interdit de regarder dehors, et de regarder uniquement son visage, ce qui ne me dérange guère. J'vois alors qu'il a un bonnet à la place de son éternelle casquette, et qu'il porte une écharpe. Pour passer inaperçue. Ouf ! Au moins je suis à peu près sûre qu'il ne va pas m'enmené en pleine cambrousse. Je hais la campagne.
Le chauffeur annonce que nous sommes arrivés. J'annonce d'embler à Tom :

- Ça a intêret d'être une bonne surprise Tom. Parce que je hais les surprises.
- Est-ce que tu pourrais être sympa de temps en temps ?
Je vois alors que son visage devenait dur, il parait énervé.
- Excuse-moi.
Il sort de la voiture sans un mot. Moi, j'attends que le chauffeur vienne m'ouvrir. Je sors de la voiture, il fait saccrément froid, je frissonne et ma peau commence à a voir la chair de poule. Tom se rapproche pour me frictionner les épaules. Je sens le plan venir mais je me laisse faire. Il est derrière moi, toujours à tenter d'me réchauffer. Puis je commence à sentir son souffle sur mon cou, ses lèvres qui s'y posent. Je me dégage lestement de son étreinte.
- Pas de ça avec moi Tom. C'était ça ta surprise ?
- Non, c'était juste un bonus. Allez viens.
Je m'accroche à son bras, et nous voilà en route dans un rue. On doit aller au centre de la place parait-il. Au loin, je vois de la lumière. Au fur et à mesure qu'on avance, je commence à distinguer des guirlandes électriques. Je comprend alors que nous sommes à une fête foraine. Il y a tout plein de monde, des jeunes, des vieux, des enfants, des couples...
- Tom, on va se faire repérer. On pourrait passer par un chemin plus désert pour aller à cette fameuse surprise.
- Mais c'est ça, ma surprise.
- Une fête foraine ?
- Oui.
- C'est.. pas ce à quoi je m'attendais.
- Viens, on va faire du manège !
- Tom ! C'est mon anniversaire, je vais pas faire du manège ! A 5 ans j'en avais un personnel dans mon jardin, et j'peux te dire que j'ai pas apprécié longtemps.
- Est-ce que tu as déjà fait du manège dans une fête foraine remplis de monde, avec des gamins qui hurlent de partout ?
- Non.
- Alors tu ne connais pas la vie.
- Tom...
- Mag', t'as grandis trop vite. Faut repartir à zéro.
Ce manège, bien grand, avec son joli sol en bois, ses poteaux dorés, et tous ces magnifiques chevaux qui montent et descendent, ses calèches où l'on peut entrez à plusieurs. Il y a des sortes de tasses tournantes et tout un tas de choses encore. Le tout est en bois et rythmé par une musique enfantine en bruit de fond. Des guirlandes sont enroulées aux poteaux, tout le manège est illuminé. C'est tout bonnement magnifique.
Tom me prend par la main, on court, en riant.
Nous arrivons au guichet.

- Je voudrais avoir pour 100 euros de jetons.
- Pas de souçis jeune homme.
- Tom ! Tant que ça ?
- J'crois que y a pas mal d'années à rattraper Mag'.
- J'crois que t'as raison.


Dernière édition par le Dim 28 Jan 2007 - 19:06, édité 9 fois
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 18:57

Bon, je vais pas "polluer" le topic avec mes coms, mais t'écris vraiment vraiment bien !! J'aime ton style, ni trop simple ni trop compliqué...Tout s'enchaine parfaitement, pour notre plus grand plaisir...J'ai hâte de voir la suite !
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 19:18

J'arrive vers une barre verticale et entreprant de danser. Tom devinant ce que j'allais faire m'attrape.
- Y a des enfants, évite de faire la pute.
Cette remarque me toucha. Je ne m'attendais pas à ça venant de lui. Pourtant on me la dit un paquet de fois, lui même me l'avait fait remarquer lors de notre première rencontre. Rappelez-vous :
c'est vrai, t'es rien qu'une petite pute de Berlin. Ca revient au même, non ?
- Tu le penses pas encore ?
- Je sais pas Mag', j'arrive pas à te cerner. De toute façon tu dois toujours penser que moi je pète plus haut que mon cul, non ?
- Plus que jamais.
- Au moins les choses sont claires.
- Tout à fait.
Un froid est jeté. On se toisa quelques minutes, sûrement autant vexé l'un que l'autre, regrettant nos paroles. C'est l'homme du guichet qui nous sort de ce malaise.
- Allez les enfants ! Tout le monde en voiture !
On monte dans le manège, tout deux dans la même calèche.
Sans un mot. Ayant le même caractère, la même fierté, aucun de nous deux va faire le premier pas. Un petite fille se glissa à côté de moi, m'obligeant à me coller a Tom. Il met son bras autour de mes épaules, je ne réagis pas, toujours vexé. J'observe la petit à côté de moi. Elle doit avoir au environ de 5 ans, p'tite blonde, coiffée de deux petites tresses, de jolies yeux verts, et un sourire d'ange. Elle porte une petite robe rouge, rouge comme ses lèvres, rouge sang, ce qui met peau extrénement pâle en valeur. Son cou est entouré d'une écharpe de soie d'un blanc nacré; et aux pieds elle a de mignonnes petites chaussures cirées. On aurait dit moi, enfant. Elle nous observe avec de grand yeux, machouillant un chewing-gum. C'est là qu'elle fait une bulle, qui lui éclate à la figure. Elle cligne des yeux et se met à rire, rire à n'en plu finir. D'un rire enfantin, cristallin, magique. On se met à rire avec elle. Je ne fait plus qu'un avec Tom, serré l'un contre l'autre. Je regarde le paysage qui tourne, encore et toujours, riant à l'unisson avec les deux p'tits anges à mes côtés.


J'ai le tournis, mais qu'une envie. Recommencer. Encore et encore.
- T'es plus vieille que moi, maintenant.
Vieille. Non, je ne pense pas. Un corps de femme, une petite fille qui a grandit tout d'un coup. J'ai vu et connu des choses que je n'aurais pas dû. Et voilà que je retombe dans l'enfance que j'aurai dû avoir.
Tom, lui, tout guitariste qu'il est, me joue une mélodie mélancolique et douloureuse. Concentré, il se mord la lèvre inférieur, et caresse avec tendresse les cordes de son instrument. Son pied bat le rythme, mais ses yeux sont humides. Cette chanson a une histoire. Une histoire dure. Il ne pouvait pas oublier cette histoire. Il la revivait, quite à ce qu'il souffre. Rien quand le voyant joué, j'arrive à deviner des fraguements de sa vie. C'est concentré sur cette guitare que j'ai vite compris qu'il est le plus mûr de tous. Sous ses p'tit airs de diablotin dragueur, briseur de coeurs ?
Derrière la beauté, l'humour et l'intelligence, il y a une vraie sensibilité. C'est surtout là, que j'me rend compte que ma raison de vivre, c'est sûrement pas la musique. Comment pourrais-je seulement penser ça après l'avoir vu joué. C'est sa passion à lui, mais pas la mienne j'en suis persuadée.


C'est beau. Je frissonne d'émotion, dans cette voiture surchauffé. Lui il n'a pas remarqué, toujours concentré. Le moteur, pourtant si silencieux, finis par se stopper. Nous sommes de retour à Berlin. Tom finit son morceau par l'air de Joyeux Anniversaire.
- Merci. J'ai vraiment aimé. Tout ce que tu as fait pour moi aujourd'hui. Merci.
Il me caresse la main du bout des doigts, et s'approche de plus en plus de moi. Je ne bouge pas, contrairement aux nombres de fois où j'allais échanger un baiser avec quelqu'un. D'habitude, je prenait les choses en mains. Mon coeur bat de plus en plus vite, et au moment où... le chauffeur ouvre ma porte. Je me jette littéralement dehors. Chamboulée je monte dans mon appartement en courant. Je m'affale sur mon lit et réfléchis à tout ça. Mon coeur ne veut toujours pas se calmer, il continut ses battements réguliers. Depuis quand je m'enfuis devant un baiser ? Depuis quand je me mets dans un état pareil ? Je sais que vous pensez : ah c'est l'amour. Théoriquement, je connais l'amour. À défaut de le vivre, je le lit. Oui, on dirais pas à première vu, que moi, Mag', je lis des livres a l'eau de rose. On ne croit pas que moi, j'ai un coeur. Ce n'est pas de l'amour j'en suis certaine. Ça ne peut pas être ça. C'est juste que je ne suis pas habitué à tout ça. Il me fait passer d'un émotion à une autre. D'abord de l'amusement déguisé en colère fasse à sa chanson en bas de chez moi. Ensuite il m'énerve en essayant une approche lorsque j'avais froid. Quelques minutes plus tard, je lui en voulais pour ce qu'il m'avit dit, mais je me suis mise à l'adorer après l'histoire de la petite fille. Dans la voiture, j'étais complétement admirative face à sa façon de jouer. Il avait le don dechambouler mon esprit et de me faire connaître toute sorte de sentiment.
Je me décide quand même à dormir, demain s'annonce une très dure journée : le déballage de cadeaux.


Mon appartement, 31 décembre, 8h.
Réveillée par les premiers rayons du soleil. Une chose qui ne m'est jamais arrivée. J'ai toujours été une vraie marmotte, et ce n'était sûrement pas un peu de lumière qui me faisait sortir de mes rêves. Pourtant, il faut croire que ces temps-ci, les choses ont changées. Vraiment changées. J'finis par me lever, en repensant tout à coup que mes cadeaux m'attendaient dans le salon. Telle une gamine, j'accours au lieu dit, et découvre avec joie un cinquantaine de cadeaux. J'adore les cadeaux.
Les gens m'envoient toujours tout un tas de choses originales, différents, partiques, ou carrément nuls. Mais bon, d'habitude je m'amuse pas à les ouvrir moi-même. J'demande toujours à une des domestiques de le faire et de me les ranger du plus au moins utiles. Chose assez difficile pour elle je le reconnais, ne me connaissant pas assez pour savoir mes goûts et comment je juge l'utilité d'un objet. Ce n'était pas rare que je pique une colère monstre ou que j'en renvoi une par rapport à ça.
J'ai toujours eu des femmes en tant que domestique. Des femmes, ayant la quarantaines, laides et pauvres. Pourquoi ? Parce que j'aime me sentir supérieur aux autres. Qu'ils me jalousent, que je leur fasse envie. Si ça aurait été des jeunes filles belles, je me serrais sentis moins « exeptionnelle », plus banale. Menacée. Et puis si ça aurait été des hommes, je leur aurait sauté dessus à la moindre occasion, et si l'on couche avec ses domestiques, ils ne nous considèrent plus comme leur patronne.
J'aime dominé les gens. J'ai aussi un sale caractère, je me laisse pas facilement faire.
Je suis étrange, je le sais.


Pour en revenir aux changements, j'ai envie d'ouvrir mes cadeaux moi même, seule. Je commence à m'approcher d'une petite boîte, que j'ouvre. Un tout nouveau mp4, dernier cri.
- Ah ! Ça, c'est du beau ! Laura ?! Venez voir !
La vieille femme se précipite dans le salon.
- Mademoiselle.
- Regarde ! Vois comme il est beau ! Aaah j'adore !
- Oui, mademoiselle. Vous avez raison, il est magnifique.
Elle baisse les yeux. Je me demande pourquoi.
- Vous pouvez disposer.
Elle s'en va, mais j'aperçois la tristesse et l'envie dans son regard. J'comprend tout. Cette pauvre fille. Elle habite dans les quartiers les plus défavorisés de la ville, je la paye une misère. A 22h, chaque soir, elle s'en va, pour revenir à 6h pétante. Elle à plein de boulot à faire ici, à répondre à mes moindre désirs. Moi, je l'appelle pour lui mettre sous le nez un petit bijou technologique qu'elle n'aura sans doute jamais. Je suis cruelle. Je vois bien que mon comportement a changer. J'ai pitiée pour elle. En temps normale, je me serais mise à rigoler, et j'aurais fait exprès de l'appeler. J'me rends compte alors, que je peut montrer avec fierté mes cadeaux uniquement à ma servante. Je suis desespérement seule. J'me mets soudain à avoir envie de voir Bill.
J'crois... qu'on est. Amis. J'crois. Après tout, il ne m'apprécie pas pour mon physique paraît-il. Mais l'amitiée, je sais plus c'que c'est.


Le seul véritable ami que j'ai eu, il s'appelait Lucas. Lucas, il était tout pour moi. On se connaissait depuis qu'on avait 7 ans. On était dans la même école de bourge. Lui, il détestait la musique, alors que moi à cette âge là, j'adorais. Du coup, je le détestais. Mais Lucas, c'était un coriace, il voulait me prouver qu'il valait la peine d'être connu. Ce différent entre nous c'est vite transformé en une amitié indestructible. Ensemble, on a fait les 400 coups. On avait notre petit rêve, finir notre vie ensemble, en toute amitiée, dans un grand appartement dans les quartiers chics de Berlin. Plus les années avançaient, plus notre rêve se concrétisait. L'argent c'est pas ce qu'il manquait pour moi. Lui c'était différent, ses parents s'étaient tués au travail pour financer cette école où nous allions tous les deux. Mes parents connaissant mon attachement pour lui, avait proposé mainte et maine fois aux siens de payer ses frais de scolarité. Mais par fierté, ils avaient toujours refusé. À 14 ans, comme je l'avais déjà dit auparavant, j'avais mon appartement personnel dans le même immeuble que mon père et ma mère. Lucas était complétement admiratif de toutes cette richesse. J'lui avait déjà demandé d'emménager chez moi. Mais ses parents avaient refuseé. Il avait des parents normaux, qui avaientt raison de dire non, même si nous, à cet âge là, on ne comprennait pas leur refus.
À 15 ans, il était devenu un très beau garçon. On avait toujours notre petit rêve, mais ces parents lui avaient dit qu'il pourrait avoir un appartement avec moi lorsqu'il aurait son bac. Moi j'avais déjà arrêté les cours. J'avais décidé que ce n'était pas fait pour moi. Il m'avait souvent repproché de ne pas le soutenir dans ces études, que si lui il continuait, c'était pour nous. Alors j'ai recommencé les études, mais sans bosser, juste pour lui tenir compagnie. C'est à 15 ans qu'on à commencer à nous laisser entrer en boîte. On passait nos soirées là-bas. Lucas il s'était rebellé, il n'écoutait plus ses parents. Eux, ils étaient desespérés, et lui avait interdis de me voir. Il leur avait répondu d'aller se faire foutre, que jamais il ne me quitterai. Mais malgré tout, il continuait les cours. Certes il les séchait souvent. Mais il arrivait toujours à garder un niveau acceptable. La plupart des soirs, on allait en soirée. Les seules fois où je me suis vraiment éclaté en boîte, sans faire semblant, c'étaient avec lui. Mais à 15 ans, on n'a pas connu que les boîtes. On a surout connu la drogue. Surtout lui. Il a vite finis par en vouloir, toujours plus, toujours plus fort. Il avait pas l'argent bien sûr, alors c'était moi qui finançait. J'aurais fait n'importe quoi pour lui. Je ne compte même plus le nombre de soirées en tête à tête chez moi, à fumer des joints et à boire pour moi, à sniffer de la cocaïne pour lui.
A partir de là, il a laché les cours, il a oublié ses parents, il est venus enménagé dans mon appart'. On avait 15 et demi. J'avais demandé à mes parents d'avoir un appartement qui ne soit pas dans leur immeuble. Bien sûr ils avaient acceptés. Alors notre rêve, il c'est réalisé, on l'a eu notre appartement dans les quartiers chics de Berlin. C'est celui où j'habite en ce moment même. On avait mis une seule règle pour cette vie ensemble : n'avoir aucune règle.
Il n'était rare qu'il ramène une ou plusieurs filles chez nous, et là j'ai commencé à être jalouse de ces filles. Parce je l'aimais, en temps que meilleur ami. Et voir ces filles monopolisées ces nuits, ça me rendait malade. Quand il ne ramenait personne, on dormait tout les deux, sans rien faire, collé l'un contre l'autre, profitant à fond de notre amitiée. Mais dès qu'elles étaient là, je retrouvais mon grand lit froid, vide. Vide d'amour, vide de lui. Parfois je partageais ma couette avec des mecs rencontrés en soirées. Ils n'étaient là que pour mon cul. Une fois qu'ils avaient terminés ils se tiraient. C'était du sexe rien de plus.
Lucas était née le 24 décembre, et moi comme vous le savez, le 30. Six jours d'écarts, tous les deux nés juste avant une fête. On avait décidé de fêter nos 16 ans, le 27 décembre, en même temps, trois jours après le sien, trois jours avant le mien.
Il n'avait aucun revenu, on vivait sur ma fortune. Enfin plutôt sur celle de mes parents. Je nous avait préparé une superbe soirée dans un grand hôtel. Un bon dîner. Nous, on avait pas besoin de faire la fête ce jour. La fête c'était tout les soirs. Pour ce jour particulier, on avait juste besoin de se retrouver tout les deux. Rien que ça. On se suffisait à nous même. Après ce dîner, on était rentré chez nous, bras dessus, bras dessous. Heureux.
Je me rappellerais toute ma vie de ce retour chez nous. Des les moindres détails.
On était dans l'ascenceur.

- J'ai une surprise pour toi p'tit Lulu !
- C'est quoi ?
- C'est un surprise, p'tit Lulu.
- P'tit Lulu ? j'te signal que je suis plus vieux que toi maintenant ! Se serais plutôt p'tite Magda.
Il avait cette façon de prononcer le « 'da » de mon prénom. Si doucement, si délicatement. Mon prénom paraissait être le plus beau de tous prononcer par sa bouche. Depuis ce jours, je n'ai plus toléré qu'on m'appelle Magda. C'est devenu Mag'.
On était rentré, puis nous étions allés dans sa chambre. Il s'était allongé sur son lit.

- Alors, cette surprise ?
- Ça arrive tout de suite.
Depuis ce jour, encore, je hais les surprises.
J'étais allé dans ma chambre allez chercher son paquet. On ne se faisait jamais de cadeaux d'habitude, on avait pas besoin de ça pour prouver notre amour.
Mais ce jour là, j'avais fait une exception. J'étais revenu voir Lucas, que je trouvais assis par terre un joint au bout des lèvres. Dans mes mains, je tenait un petite boîte, nacré.

- C'est quoi ?
- Ouvre idiot !
- A vos ordres m'dame !
Il l'ouvrit. Elle contenait de la poudre. Vous avez dû le deviner, c'était de la coke. Je connaissait son p'tit penchant pour cette maudite poudre. C'tait ce qu'il préferait. C'était pas de la cocaïne pure, elle était mélangé avec je ne sais trop quoi. Tout ce qu'on savait c'est que c'était beaucoup plus puissant que la coke pur, et aussi beaucoup plus cher.
- Magda. Merci beaucoup ! Y en a combien ?
- Euh quelques grammes.
- Plus que d'habitude.
- C'est ton anniversaire.
- Tu vas pas en prendre ?
- Je sais pas.
- Tu devrais essayer Magda.
- Bon, bah je crois que c'est ce que je vais faire !
- Géniale !
Il avait préparé quelques lignes. Geste que je l'avais vu faire des millions de fois. Il sortait sa carte de bus, rassemblait la poudre blanche en lignes fines et longues. Il prennait ensuite un billet, et en faisait un rouleau. Il me cala le rouleau dans une narine et me dit de reniflé la totalité de la ligne. Ce que je fis. Trois jours avant mes 16 ans.
Les effets mirent peu de temps à se faire sentir. Allongé sur le lit a côté de mon meilleur ami.
- Ça va ? Tu te sens comment Magda ?
- Euphorique. Energique. Dynamique. Pas faim. Pas soif. Bien.
- Tu vois, j'te l'avais dit que c'était bien.
- Oh Oui. Dit on fait quelque chose !! J'ai envie de bouger. Vois comme le plafond est beau. Tu sens comme le lit est d'où ? Tu entends cette musique ?
- Chut..
- Lucas ?
- Quoi?
- J'ai envie de..
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 19:20

Là, je l'avais embrassé. Il avait répondu à mon baiser. Puis tout c'était enchaîné très vite. Peu de temps après je m'étais retrouvé sur lui, tout deux nus. J'avais réalisé alors qu'on était entrain de coucher ensemble. Mais ça ne fit pas arrêter pour autant.
Nos ébats terminés, les effets étaient vite retombé, dû à la petite dose que j'avais prise, je m'étais endormis pendant une heure.
Des caresses m'avaient réveillé, mais ce n'était sûrment pas des caresses amicales.

- Lucas, mais qu'est-ce que tu fais ?
- Tu sens pas ce que je te fais ?
- Arrête !
- Quoi ?
- Lucas ! On est amis ! Rien de plus !
- Que.. Et tout à l'heure ?
- C'était une erreur. Tu le sais bien. J'étais pas vraiment dans mon état normal.
- Oh. Je vois.
- Tu m'en veux ?
- Je t'aime.
- Moi aussi.
- Mais pas de la même manière.
- Comment ça ?
- Tu sais bien. Tu m'aimes d'amitiée. Moi pas. Tout à l'heure, j'ai cru que c'était le cas pour toi aussi. Mais comme tu l'a dit, tu n'étais pas dans un état normal.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
- Comme si je pouvais te dire ça.
- Depuis quand ?
- Depuis qu'on a enménagé ensemble.
A ces mots, il avait renifler plusieurs lignes de coke. Toujours nus l'un et l'autre, on se remis sous les couettes.
- Lucas. J'suis vraiment désolée. Je ne veux pas te perdre. T u es tout pour moi. Je t'aime. Je t'aime tant. Si tu savais à quel point.
- Je sais. Et moi aussi. Même si on ne ressend pas les mêmes sentiments, sache que je serais toujours la pour toi. Quoi qu'il arrive.
- Pour toujours ?
- J'te le promet.
- J'veux pas te perdre.
- Tu ne me perdras jamais.
Je l'avais alors embrassé dans le cou, et lui au somment de ma tête. Puis je m'étais endormis, chamboulée par sa déclaration, mais heureuse de savoir que rien n'avait changé entre nous. Comme je l'aimais Lucas. Je m'étais endormis dans ces bras, pendant qu'il replacait une mèche folle derrière mon oreille.
Dernier geste qu'il avait eu envers moi, car quelques heures après, je m'étais réveillée seule dans son lit. Je m'étais levé. Je l'avais vu là; par terre, à côté de cette petite boîte, vide à présent. Il était inconscient à première vu. Je m'étais jeté vers lui, je l'avais secoué, mais il ne bougeait pas. J'avais placé ma tête contre son coeur, le suppliant de se réveiller. Mais il n'y avait plus de rythme dans son corps. Ses yeux entrouverts avaient perdus leurs éclats. Sa peau était encore un peu chaude, il n'était pas dans cet état depuis longtemps. Je lui avais alors embrassé les lèvres, ayant pour seul espoir qu'il se réveille à ce contact, telle la belle au bois dormant.
Mais ce n'était pas un conte pour enfant. C'était la réalité. Il n'avait pas tenu sa promesse. Je l'avais perdu. Il était mort.
La bonne qui venait de commencé son service, m'avait entendu hurler. Hurlements que moi-même je n'avais pas entendu. Elle m'avait trouvé là, nue, dans les bras du corps inerte de Lucas, ma tête toujours contre son torse. Cette stupide boite à côté de nous. Là, elle avait appelé les pompiers. Juqu'à leur arrivé, je n'avais pas bougé. Je ne voulais pas me détaché de lui. Il c'était mis à plusieurs pour pouvoir arriver à leur fin.
Je hurlais qu'il me laisse auprès de lui. Et je ne perçus qu'un seul mot dans tout ce brouaha : Overdose. Je m'étais écroulé par terre, pleurant, gémissant, hurlant, de douleur, de peur. Je l'avais tué.
Une semaine s'était écoulée. C'est le temps qu'on m'avait laissé pour me remettre, mais je n'y arrivait pas, passant mes journées à pleurer. Ensuite j'étais passer en jugement. Oui, en jugement, car j'avais acheté de la drogue et en avais consommé. Je m'en suis bien sortis. Une lourde amende. Seulement. Tout l'argent du monde ne pourrais jamais réparer ma faute.
Je n'étais pas venu à son enterrement. Je ne pouvais pas affronter ses parents, et je ne pouvais pas leur faire subir ça.
J'étais venu le lendemain, et lorsque j'avais vu la photo sur sa tombe, cette photo qui ne datait que de quelques mois. Le jour où il avait enménager chez moi. Il était en train de rire à ce moment là. On voyait son magnifique sourire, ses yeux verts rieurs, ses petites fossettes aux coins des joues. C'est à la vue de cette photo que je me suis promis d'arrêter ma déprime, et de continuer ma vie, pour lui. Faire la fête, pour lui. Tout faire pour Lui. C'est là, que je me suis dit, ma raison de vivre, se sera Lui.
Je ne saurais jamais si il c'est suicidé ou s'il n'avait pas fait attention aux doses qu'il prennait. Tout ce que je sais, c'est qu'il est mort 3 jours après ses 16 ans, 3 jours avant les miens. Il est mort le jour de nos 6 mois de vie commune, ça faisait ce jour là 6 mois qu'il m'aimait en secret.


L'affaire avait reussi à être étouffé. La prestigieuse marque de mon père n'avais pas été entacher par ce que j'avais fait. Personne n'avait su. Mes parents, n'avait pas changer leur comportement envers moi. Pour eux, je n'avais rien fait.
Vous devez vous demander pourquoi je n'ai pas déménagé. Je ne pense pas que partir aurait changer quoi que se soit, mais vivre là où nous avions vécu, dormir là ou nous avions dormis, c'est comme si il n'étais pas tout à fait mort. Comme si je ne l'avais pas entiérement perdu. Il était là, dans mon coeur, dans cet appartement. Il était dans l'air de ces pièces. J'avais juste condamé à sa chambre, je ne pouvais pas gardé la pièce de sa mort. De notre mort. Mon âme est partit avec la sienne.
Il n'y a pas un jour où je ne pense pas à lui.
Dès que je ne suis plus occupé je pense à Lucas.
Sa chambre, je l'ai vidé, mais j'ai gardé toutes ces fringues, qui portent encore son odeur, bien rangé dans une malle. Une malle que je respire dès que je suis trop mal. Son parfum : Fahrenheit, de Dior, toujours.
Ce parfum, que je consomme de façon industriel. Ma maison sent Fahrenheit. Je porte du Fahrenheit. On m'a souvent fait remarquer que je sens l'homme. Mais Fahrenheit ce n'est pas son odeur naturelle.
Son odeur elle, elle est indescriptible. Elle est comme lui.
Pourquoi je ne me suis pas suicidé ? Oh, j'y est penser. Par pour le rejoindre, puisque pour moi, il n'y a ni paradis, ni enfer.Je vis l'enfer sans lui, et j'attend le paradis. Il n'y a pas d'au-delà. On meurt, c'est tout. Je voulais mourir pour ne plus ressentir le manque. Mon manque, lui. Ne plus pouvoir le serrer dans mes bras, le toucher, l'embrasser, rire avec lui. Lui. Lui qui était tout pour moi. Lucas, mon seul véritable ami.


Mon mp4 toujours dans les mains, je me suis automatiquement recroquevillé en repensant à ce jour noir. Je suis par terre, pleurant.
Pleurant un mort. Pleurant le seul qui est compté dans ma vie.
Il ya 5 jours, cela faisait 2 ans qu'il n'était plus de ce monde. Rappelez-vous le moment où je ne sortais plus en attendant que quelqu'un se souvienne de moi. J'ai commencé ça le 26 décembre. La veille de sa mort. Mais Tom m'a sorti de mon mutisme, tout simplement, en m'emmenant faire du manège.
Je suis sûre que Lucas en faisait, avant qu'on se connaisse, avant ces 7 ans.
Avant que je ne le tue à petit feu.
Je pleure encore, je hurle, mais cette fois je m'entends. Je suis seule, face à ces stupides cadeaux. Seule, sans amis. Sans lui surtout. Des cadeaux qu'on aurait dû ouvrir tout les deux, en rigolant. En se moquant de ce que l'on m'avait offert.
J'allume ce fichu mp4, des chansons sont d'ja dedans.
Zazie, Rodéo.


D'abord à quatre pattes
Tu tombes tu t'rattrapes
Et puis l'école, on peut pas dire qu'ça t'emballe
Du coup tu traines dehors
Cowboy, t'es le plus fort
Pour la défonce et la cavale
Tu laisses ta famille
Et tu tombes les filles
Qu'elles pleurent tu t'en fiches pas mal
Une nuit, une heure
Une seconde de bonheur
Comme toutes ces pilules que t'avales


Remuer le couteau de nouveau dans la plaie. Se faire souffrir, une bonne fois pour toute. Hurler, toujours, pleurer, crier, avoir mal, il me manque.
Des pas, une voix, une odeur, mais ce n'est pas sa voix, ni son odeur.

- Mag', qu'est-ce que tu as ? Où est-ce que tu as mal ? Mag' ! Réponds-moi.
- J'ai mal au coeur. J'ai si mal. Tom. Si mal.
Il me prend dans ses bras, et me berce.
- Ça va aller, tu verras, tout va s'arranger.
- Rien ne pourra s'arranger, il est mort.
- Calme toi.. Chut.. Dors Mag', dors.
- Si j'ferme les yeux, je sombre.
- Si tu sombres, je viendrais te chercher. J'te le promet.
- J'crois pas aux promesses. C'est que du vent. Des paroles en l'air.
- Alors je ne te promets rien, je le ferais c'est tout.
J'me suis forcée à fermer les yeux, mes yeux si douloureux, sec à présent, sec d'avoir épuisé toute les larmes de mon corps. Sec comme l'est mon coeur. Sec comme est la vie. J'me suis forcée à fermer les yeux et j'l'ai vu. J'l'ai vu, j'l'ai entendu.
Tu ne me perdras jamais. Alors j'me suis forcée à ne plus penser à lui.
J'ai dormis sans dormir. Une nuit sans rêve. Une nuit, sans repos.

J'me suis réveillée autant crevé que c'matin. Il est 16h sur l'horloge. Je suis allongée sur la canapé. Tom n'est plus là.
- Laura !!
- Oui, Mademoiselle ?
- Comment est-il arrivé ici ?
Elle savait très bien de qui je parlais.
- Et bien, je l'ai appelé.
- Pourquoi ?
- Je.. je vous hais entendu hurler. Et puis j'ai cru que Mr Kaulitz était votre ami, alors je me suis permise de l'appeler.
- Mon.. Mon ami ?
- Oui, mademoiselle. Et puis je ne pense pas m'être trompé.
- Comment ça ?
- Il a réussi à vous calmer. Seule les amis peuvent réussir à calmer quelqu'un qui a mal au coeur.
- Rentrez chez vous. Je pense pouvoir me débrouiller seule.
- Merci.
Elle commence à partir, mais se retourne avant de passer la porte.
- Oui ?
- Mademoiselle, vous n'êtes plus seule.
Elle s'en va sur ces mots-là.
Est-ce que Tom et moi nous sommes amis ? J'ai dû mal à y croire. J'ai perdu le sens des réalités. J'avais un ami, et je ne veux pas le remplacer. Y a plus de place dans mon coeur.
Les gens pensent que je n'ai pas de coeur tout court. Ils n'ont pas tort. J'en avais un, un énorme. Remplis à craquer d'amour. Quand il est partit, il l'a arraché, et mon coeur, il s'est vidé. Tout simplement. Il est devenut sec, et il est devenu de la pierre.
Coeur de pierre. Il ne se cassera plus jamais, il est déjà en miette.
J'suis toujours sur le canapé, je pleure en silence, je pleure intérieurement. Tom apparaît, un bol à la main.

- Tiens, un chocolat chaud.
- Merci.
- Comment tu te sens ?
- Mal.
Il s'assoid alors à côté de moi. Il me prend la main qu'il sert contre sa cuisse. Je bois un gorgée de chocolat et j'pose ma tête contre son épaule. Il séche mes larmes invisible. Il m'aide à ne pas sombrer. Il tient sa promesse. Il ne me demande pas ce qu'il s'est passé tout comme je l'avais fait la veille dans la voiture. J'suis reconnaissante envers lui pour ça.

Alors j'me suis levée, et jl'ui ai demandé de me suivre. J'devais le faire.
On descend, en silence, il me tient par la taille, m'empêchant de tomber.
En bas, je vois une magnifique ferrari, rouge. Mais d'un rouge. Rouge ferrari
.
Je ne put m'empêcher de laisser échapper un sifflement.
- C'est normal qu'il y est un enveloppe à ton nom dessus ?
Je vais mollement ouvrir l'enveloppe en question. Elle contient un permis de conduire, à mon nom avec des clés. Celles de la voiture. J'esquisse un timide sourire.
- Mag', qu'est-ce qui se passe ?
- Je l'ai eu.
- T'as eu quoi ?
- Mon permis. J'ai réussi.
- Attends, est-ce que ça veut dire que ce bolide est à toi ?
- Faut croire. Monte.
Je m'installe dans Ma voiture. Les sièges sont en cuirs. Le tableau de bord en bois. Magnifique. Tout simplement. Je met le contact, et fait rugir le moteur. C'est partis.- On va où ?
Tom me ramène à la réalité. À cette cruelle réalité. Oui, où allons-nous ?
J'dépasse et sors de cette ville, les cheveux dans le vent. On s'en va, loin de tout. Loin de cette pollution, de tout ces souvenirs. Loin de ma vie.


On roule sur une route de campagne, assez déserte. J'accélère, de plus en plus. De plus en plus vite, comme lui il en voulait de plus en plus fort. Il aimait la drogue, j'aime le vitesse. Ça l'a tué, peut-être que ça me tuerai aussi. Qui sait ?
Le vent fouette mon visage, des larmes coulent. Toujours ces maudites larmes quand je pense à lui. J'accélère encore. Tom ne dit rien, mais je vois bien qu'il est crispé, les mains accrochés au siège.
J'commence à ne plus faire attention où je vais. J'tourne violamment, j'dérape, dans un champs. Les larmes coulent, j'vois plus rien. La voiture se stoppe.

- À quoi tu joues Mag' ? On aurait pu avoir un accident.
- J'ai pas peur de la mort.
- J'te parle pas d'avoir peur, j'te parle des conséquences.
- J'men fous de mourir.
- Et moi ? T'y penses à moi ? T'es pas seule dans cette voiture tu sais !
- Attends ici.
J'sors alors de la voiture, claquant la portière. Il ne me retient pas. Il reste là, à me regarder m'éloigner.
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 19:36

Je m'en vais, tout droit, traversant ce champs. J'arrive finalement à une petite clairière. J'pleure toujours. Depuis ce matin, je ne m'arrête pas. C'est trop dur. Ça fait 2 ans. Deux longues années, que je ne suis plus moi.
J'me met à ramasser les fleurs qu'il y a par terre, les plus belles fleurs que je trouve. Avec un tige je noue le bouquet. C'est un joli bouquet, plein de couleur. Les couleurs que je devrais aimé, les couleurs que j'aimais, que je n'aime plus. Les couleurs qui me ressemblait. Qui avait ma personnalité. Mon âme était colorée. Maintenant, mon apparence l'est, mais mon âme, elle, est sombre.
Je m'allonge dans l'herbe, et j'essaie de penser à autre chose qu'à lui.
Alors je songe aux jumeaux. Bill. Tom.
Bill, j'aurais voulu être avec lui, là, en ce moment-même. J'avais envie qu'il soit à côté de moi. Qu'il me comprenne rien que me prenant la main. Qu'il me soutienne.
Tom, c'est différent. Trop de mal à le cerner. Il peut être odieux, comme adorable. Il est comme moi. Mais c'est lui qui m'a aidé à ne pas sombrer le temps d'un sommeil.
C'est lui que j'ai failli tuer dans le pré. Et c'est lui que j'enmenais. J'lenmenait le voir.
J'me lève, mon bouquet à la main. J'compte mes pas, pour bloquer mes pensées. Ça vous arrive jamais de réciter vos tables de multiplications pour arrêter de songer ?
Moi j'ais b'soin de ça pour l'oublier, l'espace d'un instant. Alors j'compte mes pas.
Quatre cents dix-sept.

J'fixe ma voiture. Rouge. Rouge comme devrait être mon coeur remplit d'amour. Comme devrait être mes joues. Elle devrait rougir en pensant à ce p'tit diable dans ma voiture. Mais elles peuvent plus rougirent. Mon sang s'est glacé lorsque mon coeur a séché.
Lui, il me regarde marcher. Qu'est-ce qu'il peut bien penser ?
J'minstalle à ces côtés, toujours avec mon bouquet.

- Tu veux pas que je conduise ?
- Tu sais pas où on va.
- Parce qu'on va quelque part ?
- Oui.
On repart, toujours sur cette longue route, toujours les cheveux aux vents, toujours en train d'accélérer, toujours avec ses mains crispée. Bien sûr toujours en train de pleurer.
Il ne dit rien, comme tout à l'heure. Il a peur, mais il ne proteste pas. Peut-être a-t-il.. confiance en moi ? Il devrait pas.
On arrive enfin à destination. Je stoppe la voiture
.
- C'est là.

Dans un souffle, il murmure ce qu'il y a écrit sur le mur : Cimetière. De voir et d'entendre ce mot me fait frissonner. Tom le remarque encore et vient me frictionner les épaules. Cette fois je ne le repousse pas, j'me laisse faire. Contrairement à la dernière fois. A hier, donc. Seulement un jour qui est passé. J'ai l'impression que ça fait des semaines.
Deux énormes portes en bois, grandes ouvertes annoncent le début du lieu. On les dépasse. Devant nous s'étend une très grande étendue d'herbe. Des pierres tombales de partout, régulière. Un ruisseau coule à un endroit. On voit les montagne en guise de paysage. De jolies fleurs encerclent chaque tombes. Toutes des pâquerettes. Pour la simplicité. Tout le monde aime les pâquerettes. Ces fleurs sont censées vouloir dire: Mes pensées sont pour toi.
Puis il y a des bouquets aussi, ramenés par les proches eux même.
C'est l'un des plus beau cimetière du pays. Cette fois, ses parents avaient acceptés l'argent des miens. C'est là qu'il reposait


J'savais exactement comment le trouver. Toujours tout droit, pendant 20 tombes, tourner à gauche, 6 tombes. C'est là. J'trouve ça affreux. Un plan pour trouver un mort. Tom est toujours à mes côtés. Il contemple la tombe où je me suis arrêter net.

Lucas ARCHIBALD. 1988 – 2004
Que cet ange repose en paix parmis ses semblables.



Lucas, un ange ? Un garçon géniale, un ami, mais sûrement pas un ange. Ils le connaissaient tellement mal leur fils.
J'm'agenouille, j'pose mon misérable bouquet sur la pierre. Cette fois je ne pleure pas. J'm'étais toujours dit de ne pas pleurer devant lui, même s'il ne me voit pas. On sait jamais. J'm'allonge à côté de «lui», les yeux fermés.

- Salut Lucas. C'est moi, Magda...
Tom me regarde tristement et s'en va en me disant qu'il revenait un peu plus tard.
- Là, c'était Tom. Un ami... j'crois. Il a un frère Bill. Tom et Bill Kaulitz. Tu sais du groupe Tokio Hotel. Enfin, on écoutait pas vraiment ça, nous.
Bref, ça doit faire une ou deux semaines que je les voit. Ils me sont d'un grand secours. Surtout que j'en ai besoin en ce moment. Tu sais bien pourquoi. C'est sûr que t'es le mieux placé pour savoir.
Au faite, tu y croiras jamais, mais j'ai eu mon permis ! J'ai réussi ce putain d'examen. Moi qui ai même pas mon Bac. Et si tu verrais ma voiture, tu baverais devant. C'est une superbe Ferrari décapotable rouge. Elle en jette. Et j'peux te dire que ça va vite ce petit bijou. Tellement vite que j'ai failli me foutre en l'air, d'ailleurs.
Et puis ça y est, j'ai 18 ans. D'ja 18 ans. Nos 16 me paraissent bien loin. Le bon temps me paraît si loin. Donc pour mon anniversaire, Tom m'a enmené faire du manège, tu vas rigoler, mais j'ai adoré ! Vraiment. Bien sûr j'aurai préféré qu'on le fête toi et moi, comme il se doit. J'sais qu'on aurait fait quelque chose de grandiose. Le 27, toujours.
Enfin, rien de génial sinon. La routine. Fête, alcool, sex. C'est tout. Mais j'sens que le vent tourne, et j'crois que ces deux jeune hommes y sont pour quelques choses.
Les choses changes.
Tu me manques énormément tu sais. J't'aime. Sache que j'regrette. J'regrette tellement. J't'ai laissé partir de ce monde, mais j'te laisserai jamais partir de mon coeur.
J'reste là quelques secondes, toujours les yeux clos. J'finis par les rouvrirent et à me relever. Devant moi, il y a Tom. Assis. Une larme coule sur sa joue. Il me semblait bien qu'il était revenu m'écouter. On se regarde. Je ne pleure toujours pas. Je ne dois pas. Il s'me débout et m'aide à me relever. On repart, bras dessus bras dessous. Il se retourne à un moment. Moi non. Il ne faut jamais regarder en arrière. Toujours aller de l'avant. Avancer. Compter ses pas, pour oublier.
On remonte dans la voiture. J'respire un grand coup, et je mets le contact. Cette fois, je roule moins vite, je suis plus paisible. Je ne pleure plus.


Je ne pleure plus. J'pense toujours à lui, mais j'pense à nos bons moments. Notamment le jour de La photo. C'était le 27 juin. Début de l'été. Ce jour là, on revenait d'un week-end au bord de la mer. Mon père possèdait un yacht. Passé le deux jours à se faire bronzer sur le bateau, piquer une tête dans l'eau turquoise. Rigoler. Oui, rire comme si notre vie en dépendait. Rire comme on respire. C'tait comme ça avec Lucas.
Après avoir passer un week-end magnifique, on s'était décidé de rentrée à contre coeur. Il avait cours, il n'avait pas encore laché prise.
On était de retour à Berlin. Je l'avais racompagné chez lui. On était tombé nez à nez avec sa mère.

- J'peux savoir où tu étais ?
- J'me f'sais des vacances improvisés.
- J'parie que tu étais avec «Elle».
- Bonne déduction M'dame.
- Tss. Bon, Lucas tu rentres. Toi, Pff, toi, Magda, arrête de trainer dans les parages.

- Elle traine ici si elle en a envie.
- Pas temps que je serais là.
- On va faire plus simple M'man, j'vais aller vivre chez elle.
- Et oh jeune homme. Pas de ça avec moi, c'est pas toi qui décide, j'suis toujours ta mère à ce que je sache.

- Arrête de t'faire du mal, ton autorité sur moi tu l'as perdu et tu sais très bien pourquoi.
- J'te préviens.. Si.. Si tu pars. Je. J'appelle les flics.
Il s'était approché d'elle, à deux centimètre de ses yeux.
- Tu sais très bien aussi, que si tu fais ça, tu ne me reverras plus jamais. Jamais. Alors ?
- Je... Je..
- C'est bien c'que j'pensais.

On était entré chez lui, on avait pris ces affaires, et on était partis. Sa mère, elle était au sol, ses yeux brillaient. Pas de bonheur.
- Bonne soirée, M'dame.
P'tite phrase, toute conne. P'tite phrase qui ne quittera jamais son esprit. Elle m'en voudra d'avoir piqué son fils, de l'avoir narguer avec cette phrase.
Quand j'y repense, il n'aurait jamais dû lui parler comme ça. Après tout, c'était sa mère, et on avait que 15 et demi. Que ça.
J'ai appris par la suite, qu'il avait découvert que sa mère trompait son père. Il l'a faisait chanté, en tout bon profiteur qui se respecte.
On avait dévalé les escaliers, tout crétin qu'on était. On avait couru jusqu'à chez moi. Heureux, c'tait le mot. Heureux de vivre, heureux de s'connaître, de s'aimer. Heureux que l'autre existe. Heureux d'exister nous même.


Heureux d'exister nous même.
Il allait passer la porte de son nouveau chez lui, mais j'l'avais stopper. Il fallait immortaliser ce moment. J'sortais l'appareil photo
.
- Ouistitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Eclat de rire, flash.
- Hop ! T'es dans la boîte. Redis-le moi.
- Ouistiti ?
- Oui !!!
- Ouistitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !

Aller savoir pourquoi, ça me faisait rire. Comme quoi, malgré tout, on restait des p'tits gamins.
- Tu m'fais tellement rire Lucas.
- Promet moi de toujours rire. J'veux toujours entendre ton rire. J'veux qu'il résonne dans mes oreilles et qu'il fasse un écho dans ma tête. Que tout le monde l'entende !
- Hum, j'vais voir c'que j'peux faire !
- Ouistitiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii
Toujours rire, quoi qu'il arrive.
On s'était endormis à même le sol. Épuiser, mais heureux. S'en suivirent, comme vous le savez, 6 mois de bonheur avant le drame.
J'me suis toujours demandé pourquoi ils avaient choisi cette photo. Pourquoi celle là, alors que c'est ce jour là où il a vraiment commencé à sombrer, qu'il avait dit des choses à sa mère peu avant. Alors que c'était moi qui l'avais prise cette photo. Pourquoi ? Mes parents s'obstinaient à me répondre que c'était la seule où il était vraiment heureux. Chez moi, par moi.


- Mag' ?
- ...
- Tu m'entends ?
- Oui, s'cuse, je faisais pas attention.
- Regarde quand même où tu vas.
- Pourquoi tu pleurais ?
Il a l'air embarrassé.
- Désolé de t'avoir écouté.
- Y avait rien de secret.
- ...
- ...
- J'pleurais parce que c'était beau c'que t'as dit.
- C'tait pas beau, c'tait triste. Je sais pas si tu as saisi de quoi j'parlais.
- C'tait beau, mais triste. J'crois avoir compris un peu ce qu'il s'est passé. J'me rend compte que mes problèmes étaient des futilités.
- Ta mélodie ?
- Oui.
- ...
- Tu me demandes pas c'est quoi son histoire ?
- C'est à toi de le dire, j'ai pas à demander.
- Tu m'en voudra si j'te dis que j'ai pas envie d'en parler ?
- Pourquoi je t'en voudrais.
- Parce que tu m'as dévoilé un morceau de ta vie, et que je ne fais pas de même.
- Tu sais, j'pense pas que les moments de douleur ça s'échangent. Ça doit pas être équitable.
- T'as raison. Mais je te remercie de m'avoir fait confiance.
J'accélère, de plus en plus. On voit les flics. Merde.
- Mag' ! Ralentis !
- Tu m'fais confiance toi ?
- Oui.
- Alors tais-toi et profite.
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 19:44

On dépasse la voiture de police à grande vitesse, juste le temps de voir un air ébahit.
J'laisse mon pied sur l'accélérateur. Les ch'veux au vent, les larmes qui coulent. Pas de joie, ni de tristesse, juste à cause du vent. J'fixe la route, savourant la vitesse. De toute façon qu'est-ce que j'ai à perdre. Ma vie ? Qu'est-ce que ça peut foutre. Tom ? J'tourne mes yeux vers lui avec affolement. Il a toujours les mains crispés sur le siège, mais il sourit, une lueur d'amusement illumine ses yeux. On s'regarde deux secondes, et on explose de rire ensemble. Promet moi de toujours rire. J'veux toujours entendre ton rire. J'veux qu'il résonne dans mes oreilles et qu'il fasse un écho dans ma tête. Que tout le monde l'entende !

Promesse que j'avais oublié. Volontairement. Promesse que je tiendrais. Oui je rirai, pour lui. Pour nous. Il le faut. Tant pis pour les conséquences. De toute façon on va tous mourir, alors, en attendant, profitons.
L'aiguille du compteur continu sa course à une vitesse folle.
Si c'était ça profiter de la vie ? Transgresser les lois ?
Non, vous allez me dire, c'est faire ce que l'on veut et aime.
Est-ce qu'on peut dire que je profite de ma vie pour le moment ? Je ne sais pas.
J'crois que j'm'occupe juste.
J'ai envie de tout lâcher. De me foutre dans un fossé avec cette voiture honteusement cher. D'arrêter cette misérable existence. Ma vie ne rime à rien. J'ai pris l'habitude d'utiliser l'argent et mes charmes, comme vous de vous nourrir. J'suis pourri gâté. Pourris de l'intérieur surtout. Malheureuse comme les pierres. Juste b'soin que quelqu'un me fasse reprendre goût à la vie, sans que je lui demande. Qu'il voit que je vais mal. Alors cette personne, si elle existe, pourra être considérée comme un ami.
J'suis départagée entre deux envies.
Mourir et vivre.
Mettre fin à mes jours, car je n'attends plus rien de la vie. Car la vie n'attend plus rien de moi. Mourir pour être libre.
Rester en vie, pour lui, parce que je lui ai promis de toujours rire. Parce qu'une infime partie de moi garde espoir. Espoir que quelque chose de nouveau va arriver.
Un de mes deux sentiments va devoir gagné. Maintenant. Ce choix sera sans appel. Soit je reste bien sur cette route, c'est la vie.
Soit je tourne brutalement, c'est la mort.
Inconsciemment, mon pied c'est relaché. Je ralentis. Le bruit des sirènes se rapproche. Qu'est-ce que je fais ?

- Mag'.. Tu fais quoi là, t'attend qu'on se fasse choper ?
- Tom, tu veux quoi toi, vivre ou mourir ?
- C'est quoi cette question ! Vivre bien sûr !
- Alors, allons pour la vie…
J'reste sur la route, enfonçant mon pied sur la pédale à fond. J'respire un grand coup. L'entrée de la ville commence à apparaître. Obliger de freiner, pas envie d'être encore un meurtrière en roulant sur les passants.
La course est finis.
J'suis pas morte. Mon choix est irrévocable. J'ne mourrai pas volontairement.
On peut dire que Tom m'a en quelque sorte sauvé la vie.


Je stoppe la voiture, consciente de ce qu'il allait m'arriver.
- Mag'. C'tait. Géniale. Merci, vraiment. T'es vraiment une fille formidable.
- C'était juste un petit tour de voiture.
- Tu sais très bien que c'était plus que ça.
- …
- Tu sais que tu as un rire absolument magnifique !
- Tu l'fais exprès ou quoi ?
- Comment ça ?
Pas le temps de lui répondre. Heureusement pour lui. La voiture de flic est déjà là.
- Mademoiselle, veuillez immédiatement sortir de cette voiture !
- Tu vas faire quoi Mag' ?
- Bah descendre bien sûr !
Je m'extirpe de ma bien aimée voiture. L'agent arrive à pas lent.
- Serge !!!
- Ne me dit pas que c'est toi Magda !
- Siiiii ! j'suis tellement Heureuse de te voir.
- Oh non. Tout mais pas toi.
- Serge ! Comment peux-tu me dire ça.
- Bon, bon. Ton permis jeune fille.
- Tu ne vas pas oser…
- Nan, mais tu as vu à quelle vitesse tu roulait.
- Oops, j'crois que j'ai regardé.
- Je ne peux pas ne pas te verbaliser.
- Je suis sûre que si.
- De toute manière j'ai déjà appelé une autre unité.
- Mais tu sais mentir, n'est-ce pas ?
- Oui, et je ne le ferais pas.
- Tu ne verras donc aucun problème à ce que je dévoile notre petit secret.
- Tss, pas de chantage avec moi.
- Très bien. Après tout, c'est toi que ça concerne.
- ….
- Le temps passe Serge.
- Très bien, tire-toi. Tu ne dis rien !
- Promis !
- J't'en supplie, Oublie moi !!!!

J'remonte dans mon p'tit bijou, mes lèvres forment un sourire. Mes lèvres uniquement. Mes yeux gardent leur tristesse et leur méfiance habituelle. Comme toujours.
- Alors, qu'est-ce que tu as eu ?
- Rien.
- Comment se fait-ce ?
- Hum, faut croire que la dignité d'un homme est plus important que tout.
- C'est-à-dire ?
- Et bien, cet agent, Serge, je l'ai connu suite à mes innombrables nuits en garde-à-vue passé une époque.
Je me gardais bien de lui dire avec qui je passais ses nuits dans ces horribles cellule (en l'occurrence, Lucas).
- Mag', une petite délinquante.
- Heureusement que tu ne sais pas tout..
- Je meurs d'envie d'en connaître plus..
- Bref. Il se trouve qu'à force, il me connaissait bien, et on a sympathisé. Enfin, plus que ça.
- Je vois..
- On aurait pu, mais il a eu disons quelques problèmes techniques.
- Oh..
- Et je suis sûr qu'il aurait été ravi que tout le commissariat le sache.
- T'es horrible.
- Je sais.

Le trajet demeure silencieux. Moi, parce que je n'ai rien à dire, perdue dans mes pensées, me remémorant cette journée. Tant de choses…. Journée éprouvante, presque irréelle.
Lui, je ne sais pas pourquoi il ne parle pas…. Peut-être est-il choqué par mon comportement ?
Finalement, il brise la glace.

- Tu sais, si ce soir tu ne veut pas sortir, rester chez toi…. Je comprendrais.
- Qui à parler de sortir ?
- Mag',on est le 31 Décembre…
- Ah oui. C'est vrai.
- On peut aller à l'Ambassade ?
- Je viendrais te chercher dans deux heures.
- D'accord.
- J'voudrais voir Bill.
- J'lui dirais.
Après avoir déposé Tom à son hôtel, je retourne chez moi. S'en suit un long bain, histoire de me décrasser à fond de cette journée.
J'me sens mal. Mal de mettre mise à nue devant Tom. Qu'il connaisse le plus douloureux de mes secrets.

Pis je veux voir Bill. Je sais même pas pourquoi. C’est comme ça, c’est tout.
Je manque de m’endormir dans l’eau, mais je finis par me motiver à sortir.
J’opte pour une tenue passe partout que d’habitude. Pantalon et débardeur. Jolie petite chaussure à talon. Maquillage léger. Tout noir. Après tout, je porte le deuil. Un bête de collier blanc à perle éclaire un peu mon corps si sombre, en dehors de ma longue chevelure blonde.
Après un ultime regard dans la glace, je suis fin prête. J’attrape les clés de ma voiture et je descends. Cette fois je roule à la vitesse autoriser, pas d’excès niveau conduite ce soir.
Tom et Bill attendent sagement au pied de l’hôtel, discutant distraitement avec quelques fanatiques qui les avaient démasqués.
Ils aperçoivent ma voiture et file me rejoindre.
Je suis contente de voir que Bill s’installe à mes côtés. Il m’avait en quelque sorte manqué.
Je suis gênée que Tom se mette juste derrière moi, son menton appuyé sur mon siège. Je peux sentir son souffle sur ma nuque. On arrive en peu de temps au lieu dit.

- Alors tu voulais me voir.
- Oui, j’crois que tu me manquais.
- Toi aussi.
- Bon, c’est bon, vous êtes ensemble là non ? Donc arrêter votre petit dialogue et rappelez-vous que j’existe !
- C’est bon, on a peine échanger deux mots.
- J’te signale Bill que c’est grâce à moi que tu la connais. Et toi Mag’, s’il te manquait tant, pourquoi tu ne la pas emmené au cimetière ?
- Pourquoi tu parles de ça !!!
- J’crois juste qu’il est jaloux. Il t’aime bien tu sais.
- Tais-toi Bill.
Il sort de la voiture en trombe et s’engouffre dans la boîte de nuit.
On se regarde, Bill et moi, d’un air interloqué.
On passe devant le videur peu de temps après Tom, le temps que garer la voiture. Le cinéma que le deuxième Kaulitz nous a fait ne nous empêche pas de recommencer une discussion. On parle de sa carrière, et j’apprends donc que Bill part demain à Paris pour quelque temps, une histoire de film et de Luc Besson si j’ai bien compris.
La soirée se déroule sans encombre. On danse, on boit, on parle surtout. Une forte complicité se crée entre nous. Ce garçon est très intéressant. C’est agréable de converser avec lui. Il a quelque chose à raconter. Il aime parler. Surtout, il me regarde dans les yeux, alors que la plupart des mecs ont tendances à baisser le regard juste en dessous. Il est tout bonnement adorable.
Pour le moment on a aperçu Tom juste une fois, visiblement ivre, dansant sensuellement avec une jeune fille, visiblement ravie.

Apparemment, il boude. Moi qui le pensais mature.
- 10, 9, 8, 7, 6, 5, 4, 3, 2, 1, BONNE ANNÉE !!!
Ça y est, on est en 2007. Sept + chiffre impaire. Pour moi, ça ne présage rien de bon. Enfin nous verrons bien. Je m’arrête de danser pour aller taper la bise à Bill sous le gui. Tom nous regarde d’un mauvais œil. Tant pis pour lui. Il va vite noyer sa haine sous les baisers d’une des quelques groupies ici présentes.
Plusieurs heures plus tard, à vrai dire, a 6h du matin, Bill me demande de le raccompagner chez lui, avec ou sans Tom. D’ailleurs, on le voit alors assis sur le capot de ma voiture, tête baissée. Bill et moi s’installons à l’intérieur. Je fais rugir le moteur pour faire réagir son frère.

- Tu montes ou quoi ?
- J’arrive, j’arrive.
En effet, quelques secondes après il s’assied derrière son frère cette fois, le plus loin possible de moi.
- Alors Tom, tu t’es bien amusé ?
- Oui plutôt, je ne t’ai pratiquement pas vu.
- Si tu ne voulais pas me voir, il fallait partir ?`
- Pourquoi se serait à moi de partir ?
- Dans ce cas, pourquoi as-tu voulu qu’on fête le nouvel an ensemble ce soir ?
- On fait tous des erreurs. Ça aura été la mienne.
- Je vois.
- Tu vois quoi au juste Magda !
- Mag’. Je vois que tu es puéril.
- Arrête toi.
- Pourquoi ça ?
- Parce que je te le demande !!!
- Et si je n’ai pas envie ?
- Mag’ , s’il te plait, écoute le.
- Bon, bah si les deux Kaulitz s’y mettent, je n’ai d’autres choix que de capituler.
J’arrête la voiture sur le côté et déverrouille les portières.
- Vous êtes libres messieurs. Je vous dis donc à un de ces jours puisque vous quittez notre chère ville.
- Tom ne part pas avec moi, il reste là.
- Oh, très bien. Amuse toi bien à la capitale de l’amour, Bill.
- Je n’y manquerais pas !
Il vient me coller un bisou sonore sur chaque joue, son frère détourne alors le regard, d’un air dégoûté. Il commence à s’en aller à grandes enjambés. Bill me sort un « désolé » silencieux pour excuser l’attitude de Tom. Celui-ci fait alors volte face et me regarde droit dans les yeux.

- J’espère retrouver la fille que j’ai connu avant cette soirée.
- C’était juste une faiblesse de ma part que tu n’aurais jamais dû voir. Demain est un autre jour, les choses seront redevenus comme elles l’ont toujours été. Rien n’est éternel, tu sais.
Il ne répond pas et s’en va pour de bon, Bill lui court après une fois qu’il m’a lancé un petit signe de la main.
La mort dans l’âme, je me remet en route, mais j’entend au loin des éclats de voix.
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 19:51

Mon appartement, 3 janvier 2007, 20h17
Cela fait juste deux jours que Bill est parti. Bizarrement, ça me paraît être une éternité. On peut dire qu'il me manque. Oui. Je sais ce que vous pensez, hier je pleurais pour Lucas, me lamentant sur le faîte que c'était le seul et l'unique ami de ma vie. Maintenant je recherche desesperement la présence de bill.
Je ne sais pas quoi vous direz. Je ne peux pas oublier Lucas comme ça, d'un claquement de doigt. De toute façon, je n'en ai pas envie. Je pensais avoir rayer le mot amitié de mon vocabulaire, mais j'ai rencontré Bill. Bien sûr, il ne pourra jamais remplacer mon regretté meilleur ami. C'est absurde de penser le contraire. Mais je pense avoir trouver en lui toutes les qualités d'un fidèle ami. Peut-être que je me trompe. Après tout on ne se connaît que depuis noël, c'est-à-dire que depuis neuf jours. Est-ce qu'on peut devenir proche en si peu de temps ? Je l'espère. Mais j'ai l'impression de trahir Lucas…. Dans les films, la phrase typique pour ces situations est : je suis sûr qu'il aurait voulu que tu fasses ça, que tu continus ta vie. Bien sûr. Supposons qu'il y a quelque chose après la mort. Qu'est-ce qui nous dit que le défunt veut que l'on continue de vivre notre vie ? comment peut-on savoir que ce mort n'est pas égoïste, rancunier et jaloux. Que de là-haut en nous observant, il n'a qu'une envie, nous cracher à la gueule, victime de notre trahison ? Qui sait.
Je ne sais pas comment réagirai Lucas dans ces moments-là. Pour l'instant, je vais continuer à côtoyer Bill. De me shooter à sa gentillesse. Oui, être ivre, pour pouvoir avancer dans un mode, dans mon monde. Je crois, non, j'ai la certitude, que s'il y a une vie après la mort, et que je rejoins Lucas, il ne m'en voudra pas.
Après tout, c'est Lucas, on ne s'en voulait jamais lui et moi.


Mon lit, 3 Janvier, 10h
J'ai bien dormis cette nuit. J'ai rêvé de Lucas. Pas un de ses affreux cauchemars où je le vois entrain de mourir. Non, un joli p'tit rêve. Je ne peux pas vous le raconter puisque je ne m'en souviens plus. Mais je ne me rappelle que de deux choses, il y avait Lucas et c'était beau.
Je me sens mieux ce matin. Moins à l'étroit, moins étouffé. Plus libre. La vie me paraît moins fade. Y a des jours, c'est comme ça, on a une sorte de révélation, et on se sent bien.
Seule ombre au tableau : Tom. Je n'ai pas eu de ses nouvelles.

Trois jours que je ne sais pas ce qu'il devient. Bill non plus, mais il ne s'inquiète pas. Moi si.
J'ai le choix pour prendre contact, e-mail, téléphone, texto, lettre.. Et j'en passe. Mais moi, j'ai une attitude bien propre à moi face à ce malaise. Plutôt que de se faire chier avec tout ces moyens technologiques, il n'y a rien de mieux que d'aller voir la personne en face et lui balancer en pleine gueule tout ce qu'on a à dire. Que se soit gentil ou non. Faut prendre son courage, ne pas avoir peur, et y aller.
C'est donc ce que je fais. Peu de temps après je me retrouve au pied de son hôtel. Chambre 17. j'ai toujours la clé qui m'a servis pour Noêl, dans ma poche, mais j'ai la descence de frapper à la porte. Après tout, c'est Tom.
Rien. Personne ne vient. Je frappe à nouveau. Personne. Encore, et toujours. Toujours rien. J'prends alors la clé, et j'ouvre cette fichu porte.
La chambre est particulierment bien rangé, pour une chambre de mec. La femme de ménage à dû passer tout à l'heure. Seules quelques fringues trainent par terre. J'me penche pour ramasser un objet non identifié à terre, et j'me rend compte que c'est un string bonbon. Aïe, j'crois que je dérange. J'tiens toujours cette chose par un fil, lorsqu'un jeune fille, 15 ans tout au plus, sort d'un pièce, qui semble être la salle de bain. Elle est vêtu d'une serviette autour de la tête uniquement. Je hausse un sourcil à la vue de ce corps nue qui se trouve devant moi. Lentement, elle enlève sa serviette et la place autour de son corps.
- Bon, t'es qui toi ? Ça te dérange pas de débarquer comme ça ?
- Oh, tu te calmes gamine.
- Mais je suis très calme. C'est toi qui t'énerve.
- Tu me tutoies pas c'est claire !
- Dommage, j'ai pas envie.
- Petite conne.
Je me jète littéralement sur elle. On tombe au sol. Coups d'ongles, cheveux arrachés, crachat, coup de coude, de poings, de pieds. Tout y passe.
- Tu vas apprendre la politesse !
- Lâche-moi !!
- C'est con, j'ai pas envie.
- Tom ! Tom !
Bim, dans les dents, elle saigne.
- Ta gueule merdeuse.
Une porte s'ouvre à la volée, et cogne contre un mur. Des pas précipités s'avancent vers nous. Quelqu'un m'empoigne, et me tire en arrière. Elle, elle attrape la serviette pour s'éponger les lèvres, et elle recule le plus loin possible.
- Magali ! Magda ! Vous êtes dingues ?
- Tom, lâche-moi !
- Non.
- Lâche-moi, j'ai dit ! J'vais lui régler son compte à cette fille.
- Magda tu te calmes maintenant !
- C'est bon, c'est bon. J'arrête
Il me lâche. Je bondis sur cette Magali. Je lis la peur dans ses yeux. Je commence à lever le poing, mais Tom le bloque aussitôt. Il me pousse et je m'affale par terre. Il relève la jeune fille amochée, et la porte jusqu'à la salle de bain, en lui disant bien de rester à l'intérieur.
Pendant ce temps, je me suis assise sur le lit, essouflé, les ongles détruits, complétement décoiffé, et j'avoue un mal de ventre terrible.
Tom me regarde furieux
.
- Mag', tu dégage de là.
- Pourquoi ?
- J'te le demande gentiment.
- Pourquoi !!
- Parce que tu viens de frapper ma copine.
- Ta copine ?? Comment ça, ta copine ?
- Tu as très bien entendu.
- Quoi ? Tu m'oublies pour ça. Pour une gamine.
- ...
Je lui lance un dernier regard, et pars en direction de la porte à grand pas.
- Je ne suis pas ta propriété Mag'.
J'ouvre la porte, et avant de la claquer je lui hurle :
- Et si je voulais que tu l'soit ??

Bam.
La porte qui tape.
Pam, Pam, Pam.
Mes pas qui martèlent le sol.
Boum, Boum, Boum.
Mon coeur qui bat dans ma poitrine.
Une larme coule. Tout les bruits s'arrêtent.
J'ai pleuré.
Pour un mec.
Pour un autre mec que « lui ».
Oui, c'est sûr les choses ont changés.


Je suis furieuse. Contre Tom, Contre cette Magalie. Contre moi.
Comment a-t-il pu me faire ça ?
Comment a-t-elle pu me dire ça ?
Comment ais-je pu lui hurler cela : Et si je voulais que tu l'sois.
Je suis vraiment débile.
Je les hais. Et j'me hais encore plus d'espérer entendre ses pas venir me chercher.
Bien sûr, personne n'est venue. On n'est pas dans un film, seulement dans la réalité.
J'ai enlevé l'intruse qui roule sur ma joue d'un revers de la main. Je marche vite, ouvrant le porte de l'hotel à la volé. Je dévale les marche et tombe à genou sur le trottoir. J'vois bien tout ces gens qui me regardent, se demandant ce que j'ai, ou étant heureux de me voir souffrir. À quoi je joue là ? Depuis quand je suis comme ça ? Depuis quand on prend pitié de moi ?
Je me relève péniblement, me tordant la cheville à cause de ses talons aiguilles si cher. Je les enlève, marchant pied nu sur le sol froid. Je crois apercevoir un flash, je serai sûrement dans les journaux demain. Je recommence à marcher, tête haute. Je passe devant une presse, mes yeux accrochent un gros titre :
« les célébres jumeaux, même séparé, font les même choses ! »
Je rentre, prend le magasine, et part en courant. J'ai pas besoin de volé, j'ai tout l'argent du monde. Mais j'aime ça. Attendre le bon moment pour prendre l'objet, essayer de passé inaperçu, entendre le vendeur qui hurle, le vigile qui nous course. Courir, le semer. Le coeur qui bat à fond. La fierté d'avoir réussi.
Je me cache dans une ruelle et dévore l'article qui m'interesse.
Une double page avec une photo des deux frères


"Nos deux jumeaux préférés prennent du bon temps l'un et l'autre. Je parle bien sûr des frères KAULITZ, du célébre groupe Tokio Hotel.
Bill, est à Paris depuis quelques jours pour la promotion du film d'animation à succès « Arthur et les minimoys » produit par le français Luc BESSON. Le chanteur qui prête sa voix au héros du film (voir p12), a décidé de prolonger son séjour en France. En effet, la capital de l'amour lui plait beaucoup apparement, comme nous en témoigne la photo ci contre. Au grand désespoir de toutes ses fans, notre androgyne tant aimé a été apreçu au bras d'une jolie blonde répondant au nom de Chloé.
Son frère Tom, n'est pas en reste pour autant. Il est seul à Berlin. Enfin, seul... Sans son frère. Oui, nous l'avons vu dansant sensuellement avec une très jeune brune, il y a 3 jours. Depuis, on les aperçoit toujours ensemble, inséparable. Aurait-elle réussi à passer la corde au cou au beau guitariste ? Celui qui ne croit pas à l'amour véritable ni au romantisme ? Tout le monde mise à par la concernée espère que non. De toute manière, ce n'est pas le caractère de Tom. Rappelez-vous, pendant les périodes de fête, nous l'avions vu au côté de la fille la plus détestable de la jet-set, j'ai nommé : Magda Labêlst-Dior. Nombreux était ceux qui pensait qu'ils allaient resté ensemble, et nous avons vite vu que nous ! Alors pas de panique niveau Tom les filles ! Par contre, pour Bill.. à vos mouchoirs !

Note de dernière minute : D'après nos sources, la nouvelle compagne de Tom se nommerait Magali Brendler, qui n'est autre que la fille de l'une des domestiques de Magda. Hum, je sens que ça va chauffé.. "


Et bien... Au moins, il y en a qui s'amuse. Il ne reste plus qu'à casser ce bonheur. Je sors un petit miroir de mon sac et inspecte les dégats infligés à mon visage. Rien de dramatique, le maquillage a coulé, et j'ai les joues rouges. En quelques minutes, je suis de nouveau présentable, ainsi que chaussée. Fièrement, je marche, sortant de cette ruelle. Je me régale de voir de nouveau l'envie sur le visage des passants. Je verrai bientôt de la tristesse sur un autre.. En effet, quelques temps après, je me retrouve au pied de mon appartement. Je sonne. Ma bonne, Laura toujours, vient m'ouvrir. Elle me reçoit avec un baladeur mp4 sur elle, un écouteur dans une oreille, le fil autour du cou. Dans un élan de générosité il ya quelques jours, j'avais décidé de lui en faire cadeau, et de l'autoriser à l'écouter durant son service. Elle m'en avait été extrénement reconnaissante et ne le quittai plus. Je m'avance, en se met sur le côté et ferme la porte. Je pivote face à elle, la regarde, et lui sort un sourir malveillant. D'un coup sec j'arrache l'appareil de son cou. Le fil se casse, et elle est projeté en avant sous le choc. Je m'écarte à temps, et elle tombe au sol. C'est une vieille femme, elle doit avoir mal. Elle arrive tant bien que mal à se relever. Son menton tremble, elle va sûrement pleurer. Elle fixe le sol, n'osant pas me regarder.
- Et bien Laura ! Dis quelque chose !
- Excusez moi mademoiselle.
- Tu t'excuses pour quoi au juste ?
- Je.. J'ai dû faire quelque chose de mal..
- En effet.
- Pourrais-je savoir ce que c'est ?
- Tu as une fille, non ?
- Oui, Magali.
- Quel âge a-t-elle ?
- 15 ans mad'moiselle.
- C'est une fille bien ?
- Oh oui. Très gentille, aimable et sérieuse.
- C'est une petite garce. Une catin.
Elle relève sa tête, un éclat de fureur se lit dans ses yeux.
- Ma fille n'est pas une catin.
- A-t-elle le droit de sortir le soir ?
- Non.
- Es-tu sûr qu'elle t'écoutes ? Après tout, tu es ici le soir, tu ne peux pas la surveiller.
- J'ai confiance en ma fille.
Je lui balance le magasine à la figure. Elle ne se rebelle pas, trop peur de perdre son travail. Elle regarde la photo. Une larme roule sur sa joue.
- Que.. Qu'elle est le rapport avec moi ?
- Est-ce qu'elle est vierge ?
- Oui ! Quelle question ! Bien sûr.
- Est-ce que tu penserais encore ça, si comme moi, tu l'avais vu nu dans une chambre d'hôtel d'homme ?
- Non. Ce n'est pas possbile ! Je connais ma fille !
- Pas tant que ça. Mais je vais t'expliquer. Ce matin même, je l'ai croisé dans la chambre d'un ami. Pour résumer, ta salope de fille m'a piqué mon pote. Et j'peux te dire que pour elle, il est beaucoup plus. Un mec de baise. Alors, Laura, je vais mettre les choses au claire, démerde toi pour qu'elle ne l'approche plus, sinon, tu en assumeras les conséquences.
- Très bien mademoiselle.
Ce n'était pas la tristesse qui marquait son visage, mais la colère qui le déformait, et je devinait bien, que cette colère ne m'était pas destiné, mais à une autre Mag.
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:00

Cannes, 19 janvier 2007, 20h40.
Depuis cette « conversation » avec ma bonne, plus jamais on avait vu Magali au côté de Tom. J'avais donné une semaine de congé à Laura pour qu'elle puissse « s'occuper » de sa fille. En tout cas, la dernière fois que j'avais vu la deuxième Mag', elle n'était pas en très bon état. Un coquard hornait son visage et celui là n'était pas de moi.. J'ai réalisé à ce moment-là, que le jour où je l'avais frappé, je n'y avais pas été de main morte, elle en gardait toujours les traces. Sa mère avait présenté sa lettre de démission quelques temps après notre discussion. Elle voulait passer plus de temps avec sa fille, autrement dit, pouvoir la surveiller. Elle est donc parti. Je lui ai laisser une belle somme d'argent pour ces années de dévouement, et pour l'immense service qu'elle m'a rendu.
J'ai reçu un message de Tom, le lendemain de cette fameuse matiné, il me demandait de le rappeler, ce que je ne fit pas. Depuis, pas de nouvelle.
Bill, lui, été toujours à Paris. Il avait eu vent de ce petit incident d'hôtel. Son idylle avec Chloé était fini.. Une amourette, comme on dit.
Mais ce soir on allait se retrouver. Cela fait déjà 18 jours qu'il est parti. Je suis exitée à l'idée de le revoir !!
Si je suis à Cannes se soir, c'est parce que c'est la NRJ music awards. J'ai été invité pour représenter la marque de mon père. Il a demander à ses stylistes et couturier de me créer une robe exprès pour l'occasion. C'est un bustier sans bretelle qui s'attache par l'avant et une jupe, noire, en soie, assez longue. Je suis exquise.
On sonne klaxonne en bas. Je jette un coup d'oeil par le fenêtre, c'est ma limousine. Je n'ai pas jugé bon de débarquer avec mon petit bijou qui a bien failli me coûter la vie. Mon petit bolide est bien au chaud dans un garage en Allemagne.
Je me regarde une dernière fois dans la glace, dit aurevoir à ma styliste, maquilleuse, coiffeuse et sort de l'hôtel.
Enbas, je m'aperçois qu'il y a deux voitures. Le chauffeur de chaque voiture s'empresse de sortir et d'ouvrir la portière.

- Dans quelle voiture mademoiselle désire monter ?
- Il y a qui exactement dans celle-là ?
- Messieurs Gustav, Georg et Tom.
- Hum, donc je suppose que Bill est dans la deuxième ?
- Très juste.
- Bon, je vais monter avec lui alors.
Je m'avance vers la porte de la voiture, et m'engouffre dedans. Je trouve un Bill endormis sur la banquette, un sourire béat sur les lèvres, la respiration régulière. Je me niche au creux de ses bras, malgré ma tenue, respirant l'odeur de ses mains.
- Salut toi.
Mon visage se met à rayonner. Je me retourne lentement. Je suis donc toujours allongée, mais cette fois face à lui. Nos yeux se regardent, nos dents se sourient, nos souffle se caressent, nos doigts s'entrelacent.
- Tu m'as manqué.
- Pourtant, Paris ne t'a pas déplu.
- Je me rend compte maintenant que ce n'était rien.
- J'suis mieux ?
- Tellement plus.
C'est si bon de retrouver ce sentiment. Ce sentiment d'amitier intense, d'amour. J'ai l'impression de retrouver un morceau de Lucas en Bill. Je ne peux que sourir davantage à cette pensée.
On se regarde toujours, se racontant avec les yeux ces 18 jours de séparation. Se remémorant chaque étape de ce moment si long, si joyeux, si déprimant. L'amour, la haine, la joie, la peur, l'espoir, le découragement, la manque, l'envie. Je devine toutes ses choses dans son regard, et je sens c'est que c'est la même chose pour lui.

Je ne saurais pas dire combien de temps aura duré ce trajet. J'ai perdu la notion du temps dans ses yeux. Mais nos regards n'étaient pas assez fort pour s'exprimer, alors les mots ont pris la relève. Ces petits mots chuchotés au creu de l'oreille, qui me chatouillait. Qui me faisait frissonner. Je suis dans ma petite bulle d'amitié, de bonheur, partagé avec lui. C'est ça toute la magie de Bill. Quand je suis dans cette bulle, je ne comprend pas comment j'ai pu vouloir mourir, detesté la vie, être aussi odieuse avec les gens... Je ne comprend pas.
Tous les bonheurs ont une fin, la bulle éclate, les cris se font entendre, les coups sur la porte. C'est tous ces fanatiques qui ont compris qui était dans la voiture. Je suppose que nous sommes arrivés.
Tranquillement, on se redresse, on défroisse nos habits, et nous retouchons chacun notre maquillage.
Le chauffeur se retourne.

- Mademoiselle, il est préférable de laisser le groupe sortir en premier et prendre des photos. Vous sortirez ensuite.
- Très bien. Bon aller Bill, va affronter la foule en délire !
- Te moques pas !!
- File !!
- Juste, mag'.
- Oui ?
- Tu sais, Tom.. Il t'aime bien, je n'en démord pas.
- On verra...
Il m'adresse un clin d'oeil, et on lui ouvre la porte. Les hurlements déchainés remplissent la voiture. De part et d'autre on entend scander les noms des quatre garçons ou du groupe. Des « Ich liebe dich » fusent de partout.
La porte est toujours ouverte, je les vois prendre la pose, signer des autographes, sourire encore et toujours, sur le fameux tapis rouge.
Je les vois elles, pleurant, criant. Certaines tombent dans les pommes.
Eux, ils se mettent un coup à gauche, puis à droite, puis devant pour qu'on les prenne en photo dans tous les angles. Puis enfin, ils regardent en arrière. Mon regard croise celui de Tom. Le monde s'arrête de tourner. Quelle va être sa réaction. D'abord intrigué, il me lance un sourire éblouissant, au grand bonheur de ses demoiselles qui pense que c'est à elle que c'est destiné.
Le chauffeur se retourne pour la deuxième fois.

- Je pense que vous pouvez y aller, Mademoiselle.
- Aurevoir.
Je pose un pied sur le sol, toujours assise, puis le deuxième. Je sors, tête haute, étirant mes lèvres. Je vois bien que tout les mecs présent non d'yeux que pour moi. Mais ce n'est eux qui m'interesse, j'attends un signe. Bill me regarde, amusé, il donne un coup de coude à son frère qui est dos à lui. Il se retourne pour voir ce qu'il veut. Et là, j'ai mon signe. Il est émerveillé.
J'avance lentement, ondulant des hanches, telle un mannequin. Les flash explose de partout. Je souris, prend la pose, tourne sur moi même, ris, fais la moue.
Lui il ne me quitte pas des yeux. IlS ne me quittent pas des yeux, tout les 4 côte à côte.
Je me glisse entre Bill et Tom.

- Souriez les mecs.
Les fans cris encore plus fort, desesperés.
Quelques photos plus tard, on décide de monter les marches. On part doucement, moi toujours entre les deux jumeaux. On arrive au pied de l'escalier. Tom se penche alors et me dit :

- Normalement, on aurait dû se voir pour la deuxième fois aujourd'hui, c'était ce que tu m'avais dit au téléphone.
- Normalement.
- Cela aurait été préférable..
- Tu regrettes ?
- Je ne sais pas... C'est que.. Je pense que les choses auraient été différente si..
- Tu veux savoir ce qu'il se serait passer ?
- Oui.
Les autres sont déjà entrain de monter. Bill qui n'avait pas vu qu'on été pas à côté de lui parle tout seul. Il se stoppe d'un coup, espérant que personne n'est remarqué.
Je me met face à Tom, les yeux levés vu qu'il est plus grand que moi. J'approche d'un pas, collé à lui. Je pose ma main sur sa nuque. Il a l'air affolé. Dans un souffle je lui glisse :

- Tu veux vraiment savoir ?
- ...Oui.
Je sais exactement ce que je vais faire, même si cela va causer des problèmes, je dois la faire.
J'approche petit à petit ma bouche de la sienne, l'éffleurant. Je me sens bien, et je le sens sourire. Très bien. Puis une voix crie plus fort que les autres :

- Regardez Tom !!!!!
Tom se détache vite de moi. Tout les photographes se tournent vers nous. Moi je suis amusé. Sur lui, on voit tout un tas d'expression. La joie, la colère, l'envie, la fureur, la peur, l'étonnement... Pendant un court instant il n'y a plus de bruit, juste quelques flash, car tout le monde n'a pas vu ce qu'il s'est passé. La même voix brise ce silence :
- Elle a embrassé Tom !!! Je l'ai vu !
Le bruit reprend, mais encore pire que tout à l'heure. Cette fois, on entend plus que des insultes à tout va.
- Bien vu cocotte, mais je vais remettre ça...
- Mag' ? Qu'est-ce que tu as dit ?
- J'disais que j'avais pas fini. Si ça aurait été vraiment la deuxième fois qu'on se voyait, ce qu'il vient de se passer n'aurait été que le début.
Il n'a pas le temps de me répondre, d'acquiéser ou de protester que j' emprisonne déjà ses lèvres.
J'ai l'impression que le temps s'arrête, je suis de nouveau dans ma bulle. Je suis juste attentive à lui. À son visage, sa peau, sa bouche, sa langue, son souffle, ses mains, son corps, son coeur... Cette envie enfin assouvie. Ce désire satisfait. Ces peurs envolées. Ce bonheur connu. Totale osmose sur tout les points. Lui. Moi.
Comme toujours, la bulle finit par éclater. Je sens qu'on nous pousse précipitement. J'ouvre brusquement les yeux. Tom me regarde, un sourire béat, mais les yeux appeurés. Le son finit par parvenir à mes oreilles. Du bruit. Énorme, horrible. J'aperçois des barrières qui tanguent vers le sol, des vigiles par dizaines qui essaient d'encerler ces maudites groupies hystériques. C'est l'anarchie totale.
Je remarque alors que la personne qui nous poussent n'est autre que Bill. Il nous presse pour monter les escaliers.

- Magda !!!!!!!!!!!!!!!!!
Je me stoppe au mileu des marches, obligeant les jumeaux à s'arrêter. Je me retourne vivement, furieuse que l'on m'ai appelé comme ça.
À ce moment là, je me sens vide. Tom vient de me lacher la main. Il regarde ce que je vois. Le même chose. Elle. Magali.
Elle avance vite, un air furieux sur le visage, une petite cicatrice sur la joue. Elle se dirige vers moi, les poings serrés. Tom passe de mon visage au sien. Bill me tient fermement les épaules.
Nouvelle déconnection. Je ne vois qu'elle et sa fureur. Je n'entend que ses pas qui martèlent le sol. Je fixe sa main prête à frapper qui s'approche de mon visage. Je ne bouge pas, j'attend. J'attend un nouveau signe. De lui. De Tom. J'attend qu'il s'interpose, qu'il la pousse et qu'il m'enmène loin. J'attend. Autre chose se produit. Au moment du contact entre les deux enemies que nous sommes, nous, les deux Mag', Bill me tire en arrière. Tom attrape le poignet de Magali, et elle s'effondre dans ses bras. Moi, je les regarde, attendant patiemment qu'il la lâche.
Les secondes défilent. Rien ne se passe. Puis Tom finit par lever les yeux vers moi, sans expression. Il a choisi son camp. Je sens mes yeux qui me brûlent, qui s'embuent. Je recule, trébuchant sur les marches. Bill me rattrape de justesse. Elle, elle sèche ses larmes, un sourire sur les lèvres, heureuse de sa victoire. Lui, il la tient toujours dans ses bras, ne me quittant pas de yeux, sans un mot. J'ai envie de le frapper, de lui cracher dessus, de le salir, de lui faire mal, de le briser. Ça doit se lire sur mes yeux car il retrouve vite la parole.

- Magda.
Il prononce mon prénom en entier, lentement, détachant chaque syllabe. Un frisson me parcoure le corps, j'ai l'impression d'entendre Lucas.
- Magda, calme toi. S'il te plaît. Ça ne peut pas se terminer comme ça.
- Tom.. Ça n'a jamais commencé tu sais. Ça aurait pu dans d'autres circonstances. Mais, ce n'est pas notre deuxième rendez-vous... Toute cette mascarade n'est rien. Juste mon besoin irréstible de jouer avec toi. Rien d'autre.
- Je sais que tu n'en penses pas un mot.
- Tu te trompes lourdement. Après tout, je ne suis qu'une petite pute de Berlin. C'est mon rôle de jouer.
Je vois son visage se fermer. J'ai de nouveau été odieuse. Saleté fierté. Il me regarde une dernière fois, avant de baisser les yeux. Je ferme les yeux, gardant en mémoire son beau visage. J'attrape Bill par le bras, et nous finissons de monter ces maudites marches.


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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:09

Bill demeure silencieux jusqu'à ce qu'on s'assoied dans cette grande salle qu'est le Midem.
- Ta côte de popularité ne va pas augmenter, la moitié des filles du pays vont te haïr, mais tu seras encore plus célèbre. C'était ça le but ?
- Non. Il voulait savoir ce qu'il se serait passer, je l'ai fait.
- Bien sûr, c'était juste pour lui rendre service.
- Tout à fait.
- T'arriveras jamais à me faie gober ça, Mag'.
- C'est bien ça le problème avec toi..
Il rit doucement, me caressait la main pour me faire comprendre qu'il est là.
La soirée se déroule sans encombre. J'essaie de comprendre en quoi les blagues de ce présentateur français sont drôles. Ce qui à pour avantage de me faire penser à autre chose. Autrement dit, à mon premier « remballage ».
Les sois-disantes stars défilent, annoncant les heureux gagnants qui déblatèrent un discours des plus prévisible. Ça en devient barbant. Puis c'est mon tour.

-Et voici la représentante de la préstigieuse marque Dior, pour nous annoncer le groupe ou artistes internationales de l'année !
Je me lève à contre coeur, et monte sur scène. Quelques sifflements féminin se font entendre. Je me positionne donc de sorte à ce que l'on aperçoive plus qu'il n'en faut de ma cuisse, se qui a pour effet de faire hurler la gente masculine et de masquer les siffles.
Je dis la fameuse phrase : « et les nominés sont ». Le générique défile, et montre plusieurs artistes, dont Tokio Hotel.

- L'artiste ou groupe internationale de l'année est : Tokio Hotel !
Les fans ne tiennent plus, elle cris de joie. Je vois aussi le bonheur se lire sur le visage de Bill ainsi que de Georg et Gustav. Ils montent tout les trois sur scène. Je ne suis pas surprise de ne pas voir Tom. Les fans si, elles scandent son prénom.
On le voit alors arriver en courant, essouflé. Il monte les marche quatre à quatre, et nous rejoins. Il s'approche de moi pour me faire la bise habituelle des gagnants.
Les filles regardent d'un mauvais oeil. Je voudrais reculer, n'avoir aucun contact avec lui, mais je ne peut pas faire ça, pas devant les caméra.
Pendant qu'il m'embrasse sur les deux jours, il me chuchote qu'il faut qu'on parle.
J'acquièse.
Après le petit discours de Bill, nous partons dans les coulisses. Moi dans ma loge, les garçons pour une séance photo improvisé.

Quelques minutes après m'être tranquillement assise dans ma loge, un verre à la main, histoire de décompresser, une assistante frappe à ma porte.
Elle m'apprend qu'il y a une fête spécial VIP se soir sur un yacht, et qu'on peut dormir sur place. Bien sûr, on souhaite ma présence. Je demande si elle sait si les TH y vont, et elle me répond que oui. Je décide donc d'aller faire un tour sur ce bateau.
Après quelques retouches de maquillage et coiffure, je sors. Je trouve Bill assis sur un trottoir, derrière sa limousine, son garde du corps surveillant les environ.
Je m'assoid à côté, sans un mot. Il sort une cigarette de sa poche, l'allume et tire un taffe.

- Je sais, c'est pas bien de fumer. T'en veux une ?
- Oh oui. Avec grand plaisir.
Je m'enfume à mon tour, heureuse de sentir cette drogue se répandre dans mes poumons. Je m'allonge sur le trottoir. Bill fait de même. Deux stars sur un trottoir. Les journalistes vont être heureux s'ils nous trouvent. On ne distingue que les deux points orangé rouge de nos cigarettes bravant la nuit qui venait de tomber il y a quelques heures.
Je sais pas combien de temps on est resté là, à fumer des clopes, tout en discutant de choses et d'autres. De Tom surtout. De leur relation fusionelle. De notre relation blessante, entre son blond de jumeau et moi. De mon attachement pour cet androgyne qu'il est. De son attachement pour cette garce que je suis.
Puis, un troisième point coloré s'est joint à nous, allongé à mes côtés, m'effleurant la main au passage. Je sais que c'est Lui. J'hésite entre lui sauter dessus ou le frapper. Mais je sens déjà des frissons de plaisir me parcourir le corps, mon pouls s'accélèrer, mes lèvres sourire malgré moi. Bill se tait, attendant de vir ce que j'allai faire, et donc de voir s'il devait me laisser seule ou non.
Timidement, je laisse ma main se balader sur le béton froid, telle une petite araignée. Je me regarde me rapprocher de plus en plus de lui, jusqu'au moment où mon doigt heurte un petit bout de verre. Je me stoppe net, me mordant la lèvre pour ne pas laisser échapper un petit cri de douleur. C'est peut-être un signe. Je me relève difficilement, portant mon doigt à ma bouche, enlevant d'un coup de langue la petite perle de sang rouge qui jure avec ma peau blanche. Tom se met debout juste après. Bill ne sait pas quoi faire. Il attend un signe de ma part.

- Bon, on y va ou quoi à cette fête ? On va louper le bateau.
Bill se lève lestement, joyeux, contrairement à son frère qui grâce â un soupire fait comprendre qu'il est déçu. Je marche en tenant la main de Bil, laissant derrière nous son jumeau qui traîne des pieds.
On finit par se rendre compte qu'on ne sait pas où on va. Bill appelle son chauffeur pour qu'il nous enmène. Une fois là, Bill monte en premier, suivit par moi même. Tom reste debout devanlt portière grande ouverte, hésitant. Finalement, il s'installe à côté de moi.
Je feins l'ignorer, en bavardant joyeusement avec Bill. Mais j'entends Sa respiration saccadé, et sa jambe qui se colle à la mienne lors d'un virage. Ce contact n'aura durée que quelques secondes à peine. J'ai finit par croisée mes jambes, me rapprochant un peu plus de Bill, m'éloignant le plus possible de Tom. Je dois me ressaisir..
C'est avec un grand soulagement que je sens que la voiture se stoppe et que j'entend de la musique au loin. Je pousse littéralement Bill pour pouvoir vite sortir de ce lieu de torture. Des journalistes sont déjà là, à nous photographier à tous va, derrière des barrières. Les jumeaux s'arrêtent quelques secondes pour signer des autographes et tout le toutim. Moi je reste en retrait, je les regarde, amusée.

- Mademoiselle Labêlst ! Pourriez-vous nous parlons de votre nouvelle relation naissant avec Tom ?
Déconcertée, je fait face au journaliste.
- Pardon ?
- Oui.. Avec Tom Kaulitz. Vous savez tout à l'heure..
- Oh ça..
Je repense quelques instants à ce qu'il c'était passé, et je me dis que m'amusé un peu avc ces paparazzi ne me ferait pas mal. Je m'en vais donc en direction des jumeau, laissant mon interlocuteur s'égosiller pour que je lui réponde.
Je me glisse entre les deux frères, tenant Tom par la taille. Ce dernier est intrigué, mais ne prosteste pas, craignant sans doute de casser notre « amitié » définitivement. Je laisse ma main se balader sur ses hanche, puis son dos, ses fesses, pour remonter à sa nuque. Il a un petit sourire sur le visage, Bill reste plus réservé. Moi je m'amuse, allumeuse. Les photographes sont comme des fous. Un peu de croustillant dans leurs journaux débiles. J'imagine déjà les gros titres : « Ils remettent le couvert ! Les photos exclus de Cannes ».
Ils ne sont pas au bout de leur peine. Je m'écarte de Tom, et vais rejoindre sur frère. Je me colle à lui, et lui chuchote à l'oreille de ne rien faire, rien dire, juste jouer le jeu. Je lui mordille le lobe de l'oreille, puis lui fait des petits bisous dans le cou.
Personne ne comprend, Tom prend un air dégouté, les quelques fans hurlent, les flash nous mitraille, et moi je ris. Bill ne prosteste pas, ne parle pas, et ne joue pas le jeu. Il reste là, presque insensible à ce que je fais. Mais je sens sa peau prendre la chair de poule. Tous ça en moins d'un minute. Il me repousse gentiment, et on monte sur le bateau, laissant derrière nous cette cohue.

Je suis contente de moi. Contente d'avoir semé la pagaille dans leur vie. Contente de l'avoir fait esprérer, et surtout contente de l'avoir fait souffrir. Oui, Tom, maintenant, allais me detester, j'allai donc l'oublier plus vite.
D'ailleurs je le vois filer vers le bar du bateau. Il y a déjà un bon nombre de « people » qui danse, le tout ryhtmé par un grand DJ. Bill est toujours là, ne me quittant pas des yeux. C'est exaspérant.

- T'attends quoi là ?
- Que tu m'expliques.
- Y a rien a expliqué ! J'me suis un peu amusé c'est tout. Ne dis pas que tu n'as pas aimé.
- J'ai pas aimé.
- Tant pis, moi si.
- Alors comme ça, ça t'amuse de jouer avec les sentiments.
- Tu n'as pas ce genre de sentiments pour moi.
- Tu sais très bien de qui je parle.
- Si c'est de Tom, tu n'as rien à dire ! Il est exactement pareille avec les filles.
- Sur ce point là, tu n'as pas tort. Mais même !
Je m'affale sur le canapé le plus proche, poussant un long soupire.
- Mag'. Quand cesseras-tu de te voiler la face. De ne pas dire ce que tu penses vraiment ? D'arrêter de jouer à ce jeu débile.
- Je sais,c'est bon. C'était puérile et ridicule.
- Tout à fait.
- Je sais pas quoi faire, comment être, ni réagir.
- C'est pas les symptomes de l'amour ?
- Que les choses soient bien claires Bill Kaulitz, je ne suis pas amoureuse de ton frère !
- Oui, c'est juste un ami.
- Exactement. Bon on arrête cette discussion inutile et on va s'amuser.
- Vas-y, j'ai pas trop envie de danser. Mais je suis sûr que Tom si !
- Tu m'énèrves.
- Je sais, mais c'est pour ça que tu m'aimes !
- C'est injuste ! Tu as toujours réponse à tout.
Il éclate de rire. Je m'en vais commander un verre, à côté de Tom. Après tout, peut-être que Bill a raison. Peut-être que je l'aime.. bien.
- Salut, Tom.
- J'ai rien à te dire.
Il s'en va sur ses mots. Génial. Je suis seule, mon verre de vodka à la main. Je le boit d'une traite, et me décide à aller danser.
Un trentaine de minutes plus tard, je finis par m'avouer que je suis toujours desespérement seule. Contrairement à d'habitudes, je n'ai pas une horde de mecs à mes pieds. Je danse en solo, déprimé. Tout le monde s'en fout de moi. Je sais que Bill bavarde avec une jolie brune, et son frère est sans doute dans une chambre.
J'en ai plus que marre de cette fête pourtant réussi; où je ne m'amuse plus.
Je sors sur le pont. Je cherche le port, mais ne vois que de l'eau. Les lumières de la ville sintillent au loin. Mais qu'est-ce que je croyais ? Que les choses se passaient comme je voulais ? C'est logique, un bateau ça navigue sur la mer. Un ami, on ne le traite pas mal. Si oui, c'est logique aussi qu'il ne vous parle plus. Non, mais à quoi je pensais. Je suis vraiment, la plus stupide. Stupide au point de verser une larme.

Je l'enlève vite, espérant que personne n'est rien vu. Je me sens épuisé, exténué. Fatigué de la vie. Je me demande d'où je tiens cette volonté de ne pas mourir malgré tout. Après tout, je pourrais très bien sauté dans cette eau, ni vu ni connu. Mourir de froid, dans la mer, parmis les animaux marins. Mais non, il ne faut pas. Il faut poursuivre sa vie coûte que coûte. Peut-être que je tiens à tout pris à rester en vie parce que je sais ce que cela fait de perdre un proche. Je connais la douleur, les larmes, le manque, le regret, dû à cause d'une mort.
Une deuxième larme roule. Lucas.. s'il était encore là, il saurait me réconforter, me dire comment être. M'aider à redevenir moi-même. Il m'aurait chercher sur ce bateau. Il m'aurait trouver, et m'aurait serrer dans ces bras. Il aurait fait ce qu'un ami doit faire. Ce que personne ne fait en ce moment même. Je n'ai pas d'amis.
Je hais Bill. Je hais Tom. Je me hais de les haïr. Pourquoi ils ne sont pas là ?
Une question qui restera sans réponse (?)
Si, il y en a une. Parce que c'est moi. Parce que je suis comme ça, odieuse, méchante, manipulatrice, égoïste, allumeuse.. sans coeur.
Je finis par descendre vers les chambres, les yeux dans le vague, le coeur brisé. Je croise dans personnes ivres, des couples s'embrassant voir plus. Je me remet à penser à ce jour de noël si horrible, avec mes parents. C'était le début de toute cette histoire.
En voyant mon nom sur une porte, c qui signifie qu'on m'avait réserver une suite, je m'attend presque à retrouver mes géniteurs. C'est donc avec un soulagement que je vois qu'ils n'y sont pas, ce qui est logique.
Je m'allonge sur le grand lit, laissant la porte grande ouverte, fixant le plafond blanc, à la recherche de fissures. Fissures qui n'existent pas, mise à par dans mon coeur.

Je crois que je me suis endormis quelques instants. Ce sont des voix que je connaissais très bien qui m'ont sortis de mon sommeil.
Je me redresse, toujours dans le lit, me maudissant de m'être endormis.


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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:09

Au pied de la porte, j'aperçois les jumeaux qui sont muet et immobiles. Le brun me regarde avec amusement, tandis que le blond tristement. Tom recommence à marcher, mais son frère l'arrête aussitôt, l'obligeant à rester là. Finalement, Bill me tire la langue et s'en va, nous laissant Tom et moi, face à face.
On ne se lache pas du regard, refuser chacun de baisser les yeux. Aussi fière et têtu l'un que l'autre. J'ai du mal à ne regarder que ces yeux, je voudrais pouvoir scruter chaque parcelle de son visage et de son corps.

- Tu voulais qu'on parle. Quand je suis venu, tu n'avais plus rien à me dire. Alors, qu'est-ce que tu fais là ?
- Je ne suis pas avec Magali.
- Parfait. Développe.
- Y a rien à développer, ta crise de jalousie n'était pas fondé.
- Je n'étais et ne suis pas jalouse.
- Oh que si.
- Les putes ne sont pas jalouses.
- Je ne pense pas ça de toi.
- Pourtout tu me la dis.
- Sans y croire.
- Alors que penses-tu de moi ?
- Tu tiens vraiment à le savoir ?
- Oui.
Il avance d'un pas et ferme la porte à clé. Je passe ma langue sur mes lèvres, et il hausse ses sourcils. Vous savez ce simple mouvement qui ferait fondre n'importe qui. Je suis toujours sur le lit, en tailleur, dévoilant mes cuisses. Il est adossé contre la porte.
- Alors ?
- Tu es une personne adorable.
Il avance d'un pas.
- Audacieuse
Un autre pas.
- Drôle.
Je me lève.
- Sublime.
Il est à présent contre moi.
- Avec un sale caractère qui fait tout ton charme.
Il caresse ma joue.
- Attachante.
Il s'approche petit à petit de ma bouche.
- En faite, je ...
N'y tenant plus, je m'approche d'un coup, avant qu'il ne finisse sa phrase, avant que j'entende ce que je redoute.
Je vide ma tête de toutes émotions et pensées, ne me concentrant que sur lui, moi, nous. Je m'accroche fermement à sa nuque, toujours sa nuque. Ses mains se baladent sur mon corps. Ses baisers descendent le long de mon cou. Il se colle encore un peu plus à moi, ce qui me fait retomber sur le lit. Il est sur moi, me répétant que je suis magnifique. Il déserre mon bustier, glisse sa main dessous, ce qui m'arrache un petit soupire. Je commence à le déshabiller. J'essaie de toute mes forces de me concentrer, de bloquer les pensées qui veulent venir. Mais c'est trop dur. J'ai l'impression de me revivre une scène. Celle avec Lucas. Avant qu'il ne m'abandonne. C'est exactement la même chose, je suis sur le point de coucher avec quelqu'un que j'apprécie en tant qu'ami, alors que ce n'est peut-être pas le cas pour lui. Je suis à moitié nu, et lui est vétu de son boxer uniquement. Il entreprend de déboucler ma ceinture. C'est là qu'une phrase résonne dans ma tête : est-ce qu'on couche avec ses amis ? Non, on ne fait pas ça.
Mais Ton est-il un ami ? Ou une conaissance ?
Je le repousse, prenant ça pour un jeu, il s'active encore plus à me dénuder.- Tom, arrête.

- Non. Mag', tu me rends fou.
Il couvre mon ventre de baisers.
- Je t'ai dit d'arrêter.
Il continue.
- Arrête !! Lâches-moi ! Laisses-moi !!
Je le pousse violamment.
- Tu me fais quoi là Magda ??
Je me lève d'un bond, me rhabille et hurle.
- Ne m'appelle pas comme ça !!!!
- Pourtant c'est ton prénom.
- Tu n'as pas le droit !!!
- Qu'est-ce qui cloche chez toi ? Tu m'allumes, pour me rembarrer. C'est ça ton jeu ?? Moi ça m'amuse pas du tout. Tu me fait chier ! Tu comprends ça ! ?
- Très bien, si je t'enmerde tant, j'crois qu'on a plus rien à se dire.
- Non. Mag'. Attends. Excuse-moi. C'est que..
- C'est que quoi ?
- Je.. je sais plus trop où j'en suis. Tu me rend dingue. Je suis perdu depuis que je te connais. Mag' si..
- Si ?
Il inspire profondement. Je le regarde, en soutien george, mains sur les hanches, attendant sa réponse. Il lève timidement ces yeux vers moi, et les baisse aussitôt quand il aperçoit mon regard noir.
- Si quelqu'un te dirais qu'il t'aime, que ferais-tu ?
- Et bien.. Je l'ignorerai ou je le frapperai.
Il relève la tête, me fixe et dit ce que je ne veux pas entendre.
- Mag'. Je t'aime.
Je ne répond rien, je sens la fureur monter en moi. Lentement, je me retourne, et ouvre la porte. Au moment de la franchir, je sens qu'on me tient par le bras. Il m'empêche de partir.
- Pourquoi tu ne m'as pas frappé ? Pourquoi tu m'as ignoré ?
Je lui fait face, et avec toute la cruauté que je trouve en moi je lui balance :
- Parce que te frapper reviendrait à avoir des sentiments pour toi.
Il lâche aussitôt mon bras, et recule. Il trébuche et tombe au sol. Sans me retouner je passe la porte et la claque avant de m'effondrer à mon tour


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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:16

Olala ba que dire à part suiteuh!! Bon je vais dire ce que j'ai déjà dit sur les autres liens mais au moins il y aura mon avis la dessus...

Alors commencons par le commencement et oui c'est toujours mieux lol

- Déja ta fic elle est trop géniale, l'idée est super mais en meme temps ya beaucoup d epoints communs avec une des miennes docn c'est normal que l'idée soit bonne lol jdec

- J'adore comment tu manipule les mots pour en faire des phrases, t'as trop de talent mais je te l'ai déja dit meme si ej sais que c'est toujours bien de se l'entendre redire mdr...

- T'es assez simpa pour le peu que je te connaisse...

- Et puis ba plus rien a dire, tu mets de l'émotion, sérieux je sais aps comment tufais

Continue de nous faire rever car moi j'ai déja la tete dans les étoiles

MaiisTh
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:27

merciiii beaucoup beaucoup !!!
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:29

Je remets c'que j'ai mi sur l'autre topic.

Hen, Babou'...
C'est super beau c'que t'écris...
Pas trop simple, pas trop compliqué...
Sa s'lit tell'ment facilement.
Pas b'soin d'se creuser pour comprendre.
C'est magnfique.
On en ressentirait presque les sentiments d'tes personnages.
T'as même pas b'soin d'faire un film pour qu'on s'représente les scène et la tête des personnages.


Suite <333
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 20:35

moi j'adore,alors je vais demander la suite ouki : la SUIIIIIIIIIIITE
-_-''
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 21:15

Suiteuuuuuuu

(fidèle lectrice meme quand ya un problem xD)
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 21:33

Suiteeee

[mwa aussi fidèle lectrice meme en cas de probleme ^^]
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyDim 28 Jan 2007 - 21:41

suiteuh j'ai tout lu d'une traite mais comment elle fait pour jouer ainsi avec les gens ???
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 1:13

la suite
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 2:39

Vite, la suite!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! Very Happy Very Happy

Sérieux, je l'adore!!! C'est ma drogue!!! Very Happy
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 13:21

snif tro trsite Sad!mé tro super génial :!la suiteuh stp!!
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 17:37

ça faisait un moment que
j'étais pas venu dsl =S
mais j'adore tjr autant
la suite stp =D
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tokiohotelfan
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 17:50

donc c'est la qu'on te demande la suite c'est ça ???
lool
dsl jpige plus rien avec cette histoire de topic couper mdr.
en tout cas m'en fous, mais jveux la suite !!! lool
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superlalou
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 18:09

oui extact tokiohotelfan c'est ici qu'on lui demande gantillement la suite et alor kan elle nous ecoutes pas ben on lui crie apre une suite lol

Note a moi même: Laura ARRÊTE t'es trop conne ddd


et juste au cas ou vous l'aurez oublier :.aa🇧🇧
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maud_th
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? EmptyLun 29 Jan 2007 - 18:23

jvEut la suiTe !
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MessageSujet: Re: [T] trOp bOnne, trOp cOnne ?   [T] trOp bOnne, trOp cOnne ? Empty

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