[T] De l'enfer au paradis..

La douleur m' assaille et mes jambes ont de plus en plus de mal à supporter le poids de mes remords et de mon désespoir. Ils cèdent et je m' écroule sur le tapis, celui sur lequel j' ai tant pleuré. Celui là même qui a assisté à toutes mes scènes de déteresses. Je me demande si ce tapis ne me connais pas mieux que Bill me connaît. Décadent non? A terre je ne remonte même pas mon regard dans sa direction. C' est un monstre, et les monstres ça fait peur. J' avais peur de Bill non pas par ce qu' il était hideux, il était plutôt magnifique, mais j' avais peur de lui par ce qu' à chaque fois que je commençais à me relever il me faisait mal et m' emprisonnait dans ma douleur. Oui j' avais peur de souffrir alors je ne le regardais même pas pour me protéger.

"Mélanie, ça va? me demande t-il en s' approchant de moi pour m' aider à me relever.

Il met tout le temps mon prénom au début se ses phrases quand il s' adresse à moi maintena,t comme s' il voulait mettre de la distance ou qu' il avait peur de dire ce qu' il disait. Sa voix a changé et il n' a plus l' air d' être furax comme il y a 10 secondes. Un changement si radical... j' étais surprise et sur le coup je n' ai pas réagis.

Souviens toi Melanie, les gens blessés ne souffrent pas, ils ont l' habitude de la douleur. Alors je me dis que ce doit être par ce que je n' ai rien mangé depuis hier soir et qu' avec tout l' alccol que je me suis enfilée ça doit être normal. Il fallait pas demander à être en pleine forme après avoit bu tout ça, logique. Et oui Mel, c' est LOGIQUE que tu sois par terre. Dis toi que c' est à cause de la boisson et non de Bill. Je refuse la main tendue et al repousse d' un geste du bras.

-Oui merci. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et tout ça grâce à toi.Dis je ironiquement. Je ne savais pas jouer la comédie aussi bien que lui moi... Il se résigne et abandonne, c' est tellement facile, surtout ne m' aide pas hein...

"J' ai répet pour le concert de ce soir, j' y vais" dit - il. La porte claque et à nouveau je me retrouve seule. Rien que moi et... le tapis dans la chambre.

J' ai mal, si vous saviez comme j' ai mal. L' amertume me ronge le coeur depuis qu' il m' a dit ça. Vite mes jambes m' emmènent vers les placards de la cuisine. Je les ouvre il n' y a rien. Ils sont totalement vides. Je cherche partout de la nourriture. Bill a du la cacher quelquepart... Je soumève le matelas et tyrouve la réserve de calories nichée dans un grand sac plastique. Il est neuf heures du matin et l' heure de la délivrance a sonnée. Mes deux mains s' enfouissent dans le sac et en ressortent remplies de gateaux. Sucré salé, dans ces cas là je m' en fiche complètement, je ne fias plus la différence. Du moment que je mange... Finallement c' est comme mon père et l' alcool. Lui il buvait pour oublier et moi je mange pour faire la même chose. Non il ne faut pas que je pense à lui alors j' ouvre mon premier paquet de gateaux et les engouffre un par un le regard dans le vide. Je m' échappe un moment et plus rien d' autre ne compte à part MANGER, c' est tout et c' est simple pour une fois. Un tiers du sac vidé je vais aux toilettes. Et je rends tout ce que j' ai avalé. Pendant que je vomis je ne pense à rien. C' est toujours ça de gagné. J' ai maml à la gorge mais je ne m' arrêtes pas, ne jamais s' arrêter c' est bien ça la dépendance... Pour quelqu' un comme moi les cookies sont aussi redoutables que de la drogue. Les épiciers sont mes dealers sans le savoir. Et leur marchandise ce qui me tue. pour eux pas de douane ni de contrôles, rien qui ne les empêche de participer à mon malheur en se remplissant les poches.

Il est dix heures et demie et je suis toujours assise devant le sac encore bien rempli. J' en ai pour toute la journée avec ça, après c' est bon ça ira mieux jusqu' à la prochaine fois. Midi moins le quart et j' en suis au salé. J' a déjà avalé trois paquets de chips et je commence à saturer mais j' en veux toujours plus alors je continue et ne vais pas vomir. Je fouille le sac à la recherche de quelque chose qui changerai le gout des pommes de terres cramées au paprika par ce que j' en ai marre de ce goût écoeurant. Les bras entiers enfouis au fond du sac la porte s' ouvre mais je suis tellement concentréé dans mes recherches que je n' entends rien...

alors?