[T] De l'enfer au paradis..

rho mici mici les filles^^ ça me donnent le moral pour vous taper une tite suite, en plus le tit bonus c' est qu' avec un peu de chance je penserai pas à ce qui m' arrive^^.

Mes yeux parcourent la foule, à la recherhe de ce que mes sens ont cru percevoir. J' ai ressentis la même surprise quand la porte de la salle ou reposait le buffet à Universal s' est brusquement ouverte. La même peur que lorsque je courais dans les couloirs, le souffle haletant après ma course effrénée, la même impuissance que lorsque mon père m' avait retrouvée dans le hall...

J' ose lever mon regard vers le ciel étoilé qui nous recouvre nous, pauvres humaines de ce bas monde, mais je ne regarde pas si haut pour admirer inutilement les étoiles qui ne m' ont jamais servi à rien, elles ne savent que briller elles de toute façon puis si elles sont capables d' autre chose qu' elles me prouvent le contraire, je les attends moi ces putains de taches qui trouent la nuit noire de leur égoïste luminescence. Non, moi Mélanie, qui suis juste une... on va dire juste une "simple" fille, j' ai levé les yeux pour rencontrer les siens. Ceux de Bill par ce qu' ils me permettent de respirer encore une seconde de plus et d' essayer de regarder droit devant, pour avancer d' un pas, même s' il se fait hasardeux, c' est déjà ça et c' est grâce à lui. J' ai donc levé la tête, et mes pupilles noires de parfois trop de désespoir, rencontrent les siennes cerclées des couleurs de la Terre, du marron cerné de pépites de vert sous les reflets de ces p***** d' étoiles. Finallement elles ne sont pas si inutiles que ça^^.
Je l' ai regardé et il a su, il a vu dans mon regard que j' avais peur. Pourquoi? il ne pouvait pas le deviner mais mes doigts solidement accrochés à sa veste ont commencé à trembler. A trembler de peur, à trembler de manque par ce qu' il m' arrivait la même chose que lorsque je vidais les placards après SES appels. Ceux qui me terrifiaient et m' empêcher de me relever pour lui cracher a la figure et l' oublier. Depuis je ne fais qu' essayer de l' oublier, les autres aussi par la même occasion, mais c' est bien là la triste limite de ce mot, son inexorable sens qui font que ses voyelles ont une résonnance impitoyablement douloureuse au creu de mes oreilles. ESSAYER, ça veut bien dire qu' on fait des efforts sans y arriver... PERSEVERER c' est ce que je m' évertue à faire, et ESPERER c' est ce que je m' interdis de penser...
Quand il a vu mon regard, quand il a vu que je me réfugiais dans ses yeux pour ne pas voir ce que je sentais rôder autour de nous il n' a pas demandé "quoi?", je ne sais pas ce qui l' en a empêché, il a juste su qu c' était grave, que c' était moi et qu' il allait encore avoir une surprise :s.
Il lâche mon regard pour regarder ma main, toujours agrippée à lui, la seule chose à laquelle je peux m' accrocher. Les veines en étaient saillantes, la peau encore plus pâle que d' habitude.

" - Bill...
- On va rentrer ne t' inquiètes pas, ne te fais pas de soucis je suis là...
- Bill, ça va pas, je vais pas pouvoir tenir jusqu'à l' hôtel, il faut que, j' ai besoin de.. heu..."

Je ne pouvais pas le dire, j' en avais tellement honte, c' était la preuve de ma faiblesse.
Il s' est approché d' une étale et a acheté un paquet de bonbon en vitesse avant que la vendeuse ne le reconnaisse, le visage vers le sol. Il me le tend, sans un mot, dégouté de ne pouvoir rien faire d' autre que de participer à ma descente aux enfers.
Je tends la main pour m' en saisir, je tremble encore. J' essaie de me contôler, de maîtriser ces spasmes qui m'envahissent par ce que ça lui fait trop mal de me voir comme ça, ça me tue, ça le tue, on se tue mutuellement, suicide collectif par la faute de mon... Je sais pas comment je peux l' appeler. Ca revient à un homicide, reste a savoir s' il est volontaire ou involontaire. Que ce soit l' un ou l' autre c' est pareil, on se détruit de la même façon, on a plus beaucoup de temps ensemble, j' en ai bien l' impression, j' aurais même pas eu le temps de me sortir de la merde pour pouvoir l' embrasser sans état d' âmes, sans la peur au ventre de lui promettre quelque chose d' incertain...

J' ai peur.

J' essaie de me contôler, de maîtriser ces spasmes qui m'envahissent par ce que ça lui fait trop mal de me voir comme ça, ça me tue, ça le tue, on se tue mutuellement, suicide collectif par la faute de mon... Je sais pas comment je peux l' appeler. Ca revient à un homicide, reste a savoir s' il est volontaire ou involontaire. Que ce soit l' un ou l' autre c' est pareil, on se détruit de la même façon, on a plus beaucoup de temps ensemble, j' en ai bien l' impression, j' aurais même pas eu le temps de me sortir de la merde pour pouvoir l' embrasser sans état d' âmes, sans la peur au ventre de lui promettre quelque chose d' incertain...

J' ai peur.

Je finis par n' avoir plus qu' une seule idée en tête: partir. Fuir serait plus exacte mais ça fait moins bien. je marche, je marche, j' accèlère encore un plus chaque pas tant et si bien que Bill me demande de raltentir la cadence. Mais je ne peux pas, mon corps est devenu un automate, un truc avec des jambes qui dévale la rue aussi vite que permis, aussi loin que ses jambes la portent par ce qu' elle le sait elle n' a plus vraiment de force, plus la force de marcher assez vite pour lui échapper, plus la force de lutter...
Pourtant j' essaie, j' essaie encore et toujours pour lui, pour nOus, fin plutôt pour qu' un jour on puisse se chuchoter des "nous" à l' oreille entre deux caresses.
IL me tire le bras, il me tire en arrière, pour m' empêcher d' avancer, s' il le fait c' est qu' il y a une raison. En fait trop apeurée pour m' en apercevoir ma démarche devenait douloureuse, mécanique, j' avais plus de forces, lui n' en avait plus beaucoup non plus. Il faut dire que nous n' avions a vrai dire rien mangé depuis ce matin et que l' après midi avait été pour le moins... mouvementée xD.
Je me suis rappelée ce que j' avais fait tout à l' heure, je me souvenais des draps de satin , je revoyais les vêtements éparpillés un peu partout dans la pièce, mon shorty introuvable. Mais ce qui me revenait surtout sans cesse c' etait son odeur, mes mains qui se posaient sur lui et effleuraient sa peau, les frissons qui parcouraient tout mon dos rien qu' à son contact, ses yeux si profonds et qui m' emmènenent si loin dès que je m' y plonge. Je me suis souvenue qu' on avait fait l' amour. Oui que je venais de le faire il y a quelques heures avec lui, j' ai finis par le faire autrement qu' avec eux.
Mes yeux ont parcouru une dernière fois la foule puis j' ai eu la sensation qu' il était là, juste à côté de moi. J' ai sursauté, tenté de faire un écart mais je me suis heurtée à l' épaule de Bill puis je me suis écroulée, incapable de soutenir le choc.