[T] Pensées Nocturnes

Wow...
je...
nan j'me la ferme, c'est trop beau pour parler...
continu, c'est tout...

Des fois y a rien à dire tellement c'est beau.
Et tes mots...
Rhaaaa c'est comme d'la barbe à papa.
Tout doux, tout légers...Mais pourtant ils font mal...COmment c'ets possible ?
En fait nan c'est pas d'la barbe à papa.
C'est encore meilleur !

<333

J'vous aime. J'aime vos mots. Vous m'faites rêver c'est dingue. J'suis vraiment désolée, mais pendant 15 jours j'serai pas là, pas d'ordi parce que punition^^

Punition à une connerie qui valait quand meme bien l'coup =)
J'vous poste une suite et après, faudra patienter.

Vraiment vous allez m'manquer mine de rien... Muuhh. Enfin. Gros bisous à tous =)))




À mon réveil, j’avais toujours l’odeur rassurante de Tom dans l’cœur, mais j’ai bien cru qu’elle allait s’envoler quand j’ai vu mon père, assis à côté de mon lit.

« Bonjour Lin… Lino.
- Bonjour.
- Excuse moi Lino.
- Quoi ?
- Excuse moi.
- J’ai dû mal entendre.
- Non. J’m’excuse.
- Depuis quand tu considères que j’suis une personne à qui tu dois des excuses ?
- Depuis que j’ai compris ce qu’il y a dans ta tête.
- Quoi ? J’ai quoi dans la tête ?
- Un sacré brouillard.
- Plus maintenant. T’arrives trop tard Papa.
- J’ai lu ton livre. »

J’me suis tu. Mon livre. Il l’avait lu, tout compte fait. J’commençais à comprendre, mais j’arrivais pas vraiment à réaliser qu’il ai pu s’intéresser à un de mes textes. Et, qui plus est, à comprendre toute la souffrance qu’il y avait entre ces lignes froides de sentiments.

« J’savais pas qu’t’avais tout ça en tête, que tu te sentais comme ça, j’savais pas que c’était si grave, j’suis désolé, vraiment désolé. Pardonne moi…

Des larmes sur ses joues. Des larmes sur les joues de mon père. J’suis restée bloquée devant cette image. L’image d’un homme plein de prestance, en train de renifler et de sangloter comme un enfant devant moi. Une faiblesse qui ressemblait à un cadeau. Il m’offrait enfin la sincérité dont il n’avait jamais été capable.

« Papa… C’est pas grave. J’veux dire, j’m’en suis sortie maintenant.
- T’as essayé de te tuer, Lino.
- Oui. Je sais. C’est parce que j’voyais pas l’issue. J’voyais pas le bout. J’cherchais quelque chose, une sorte de lumière, j’en sais rien… mais rien ne venait. Pour moi tu sais même pas qui j’suis, Papa, tu connais même pas mon nom, et puis Julie non plus, elle s’oublie elle même tu sais, et puis Maman, elle est en train de mourir de fatigue, elle essai d’oublier elle aussi. Si tu savais c’que c’est de vivre au milieu de tout ça. J’crevais là bas Papa. Et j’crois que j’ai pensé que j’pourrais vivre nulle part, finalement. »

J’bafouillais un peu, les mots se bousculaient dans ma tête et j’aurais voulu tout raconter à mon père, et même le hurler parce que ça faisait trop longtemps que je retenais tout ça au fond de moi. Je crois que, pour la première fois depuis cinq ans, j’avais le sentiment que quelqu’un qui m’avait connue avant ma dépression s’intéressait de nouveau à moi. Mon père, c’était un peu de moi même, même si je l’avais détesté toutes ces années. Même si, au fond, j’le détestais encore.
Mais cette fois il m’écoutait, il semblait même boire mes paroles, comme si il s’abreuvait de mes peines et de mes plaintes. Et je crois que ça nous faisait du bien à tous les deux.

« J’ai rencontré Bill, et ça a changé pas mal de choses.
- Tu le connais depuis combien de temps ?
- Depuis toujours. »

Il semblait toujours dérouté par mes remarques, et je crois qu’à cet instant, je compris qu’il le serait toujours, même avec tous les efforts du monde. Mais je savais aussi qu’il en ferait, des efforts, et c’était l’essentiel.

« Pourquoi est ce que tu as envoyé mon livre à une maison d’édition allemande, Papa ?
- Ce sont des amis. Ils m’ont assuré qu’ils mettraient ton manuscrit entre des mains compétentes. On se fait des relations comme on peut…
- Je parle allemand couramment, tu sais ?
- Ah bon ?
- Oui.
- Ah… »

Conversation banale entre gens normaux. Entre père et fille. Ouahou.

« Bill est allemand.
- Je sais, je l’ai entendu parler un peu.
- Quand ça ?
- Il marmonnait quand tu es partie, il était dans un mauvais état. Il s’arrachait presque les cheveux. Je crois qu’il t’aime. »

Et moi je l’aime, et à l’heure qu’il est je devrais me trouver dans ses bras…

« Les allemands tiennent vraiment à parler avec toi. Tu crois que dès que tu seras sortie d’ici, tu pourras aller les voir, ou les recevoir ?
- Les recevoir. Je sais où.
- Chez moi.
- Non. Chez Bill, Tom et les autres. Chez moi.
- C’est toi qui voit… »

Il semblait être disposé à ses plier à toutes mes requêtes. En même temps que soulagée, je me sentais écrasée par ce père qui commençait à prendre son rôle à cœur. J’étais partagée, mais je crois que j’avais enfin une impression de protection paternelle.

Haann <3
J'aime, comme d'ab'
Argh !
C'est trop pas juste !
Snif...
Bon bah, a dans 15 jours, mais j'veux une suite interminable !
B'soO'Xx

Nom de Dieu... Mais NOM DE DIEU !

'tain mais c'est dingue ! Comment tu fais ça ? Nan, mais c'est terrible !
Je suis encore complètement partie dans tes mots !
Nan mais vraiment !

J'avais presque l'impression que c'était mon père là, qui étais en train de me parler. Et que moi aussi, j'avais un Bill qui m'aimait.

Ouh, toi, toi...
Décidemment...

...

Je t'aime !!!!!

J'crois qu'il n'y a rien d'autre à dire, sauf que t'es fidèle à toi même.
Fidèle à tes mots.
Et ca fait un putain de bien de lire un truc pareil.
Reviens nous vite =)

<3.

J'vous reviens dès que possible.
Dès que j'aurai la force.
Dès que j'aurai l'autorisation complète.
Dès que j'aurai digéré^^

A dans quelques temps.

Nyiiiaaah ! J'suis de retour ! =)
Bon, par contre vous attendez pas à des merveilles, j'ai pas vraiment été inspirée ces derniers jours.
J'espère que ça plaira néanmoins et qu'vous n'serez pas déçus.

Voilou.

Re Bonjour à vous tous ^___^




Au bout de quelques jours et plusieurs discussions entre mon père et moi, l’hôpital a fini par accepté de me laisser sortir. Je n’ai pas attendu une seconde, je ne suis pas passée chez moi ni chez mon père. Sans réfléchir, j’suis allée voir Bill.

« Lino !
- Bonjour tout l’monde. »

C’était comme si je les avais quitté une bonne éternité, mais je distinguais les liens entre eux et moi encore plus clairement qu‘à mon départ. Bill me serra dans ses bras aussi fort qu'il pu, même si sa douceur transforma cette étreinte en une caresse ennivrante.

C’est ça alors, le manque. Les retrouvailles. Le bonheur d’connaître quelqu’un, de l’aimer, de l’attendre, d’être loin de lui, et puis de le retrouver. C’est ça le bonheur ?

Gustav, main dans les poches, s’approcha de moi.

« Comment tu te sens ?
- Mieux.
- Comment tu te sentais ?
- Très mal.
- Comment tu vas t‘sentir, maintenant…?
- A merveille. »

Il fit un sourire, et hocha la tête, satisfait.

« Parfait, alors.
- Ouais, t’as tout à fait raison. Parfait. Toutes ces imperfections d’la vie, ça montre à quel point tout est important. Tous les détails. Tout.
- Ouais Lino, comme tu dis, et tu vas voir, en pensant comme ça, tout devient un peu plus coloré. »

Tom m’avait prise dans ses bras, et j’sentais son parfum dans le cou. Cette odeur de « la vie est belle ». Ça m’a fait bizarre au début, parce que j’croyais que cette odeur là, y’avait que Bill pour l’avoir dans le cou. Mais finalement, ils l’avaient tous. C’était entre douleur et douceur ici. Et selon les jours, les humeurs, et les personnes, douleur dominait, ou douceur s’imposait.

« Tom, finalement, peut être que tu liras mon livre. Les éditeurs devraient venir dans la journée.
- Merveilleux, j’suis impatient. »

Tom impatient ? Tom pour moi c’était la patience même, justement, et il avait tellement mal un peu partout qu’il restait souvent installé sur sa chaise, sa guitare sur les genoux, ou blotti contre Blin’, calmement. La vie semblait couler sur lui, mais n’jamais l’atteindre. Peut être parce qu’elle l’avait déjà trop touché, justement.
J’étais restée entre ses bras protecteurs, et j’me sentais en toute confiance en sa compagnie. Bill était avec les autres, en train d’parler musique, comme souvent ici. Tom me regarda, ses grand yeux sombres un peu rieurs, et il prit la parole dans un murmure.

« J’ai pas toujours été comme ça, tu sais.
- Comme ça ?
- Oui, comme ça… Tu sais, posé. Calme… »

Douloureux.

« Pourquoi t’es comme ça, maintenant ? Qu’est c’qui t’es arrivé ?
- J’te raconte ?
- Oui, raconte moi Tom.
- D'accord...
En fait. Voilà. Notre groupe, il n’a pas toujours joué dans un hangar. Avant, on jouait pour des milliers de personnes, des fans hystériques, des filles en pleures… Dès qu’on montait sur scène on entendait nos noms hurlés par dessus l’son de la batterie de Gustav, c’était magique. Les gens se sentaient portés par notre musique. Nous, on était portés par leurs cris. Ce sentiment de satisfaction, de grandeur, de puissance, y’avait qu’sur scène que je le ressentais aussi fort. »

Il n’a rien dit quelques secondes, inspirant profondément. Comme s’il respirait l’air saturé d’gloire, comme avant…

« Debout au bord de la scène, j’faisais des signes aux filles qui me plaisaient, histoire de les rendre encore un peu plus excitées, et j’avais parfois peur pour elle quand j‘les voyais chanceler. Et puis dès que la voix de Bill retentissait, s‘envolait dans l‘air et envahissait tous nos cœurs, y‘avait plus rien de réel, c‘était comme un rêve, un rêve de malades. J‘voyais Gustav partir, s‘déchaîner sur sa batterie, et j‘tournais la tête et Georg devenait un diable possédé par les notes… Moi j‘parcourais la scène en chantant en même temps que Bill, et mes doigts dansaient, dansaient sans s‘arrêter. Bill s’approchait de moi, et à travers la musique, les cris assourdissants des fans, notre hystérie à nous, on partageait le meilleur des moments, ces moments ou l’on se comprenait, non seulement parce qu’on partageait la même musique, mais aussi parce qu‘on était jumeaux, parce qu‘on avait le même sang qui bouillonnait en nous. »

Jamais Tom n’avait parlé devant moi avec autant de passion. Je ressentais dans chacun de mes membres l’allégresse qu’il avait éprouvé lors de ces moments entêtants, tellement sa voix semblait vibrer au souvenir de cette époque.

rah la la la la ...

Je t'aime bon de dieu (blasphème ! XD)

Je veux savoir ce qui leur est arrivé. Je veux savoir pourquoi Tom est comme ça. Je veux qu'tu continues à jouer avec les mots.

Cui...

S'il te plaît, p'tite étoile...

Ma Flo, ça fait du bien de te revoir parmis nous.
Ça fait du bien de te lire un peu...

<3

*Euphorique* J'ai écris une suiiiiite ! Je crois que ça doit bien faire 10 jours que j'avais pas écris sur celle là... J'croyais que j'y arriverais jamais.
Pour vous <3

(J'espère que vous aimerez toujours autant, que j'vous décevrai pas^^)







« Dis m’en plus Tom… Parle moi de ta vie, avant, de Bill, de tout l’monde… Dis moi comment c’était…
- C’était… J’ai pas d’mot. C’était divin. Grandiose. J’dirais… C’était plus savoureux qu’une Banana Split avec un énorme supplément d’chantilly. Et puis harmonieux comme le ciel quand il est plein d’trainées rouges et roses. C’était un peu comme marcher sous la pluie le soir, aussi doux que ça. C’était tout à la fois, euphorique et enivrant, et puis totalement… Incontrôlable. Mais on était entourés, alors on s’en sortait. Bill était le plus fou d’tous à cette époque. J’me souviens, dès le matin il faisait des bons dans tous les sens en chantant Freunde Bleiben comme un détraqué. Et c’était c’Bill là qui faisait battre nos cœurs à cent à l’heure dès que la musique commençait.
Ça a duré comme ça deux ans et demi. Le gros succès avait débuté vers nos seize ans, et jusqu’à notre majorité à Bill et à moi, ça n’cessait d’grandir. Tous les pays, y compris la France, nous adoraient et les chaînes télé et radio se battaient pour nous avoir.
- J’étais en pleine dépression y’a deux ans. J’comprends pourquoi j’vous connaissais même pas… »

Un silence. C’était un peu douloureux de parler de ça, et puis c’était aussi bizarre pour Tom, qui était en train de se remémorer des souvenirs pas très joyeux, apparemment. J’me suis excusée, pas vraiment parce que je pensais que j’avais eu tort de dire ça, mais surtout parce que je l’avais coupé dans sa lancée, et que j’avais l’impression d’primer sur mes problèmes plutôt que sur les siens. C’était assez bizarre de se dire ça d’ailleurs.
Liola m’avait dit une fois, quand on était gamines, ou plus tout à fait, j’sais plus… Elle m’avait dit qu’on avait tous des problèmes, la plupart d’entre nous. On s’griffe tous et on s’fait du mal, ou bien y’en a qui le font à notre place. Et elle m’a dit qu’on n’avait pas le droit de considérer un problème plus grave qu’un autre. Que tout le monde méritait un minimum d’attention. Mais bon, j’ai jamais trop réussi à y croire, moi. J’ai toujours pensé que m’étouffer dans mes larmes pour des raisons aussi futiles que les miennes, c’était trop pathétique par rapport à d’autres qui s’font arracher leurs rêves à coup de matraque sur le dos. J’me suis toujours dis que la vie était injuste, qu’elle était un peu trop con pour moi. Et puis quand je pense à Maël qui sait encore fumer des cigarettes en chocolat, j’sais pas trop comment, alors qu’il a un bras à demi pas entier, quand j’pense qu’il arrive à marcher sur ses mains et à danser avec le ciel alors qu’il a que sept doigts au lieu des dix réglementaires, j’me demande si j’ai pas tout à gagner, avec une mère droguée au boulot et un père un peu barjot. J’me dis que j’suis pas si mal lotie et je me demande parfois pourquoi j’ai arraché toutes les photos et les posters de ma chambre, y’a cinq ans, juste parce qu’on m’a enlevé un rein à cause d’un accident de voiture débile. Alors que Blin’, pendant c’temps là, elle avait son pervers de père sur le dos en train de la souiller comme jamais. En fait, j’ai toujours eu tendance à dévaloriser certains de mes problèmes… C’est pour ça que, paradoxalement, j’en suis venue à avaler des cachets pour être libérée de ma culpabilité.

« Continue, Tom… Pourquoi ça a chaviré, tout ça ?
- C’est pas bien compliqué. Un jour, on est rentrés de tournée. J’me sentais bien, comme à chaque fois. Mais ce soir là je crois que jamais eu aussi mal. Ce soir là on m’a apprit la mort d’Andréas.
- Andréas ?
- Ouais… Andréas c’était notre meilleur ami à Bill et moi. Un mec malade. Totalement déluré, un ange, j’sais pas, il avait des mots pas humains et je crois que c’est avec lui que Bill a apprit à parler comme un extraterrestre. D’ailleurs, Bill… Bill je l’aimais déjà à un point inimaginable. Mais quand on a perdu Andréas, j’l’ai aimé encore plus fort. Certaines de ses phrases s’étaient encrées en lui, j’sais pas trop comment, il les a apprivoisées et quand il les dit j’ai l’impression de le revoir, devant moi. C’est pour ça, finalement, Bill c’est un peu tout pour moi, et encore plus depuis que Andrés est mort.
- J’suis désolée… Enfin, ce genre de phrases c’est un peu classique. C’est c’qu’on dit dans ce genre de situation…
- Ouais Lino. Et tu sais, t’en parler ça me fait du bien.
- J’voudrais faire plus tu sais. »

Il esquissa un sourire et me serra un peu plus dans ses bras. C’était bizarre, parce que Tom, c’était pas juste le frère de Bill. Tom c’était le gars aux dreads blondes et au regard perdu, c’était celui qui n’va pas bien, ou juste qui va doucement. C’était celui qui, en temps normal, n’était pas vraiment bavard. C’était celui qui soutenait Bill. Aussi étrange que cela puisse paraître. Bill qui avait l’air fort, mais qui était sûrement plus paumé que Tom, en fin de compte. Tom c'était un grand mec très beau, avec des lèvres couleur soleil et la mousson dans le regard. Tom, finalement, il était aussi attachant que Bill. D’une autre façon. Si j’avais pas eu le cœur enchaîné à celui de Bill, j’en serais sûrement tombée amoureuse. Enfin… Si Bill n‘avait pas existé, c'est Tom que j’aurais sûrement aimer. D’ailleurs, je crois que j’en étais amoureuse de Tom, au fond de moi. J’aimais juste Bill bien plus fort. Ou juste bien plus entièrement.

(l)(l)(l)(l)
fallai ke jlise celle la aussi =p
et jss guérrie j'crois, jvai lire les autres =p
merci...
ta suite jten priiii

j't'aime (l)

Ma p'tite étoile...
JE T'AIME ! :vv:

Bref.

Et c’était c’Bill là qui faisait battre nos cœurs à cent à l’heure dès que la musique commençait.
Niourf. J'aime cette phrase. C'est juste... Bill.

Oh, et toute la partie sur Maël... (>o<) Il m'fait peur, mais j'l'aime ce gosse.

Andréas c’était notre meilleur ami à Bill et
moi. Un mec malade. Totalement déluré, un ange, j’sais pas, il avait
des mots pas humains et je crois que c’est avec lui que Bill a apprit à
parler comme un extraterrestre.
Ah, donc c'est grâce à lui qu'Bill parle en poème en prose, qu'il souffle les bourgeons du printemps dans ses bonjours et les aurores boréales dans ses je t'aime...

Tom c'était un grand mec très beau, avec des lèvres couleur soleil et la mousson dans le regard.
Et là j'sais pas pourquoi, mais j'aime TROP cette phrase. C'pas bien compliqué mais.. Muuh, je t'aime.

D’ailleurs, je crois que j’en étais amoureuse de
Tom, au fond de moi. J’aimais juste Bill bien plus fort. Ou juste bien
plus entièrement.
Screugneugneu. J'aime tes mots. *_*

Ma p'tite étoile. Tes mots c'est les feuilles mortes qui tourbillonnent, le goût d'une fraise sucrée, les lumières des phares des voitures la nuit...

Je t'aime, quoi.

Lino. Lino. Lino. Ton nom résonne à mes oreilles en même temps qu'tes mots et tout c'que tu représentes, en même temps qu'tes phrases qui m'font rêver, qui m'font voguer toujours un peu plus haut avec tes histoires, avec cette fix mais aussi avec Paul, Pauline, Matt, Lou et Martial. Tu fais vivre les personnages, tu les rends.. J'sais pas trop. Comme des anges ? Déchus ? Arf j'en sais rien.
Et quand j'lis tes mots ça fait comme des plumes qui viennent caresser mon coeur explosé et l'espace d'un instant, j'en oublie mon envie d'vomir du rouge.
Alors merci =) <33

Ouahou. J'ai l'droit d'avoir les larmes aux yeux ?
J'voudrais vous serrer dans mes bras. Très très fort. <333





« Et après…?
- Après ? Après Lino, c’est devenu le néant. Le trou noir. C’est devenu des ténèbres insondables et un bourbier dans lequel j’ai cru ne jamais sortir. Parce que même si Bill se battait contre tout ça, et même si Georg et Gustav faisaient les gros bras devant mon désespoir pour lui faire peur, moi j’avais décidé de tomber. Juste de tomber, parce que je trouvais ça trop tentant.
Tout y est passé, mais le pire je crois que c’est quand j’ai calé mes doigts au fond de ma gorge pour me vider de tout c‘qu‘il y avait en moi. Je faisais n’importe quoi avec ma santé. J’ai plein de cicatrices, et je crois que j’les aurait encore un moment. Mes poignets ont dégusté, mais les piqûres sur mes avants bras et mes doigts abîmés à cause de l’acidité de ce que je vomissais étaient flagrants aussi.
Au début, Bill pensait pas que j’pouvais faire tout ça. Déjà, me voir maigrir à toute allure l’inquiétait, mais quand il a vu l’état de mes bras et de mes mains, il en a eu assez. En fait… en fait je pensais qu’il me plaindrait, et c’est ce que j’attendais. Mais au bout d’un moment il a arrêté d’aller dans mon sens. Il a prit les choses en main et m’a engueulé comme jamais. Il était vraiment en colère, je crois que j’l’avais jamais vu comme ça.
- Il t’a crié dessus ?
- Oui. Et c’est certainement la meilleur chose qu’il ai pu décider de faire, crois moi.
- Mais… Et toi, t’as fais quoi, du coup ?
- Bah… J’ai arrêté. Parce qu’au fond de moi c’est bien tout ce que j’espérais. C’était la seule solution. Il m’a traité de tous les noms au début… Enfin. Il m’a dit que j’étais qu’un gosse capricieux, et que j’avais vraiment pas le droit de faire ça. Surtout pour Andréas. Et ça j’te jure… J’ai eu comme un énorme trou dans le cœur. Et il m’a dit « T’as intérêt à rester en vie encore longtemps Tom. Tu t’ennuierai en Enfer, sans moi. »
- En Enfer ?
- Lui et moi on s’est toujours dit que l’Paradis c’était pas fait pour nous. Que de toute façon, le Paradis on l’avait trouvé ici. Alors que quand on sera en haut, on voudrait bien connaître autre chose. Et p’têtre bien faire chanter le Diable.
-… »

Humf.

« Vous êtes cons.
- Huhu. »

Alors voilà… Tom il est comme ça pour ça. Et même si son frère lui a dit d’pas mourir, il est toujours un peu perdu. Je crois qu’il a quelque chose de cassé, au fond. C’est pour ça… C’est pour ça qu’il a quelque chose qui semble manquer chez lui, en fait.

J’ai levé les yeux vers son visage de gamin qui a grandit trop vite, et j’ai recueillis avec mes lèvres les larmes qui avaient coulé pendant qu’il me parlait et qu’il n’avait pas encore enlevées. On est restés comme ça un moment, un peu entre deux. Deux sentiments, triste pour tout ça, mais avec cette joie d’être ensemble, de vivre… D‘exister. Et puis entre deux rêves. Son rêve de continuer la musique, et puis son rêve de prouver à Bill qu‘il était capable. Entre deux sons, de sanglot et de rire saccadé.

« Dis, Tom… Comment vous avez rencontré Blin’ ?
- Pas tout en même temps, Lino. J’ai l’temps de tout te raconter.
- Humf…
- Sois patiente. »

Il me fit un sourire, un de ces sourires que je ne lui connaissais d’ordinaire pas, et il m’embrassa sur la tempe avec tendresse. Puis il se leva et, comme si mes paroles lui avaient rappelé que Blin’ lui manquait, et la rejoignit dehors, pour jouer aux cartes avec elle et les étoiles.

« Bill ?
- Oui Lino ?
- Bill, j’ai perdu les bras d’Tom.
- Ah oui ? J’crois que Blin’ a trouvé les bras de Tom.
- Mais j’ai froid, sans les bras de Tom.
- Prend une couverture.
- Laquelle ?
- Celle là. »

Il m’entoura de ses bras, de tout son corps, de sa chaleur aussi, et ses cheveux vinrent me chatouiller le visage. J’inspirai profondément. Son odeur. Comment j’avais pu m’en passer encore ces longs jours à l’hôpital ? Mais cette question n‘était plus très importante. J’étais ici, blottie contre ce corps arqué, protecteur, collé à moi, et je n’avais pas d’autres pensées que le contact de ses mains sur mes hanches.