[T] Pensées Nocturnes

Ahahah !
xD
Bill est jaloux d'Maël ! ^___^

(hum)

J'aime pas qu'Maël il s'sente tout seul.
Bill, il va l'aimer ?
Parce qu'il faut l'embrasser Maël moi j'crois.

Sinon.. "Main sur ma nuque."
T'as vraiment un truc avec la nuque ^^

Et t'sais quoi ?
Je t'aime.

La suite ! <3

- Oh, oui, désolée. J’avais oublié. Maël,
c’est l’marchand de sable en Robe de Sorcier Vaudoo qui fume des
cigarette en chocolat en s’accrochant aux branches des étoiles filantes.
- Pardon ?
- Maël c’est mon meilleur ami. »

J'adore ce passage.
C'est incroyable parce que quand tu mets les mots ensemble comme tu l'fais, on dirait qu'ils ont été fait l'un pour l'autre... Et je trouve ça magnifique.

<3

=$
<3 J'vous sers toutes trèèès fort dans mes bras.







Bill m’a regardée, un peu sceptique au début, et dans ses yeux j’pouvais lire à quel point il avait peur que je lui mente. Mais finalement, je crois qu’il a comprit que je n’en serais jamais capable avec lui, et il a semblé se détendre.

« Ton meilleur ami ? Tu ne m’en avais jamais parlé.
- Je pensais qu’en vivant dans mes rêves tu savais ça, aussi.
- Que ce qui te préoccupais à l’instant où j‘y étais.
- Ah bon ? Hm. En fait oui, Maël c’est juste un ange qui a dû s’paumer dans le Ciel et qui a trouvé le chemin de la Terre je sais pas trop par quel moyen. Finalement il a décidé d’rester un ange, même sur Terre. Mais je crois qu’il a perdu ses ailes et qu’on lui a amoché l’bras pour le punir d’être partit.
- Ca veut dire que les Anges punissent ?
- Peut être qu’ils l’aimaient tellement qu’ils souffraient trop. Au point d’le faire souffrir. Tu sais Maël, il est juste merveilleux. C’est pour ça qu’il est si beau.
- Il est beau Maël ?
- Aussi beau qu’la vie.»

Aussi beau qu’la vie et aussi fou qu’le monde. Aussi riche qu’le ciel plein d’étoiles, et puis aussi torturé qu’son bras. Aussi vivant, aussi délirant, aussi vibrant qu’ses cheveux multicolores. Aussi vrai que deux et deux font quatre. Aussi sensible que ma peau lorsque Bill la caressait. Aussi puissant qu’nos souvenirs. Maël. Seul, sans moi. Aussi seul qu’un pantin sans fil.

« Maël.
- Rêve ?
- Oui.
- Bon ?
- Très mauvais.
- Lambeaux d’douleurs dans ton cœur en pagaille ?
- Sentiments trop à vif et manque au bout des doigts.
- Oubli ?
- Regrets.
- Combien de temps, vous deux ?
- Qu’on n’s’est pas vus ?
- Qu’vous vous aimez.
- Bill… »

Il avait tout compris, Bill. L’ange des temps modernes à compris la douleur au fond d’mon cœur. Le manque au bout des doigts, oui. Le manque. L’amour. L’ambiguïté immortelle et l’inachevé entre deux paroles étouffées. Il a compris à quel point j’aimais Maël. À quel point lui et moi c’était indéfinissable. Fort. Trop fort. Mais j’avais peur qu’il ne comprenne pas la nuance entre cet amour là et celui que j’lui portait, à lui.

« Lino. T’inquiète pas. J’sais bien que j’n’ai pas à m’inquiéter de tes sentiments pour lui.
- Comment tu fais ça, Bill ?
- Ca, quoi ?
- Ca, ça. »

Je pris sa main et la posai sur mon cœur qui battait encore trop vite d’avoir vu Maël dans un état pareil. Bill leva des yeux interrogateurs vers moi, puis fit un sourire.

« Comment j’fais pour te comprendre ?
- Pour lire mon âme.
- J’l’écoute.
- C’est si simple que ça ?
- Oui, aussi simple que d’escalader les Grandes Rocheuses en patin à glace.
- C’est si compliqué que ça ?
- Non. C’est juste merveilleux. »

Et pourquoi j’reste toujours sans mot devant ce genre de paroles ? Pourquoi j’sais jamais quoi lui répondre, alors que j’voudrais parler et le remercier à en retourner l’Univers ? Pourquoi, Bill, quand il parle, il est juste dans un autre monde ? Moi j’me demande encore comment je fais pour ne pas mourir d’overdose de ses mots qui explosent, qui font des tours et des tours autour d’mon esprit et qui chuchotent à l’oreille de mon cœur qu’c’est juste beau. Juste beau quoi ? Mais tout ça. Tout ça quoi ? On s’en fout. Juste beau. Juste ça. Juste lui.

« Ca fait combien de temps que tu ne l'as pas vu, finalement ?
- Ca fait bien une année entière j’dirais.
- Tout ça ? Mais t’es folle.
- Pourquoi tu dis ça ?
- J’sais pas, on peut pas faire attendre un ange aussi longtemps.
- T’as pas tort.
- On va le voir ?
- Oh.
- Oui ?
- Tu veux bien ?
- Mais Lino. Bien sûr que j’veux bien, t’es bête.
- Huhu. Je sais. Quand ?
- Quand tu voudras.
- Bah… Samedi.
- Samedi, c’est quoi ?
- Comment ça ?
- C’est un jour, mais j’ai oublié c’que ça signifiait. Ça ressemble trop au temps. J’ai oublié l’temps.
- Mais Bill… T’es tellement adorable.
- Huhu. Je sais. »

<3
J'aime tellement.
Et ce Maël, hein ...
(L)

T'es magicienne hein..
Tu peux pas t'cacher plus longtemps.
Et moi j'voudrais m'endormir au milieu d'tes mots pour que ça soit eux qui me bordent le soir.
Et avec un peu d'chance, y aura même ton odeur bizarre.
^^

...

Han, je t'aime.

Et merde. J'voulais dire plein d'trucs et puis... 'paf ! Plus rien.

...

Juste que tes mots me font rêver. Et qu'j'les aime pour ça. Parce que l'rêve c'est quand même la plus belle invention de Dieu. Même s'il existe pas.

Et puis je t'aime, encore une fois.

rah jvien de découvrir ta fic elle est
. Ya meme pas de mots elle magnifique sublime !!Merci sincerement merci !!

Vouah. Mais vous dites des trucs trop gentils. J'suis bouche bée à chaque fois ^^
Merci beaucoup. =) Voila la suite ^__^

* * *

Couchés par terre. Au milieu du hangar. Les idées noires on les avait balancées aux Enfers, que le Diable se débrouille avec. On avait décidé d’faire de la confiture de vie ce jour là, et c’est pas les ténèbres qui nous en empêcheraient. Ma main était emprisonnée dans celle de Bill, et j’avais ramené mes genoux contre ma poitrine. Lui, un bras autour de ma taille, l’autre sous ma tête, soufflait doucement dans mon cou. Je levai les yeux et vis Tom, étendu sur le dos, la tête de Blin’ posée sur son torse. Et puis il y avait Gustav, couché sur le ventre, ses baguettes virevoltant dans l’air au rythme de nos éclats de rire. Georg toujours en retrait, un peu comme un père qui surveille des enfants, nous observait, la bouche sérieuse et les yeux rieurs.
Je crois qu’on respirait un peu tous de travers dans cette pièce, et c’est sûrement c’qui faisait que la musique de nos souffle étaient bien plus belle que celle des autres.

« Bill ? L’bonheur existe.
- Je sais Lino, mais j’aime bien qu’tu m’le dises tu sais… »

Oui, le bonheur existait. Et même si je m’inquiétais pour Maël, je savais que je pourrais lui venir en aide. Je savais que je pourrais faire quelque chose pour lui, parce que j’avais retrouvé ma tête et mon cœur, j’avais guéris les blessures qui m’étouffaient et qui avaient été la cause de mon départ.

Il y a cinq ans j’ai arrêté de vivre.
Il y a une quinzaine de jours, mon cœur s’est remis à battre.


« Lino, raconte…
- Quoi, Tom ?
- C’qui fait que ton sourire est un peu douloureux, c’qui fait que t’as failli te tuer, c’qui fait que quand tu te perds dans les yeux de Bill, on dirait qu’tu veux un peu oublier qui tu es. »

Je souris. Pourquoi ? Je n’savais pas vraiment, parce que ces paroles me faisaient mal, un peu. Mais je crois que c’est en les entendant que j’ai compris pourquoi j’allais mieux, à présent.

« Ce n’est pas très intéressant…
- Arrête, Lino, on veut tous savoir. »

Blin’ me fit un clin d’œil aveugle et Georg un sourire sévère. C’est ce qui me décida à parler, je crois.

« Hm… Hm… Bon. J’n’ai pas trop l’habitude de parler de moi comme ça.
- T’es obligée.
- J’ai des images en tête. J’suis dans ma voiture, derrière. J’traverse la ville avec ma mère. Un d’ces rares moments que je passais en sa compagnie. Elle et moi on s’ignore depuis plusieurs années, déjà à cette époque. Elle ne sait plus s’’amuser et j’ai honte de rire devant elle. Parce que j’me dis que, même si j’suis une gamine de douze ans qui aime encore les bonbons et les réglisses, même si j’ai juste douze ans et que j’vais au collège depuis seulement un an, même si j’ai douze ans et que je suis juste une enfant, j’devrais pas m’accorder ce plaisir. Alors au fond de la voiture, j’ose à peine respirer pour ne pas voler l’air à ma mère, et j’joue avec mes rêves parce que c’est le seul jouet à portée d‘cœur. Je marche sur le toit de l’Univers et visite la Galaxie avec Nyam. Et les mains dans les poche de Matteo je cours le long d’la Seine et j’rigole avec des perroquets aux ailes dorées. Tout ça j’le rêve en silence et j’attend juste que ma mère me prête un peu attention. Mais je crois que c’est peine perdue. Alors Nyam se fout de moi et me hurle à l’oreille que ça ne sert à rien d’espérer. Alors j’oublie l’espoir. Entre les quatre murs en métal de cette voiture vide d‘émotion. De vie. D’elle. »

J’avais ces images plein la tête et je m’étais un peu détachée du réel. Plongée dans mes souvenirs. Et les autres, accrochés à mes lèvres.

« Pourquoi elle était comme ça ta mère ?
- …
- Ton père ?
- Oui.
- Hm…
- Ce soir là c’est pas vraiment différent des autres soirs. Juste qu’on se retrouve ensemble, mais qu’est c’que ça change ? On ne s’adresse même pas la parole. Je fredonne un peu cette chanson qui passe à la radio. Je pouffe de rire parce que Nyam m’a raconté une blague, mais je me tais lorsque je réalise que ma mère est avec moi dans la voiture. Mais je crois qu’en fait, elle n’est plus tout à fait là. J’crois même qu’elle ne l’a jamais été. Et là, à cet instant, je vois ses mains se détacher du volant et son visage se tourner vers moi. Il y a comme un flottement. Je la regarde. Elle me regarde. Je souris, timidement. Elle sourit, sincèrement. Et elle murmure quelques mots que j’ai du mal à comprendre. Peut être parce que le bruit des voitures en face de nous devient assourdissant, peut être parce que leurs freinages précipités font trop de vacarme, peut être aussi parce que la musique est un peu trop forte et qu’les cris des guitare envahissent la voiture. Peut être juste parce que ma mère, quand elle a voulu s’excuser, elle n’a pas parlé assez fort.
- Lino…
- On a valdingué dans la rambarde. En fait ça s’est passé comme ça : choc, une voiture, deux, rambarde, et puis les airs, on volait presque sauf qu’on allait bien s’casser la gueule en bas de la pente. Tonneaux. Beaucoup. Et plus rien. Enfin si. Cette musique, et c’est tout. »

Euh...

...

J'suis censée dire un truc là nan ?

Euh. Bah alors.
Hum. J'perds mes mots j'ai l'impression.

Juste. Ils sont beau tes rêves Flo.

Putain.
Han, ça fait mal.

Mais j'en veux encore.

Ah, ma Lino si tu savais...
S'tu savais comme j'me sens là, tout de suite...
Tu m'dis ça parfois : "t'es belle".
Mais c'est toi, p'tain, c'est toi. >.<

Haaaan.. ! Encore.

S'tu savais comme c'est beau.
A défaut d'autres mots.

Désolée, petit bout, et avec du retard. =/ J'vous aime.






Silence pesant de souvenirs trop clairs, esprit en désordre et visions trop nettes. Bill me serrait un peu plus fort, et les autres s’étaient rapprochés comme pour me donner un peu de leur force. Mais je n’avais plus besoin de force à présent, c’était mon passé, rien que mon passé. Un passé douloureux que j’avais oublié. Que je tenais à oublier.

« Et on m’a enlevé un rein parce qu’il était de trop dans mon organisme. Quand je suis rentrée de l’hôpital, j’ai fais comme si ma mère n’avait rien fait du tout, comme si cet accident n’était rien de plus qu’un stupide accident de voiture, comme si j’n’avais pas perdu mon rein à cause d’elle, comme si elle n’était aucunement responsable. Sauf que depuis ce jour, je n’ai plus ris, mais ce n’était pas pour ne pas la blesser. Juste que je n’savais plus. Et elle, elle s’est enfermée dans son bureau et a tenté d’oublier qu’elle avait failli s’tuer et détruire l’existence de sa fille par la même occasion. Elle a tenté de supprimer ces souvenirs mais j’crois qu’elle n’a jamais tout effacé d'sa mémoire. On n’oublie pas ces choses là. Alors elle me regardait des fois, d’un œil embarrassé, et j’préférais encore la fuir parce que ça lui faisait trop mal de me voir. J’étais la preuve qu’elle s’était ratée, et qu’son cœur battait encore de travers. Encore plus. Et puis j’étais aussi le fruit de ses ennuis, j’étais la fille de celui qui l’avait anéantie. Enfin, tout ça ce n’est que des suppositions. Je n’ai jamais discuté avec ma mère sérieusement depuis ce jour. Deux trois mots dans le vent et aucun souvenir avec elle depuis cinq ans. »

Fini. Les souvenirs sortis de ma tête et envolés. Plus rien, j’voudrais m’en débarrasser éternellement et faire comme si ça n’avait jamais été vrai. D’ailleurs, non, ça n’a jamais été vrai.

N’empêche que je me suis levée sans rien dire et que je suis partie. Pas très loin, j’ai marché aux alentours du hangar, j’ai traîné des pieds dans la neige invisible et essayé de n’pas trop me perdre dans le givre de mon cœur. Repenser à tout ça. Le dire. L’évoquer. Terrible.
Blin’ dans mon dos. Elle attendait que je lui prête attention. Elle souriait Blin’, et c’était peut être sa façon de dire qu’elle comprenait ma douleur. J’avais envie qu’elle me parle, qu’elle vienne vers moi et qu’elle raconte la souffrance. Et que ce soit beau, parce que Blin’, quand elle parle de sa vie ça fait toujours mal mais c’est toujours si beau. Alors oui, j’voulais qu’elle m’accompagne dans mes souvenirs et qu’elle me dise les siens. Quitte à en crever un peu plus.

Blin’ Blin’, apprend moi ta vie. Blin’ installe toi vers moi et raconte moi ta mort…

*

« Agonie lente. Pièce étouffante. Hirondelles ivres et l’air prend son odeur sorbet citron. Des gouttes qui martèlent la vitre brisée. Le vent s’engouffre dans la pièce immobile. Capturer le monde entre ses mains. Veille ignorance et lendemain meurtrit. Douleur en flacon. On se demande ce qui est pire. Tout est pire. L’avant pire que l’après. L’après pire que les autres fois. Sa main sur sa cuisse, pire que celle sur ses hanches. Et celle sur ses seins bien pire que celle dans ses cheveux. Son odeur trop propre comme un mensonge écorché. L’illusion de la beauté. Trop beau pour être vrai. Trop doucereux pour être sincère. Et sa poigne trop forte, soudain. Et la mort dans l’âme. Même plus la force de se débattre.
Tu crois qu’on peut s’en sortir, Lino…?
-…
-…
- C‘est toi qui m‘a appris qu‘on pouvait pardonner.
- C‘est comme ça qu‘j‘ai continué à vivre malgré tout.
- Tu vois…
- Lino, mes yeux j‘les ai perdus à trop pleurer. J‘les ai arraché pour n‘plus voir. Mes yeux je les garde dans chaque battement du cœur de Tom. L‘jour où il s‘arrête, j‘meurs. »

Nan mais il m'arrive quoi ce soir ?
J'pleure devant tout c'que j'lis mais là c'est carrément les chutes du Niagara devant mon ordi. C'est l'brouillard de l'Angleterre dans mon cerveau. C'est les banquises d'Alaska dans mon coeur. C'est le désert aride d'Afrique dans la gorge. C'est le Saint-Laurent sur mes joues. C'est l'monde entier qui a remplacer mon coeur.

Comment tu fais pour procurer de telles sensations chez les gens ?

Putain mais ouais mais j'te hais tellement c'est beau (Ah bon j'l'ai déjà dit ?) et j't'aime d'me faire pleurer devant ces mots.

la suite stp c'est trop bien !!!

Mais Camille... Pf non j'vais même rien dire, juste merci. Ca m'donne l'envie d'continuer même si en c'moment ça ralentit un peu trop cette histoire.
<3
Et merci à toi Tokio89 (Cette histoire s'oublie, les gens l'oublient, argh >.<)







Elle n’avait pas vraiment besoin de me le dire je crois, et pourtant ces paroles étaient tellement douloureuse dites par sa voix innocente.
Blin’, elle ressemble à une gamine un peu triste et perdue. Blin’ c’est juste « la mort dans l’âme et les yeux emprisonnés dans un cœur ».

« Il était une fois Sourire. Sourire fait des papillons avec la tristesse pour faire rire les enfants. Sourire change les idées noires en réglisse. Sourire, c’est comme un grand lac doré qui s’agite parfois d’un rien qui d’vient rire. Sourire s’appelle Tom et moi je m’appelle Souffrance. - Lino, écris Souffrance s‘il te plais.
- Écrire Souffrance ?
- Raconte-moi.
- Souffrance… Souffrance vit entre les parenthèse de deux battements de cœur et s‘étouffe dans les épis d‘or de Sourire. Elle déchire le silence de ses yeux lavande et réapprend l’envie de vivre avec des fils multicolores. Souffrance a des ailes dans le dos, même si elle croit qu’elle va sombrer, tout l’monde sait bien qu’ses ailes la retiendront. Et puis Sourire aussi la retiendra, Sourire qui dessine un Univers rien que pour elle et l’enveloppe de chaleur de ses rires électriques. »

Silence frisson. Blin’ a ses sentiments en éclats glacés et elle me murmure dans la nuit qu’elle voudrait qu’le temps s’arrête entre mes mains.

- Tom a raison. Fallait juste que tu te mettes à vivre. Et maintenant, tu rayonnes tellement que ça en rendrait aveugle.
- Blin‘…
- Mais mes mains voient bien mieux que mes yeux, alors quand j‘sens ton visage sous mes doigts j‘me sens juste bien. »

C’est sur ces mots qu’elle s’est approchée de moi et que le manège des sens à recommencé. Son odeur mangue chocolat faisait des ronds dans mon ventre et ses paumes chatouillaient mon nez et mes pommettes. Ces caresses là c’était tout autre chose que les baisers de Bill ou les bras de Tom. C’était comme une discussion entre mes traits détendus et le bout de ses doigts, comme si elle me parlait à travers ma peau.

« Parle moi de Maël…
- Oh… Tu sais, parler de Maël c’est un peu comme parler de l’Univers. On sait qu’il existe, pourtant c’est tellement grand qu’on n’a pas vraiment l’droit de l’enfermer dans de simples mots. J’crois que Maël, il faut le voir pour l’apprendre.
- Et si t’essayais d’retranscrire un peu d’sa beauté avec tes mots ravissants ?
- J’aimerais en être capable.
- Prends confiance, pour une fois, Lino.
- Oui… Hm… Tu sais Maël quand j’l’ai rencontré il dansait avec des barres en métal et faisait des pirouettes sur la plage. Quand je l’ai vu j’me suis dis que la mer lui allait si bien… Dans ses yeux il y avait même des vagues qui faisaient la fête et le sable rigolait à ses oreilles. C’était rigolo de voir un gosse comme ça un peu comme échoué au milieu des grains jaunes qu’ils rendait multicolores d’un simple regard.
Maël il est tellement adorable. À dix ans c’était le mec le plus beau d’mes rêves et j’savais plus comment le qualifier. J’lui disais des demis je t’aime et on dansait au téléphone demi-heure par demi-heure et s’dessinant des souvenirs sur du papier à lettre. J’ai toujours été séparée de lui, on marchait à distance mais sans s’perdre de vue. Mais voilà, quand la dépression t’bouffe les sens tu n’sais plus comment réagir et tu penses que c’est encore mieux de ne rien faire.
Mais c’est pas ça l’important. L’important, c’est que j’lui ai déchiré ses rêves en l’abandonnant, que j’ai brisé le lien entre nous sans même penser à lui. C’est horrible, Blin’, si tu savais, comme je m’en veux d’avoir fais ça.
- Lino… Tu sais, si t’as fais ça c’était peut-être pour le protéger.
- Oui, peut-être… Il avait l’air si perdu.
- Tu vas aller l’chercher le chopper son cœur au vol, comme ça vous deux ça sonnera d’nouveau comme éternité et tu l’lâcheras plus jamais.
- Oui, t’as raison, Blin’. Je ferai ça, et je graverai dans l’air nos deux noms côte à côte. Pour rêver plus fort. Et il rencontrera Bill et il sera tellement heureux, parce que j’sais que Maël, ce qu’il veut c’est mon bonheur. Et Bill c’est un peu l’synonyme du bonheur. »

rah ya pas de mot pour dir a quel point c'est bo la suite stp stp

Merde Flo, l'monde tremble en lisant tes mots.
Faudrait qu'il les lise.
J'vais les lancer dans l'ciel, y a pas de problème parce qu'ils brillent autant qu'les étoiles et tout le monde pourra en profiter.
=)

Je n'sais pas quoi te dire. J'vais essayer quand même.

T'es folle. Et les gens sont fous. Et moi aussi.
Toi d'pas y croire. Les gens d'oublier. Moi d'aimer tellement.

Tes mots chantent. C'est... à la limite paradoxale entre le beau et l'écoeurant. Ecoeurant parce que y'a une putain de tristesse, une putain de fatalité, des trucs bizarres et désagréables qui collent toujours à cette histoire.

Et c'est aussi pour ça qu'j'l'aime.
Pour ça qu'mon putain d'espoir se met en marche.

Mais. Tartines de chocolat en poudre. Champs en fleurs. Bill et bonheur.

Comme d'hab' j'ai l'impression qu'mes mots sont... -_-'
Donc j'vais m'arrêter là.

Juste que je t'aime.

D'la douleur et des sourires, d'la vie dans les yeux et d'l'amour au bout des doigts, d'anges et d'éternité, d'jamais et d'toujours, d'émotions plus fortes les unes que les autres et d'envie d'encore. Ta fix'. Tes mots. Toi.
Merci Lino.
J'sais pas trop si ça veut dire quelque chose tout c'que j'viens d'mettre mais c'est pas grave, j'espère qu'tu comprendras. <3.

Ah putain. j'veux vous faire des calins à vous toutes !! Maaais Rhhaaa j'en ai fais à Camille et Nao huhuhu =) Et Po', j'espère qu'un jour... ^__^




Blin' et moi sommes rentrées lentement, comme pour savourer nos paroles qui nous entouraient, qui dansaient à nous en faire perdre la tête. Elle me demandait de lui parler de Maël, sans cesse, et semblait émerveillée par son caractère, par ce que j'en disais, comme je le décrivais. Parfois, elle dévorait mes mots de son silence, et je me sentais portée par son attention. Blin' paraissait passionnée par chaque chose qui lui était offerte de connaitre, et ces souvenirs de ma vie d'avant la captivaient.

« Je voudrais rencontrer Maël.
- Tu le rencontreras, Blin', il viendra ici. Tu verras. »

Arrivées devant le hangar. Comme un arrêt sur image, des silhouettes immobiles, comme mortifiées éparpillées aux quatre coins de la pièce. J'avais déjà eu cette impression au début, la sensation qu'ils vivaient tous en fonction les uns des autres et c'était un peu comme s'ils retenaient leur souffle lorsque l'un d'eux marchait trop de travers.
Je laissai Blin' entrer et je restai un instant là, en observation, comme en orbite. Je regardai la salle en entier, eux tous, comme quand je venais d'arriver et que je les connaissais sans ne les avoir jamais vus. Gustav et Georg me semblaient moins innaccessibles, ils avaient comme une aura protectrice autour d'eux qui respirait la confiance et l'envie simple de vivre joyeusemenent. Bill et Tom étaient chacun à une extremité de la pièce. Si proches, si ambigus, si différents. Blond torture et brun éperdu. Sourire, les lèvres mordues un peu trop fort parfois. Espoir qui se consume au rythme de ses battements de coeur trop bruyants. Jumaux qui s'opposent. Et puis Blin', que je ne connaissais pas avant et qui illumine de son regard.
Je m'approchai enfin de Bill, qui attendait, anxieux.

« Tu veux écrire, Lino ?
- Hm... Tu n'veux pas savoir si je vais mieux ?
- Je l'sais déjà.
- Ah bon ? Comment ?
- Blin' souriait en entrant. Tu crois qu'elle pourrait sourire si tu allais mal ?
- C'est vrai. Et oui.
- Oui ?
- J'veux écrire.
- Tu restes vers moi ?
- Oui. »

Juste un crayon et mon manuscrit. Rien de plus. Ou si, l'ombre de Bill derrière moi, prêt de moi comme un abris. J'ai arraché le premier chapitre et l'ai envoyé dans les dreads de Tom avec un rire, et j'me suis plongée dans la relecture. Ces mots, ça faisait trop longtemps que je ne les avait pas relus. Au début, c'était comme une torture. Chaque phrase me rappelait une souffrance. Le coeur au bord des lèvres, je lisais sans m'arrêter. Course entre mes mots et mes sentiments. Mes sens qui s'embrouillaient, plus vraiment conscience de ce qui m'entourait. L'écriture c'était un peu comme une drogue que j'n'avais pas consomée depuis trop longtemps, et qui me manquait terriblement. Dans un état de transe, je me mis à souligner ce qui n'allait pas, ce qui ne me plaisait pas, tout en prenant note des remarques dans la marge des éditeurs allemands. Pendant plusieurs heures, je n'ai pas bougé du canapé et la vie gravitait autour de moi sans vraiment me toucher.

Bill s'en va, Tom passe vers moi, me taquine, Bill m'embrasse, Blin' rit, mélodie, Georg fait d'la poudre enchantée avec sa basse, la batterie d'Gustav résonne dans ma poitrine, Bill souffle dans ma nuque, et puis chante, Blin' applaudit les papillons qui dansent sur la chanson, Tom joue comme un Dieu, c'est un Dieu, ses dreads font des esquisses dorées dans l'air, Bill et son déhanché, Bill et son timbre, micro en main, et son énergie, et puis Gustav se déchaîne et...
Et mon crayon s'amuse. Et la feuille blanche devient noire. Et l'inspiration c'est une merveille quand elle s'accorde avec mon esprit. Et ici c'est tellement vivant...

Wahou jsuis tjr autan émue quand je lis ta fix elle est tellemen belle!

...

[han, j'arrive pas à dire quoi que ce soit !]

J'aime c'bonheur de l'écriture. J'aime.

Les papillons d'la voix d'Bill ils sont là parce que c'est tes mots.

Alors continue à les faire naître et danser de leurs ailes multicolores... C'est tellement beau.

J'aime bien comme tu parler de l'écriture.
Ca devient encore plus magique que ça ne l'est déjà avec toi.

Putain... Si j'dis juste, merci, ce n'sera pas assez.
Et si j'en dis plus ça fera cafouillage et personne n'y comprendra rien.

Donc merci. Et rien de plus et tant pis si c'est bien trop peu, vous verrez un jour j'aurai les mots pour vous dire à quel point c'est génial de lire vos mots à propos de ma fic.

Apocalypso, ce que tu dis là, c'est aussi bien trop beau pour être vrai. Quoi que penser que c'est vrai m'donne des ailes (surtout après ce que viens d'me dire Nao Hihi^^.) <3