[T] Pensées Nocturnes

On est bientôt Samedi. Il est presque samedi. Samedi moins le quart, samedi moins deux minutes, samedi et une seconde et ça y est, on va voir Maël.

« Bonjour Samedi, il est temps d’aller voir les cigarettes en chocolat !
- Bonjour la vie, et le temps nous emporte.
- Hey Bill, t’es beau ce matin.
- Lino, un jour j’te mangerai. »

Sans crier gare, Bill et moi on s’est levés. On a fait signe à tout l’monde et on a bien accroché les liens multicolores à nos cœurs histoire de les avoir toujours près de nous. Et on s’est envolés pour ailleurs. Pour Maël. Pour l’avenir.
On s’est pointés les mains dans les poches les yeux qui rigolent devant la porte de son appartement, après un voyage de presque deux heures dans la voiture pot d’yaourt de Tom. Maël vivait dans un petit duplex depuis ses seize ans, qu’il payait avec l’héritage de son grand-père. Un grand homme, d’ailleurs, dont il me parlait parfois dans ses lettres avec cette façon émouvante de faire vivre un personnage avec du papier et de l’encre. Maël il avait cette facilité à raconter la vie dans gens d‘cette façon si passionnante. Parfois je relisais ses lettres une dizaine de fois, et chaque fois je les redécouvrais. C’était un magicien des sentiments et avec lui j’aurais pu écrire jusqu’à plus soif. Jusqu’au néant. Jusqu’à la mort.

« Maël tu danses avec moi ? »

Porte fermée. Les gens s’agitent autour de nous et moi j’dévisage le judas qui me fait de l’œil. J’voudrais faire les yeux doux à cette lentille qui m’observe, mais j’ai peur de l‘effrayer. Alors j’attends qu’on veuille bien ouvrir cette grande planche en bois qui me sépare de Maël.

« Maël t’aurais du feu ? »

Pas un bruit. Je m’amuse de ce silence, alors que Bill se demande un peu ce qu’il se passe. Mais moi je sais très bien. Je sais que Maël est derrière. Et qu’il attend, un peu comme moi j’attend, et nous deux on est dans un autre monde. Cette porte entre nous c’est du papier journal et le carrelage sous nos pied c’est un grand champ désert, et y’a du vent dans mes cheveux qui nous fait tourner la tête.

« Lino, si on sautais ensemble, peut-être que les oiseaux nous présenteraient les nuages ? »

Je souris. Ça y est, le sorcier à sortit ses mots et il commence à s’amuser. J’sens son énergie à travers la porte. J’rigole tout haut pour qu’il m’entende. Froissement de vêtements, le silence devient murmure, il y a son cœur qui bat fort et qui crie qu’il veut me voir. Mais le jeu c’est le jeu. Alors on continue notre manège.

« Lino, mes cigarettes sont dans ma poche. J’t’en donnerai une si tu montes sur ses épaules.
- Les épaules de qui ?
- De Bill, voyons. »

De Bill ? Mais bien sûr !
Épaules trop hautes, Bill me regarde l’air abasourdit et puis se met à genoux parce que Bill, il m’aime, et il est un peu aussi bête que Maël et moi, alors il se prête au jeu.
Paf, j’suis sur ses épaules. Paf, Maël se fout de moi. Huhu c’est rigolo d’vivre. La porte s’ouvre et il tend une cigarette en chocolat à mon chanteur.

« Parce que t’es belle quand t’es amoureuse, Lino…
- Maël, t’es fou.
- Bon, tu rentres ou tu restes là ? En plus tu as l’air un peu débile comme ça alors… »

Maël et moi c’était ça. Ça a toujours été ça. Et ça l’sera toujours on dirait…

la suite stp j'adore

Rho. Maël. L'est trop bien.

Rho. La suite.

Rho. Nan. Pas de phrases. xD

J'suis sur l'cul devant tant de sourires, d'espoir et de rêves.
Désolée mais c'soir les mots s'perdent un peu, tu m'en veux pas ?
En tout cas merci, parce que c'que tu dis là, ça m'remonte le moral.
D'savoir qu'il y a des choses qui dureront toujours, d'voir toi et Maël jouer au tarot avec l'éternité.

Maël... Wow, Maël.
J'veux le connaître, ce Maël.
Mets nous une suite Lino s'il te plait, fais encore danser les mots devant nos yeux, qu'on puisse s'envoler.

=$=$=$ J'sais plus quoi dire. J'suis contente de vous apporter quelque chose avec mes mots. Vraiment =) <3




Une fois par terre, je restai debout face à lui, sans dire un mot. Il était beau mon Maël, ses grand yeux verts semblaient vouloir manger le monde et ses sourcils faisaient des pas de danse sur son visage un peu pâle. Sa bouche dessinait une courbe dans tous les sens et ça devenait presque impossible de savoir s’il riait ou si c’était juste un début de mot du bout de ses lèvres. Finalement, il s’est approché et m’a prise dans ses bras. J’ai eu du mal à réaliser, au début, que c’était bien lui qui me serrait fort, comme avant, quand je venais écrire sur le sol de sa chambre ou qu’il débarquait si prévenir pour rêver mes nuits.
Mon Dieu, et son odeur était si joyeuse et sa chaleur si rassurante et ses bras si forts… Contre lui comme ça, c’était bien.
Mais Bill attendait derrière moi, j’me suis donc séparée de Maël et on est allés s’asseoir sur son canapé. Canapé-ressort, c’était amusant de sauter dessus, j’ai fais deux trois bonds et puis devant les yeux ronds de Bill j’me suis calmée. Maël lui ça le faisait juste sourire. Combien de fois j’avais joué à n’importe quoi sur son canapé-ressort ?
Y’avait des bougies de partout, des bougies rouges à la cerise qui brillaient tout autour. Le sourire de Maël se dessinait avec leur lumière. D’ailleurs, il brillait fort, Maël. Et c’était pas juste la lueur des bougies.

« Tu t’es décidée à venir, finalement.
- Oui, tu vois…
- Qu’est c’que tu nous as fait ?
- Oh, une petite dépression. Rien de grave.
- Ah, j’ai failli m’inquiéter.
- J’ai eu un lavement d’estomac pour couronner l’tout.
- Mince. Pas agréable tout ça.
- Pas tellement. Mais faut bien y passer.
- Pas faux.
- Et ton bras ?
- Toujours d’moitié. Et ça changera pas. »

Alors qu’on aurait dû parler en diagonale et éviter certains sujets, s’expliquer douloureusement et passer à autre chose, nous on jouait avec nos problèmes et c’était une façon d’exorciser les choses. Bill assistait en spectateur à notre dialogue détendu, comme si on parlait de la pluie et du beau temps, et il gardait un sourire satisfait. Au delà de ces paroles froides, il y avait le manque qui s’attardait sur nos visages. Le soulagement, aussi. L’amour, plus que tout. J’ai fini pas tout lui raconter, du début de ma chute vers le noir un peu trop séduisant jusqu’à Bill et les autres. Je parlais un peu trop vite et la chronologie n’existait pas, parce que trop de choses me revenaient en tête, soudainement, des détails que j’avais oublié et que je voulais lui dire. Ils sont restés les deux silencieux, et Maël scrutait mon regard comme il l’avait souvent fait auparavant.

« Ton regard m’raconte tes sentiments. » C’est ce qu’il disait quand je lui parlais comme ça sans m’arrêter et que mes mots s’emmêlaient un peu trop. Lui, il savait lire dans les pupilles. Les lèvres il les laissait de côté et mangeait les yeux, se délectait des iris et séduisait les cils. Peut-être que c’est comme ça qu’il a apprit à me connaître. Pourtant nous deux on se voyait peu. Mais chaque fois c’était le même pas de danse et les mêmes jeux. La même passion, séduction, quand on se cherchait et qu’on franchissait presque nos limites. Mais jamais trop. Jamais assez.
Maël, il avait déjà entendu mon cœur battre tout près de lui plus d’une fois, pendant que son souffle se rapprochait un peu trop d’ma peau. Mais il y avait comme un mur qui empêchait ce contact qu’on redoutait. Et toujours, on remettait à demain ce qui n’allait de toute façon jamais s’passer. C’est bizarre comme parfois on a peur de quelque chose de pourtant simple, et à quel point on évite ce qui nous fait crever d’envie.

[encore là, à demi mot]

... Hmmm, que dire ?
Apo' t'a déjà donné les mots que j'cherchais, j'crois.

Et ben.
Comme toujours, p'tite étoile, hein ?
Alors... <3

Haaa les bougies rouges à la cerise (l)
Hihi.


Bon merde quoi Flo tu fai chier, t'utilises tellement d'beaux mots que nous qui devont t'dire c'qu'on en pense on retrouve même plus les notres au milieu du scintillement des tiens.

Bon faut que j'idse un truc quand même non ?

Bha, t'es bête ma Flo.

C'est dingue, j'suis en train d'lire un livre qui s'appelle la Virevolte, et c'est exactement c'que j'ressens avec c'que t'écris. J'ai l'impression que tes mots dansent, tourbillonent autour de moi pour m'emporter dans un rêve qui n'm'appartient pas..Mais j'essaie d'm'en rapprocher le plus possible, pouvoir y goûter...

Continues c'que tu fais, c'est magique !

<3

Apo = Apooo ! Dans mes bras !! ^___^
Nao = T'es adorable Mein Engel =)
Camille = Je sais =]
Alexia = Vouahou =$ Mercii. Et euhh. Bah, t'es la bienvenue dans c'rêve tu sais, j'le vis avec tout l'monde je crois finalement.

Bon bref. Pf. Merci quoi... Et bon, voilà, la suite qui va suivre [Huhu] est un peu... J'espère que ça vous plaira j'me suis amusée. =)




« Maël… Tu nous racontes une histoire ? »

Cinq ou six heures qu’on était dans cette pièce qu’on enfumait de chocolat et de discussions à n’en plus finir. Bill était devenu bavard et s’entendait à merveille avec Maël, pendant que moi j’tournais autour d’eux en riant dans l’air. Parfois il m’attrapait au vol et j’crevais presque de rire des chatouilles d’Maël qui attaquait sans prévenir. Une ronde avec le bonheur en poussière. À s’en bousiller la gorge tellement on en respirait fort. Les poumons blindés.

Ça dure, ça dure… Quoi ? La sérénité. Et ça m’fait peur et j’aime trop ça.

« T’es pire qu’une gamine, toi.
- J’en suis une, d’abord.
- D’accord… Bon, j’vous raconte une histoire, alors.
Bill, tu connais Mi ?
- Mi ?
- Oui, Mi. La sœur de Fa et la fille de Do et Si. Quand les notes font l’amour à Sing For Absolution, quand l’amour se déchire et que plus rien n’a de nom.
- J’croyais les connaître mais peut-être que j’me suis trompé bien longtemps…
- J’vais te raconter comment Mi est née.
Do il a une voix grave et un timbre qui t’électrise, il plait aux femmes Do, parce qu’il sait leur murmurer à l’oreille à quel point elles sont belles. Mais ce qu’il aime surtout c’est danser et jouer à cache-cache avec les muses dans la forêt des Sirènes. L’océan de branches l’amuse et il séduit à demi ton. On se demande parfois ce qu’il a dans la tête ce gamin aux grand yeux dans lesquels on lit des lignes entières de partitions inachevées.
Et puis il y a Si et Si c’est toute une histoire à elle toute seule. Elle est tellement incertaine, elle se méfie tout l’temps et parle au conditionnel. La clé de Sol est tremblante quand c’est ses mains qui la dessinent. Et pourtant, avec toute cette peur qu’elle porte en elle, elle arrive à envoûter les gens quand elle élève la voix. Elle a l’air tellement riche, là, debout face à tous, avec son regard qui pétille parce que sur scène elle se tue de passion, sur scène, elle oublie tout, même sa peur, même ses angoisse. C’est ici qu’elle vit et qu’elle apprend à se rassurer.
Alors voilà. Do et Si ont une vie chacun de leur côté et mon Dieu qu’elles sont belles ces vies. Mais y’a une fausse note dans le tableau. Peut-être juste le fait qu’ils ne se sont encore jamais rencontrés.
Mais un jour comme ça, comme arrive la pluie ou les rayons de soleil à travers les feuilles, Si débarque dans la forêt de Do. Do s’arrête de courir parce que Si ressemble à une de ces poupées qu’on voit dans les vitrines trop chères. Trop chère parce qu’elles sont en porcelaines et qu’elles sont trop fragiles pour être achetées. Do se dit que, peut-être, une de ces poupées magiques s’est échappée de sa prison dorée et qu’elle a voulu voir le monde. Si, elle, elle a vu ce garçon aux cheveux n’importe comment et aux vêtements bizarres, qui marche sur les mains et qui mange des pommes comme si c’était une drogue. Parce qu’il paraît que les pommes chantent. Allez savoir pourquoi…
Toujours est-il qu’ils sont là, l’un et l’autre, face à face. L’angoisse de Si est à son apogée. Do a envie d’jouer au loup. Mais y’a juste une chanson qu’ils fredonnent ensemble. La brise leur a donné le tempo et c’est leur imaginaire qui fait le reste.
Sing For Absolution et c’est la folie, les paroles viennent de Do, sans réfléchir, et Si met la mélodie.
Et c’est tellement beau.
« Sing for absolution I will be singing And falling from your grace ».
C’est tellement vivant, ces paroles torturées.
« There's nowhere left to hide ».
Soudain. Ils se reconnaissent.
« I only dream of you, my beautiful »

C’est l’amour au présent sans penser au reste. Arrache toi le cœur juste le temps d’une nuit. Et cri dans le noir ce que personne ne dit jamais. L’amour à mort, Do aime Si. Et si Do tuait Si d’amour, alors Si mourrait heureuse. Son dos au creux de son corps. Protection assassine. Et Mi naquit. »

Là j'ia pas envie d'écrire c'que j'en pense.
J'veux l'chanter.
Seulement tu m'entendrais pas.
Alors j'me tais.
Et puis d'façon tu sais sûrement c'que j'en pense.
L'silence.

[hyperventilation]

Han p'tain Lino...

P'tain, t'arrête jamais d'écrire comme ça.

Jamais, jamais.

Ou plutôt, continue toujours. C'est moins restrictif.

Je t'aime.

haaan
tu sais d'jà tout ma Lino <3
blablabla mais surtout du gros n'importe quoi d'Evi à en noircir des pages et des pages.
j't'aime.

Bientot vous aurez plus l'loisir de dire [Ou d'chanter^^] d'aussi belles choses sur cette fic. Parce que. J'ai lancé le compte à rebours. Préparez-vous. =)
<3

*

« Et être heureux, tu crois que ça veut dire quoi ?
- J’sais pas, peut-être croire qu’on a tout pour soit.
- Pourquoi on serait heureux si on avait tout ? C’est monotone, comme vie…
- Toi, tu seras heureuse comment ?
- Moi j’serai heureuse quand j’aurai su c’que c’est de mourir pour de vrai, quand j’aurai écris un livre convenable que des gens auront daigné acheter et même peut-être lire, et quand j’me serai foutue en l’air avec des clopes trop pleines de vraie drogue. Quand j’me serai jetée du haut d’une falaise. Quand Bill aura chanté une dernière fois avant son dernier baiser, quand j’irai voir le vrai monde qui n’existe pas.
- Alors finalement tu seras heureuse quand tu mourras…
- Bah ouais. Quand j’verrai que j’ai vécu et que j’ai été une éternelle insatisfaite toute ma vie.
- J’avais jamais vu les choses comme ça… J’aime pas t’entendre parler comme ça, Lino.
- T’inquiète pas, Bill, Lino elle a trop fumé de chocolat, et j’aurais certainement pas dû forcer autant sur l’alcool dans son coktail. Elle se sent partir et puis elle délire un peu. Elle a toujours fait ça. C’est sa façon de dire qu’elle en a marre. Et puis ça repart ensuite, elle oublie tout ça et s’tuer ça devient un truc séduisant mais pas trop atteignable.
- Sauf quand elle jongle avec des comprimés et qu’elle se trompe dans les doses.
- Mais t’es là maintenant, alors c’est fini, tout ça.
- Oui, c’est fini. »

Quoi ? Moi, j’délire ? N’importe quoi, jamais d’la vie, j’délire pas, j’ai juste envie de m’foutre en l’air là tout d’suite. Pourquoi ? J’sais pas. Enfin si, je sais. Parce que tout d’suite maintenant j’suis heureuse. Alors autant partir maintenant pour voler à la vie mon bonheur, et l’empêcher d’m’en remettre plein la figure. Mais non non, je délire pas, j’suis juste en train d’escalader le mur de la chambre de Maël alors qu’il n’y a pas de prises, et puis de dessiner la mort sur une feuille posée par terre. Et puis j’ai envie d’écrire alors j’vais écrire. Ah putain, ya plus d’encre dans ce stylo, la feuille est toute noire et quand je crayonne ça fait pas d’blanc. Peut être juste parce que l’encre n’est pas blanche… mince, j’suis en plein délire. Faut que j’m’arrête.

Je m’étais installée dans un coin de la pièce, la tête entre les mains, et j’essayais de reprendre un peu mes esprits. Bill me regardait comme si j’allais tourner de l’œil, et Maël semblait s’inquiéter un peu aussi. Bizarre, Maël connaissait pourtant mes sautes d’humeur comme ça. Il avait l’habitude, avant, de recevoir des lettres qui disaient exactement le contraire que la précédente.

« Lino, t’es toute pâle, tu sais. Tu t’sens bien ?
- Comme un poisson dans l’océan.
- Tu plaisantes ?
- Beuh… J’me sens comme un minuscule poisson d’eau douce dans un grand, très grand océan.
- Ah, je vois. »

C’était impressionnant de voir comme l’ambiance joyeuse était retombée soudainement, tout ça à cause de mes bêtises. Comme d’habitude, il fallait que j’trouve quelque chose à redire aux sourires.

« Bill, ramène la chez vous, j’pense que c’est plus prudent…
- Mais Maël, Blin’ veut te voir.
- Je viendrai alors. J’viendrai plus tard. Tu m’appelleras, d’accord ? Et j’viendrai.
- D’accord. »

Bill m’a aidée à me relever, parce que j’allais vraiment pas bien, la tête qui tournait et qui m’faisait souffrir, les jambes tremblantes, le cœur au bord des lèvres. Il m’a guidée à la porte avec toute la délicatesse dont il était capable, et, après avoir salué Maël, on est sortis tous les deux dans le noir de la nuit. Il devait être trois heures du matin. Pas un chat dans les rues et moi j’déambulait au milieu de la route en marchant de travers.

« Mince Bill, c’est quoi cette vie ?
- Quelle vie ? La notre ?
- Mais regarde, on est là à se retenir de respirer alors qu’on pourrait s’envoler pour nulle part…
- Blin’ et Tom sont heureux comme ça, Georg n’m’a jamais dit que cette vie lui déplaisait et Gustav s’éclate avec ses baguettes magiques. J’vois pas le soucis.
- On dirait un sablier qui bat comme un cœur, et qui vous répète à chaque battement vos fautes et votre vie qui s’raccourcis. On dirait les gaulois qui ont peur que l’ciel leur tombe sur la tête.
- Tu dis des trucs bizarre ce soir.
- Parce que j’me rend compte que le hangar ressemble à une prison. Et qu’vous vous êtes des prisonniers.
- Mais Lino… »

Mais Lino rien du tout. Y’avait rien à dire parce que dans ses yeux y’avait une compréhension trop forte pour être niée, y’avait une envie de s’tirer très loin parce que ce lieu j’savais bien qu’il renfermait un trop plein de souvenirs désagréables. Bien sûr, c’est ici que Tom avait recommencé à vivre, un peu, mais c’était une fuite, ils avaient perdu leur public et la scène, après Andreas c’est tout ça qu’ils avaient vu mourir parce qu’il fallait savoir faire des sacrifices. Et maintenant qu’on le mettait devant les faits, Bill n’avait pas d’autre solution que de se rendre compte à quel point il voulait autre chose. Une nouvelle vie, pas une vie entre parenthèse comme celle qu’ils avaient depuis un an.

« Allez, viens Bill, on s’envole.
- Où ça ?
- Où tu veux. »

c'est trop bow j'adore la suite stp

Et si tu t'envolais toi aussi Flo ?
Pas juste dans cette fic mais dans la réalité aussi. Que ta réalité devienne un putain de beau rêve.
Va aps trop loin non plus nous on a besoin d'toi en même.
Oublie tes ailes en sac à dos et tout et tout surtout...
Et envole toi, t'as juste a tappé l'pid sur le sol et ça ira tout seul.
Parce que t'es déjà un ange.

... Mon Dieu, m'dire qu'la fin va arriver ça m'fait tout drôle.

J'voyais pas d'fin à Pensées Nocturnes. Vraiment. J'avais l'impression que ça s'rait éternel, qu'on aurait l'loisir d'lire tes mots chanter encore.

J'aurais qu'à relire :p. Parce que ces mots que t'as écrits sont immortels. T'rends compte ? Même dans cent ans, même quand toi tu seras morte, même quand il fera 60° sur Terre, ces mots continueront de vivre.

Ouais, j'en suis sûre. 'peut pas s'arrêter comme ça.

Et t'sais quoi ? C't'histoire de figer son bonheur dans la mort, pour l'préserver d'la vie... Putain, j'trouve ça magnifique. J'aimerais connaître un bonheur comme ça. Même si j'aime aussi l'idée d'faire vivre sa joie et d'espérer toujours la voir grandir, pas dépérir.

Rho. Et puis merde. Je veux savoir la fin.
Vivement demain. Vivement c't'anniversaire.

L'coeur de travers, un peu trop serré dans la poitrine, des étoiles plein les yeux et puis tout ce "ça" dans mon âme, c'est mélangé et ça fait mal mais c'est tellement beau. Mais putain, Lino. J'ai adoré l'histoire de Si et Do avec la naissance de Mi. Jl'ai lue en mettant Sing For Absolution, et... Han.
C'est bizarre, j'ai envie d'savoir la fin parce que j'suis sûre qu'elle sera grandiose, et pourtant j'n'ai pas envie d'voir finir cette histoire, parce que j'sais qu'ça m'manquera. T'en écriras encore, hein, Lino ? Des mots qui dansent et qui m'font cet effet qu'j'aime tant ressentir. Heureusement qu'ya nos Gavés d'Vie =)

Euh... <33
J'viens à peine de lire que c'est d'jà fini...
Ma foi je pense que le souvenir de tes mots restera longtemps, très longtemps présent....

=)
Bon. Voilà. Finalement j'ai fais comme prévu. Pensées Nocturnes à trois mois, joyeux anniversaire ^^ Mon surnom à trois mois ça veut dire Huhu. Bref. Pour fêter ça. La fin. Pas si grandiose que vous l'avez imaginé j'pense. J'ai rien fais d'exeptionnel, mais croyez moi, ça me fait bizarre de la finir. Et vous savez quoi ? Ca m'fait un peu venir les larmes. =)
Merci d'avoir lu cette fic. Vraiment. Merci beaucoup. Pour c'que vous en avez dis, pour avoir aimer mes perso ^__^

[Apo Apo ramène toi y'en reste un bout !]

Bisous à toutes











J'suis heureuse parce que, derrière moi, une ombre me protège, me protège d'la mort qui m'a toujours fait peur, m'accompagne dans mes réflexions que j'faisais toujours seule avant, toujours. Il m'fait chavirer l'âme, il m'fait vivre fort, bien plus fort. Et m'murmure à l'oreille : « Qu'est c'que t'es belle. Tu m'fais battre le coeur à cent à l'heure, et j'me sens emporté très loin, pour atterrir dans les étoiles et la lune qui nous attendait. »

Dernière visite au bord de la Nationale. De ma route. Un peu comme un symbole de mon mal-être. Je la regarde d’un autre œil. Finalement, les arbres sont mal taillés et étouffent la prairie, le bruit des voitures est effrayant, l’odeur désagréable. Et c’est comme dans un rêve. Mais aussi bizarre que celui puisse paraître, j’suis bien ici. Parce que c’est comme un repère. Comme un lien. Que je vais bientôt quitter pour un ailleurs très lointain.

Et oui, Bill, toi et moi on sera bientôt très loin d’ici, y’a juste ce rocher là sur lequel j’ai pleuré sans larme, y’a juste ce goudron qui a bien plus mal que moi cette fois-ci, y’a ce bout d’papier, le numéro de téléphone des allemands. Y’a l’avant, ici. Nous, on est juste l’ensuite.

Retour au point de départ pour se casser, se rayer de la surface de la terre et rire de nouveau sans retenue.

Alors on a dit adieu à la vie en cage. Parce que. Et puis voilà.

J’ai envie que Blin’ voit la vie avec un autre regard , et qu’elle partage ça avec Tom parce que tous les deux ils le méritent bien. Et puis mince, Georg faut qu’il montre à quel point c’est beau d’jouer de la basse comme ça. Et j’veux que Gustav s’amuse toute la vie avec ses baguettes et qu’il flirt avec les percutions dans l’monde entier juste pour les oreilles du public qui l’aimait tant. Et mon Bill, il lui faut la scène, encore et encore, la scène à n’en plus finir, qu’il sache qu’on n’a pas l’droit de n’pas vivre pour de vrai.
J’ai rendu mon livre à la maison d’édition, le contrat signé et tous les papiers réglés. Un numéro de portable histoire qu’ils puissent me joindre quand ils le voulaient. Ma mère, ma sœur et mon père je les laisse derrière moi, toujours avec ce numéro, mais rien de plus. Sans moi leur vie n’a rien de changé. J’les oublie pas, voilà tout.

Maël est dans les parages. Mais il s’la joue solitaire. Il sera toujours ici. Mais s’la jouera toujours solitaire. C’est comme ça. Des lettres j’finirai jamais d’en écrire pour lui, et j’sais qu’un jour ou l’autre nous deux on jouera de nouveau à cache-cache avec le rire.

Et Hasta la vista.
On s’envole pour ailleurs. Où ? Peu importe. Et pourquoi pas la Lune ?





Fin.

Mon Dieu.
[faut que j'dise quelque chose ?]
Ah oui, j'ai cliqué sur l'bouton répondre.
Répondre ?
Parce que j'suis censée répondre à ça ?
Ah non, j'crois pas. c'pas possible.

[... pause dîner]

"Y’a l’avant, ici. Nous, on est juste l’ensuite."

"Alors on a dit adieu à la vie en cage. Parce que. Et puis voilà."

"Et Hasta la vista."

Et putain c'que j'aime tes mots. Bon sang c'que ça m'fait au coeur, s'tu savais...
Le grand huit, j't'ai dit. Du deltaplane, aussi.
C'est comme voler, c'est comme rire et s'rapprocher du Soleil, même si l'on sait qu'on n'devrait peut-être pas. C'est s'fouttre des lois et vivre entre une de tes majuscules et un de tes points. C'est sentir le vent fouetter son visage et avoir froid jusque profondément dans ses os et aimer ça justement parce que ça fait mal. C'est s'droguer de ces sensations douces-amères, c'est cultiver quelques paradoxes [j'aime les paradoxes, tu l'sais, hein =)]. C'est faire chanter son coeur d'espoir et s'gaver d'vie [s'vider d'tout aussi, tu crois ?]
C'est...
J'vais p'têt' dire un truc bâteau mais...
C'est toi.

Et p'tain c'que j'aime ça.
C'que j't'aime, toi.

T'es belle et tes mots, ils le sont presque encore plus.
Parce que tes mots, encore une fois, sont immortels. Et p'tain, c'que ça m'fait du bien d'me l'dire.

Rho, fais-nous vite quelque chose d'autre.
Pour palier à l'horrible manque.

Et puis merci.
Merci d'nous avoir fait rêver.
Même si j'trouve pour la première fois que "rêver" c'est pas assez grand. Alors que "rêver" c'est quand même l'infini...

Merci.
A la relecture ! =)