[T] mOi Eliza

C'est Bill qui brisa le silence en premier. Il baissa les yeux puis dit

« Tu sais, pour l'histoire du suçon. Sur le coup, ça m'a énervé que t'ai fait ça, surtout en pleine interview, mais quand j'y repense, ça m'a ouvert les yeux sur quelque chose que je n'osais pas m'avouer... »

Je me reproche lentement de lui en lui demandant de quoi il s'agit, mais il se contenta de me lancer un sourire énigmatique. Je me rapprocha encore, jusqu'à n'être plus que quelques centimètres, pose le verre derrière, lui frôlant au passage le bras. J'insiste encore, mais il persiste à ne pas vouloir me le dire, son sourire mystérieux toujours accroché aux lèvres. Je ne pus résister à la tentation de me serrer contre lui, respirer son odeur. Je passe mes bras autour de son cou et attends qu'il lâche un mot. Il pencha le visage pour m'embrasser mais je détourne la tête. On se mit à jouer "au chat et à la souris", moi l'évitant, lui faisant son possible pour attraper ma bouche avec la sienne jusqu'à ce qu'il lâche:

« * d'une moue boudeuse * Pourquoi tu ne veux pas que j't'embrasse ? J'ai les lèvres qui picotent à force de... »

Bill se mit à rougir de ce qu'il venait de dire...

« * rire * Tes lèvres ne seront pas satisfaites tant que tu n'm'auras pas dit quelle révélation t'as eue grâce au suçon..!
- * hésitant, cherchant ses mots * ...Que...Que tu es... Que tu es une fille très excitante... »

J'ai envie de le bouffer. Lorsqu'il eut trouvé sa réponse, des petites étoiles brillent dans ses yeux, tout fière d'avoir trouvé quoi dire...Cela jure quelque peu avec le sourire triomphant et malicieux qu'il affiche, mais peu importe. Il ajoute ensuite, plus bas, si bas qu'en c'en est presque inaudible:

« Et que je tiens à toi... »

Cette fois, ce n'est plus dans les yeux de Bill que les étoiles brillent, mais dans mon coeur, dans mon âme, dans mon corps, dans ma bouche, dans mon nez, dans mes yeux...Tout mon être brille de mille feux tellement je suis heureuse, tellement je suis bien dans ses bras. Les étoiles éclatent, explosent tandis que je me jete sur ses lèvres. Baisers doux, baisers fougueux, baisers passionnés, baisers tendres, baisers chamailleurs, baisers sucrés, baisers férus, baisers suaves, baisers brûlants, baisers exquis, baisers barbe à papa, baisers embrasés, baisers amoureux, baisers puérils, , baisers fauves, baisers câlins, baisers délicats, baisers intenses, baisers Bill...

On s'embrasse, encore et encore, rattrapant le temps perdu. Aussi incroyable que cela puisse paraître, nous n'allons pas plus loin, se contentant de se caresser, de se prendre dans les bras et nous finissons par nous endormir dans les bras l'un de l'autre. Je me réveille vers 10 heure dans le lit de Bill, seule. Tom est assis dans le lit et me regarde émerger.

« Bien dormi ?
- Déjà levé ?
- Comme tu vois...
- Où est Bill ?
- * détournant le regard * En bas. Lèves-toi et habilles-toi, mes parents veulent nous emmener à la foire.
- * haussant un sourire * Maintenant ? Tom ! Il doit être 8 heure du mat'
- En fait il est 10 heure. Et oui, on y va maintenant.
- Quelle idée d'y aller si tôt ! »

Je pris une rapide douche et m'habille, me maquille. Je descends ensuite les escaliers à la suite de Tom me guidant en bon maître de maison. A la vue, quelque peu endormie encore, de la cuisine, les souvenirs de la veille me revinrent en mémoire, me décochant un petit sourire niais. Bill est assis à table et fait une tête bizarre. Il porte sa sœur sur ses genoux et semble engueuler muettement son frère. Bizarre, bizarre...Il faudra que j'creuse un peu pour savoir c'qui s'passe...

_______________
vOiila vOiila
biizOux'
jvOus n'ayme

moi aussi je te n'ayme ^^
c'est trop bien
Bill il change d'humeur souvent
un coup happy
un coup bad
chelou
suite !!!!!!!!!!

suiteuh suiteuh suiteuh

Je suis en train d'me dire que c'est pas sympa de leur part de ne jamais m'avoir mentionné le fait qu'ils aient une sœur qui m'fit réagir. Je me tourne soudain vers Bill et observe la fille qui se tient sur ses genoux. C'est une jolie brune aux yeux marron pétillants, assez mince et âgée de plus ou moins 16-17 ans, mon âge en gros. Ses longs cheveux lui tombent en cascade sur ses épaules, mettant son visage en valeur. Elle n'est pas d'une beauté exceptionnelle, juste jolie, mais elle dégage quelque chose d'attirant, une sorte de joie de vivre refoulée derrière de la réserve. Une fille qui parait sympa. Sauf qu'elle se tient sur les genoux de Bill. Sauf qu'elle ne ressemble à aucun des deux gars. Sauf qu'elle a une façon de tenir la main de Bill qui n'correspond pas à une relation frère-soeur. Au fond, peut-être que ça se fait, en Allemagne ? Et puis, j'y connais rien, moi, en relations fraternelles...Quoiqu'il en soit, leur façon de se tenir porte à confusion. Et l'attitude de Bill ne fait qu'aviver ce sentiment.

Je reste là, plantée au milieu de la cuisine, ne sachant que faire, ne sachant comment introduire la conversation, alors que je ne sait même pas qui est la fille en question. J'espère de tout coeur qu'elle n'est que leur soeur. Ou leur demi-soeur, ou leur belle-soeur, ou leur cousine, n'importe qui, tout mais pas c'que j'refuse de penser. Voyant bien que je ne sais pas quoi dire, elle me fit un grand sourire en disant:

« * avec un accent français * Alors c'est toi, Eliza ? Enchantée ! Je m'appelle Julie ! * devant mon air interrogateur * J'suis la copine de Bill.. »

_______________
prOchaiine suiite demaiin
biizOux'

oh my god !!!!!!!!!
quelle m*rde !!!!!!!!!!!
oups pardon
Bill c'est pas bien
pas bien du tout
je sens que c'est encore parti
pour 15pages ^^
et je ne m'en plaindrais pas
parce que
j'aime toujours autant ta fic ^^
jte n'ayme
bisouxxx
et bien sûr
stp
SUITE!!!!!!!!!!!

hee ma puce tu peux pas me laisser comme sa
Je veux la suite
C QUI CETTE MEUF???????????????????
et qu'est ce qui va se passer
Aller suite


Je savais pas qui avait autant de baiser différent lol
Kiss

mercii beaucOup moidunord

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Oh non. Oh non. Ne dis rien, fais semblant de rien. Reprends-toi, rends-lui son sourire, et fais comme si de rien n'était. Je rassemble tout mon courage pour paraître calme et naturelle, mais je tremble malgré moi. Je le masque du mieux que je pus et dis, en m'avançant pour lui faire la bise:

« Enchantée ! J'étais impatiente de faire ta connaissance. Bill m'a tellement parlé de toi ! »

Regard insistant vers Bill qui le fuyait. Lâche !

« Où sont les croissants ?
- Désolé, mais y'a pas de croissants chez nous. Tu t'contenteras de Kellog's. »

Sur ce, il me tendit un bol de ces céréales que j'observe avec curiosité.

« Ca doit faire perpèt' que j'en ai plus mangé ! c'est dingue ! Tom ? Ca t'dérange pas si on va manger dans la chambre ?
- Normalement, on n'a pas l'droit, mais j'veux bien faire une entrave au règlement pour toi =). »

Nous montons donc dans la chambre. Je pose le bol sur le premier meuble qui me viens sous la main. Tom le rattrapa de justesse avant qu'il ne tombe par terre, dû à mon manque d'attention, et le posa dans un endroit plus sûr. Je me laisse tomber sur le lit de Tom, regardant le plafond. Mon coeur bouillone mais mon esprit n'est plus capable de formuler une quelconque pensée. Tom vient s'asseoir sur le lit, comme il l'a fait tout à l'heure, et me regarda lentement me perdre dans le plafond. Je dis soudain, après quelques minutes de silence.

« Ca veut dire quoi, ça ?
-...C’est pourquoi Bill n'voulait pas que tu viennes à la maison..
- ...Et ce pourquoi tu voulais que j'vienne ?
- Entre autres. Ca m'énervait que Bill te mente à ce sujet, c'est dégeulasse pour toi...
- Pourquoi ?
- On fait parfois des conneries..Le plus dur, c'est de les assumer..Bill aurait dû te le dire depuis le début..Maintenant, j'l'ai aidé à le faire.. »

Ca n'répond pas à ma question. A tous les pourquois qui s'bousculent au seuil de ma tête, toutes ces questions que j'veux lui poser. Dont une à laquelle j'sais bien qu'il pourra pas y répondre. Pourquoi je n’arrive pas à réagir ? Pourquoi je n’ai pas fait une scène à Bill ? Pourquoi je jette toute ma rage sur cette pauvre fille alors que c'est Bill qui m'a menti ? Pourquoi je n'arrive pas à lui en vouloir ? Pourquoi j'en veux à Tom, et à Julie mais pas à lui ?

« ...Et j'suis censée faire quoi, moi ?
- * après quelques secondes * ...Attendre qu'il fasse le premier pas. Il lui a dit qu'on sortait ensemble, toi et moi pour expliquer le fait que tu sois à la maison..
- C'est dégeulasse. »

Je me leve et m'enferme dans la salle de bain. Je regarde l'image que me renvoie le miroir en face de moi. Observe ce visage qui m'est familier. Mais il n'y a que lui que je connais. Je ne connais que la façade, l'enveloppe. Tout c'que les autres peuvent voir. Le reste m'est inconnu pour l'avoir refoulé toute ma vie, et maintenant que j'arrive à l'entrapercevoir grâce à Bill et à Tom, j'recommence à avoir mal. Est-ce le prix à payer pour être soi-même, pour avoir des sentiments ? Doit-on souffrir pour aimer ? C'est injuste, trop injuste. Et pourtant bien réel. Pourquoi je n’arrive même pas à m'énerver ? Pourquoi je n’arrive pas à pleurer les larmes de mon coeur ? Parce que j'sais pas comment on fait. J'sais pas comment c'est, que d'avoir mal à cause d'un garçon. J'sais pas c'que j'dois faire dans ce cas-là. Alors je décide de faire comme je l'ai toujours fait. Refouler. Oublier. Faire comme si de rien n'était. Lever la tête bien haute, et ne plus voir. Passer au-dessus. Je rince mon visage à l'eau pour me remettre les idées en place, prit mon sac et attends Tom dans le couloir.

« T'attends quoi ? me demanda Tom
- Ben, on était pas censés aller à la foire ?
- Si, si, mais pas aussi tôt..!
- * riant * Tu vois que j'avais raison !
- * sourire un peu gêné car il ne comprenait pas mon comportement * Ouais..C'était juste pour que tu voies..pour que tu voies..Et tu n'manges pas ?
- Pas faim..On y va ?
- Ok.. »

j'adore suite
Je lui donnerai bien deux claques a ce bill non mais.
a la place d'éliza j'aurais fais un gros scandale lol
Kiss et met la suite ma puce

la pauvre et en plus des deux claques faut lui donner des coups de pieds au c*l sa lui ferait du bien !^^

SUITEUH !

Nous descendons et rejoignons les deux autres. Les parents nous conduisent à la foire, comme "prévu". Je fais mon possible pour paraître gentille à l'égard de Julie, mais je ne peux m'empêcher d'utiliser un ton agressif et supérieur. Le pire dans tout ça, c'est qu'elle n'a pas seulement l'air sympa, elle l'est. Une fille vraie, pas du tout superficielle. Une fille comme je les apprécie, rien à voir avec les personnes que je fréquente habituellement. Je ne prends pas la peine de parler à Bill, ni même de lui adresser un quelconque regard. J'sais trop que ça m'ferait pas du bien.

La foire en question n'est pas bien grande, mais a tout de même l'air chouette. Il y a pas mal de monde, pas mal d'attractions, de quoi s'amuser. Je décide pour tout le monde d'aller en premier sur la grande roue, me rappelant que mon premier vrai baiser s'était déroulé sur une semblable. J'avais, à l'époque, à peine 8 ans et le gars en avait 14. Il embrassait comme un pied, c'était à proprement parler "rouler une pelle", un truc visqueux et baveux. Je châsse immédiatement cette image de mon esprit, prit Tom par la main et nous entrons à quatre dans une des "cages", comme je les appelai lorsque j'étais petite. Julie ne sais plus où se mettre ni quoi dire face à mes remarques digne d'une pétasse et mes regards noirs dès qu'elle échange un geste affecteux avec Bill qui, lui, n'a pas prononcé un mot depuis le début. Elle est encore plus mal à l'aise lorsque je me mis à embrasser langoureusement Tom. Désespérée que Bill détourne la tête et admire le paysage aux alentours au lieu de suivre mon exemple. Je sens également le malaise de Tom, tiraillé entre se mettre de mon côté ou me repousser par respect pour Bill. Il opta pour la seconde option, me repoussant donc doucement et le plus discrètement possible pour ne pas éveiller les soupçons de Julie qui nous observe.

« * me chuchotant à l'oreille * Ca m'plaît vraiment pas d'faire ça, Elly..
- N'oublies pas que c'est Bill qui a décidé ça..
- M'prends pas pour un con, j'sais bien qu'tu fais ça pour te venger de lui..
- Oh ! Mais tu fais preuve de beaucoup de perspicacité, Tom !
- * irrité * J'veux bien jouer le jeux, mais dès qu'on sort de cette roue, on s'casse..

Il m'embrassa gentiment avant de se détacher doucement de moi et de me prendre dans ses bras, m'empêchant d'approcher à nouveau ma bouche de la sienne. Je pris cependant sa main, jouant avec, mêlant mes doigts aux siens. Je risquai alors un regard vers Bill et Julie. A mon plus grand plaisir, il se contente de regarder par dessus la barrière de sécurité, une grimace de dégoût défigurant le si beau visage de Bill. Julie, elle, retient à grande peine ses larmes, la tête baissée. A t-elle deviné ce qui se trame dans son dos ? Non. Ce n'est juste pas les retrouvailles qu'elle aurait espérées. Moi non plus. J'aurais bien voulu le lui dire. Moi non plus, moi non plus ça m'plaît pas. Moi non plus j'aime pas cette situation, moi non plus j'aime pas jouer à ce jeu. J'aime plus. Moi aussi j'veux sortir de cette roue et en finir. Moi aussi j'trouve que le temps passe trop lentement. Moi aussi j'veux m'blottir dans les bras de Bill. Moi aussi jveux effacer cette horrible grimace de son visage d'ange, cette grimace qui lui fait ressembler à un monstre. Monstre que j’étais, monstre étant le rôle que je jouais à nouveau. Ce monstre qui jubile de cette situation. Monstre qui jubile de voir Bill dans cet état, de le voir soupirer, râler, repousser Julie, de le voir faire des remarques du style "J'suis sûr qu'le gars fait exprès d'ralentir cette putain d'roue !". Monstre qui jubile de voir Julie lancer des regards désespérés. Monstre qui jubile même du malaise palpable de Tom. Quand on y pense, il n'y a que moi qui passe un semblant d'amusement, de plaisir à faire chier Bill et sa blonde. Ou brune. Peu importe.

_______________
j'éspère que sa vOus plaiit
suiite demaiin
jvOus aiime
<33

Lol
J'adore
Mais ou trouve tu tes idée ?
Le pauvre bill il doit avoir les boullles de voir Tom embrassé Eliza.
Et le plus marrant ce que tu a écrit la première fic ou je vois Tom repousser une fille PTDR.
La suite stp
Kiss

Han.
Cey crow' bon.
de te liire.
jayme. a la folliiiye !

Grr. t'étay obligey de rendre gentille la copine de BiiLL...
pour qu'on est itié d'elle...
tey méchente !

Moi je trouve que sa aurait été plus faciile de la détestey si c'tey une p*tasse. !

Bref... SuiiiTe.
Mon pot de nut' sur patte [-ate... sa donne sur pat-ate xDay.
Nan sans dec'.
Bref fallay ke jla sorte celle la...]

Sorriiii. Cey toi et tey mots ! sa m'rend... fooolle dingue...
Hum.
Cey pas bien de mentir.
Chui folle dingue meyme quand je te lis pas...
Donc wala...
J'me tay.

BiiOuX'... je te n'ayme ! <33

SweeT !

mdr chriitiina
mey iidey
jlaii trOuve...
dans ma tiite tête xD
nOus avOns iicii un tOm
quii ne pense pas qu'à luii
quii ey cOmpréhenssiif' ( jsaiis pas cOmment sa s'écriie xD )
j'aii l'iimpressiiOn de me décriire xD
Okey cey pas vraii
jsuiis égOiiste
enfiin nOn pas pOur tOut
seulement pOur ley bOnbOns xD

ey bey ma fraiiz tagada
jpensaiis que jte veyrey pas pendants perpet'
mey enfète tey la

bOn vu que je reviiens dla pêche
nOn nOn détrOmpey vOus
ii avey un pur' bO gOss
mey nOn j'aii pas passey mOn temps à le regardey
merdOum griilley ( cOmme mOn tOast )
xD
jvOus mets une suiite
jsuiis dbOnne humeur

_______________

Soulagement trop visible lorsque la roue s'arrête enfin. Tom marmone un rapide "On part de notre côté", me prit par la main et m'oblige à le suivre. Je ne me fis pas prier. Ce spectacle a beau être réjouissant, ça n'en reste pas moins Bill et sa copine. Bill et sa copine. Sa copine étant une autre que moi. Merde, le "monstre" est presque en train de céder sa place. Tom s'arrête devant un stand de barbe-à-papa et compagnie. Il n'y que les barbes-à-papa que je retiens de ce stand. Parce qu'elles m'ont trop marquées, ces barbes-à-papa.

« T'voulais pas qu'on parte ? lui demandais je
- * petit sourire d'enfant au lèvre * On pouvait tout d'même pas aller à la foire sans prendre un truc à bouffer ! »

Dingue comme il arrive à m'décocher un sourire alors que...Alors que. J'commande une barbe-à-papa. J'peux pas passer à côté de ça..

« ..Eliza ?..J'sais bien qu'ça t'fait mal tout ça mais..C'est pas à Bill que tu dois en vouloir..Alors évites de lancer des piques à Julie comme tu l'as fait tout à l'heure..me dit Tom pendant qu'on attendait »

Je me retourne vers lui remontée à bloc, prête à lui assener une réplique sanglante mais son regard suppliant suffit à me calmer et, dans un moment d'infime découragement, je baisse les yeux, prête à m'effondrer sur le sol. Reprends-toi, Eliza, reprends-toi ! Tom en profite pour me prendre dans les bras. Cela suffit à chasser le monstre de mon esprit. Je me laisse aller, le laissant porter mon poids, comme si il peut porter ma douleur en même temps, me décharger de ce poids. Ca a marché. Pendant une seconde, j'vous jure que ça a marché. Que j'ai oublié. Que j'me suis sentie bien. Que j'ai pensé à rien. Que j'me contente de me laisser aller. De respirer la douce odeur de sucré. La douce odeur qui émane de Tom, aussi. Elle est sucrée. Ou peut-être que je l'ai simplement confondues avec l'odeur des sucreries du stand. Mais, sans m'en rendre compte et sûrement sans le vouloir, il interrompit ce doux moment en disant :

« Crois-moi, Bill souffre autant que toi de cette situation..
- Pourquoi il la quitte pas alors ?
- C'est plus compliqué que ça..Mais essaies de faire un effort pour Julie, essaies de pas être blessante..
- J'm'efforce, Tom, j'm'efforce...
- Et puis t'en prendre à elle ne résoudra rien...

Effet papillon. P'tit papillon qui virevolte gaiement autour de nous. Suffit de peu de chose parfois pour un virement de situation. Un p'tit truc qui fait changer tout. Un infime détail. Un infime geste. Un infime mot. Là c'est une phrase, juste une petite phrase de rien du tout pour que je change de comportement. Pour que le monstre reprenne le dessus. Et qu'une idée fulminante surgisse dans son esprit. Pas vraiment cruelle. Pas bien méchante. Et ça changera peut-être pas tant d'choses que ça. Mais c'est une idée, un projet qui m'apaise. J'ai l'impression d'pouvoir me venger, en quelque sorte.

« T'as raison, c'est pas à elle que j'dois m'en prendre »…lui répondis-je

"bOn vu que je reviiens dla pêche
nOn nOn détrOmpey vOus
ii avey un pur' bO gOss
mey nOn j'aii pas passey mOn temps à le regardey
merdOum griilley ( cOmme mOn tOast)"

P'tain... on diray moi !
Nan sans dec' !
sa m'fait trop marrey...
posk' sa orey pu etre moi qui oré di sa !
cey biien mon genre...
grr sa m'rapelle de cey truc.
Bref je passe juste un petit mot pour ma best...
- elle le lira pa ! -
on s'en fou !
>> gros gros bisoux' !
o faite boucle d'or t'embrasse ossiii... <<

Hum. fo pas cherchey à comrendre.
Mais pour toi mon pot de patate
- nan j'arete lool -
pour toi mon pot de nut' sur patte..
je t'expliik' xDay.
enfin nan... mais c'ey juste une référence à un tiit BoGos$
de la mort qui tu qui toray plus j'en suiiis sure !
looL

Bref ma gueule !
- uii je confirme -

SuiiTe.
<33

T'a vu comment jarriive à me liberey pour toi ... xD

Ben trop tar...
nan seul'ment j'ai lu ton MP
mais en plus j'y ai réondu xDay.

Vazii une suiite ! <33

cey po biien de lire les convers' msn de son frere ! xD

Hum j'ai lu celle de mon couz' ... =P

lol petite curieuse
Vous avez rien d'autre a faire (moi je lis ceux de mes couz)
Je veux la suite
kiss

Nous rentrons donc tout de suite à la maison, laissant (à contre-coeur pour moi) Bill et sa Julie seuls. Le temps passe lentement, et j'en profite pour faire un gâteau au chocolat avec Tom. On est ridiculement nuls, mais on s'amuse énormément. Fous rire, batailles de farines et de chocolat (à celui qui en mangerait le plus). A la fin, la cuisine ne ressemble plus à une cuisine et le gâteau a plus l'air d'un biscuit qu'un gâteau, à force d'avoir mangé tous les ingrédients entre-temps. Mais nous somme tout de même contents de nous. Nous le somme moins lorsqu'il a fallut nettoyé la cuisine, mais nous trouvons encore matière à s'amuser, je vous épargne les détails. Vient le repas de midi. Les parents des jumeaux sont très gentils mais je sens bien que ma présence les gêne, qu'ils auraient aimés voir leur fils en meilleure compagnie. Hier, j’étais encore habillée avec les habits du concert, c'est-à-dire simplement, tandis qu'aujourd'hui je suis habillée comme d'habitude. Ou peut-être est-ce dû à l'état de la cuisine ce matin ? Tout ce que je sais c'est qu'il ne me voit pas d'un bon oeil. Je ne parle ni à Bill, ni à Julie. Ils ne font pas le moindre effort non plus et se réfugièrent dans la chambre d'amis dès qu'ils le purent. J'appris par la suite qu'ils ont couché ensemble à ce moment là. Moi, en attendant,j'aide à faire la vaisselle sous le regard ébahi de Tom.

« Pourquoi tu me regardes comme ça ? Qu'est-ce qu'il se passe ?
- C'est la question que j'me posais..
- Tu sais Tom, j'ai beau être une p'tite bourge superficielle, j'suis quand même capable de faire la vaisselle..Ca m'paraît normal d'aider un peu tes parents, vu qu'ils m'ont invitée chez eux. »

Tom, met sa main sur mon front comme pour voir si je n'avais pas de la fièvre

« T'es sûre que ça va ?! »

Je finissais à peine de ranger la vaisselle que les parents des jumeaux repartirent au travail. Ils sont resté la matinée spécialement pour passer un peu de temps avec leur fils.

Tom me proposa ensuite qu'on aille un peu se balader. J'acceptai, bien entendu, ayant grandement besoin de prendre l'air. Je monte donc dans la chambre pour prendre mon sac et ma veste mais m'arrête soudain sous le seuil de la porte, estomaquée par le spectacle qui s'offre à mes yeux. Bill était allongé torse nu sur Julie qui glousse de plaisir, une main se baladant sous son tee-shirt presque enlevé et sa braguette ouverte. Lorsqu'ils me virent sur le seuil de la porte, ils se relevèrent en vitesse, il referma rapidement sa braguette et elle remit son tee-shirt en place et se coiffa instinctivement.

« Qu'est-ce que tu fous là ? » me cria Bill énervé d'avoir été surpris sur le fait

Je ne pris pas la peine de répondre, ferme la porte et avançe à reculons jusqu'à me cogner au mur. Tom, qui a entendu son frère crier, monta me rejoindre et, sans un mot car il sais que cela ne changera rien, il me prit doucement dans ses bras. Comme ça c'était passé ce matin à la foire, toutes ces questions qui tourbillonnent dans ma tête s'estompèrent peu à peu, s'effacent presque en un murmure tellement je suis bien dans ses bras. Et pendant une fraction de seconde, je me suis dit que j'aurais peut-être dû tomber amoureuse de Tom. Tout aurait été tellement plus simple. Tout en formulant cette pensée, je recule mon visage, ma joue frôlant la sienne. J'approche ensuite mes lèvres des sienne, les titillant avant de les poser délicatement dessus. Tom s'approcha un plus de moi, et m'embrassant de plus belle. Je ne pus m'empêcher de comparer avec Bill qui lui provoquait en moi tout une éruption de frissons, de sensations tantôt douce tantôt intense, tandis qu'avec Tom, il ne s'agit que du plaisir, de l'envie. Du sexe, quoi. Ou plutôt de l'amitié améliorée, dirons-nous. C'est plus joli. Je passe mon bras autour de sa taille puis descendis, tout en le caressant, jusqu'à sa braguette que j'entrepris de défaire.. Il s'arrêta soudain, me repoussa brusquement et me regarda bizarrement, une expression mêlée entre l'incrédulité et la colère sur son visage.

______________
ey Ouaiis
j'aii eu le temps de tapey sa
alOrs que j'écriivaiis un MP
a ma fraiize tagada
jsuiis fOrtiiche heiin ??
xD
Ouii Ouii sa va ley cheviille
bOn prOchaiine suiite demaiin
jvOuus n'ayme

Mais c quoi cette histoire????
Il fout quoi bil
Lol je m'enerve toute seule
Mais j'adore y a de l'intrigue
Allez suite (tkt je vais pas te souler j'attendrais demain
kiss

« J'suis pas un objet de vengeance, Elly, ni même de compensation… me murmura Tom en se rhabillant
- J'te prends pas pour un objet, Tom, qu'est-ce qui te prends ? »

J'allais lui prendre le bras mais il me repoussa une seconde fois violemment et descendis les escaliers jusqu'en bas, s'effaçant de mon champ de vision. Bill et Julie sortirent à cet instant de la chambre. Je m'excuse auprès d'eux d'avoir fait irruption dans la pièce sans prévenir, sur quoi ils me répondirent quelques "Ce n'est rien" sans grande conviction. Je pris mon sac et ma veste, comme prévu et descendis les escaliers. Tom m'attends dans le salon en lisant un magazine. Nous sortons sans un mot de la maison, les mains dans les poches, la tête de Tom baissée, la mienne bien droite, fière, sûre d'elle.

« Tu veux faire quoi ? A part les magasins, bien sûr. D'toutes façons, ce s'rait l'enfer avec toutes les fans qui me reconnaîtront..me demanda alors Tom
- On a qu'à aller au cinéma, ce s'rait cool..
- * content à l'idée qu'il ne devra pas parler pendant 1 heure et demi * Parfait.Ca n'te dérange pas si on y va en bus ?
- Pourquoi on n'irait pas en taxi ?
- On va pas dépenser blindé d'thune juste pour ça..
- C'est bon, j'paie, y'a aucun stresse..
- * marmonant dans sa barbe * Bien sûre, si madame le désire »

Je ravale ma fierté et ne prit pas la peine de répondre. Tom appela un taxi qui nous conduisit dans un cinéma pas trop fréquenté pour ne pas être assaillis pas les fans. Il ne leva même pas les yeux pour choisir le film, je pris donc deux places pour celui qui me plais le plus. J'ai, bien entendu, évité un film cul-cul. Il est déjà assez énervé comme ça pour que j'aille le faire chier avec une romance qu'il aurait sûrement qualifiée de nulle à chier, comme tout bon gars qui se doit. Le film n'est pas mal, assez marrant. J'ai même réussi à entrapercevoir une once de sourire sur le visage de Tom à un passage drôle. Juste une ombre, mais c'est déjà ça. Il resta tout le reste du film une expression renfrognée sur le visage, mangeant pop corn sur pop corn. Pas un regard dans ma direction, ce qui m'énerve au plus ou moins, même si j'essaye de le cacher. Lorsque le film fut enfin fini, nous sortons à nouveau sans un mot.

« T'as aimé le film ? lui demandais, essayant de briser le silence
- Mouais.
- Il était cool, oui..
- mmh.
- Bon qu'est- ce qui s'passe, Tom ? * pas un mot * T'es encore énervé pour tout à l'heure ? * pas de réponse * ..Parce que si c'est ça, j'vois pas où est le problème. J'te rappelle que y'a une semaine à peine, t'aurais sauté sur l'occasion..
- C'est possible, à la différence qu'il y a une semaine, tu voulais pas te venger de Bill. J'suis pas un objet de vengeance, Eliza, et encore moins quand il s'agit de mon propre frère..
- J'vois vraiment pas où est le problème..
- Bien sûre que si tu vois, à moins que tu n'sois vraiment stupide, c'qui serait pas étonnant d'ailleurs..Peut-être que si tu l'avais été moins, t'aurais remarqué que Bill avait déjà quelqu'un..
- J'men fous de Bill et d'sa copine..
- * ignorant ma remarque * Ou peut-être qu'en fait t'en avais rien à foutre de Bill, que tout ce que tu voulais, c'est coucher avec, c'qui serait pas étonnant non plus vu le nombre de personnes avec qui tu couches régulièrement..T'peux dire ce que tu veux, Eliza, mais tu peux pas nier qu't'es une salope..C'que j'comprends pas, c'est pourquoi tu t'es pas jetée sur lui plus tôt, hein, c'est quoi ton problème ? Ne me dis pas que t'avais deviné qu'il te repousserait tout d'suite, j'te croirais pas..T'es tellement stupide ! Tu..
- * criant plus fort que lui * Tes critiques de merde, tu peux t'les garder pour toi, Tom, parce qu'elles serviront à rien. Si tu savais le nombre de fois qu'on m'en a faites et, crois-moi, c'est pas un p'tit gamin insignifiant dans ton genre qui va m'faire changer !
- ..J'vois même pas pourquoi j'prends la peine d'te parler. T'sais quoi Eliza ? t'es juste une image. Rien d'plus qu'une image. Une fille belle et sexy avec qui on peut passer du bon temps, mais c'est tout. Pour le reste, t'es vide. T'es qu'une conne. T'en vaux vraiment pas la peine. Tu..tu...
- * froide mais calmée * C'est tout c'que t'as à dire ? C'est fini, là ?
- A part que j'regrette d'avoir passé ses derniers jours avec toi, oui...
- Bien, lui balançais je après l’avoir regardé deux secondes.

Sur ce, je m'éloigne et m'enfuit dans une rue perpendiculaire. Tom ne prit pas la peine de courir après moi. T'en mieux, j'ai plus envie d'le voir. Y'a plus beaucoup de personnes que j’aurais voulu voir, ce jour-là. Personne, en fait. Ca aurait mieux valu. J'me dit que j'avais eu raison, toutes ces années de m'interdire un quelconque sentiment. Parce que ça en vaux pas la peine. Pas du tout. On finit toujours par être déçu d'une manière ou d'une autre, par être blessé. C'est tellement plus simple, avant, quand j'avais pas de contraintes, pas d'obligation. Juste avec mon père et mon frère, mais ça, c'est autre chose, je ne les vois jamais. Ce qui n'est pas plus mal, au fond, cela m'épargne des mauvais moments, une bête perte de temps, et à eux aussi. C'est simple. Je vais me trouver une chambre d'hôtel, envoyer quelqu'un chercher mes valises et demander à Marc quand j'pourrais rentrer à la maison. Ce sera beaucoup mieux comme ça. Puis j'continuerai ma vie d'avant. Fumer, boire, sortir. Puis p'têtre un peu d’cam', juste un peu, j'en ai grandement besoin. J'enverrais quelqu'un également m'en chercher. Maintenant que je me connais bien, que j'ai franchi la barre du pire, j'peux me le permettre, j'retomberai pas dans la drogue, c'est certain. Je réserve une chambre simple dans un hôtel qui a l'air potable, m'y installe et allume MTV en attendant qu'on m'apporte mes affaires.

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vOila vOila
j'éspère que sa vOus plaiit
j'pense pas quii en aura une autre aujOurduii
biizOux'
jvOus aiime <33

Ohh lala
Elle a le don pour ce mettre tous le monde a dos celle la lol
Je croyais ue bill l'aimait mais je vois que non puisque il est encore avec cette julie (sa m'enerve)
Sinon il vient quand le beau temps des rires parce que ça c triste lol
kiss

J'étais en train de regarder un clip (pitoyable, mais j'pense que ça tout le monde le sait) d'un rappeur, avec ses grosses "caisses" et ses blondes siliconées en bikini qui lui tournent autour quand mon portable sonna.

Je ne pris pas la peine de répondre. C'était mon père. Et qui dit papa appelle, dit que quelque chose ne va pas. La dernière fois qu'il l'a fait, c'était pour me prévenir que j'allais être "internée". "Tu verras, tout se passera bien. Ca ne durera pas longtemps. Puis ton frère et moi allons souvent venir te rendre visite, et tu ne verras pas le temps passer." Mon cul. Le temps, il s'en fout de ce que dit mon père, et il passe au temps qu'il veux. Lentement. Tic, tac, interminable tic tac. Et pas même pensé à m'accompagner, à ce "centre de remise en forme". Ou un autre nom hypocrite. Pas même pris la peine de me téléphoner une seule fois, encore moin de venir me voir. Je ne veux plus lui parler. Ni même le voir. Père hypocrite, père lâche. Si on peut appeler ça un père...Pas envie, pas envie d'me recevoir encore un truc en pleine gueule. Encore moins venant de mon père. J'allume la télé, augmentant le son au maximum pour ne plus entendre la sonnerie incessante de ce portable de merde. Mal à la tête. Mal aux yeux. Je m'empared'ce p'tit truc en plastique qui persiste à sonner et le jeter violemment sur le mur pour qu'il se taise. Mais les gens s'en foute. Et on toque déjà à la porte. Sûrement un voisin qui vient se plaindre du son, que je diminue. J'veux juste qu'on me foute la paix, qu'on me laisse dans mon trou. Trop demander. On toque. Encore, et encore. Bam, bam, bam, bam bam bam bam. Et ma tête qui a décidé de se mutiler en rythme. Bam bam bam... A bout de force, je me lève et vais ouvrir cette porte. Soulagement, ce n'est que mes bagages. Je m'allonge sur le lit, ferme les yeux et essaye de calmer ce mal qui m'tambourine la tête, qui m'tambourine le coeur. J'ai la compagnie du vide qui m'tambourine au cœur et les tambours des pleurs qui sonnent rageusement entre mes larmes. Sauf que j'y parviens même pas, à verser des larmes. A faire sortir tout ça. Ca reste, ça s'accroche. Et j'sais qui pourrait tout effacer. J'savais c'qui me manque, même si j'veux pas me l'avouer, même si je le bannis de mes pensées. Je le sais trop bien.

Le gars sortit de la chambre. J'me contente d'un faible merci avant qu'il ne referme la porte. Je contemple le plafond de ma chambre éclairé par les images de la télé. J'entends soudain un bruit venant de ma gauche. Je pense d'abord que ce n'est que la télé qui vomit son tissu d'conneries. Mais il vient bel et bien d'ici, le bruit, et lorsqu'il se répéta, se fit plus insistant, je décide enfin de me relever et de voir d'où il provenait.

Bill se tient près du mur. Il avait ramassé mon portable et était en train de le ré-assembler, avant de me le tendre. Je tends la main à mon tour, frôlant la sienne. Frisson. Putain de frisson qui ne devrait pas exister. Qui ne devrait plus être. Je m'empare du portable et l'allume. Mon père a fini par me laisser un message. Bill s'assoit sur le lit et moi je le fuis des yeux. Pas l'courage de le regarder en face, pas la force. Pas l'envie.

« Tu n'écoutes pas son message ? »

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pas trey lOng
ey pas terriible terriible
sOrry
suiite demaiin
jvOus aiime