C'est mon troisième OS j'arrète pas en ce moment alors dites moi ce que vous en pensez^^
j'ai envie de vous raconter quelque chose, je dis quelque chose parce qu'on ne peut pas appeler ça une histoire et même pas une anecdote.
Je ne vais pas vous raconter ma vie mes emmerdes ou quoi que ce soit car je ne pense pas que ça puisse aider à votre compréhension, si toute fois vous comprenez.
Je n'aime pas tourner autour du pot et encore moins autour de ce quelque chose qui n'a duré que quelques secondes, alors excusez moi pour le récit dépouillé qui va suivre.
Je courais dans la rue sous...
Nan rectification:
Je fuyais en courant dans la rue sous la grêle qui f....
Non....
Je fuyais en courant sous la grêle de ce mois de janvier, celle ci fondait sur mes bras nus. Je suis tombée, je veux dire physiquement, j'étais tombée mentalement depuis longtemps. J'étais encore en train d'hésiter à me relever quand j'ai entendu des cris, des filles, nombreuses. Je me suis relevée, pour des questions de survie pur et simple.
J'ai vu arriver en courant un grand maigre avec des cheveux long et noirs, ses yeux, c'est à cause d'eux que j'ai réagi ainsi, ils ont croisé les miens.
Ses yeux, affolés, fuite, sourire,chocolat, étoile de mer, nuage, fleur, chaussure, herbe, sang, chaleur, musique, bonbon, douceur, papier, rêve, impossible.
Il a tourné dans la petite ruelle juste derrière moi, j'ai voulu le suivre parce que j'avais l'impression d'avoir trouvé quelqu'un d'important, un truc que j'attendais depuis super longtemps.
Mais les cris, les filles, cette horde hurlante, et l'humain peut faire peur, et l'amour peut détruire. Ces filles pensaient-elles vraiment toute passer dans cette ruelle dont je pouvais toucher aisément les parois lorsque j'étendait les bras?
Et puis même pourquoi courir après lui, pourquoi hurler des déclarations à deux balles en lui faisant du mal?
Alors moi comme une conne j'ai écarter les bras, ancré mes pieds dans le sol et j'ai décidé de laisser passer personne.
Et dans ce monde les gens en viennent toujours à la violence, tout justifie que l'on frappe, même l'amour.
Mon comportement devait être synonyme de "tout" pour ces filles, parce qu'elle m'ont frappée, mordue, poussée, griffée.
J'ai tenu une ou deux minutes avant de lâcher prise pour me faire piétiner .
Moi qui avait hésité à me relever dix minutes plus tôt j'aurais donné cher à ce moment pour que quelqu'un me ramasse.
Puis au bout de quelques minutes de plus je me suis dit que finalement, j'étais bien là à regarder ce ciel d'hiver qui m'incendiait de froid, j'étais bien là et j'aurais pu mourir là, ça faisait une fin sympa non? C'était une fin héroïque, comme dans les films, classe quoi.
Et puis c'est justement au moment ou je m'étais résignée à finir comme ça qu'un silhouette noire s'est découpée en grandeur x1000 dans ma portion de ciel. C'est justement ce moment que la vie à choisie pour envoyer quelqu'un m'aider, faut croire qu'elle voulait que je cède, que j'abandonne, que je sois dans la merde et que j'accepte d'en être une.
J'vous jure qu'allongé dans une flaque de la taille de la ville, ce genre de réflexion m'a parue hilarante, et j'ai ri, rire dément entrecoupé de grelottements.
La silhouette m'a relevé, j'ai enfin distingué ses traits, masculins, inexplicable.
Il m'a secoué pour me réchauffer, il a pas relevé le rire, alors ce dernier est resté à ce diluer dans l'air ambiant.
J'étais debout et je me la fermait, j'étais amochée, sale, pitoyable et un peu folle, au point de me demander si j'étais entrain de rêver ou alors de mourir.
Ce mec en face de moi, il avait à peu près mon âge, des cheveux noirs qui lui tombait jusqu'au coude, tous emmêlés par le vent et la vie, y'avait des morceaux de souvenirs cachés dans les noeuds, son visage était incroyablement doux, ses traits fin était cachés sous de la crasse, sa bouche avait la forme d'un sourire, toujours, et c'est yeux, explosé de douleur ou explosé tout court, explosé de bleu et de vert, ses fringues déchirées, son sac rafistolé, et ses mains écorchées tendue vers les miennes, elles m'avaient relevée, lâchée et maintenant elle me questionnaient: "veux tu faire un tout petit bout de chemin avec moi?".
J'venais de nul part et j'allais n'importe où, il s'appelait Pierrot et on est partis ensemble.
Longtemps après j'ai su que le jeune homme qui courait n'était autre que le chanteur d'un groupe appelé Tokio Hotel, j'aime beaucoup ce qu'ils font, j'aime cette musique qui me rappelle le premier jour de ma Vie, un jour où il grêlait.........