[T]spring nicht?spring?

cette fic est geniale je voulais vous la faire connaitre

J'arpentais les rues de Magdebourg, sans destination précise. Les gens se retournaient sur mon passage, comme à leur habitude. Ici, j'étais connue sous LA gothique. Habillée généralement en noir (un jeans à l'occasion), mitaines, bracelets ou colliers à piques, maquillage noir, c'est vrai que mon look pouvait choquer. J'entendais souvent sur mon passage :
- Ah, sieh an, das ist die Gotik !
- Achtung, entferne dich, die Gotik ist da !
J'avais droit à beaucoup de remarques du style. A croire qu'en Allemagne, ils n'ont jamais vu de hardrockeurs !!
Cela ne faisait qu'un mois que j'habitais à Magdebourg, mais j'avais l'impression d'être arrivée depuis une éternité. Simplement à cause de notre président de pacotille, j'avais dû quitter Metz, la France, ainsi que toutes mes copines.
J'allais au collège (3ème), j'avais beaucoup de mal à suivre certains cours, mais je brillais en français (un peu normal...).
Je ne m'étais fait aucun copain. J'étais toujours seule, tout le monde me montrait du doigt. Les autres collégiens me voyaient mal, comme la p'tite française qui débarque, qui nous impose son sale look, qui n'en a rien à foutres des autres, etc...

la suite

Tous les jours, je faisais le même manège : après les cours, je parcourais le centre-ville ainsi que les ruelles sombres de Magdebourg. A force, tous me reconnaissaient, et je les reconnaissais tous. Je les regardais derrière mon rideau de cheveux bruns foncés, je voyais leur pointe de crainte dans leurs yeux. Je ricanais. Je parlais toute seule, histoire de les inquiéter encore plus (et ça marchait !!). Ils me faisaient sentir que j'étais étrangère, et je ne m'énervais pas. De toutes façons, ils avaient raison, j'étais une étrangère.
Je m'en fichais, d'être différente. Au contraire, c'était rigolo. Quasiment personne n'osait m'approcher. Même les professeurs ne passaient près de ma table (je suis pas contagieuse !!). Ils ne m'interrogeaient jamais. Tant mieux. Je détestais ça.
Le truc amusant, c'était que j'attirais les petits. Des gamins de 3 ans venaient, voulaient me parler, et t'as les parents qui allaient les chercher en courant. Ils avaient beau dire :
- Nein, bleib mit mir, dieses Mädchen ist ungewöhnlich !
Cela ne changeait rien.

Aujourd'hui, il n'y avait presque personne dehors. Ce n'était guère étonnant, vu l'abominable chaleur qui régnait et l'heure assez tardive. Je pris une étroite ruelle, tournai à droite puis traversai une petite place pour arriver à mon endroit préféré. La rue des immeubles. Toujours, je les comparais, afin de savoir lequel était le plus haut, pour mieux sauter.
Et je le vis.
Lui.
Celui qui avait hanté mes rêves. Celui qui était ma seule motivation pour déménager en Allemagne. Celui qui avait réussi à me maintenir en vie.
Bill Kaulitz.
Il était là, perché sur le toit d'un immeuble. Toujours aussi beau, aussi resplendissant. Les yeux dans le vide, il pleurait.
Je le regardais, interdite. J'étais une grande fan de TokioHotel. Je l'étais encore. Mais après ce grave accident où Georg avait perdu la vie, le groupe s'était arrêté. Ils n'avaient pas remplacé cet innoubliable bassiste. Je les comprenais.
Pourquoi Bill pleurait, je n'en savais rien. Mais ce qui m'inquiétait, c'était qu'il s'approchait de plus en plus du bord du toit. Non, il n'allait pas...
Sans réfléchir, je me mis à chanter. Ma voix s'éleva dans le quartier désert, tel un choeur dans une église silencieuse :

resuite

Ich schrei in die nacht für Dich,
lass mich nicht im Stich,
Spring nicht.
Die Lichter fangen Dich nicht,
sie betrügen Dich,
Spring nicht.
Erinner Dich,
An Dich und mich.
Die Welt da unten zählt nicht,
Bitte, spring nicht...

Bill s'arrêta. Il tourna son visage trempé vers moi. On resta longtemps, comme ça, tous les deux, à s'observer. Des larmes continuaient à perler des yeux de Bill.
- Rette mich. Bitte, rette mich !
Je ne réagis pas tout de suite. J'avais du mal à enregistrer ce qu'il venait de me dire. C'était clair, pourtant. "Sauve-moi. Pitié, sauve-moi !"
- Ich komme, Bill. Ich komme an !
Je couru vers l'entrée de l'immeuble. J'ouvri la porte à la volée, et je commençai à gravir les marches de l'escalier. Je ne m'épuisais pas. Je montais de plus en plus vite. Je ne comptais pas les étages. Peu importait le nombre. Enfin, j'arrivais sur le toit. En priant pour que Bill ait réussit à m'attendre, j'ouvris la porte qui (normalement) nous séparait.
J'étais sur le toit.
Je ne voyais pas Bill.

Non ! Ce n'était pas possible ! Bill n'avait pas...
Pour peu, je m'effondrais par-terre. J'arrivais encore à tenir debout, mais mes yeux se remplirent de larmes. Je baissai la tête, mes cheveux me tombant sur le visage.
Non !...
Soudain, un poids me tomba dans les bras. Je relevai la tête, étonnée. Une touffe de cheveux noirs reposait sur mon épaule. Je reteins une exclamation. Bill était là, devant moi, ou devrai-je plutôt dire, contre moi.
Je ne bougeais plus.
- Tom...
Je me taisais, écoutant les mots que Bill prononçait faiblement.
- Tom... gesterbt...
- Was ?!
Je me mordis la lèvre. "Tais-toi, écoute Bill et tais-toi."
- Tom... Tom hat gesterbt...
- ...
- Er war betrunken. Er durfte nicht fahren. Nein. Aber... Aber er...
Il ne pouvait plus dire un mot. J'avais les larmes aux yeux. Tom... Je me sentais si stupide à rester comme ça, sans savoir que dire.
- Tom...
Bill prononça une dernière fois son nom avant de laisser couler le déluge de larmes qu'il retenait. Il s'agrippa encore plus à moi (j'en avais souvent rêver, en 5ème/4ème, sauf que les rôles étaient inversés). C'était à peine si je pouvais imaginer la scène : il faisait nuit, j'étais sur le toit d'un immeuble, avec Bill Kaulitz que je venais d'empêcher de se tuer dans les bras, en train de pleurer tout ce qu'il pouvait.

lachez vos com et je vous la suite je repete cest pas moi ki lest ecrite je voulai juste vou la faire connaitre et si vous laimez jvou di ki la ecrite

voila la suite

Je ne sus combien de temps nous restâmes ainsi. A mon avis, longtemps. Très longtemps. Vu que ce ne fut qu'à l'aube que Bill émergea, les yeux rouges. Il s'était endormi dans mes bras, submergé par l'émotion. Moi, j'avais un peu mal aux jambes, j'avais dû rester debout toute la nuit...
- Es tut mir Leid.
Bill se redressa. Il avait bien une dizaine de centimètres de plus que moi.
Toute la nuit, j'avais pu observer le toit. J'avais compris pourquoi je n'avais pas Bill dans mon champs de vision dès le début, simplement car la porte menait à l'arrière de l'immeuble, c'est-à-dire derrière lui.
- Danke. Aber der Welt ist unerträglich für mich ohne Tom. Ich möchte mit ihm sein. Ich will nicht, ich kann nicht ohne ihm bleiben...
- Aber Bill, warum ? Du kannst leben, dann warum sterben ?
- Weil ich auch gesterbt habe. Mit Tom.
- Nein ! Tom ist deinen Zwillings, aber ist er nicht dich !
Bill me regarda, sans me répondre. Il semblait réfléchir. Puis, il sortit :
- Du bist Fanzösin ? Ich denke dass, ja. Du hast ein kleiner Akzent.
- ...
- Es tut mir Leid. Aber hat Tom gesterbt, mich auch. Leb wohl.
Et sous mes yeux, il avança droit devant lui. Un pas de plus, il n'y avait plus de toit. Mais il avança quand-même.
Sous mes yeux, Bill tomba.

Au cas où, je mets la traduc de la 1ère partie aussi :

1ère :
- Ah, regarde, c'est la gothique !
- Attention, éloigne-toi, la gothique est là !

- Non, reste avec moi, cette fille est bizarre !

- Sauve-moi. Pitié, sauve-moi !
- Je viens, Bill. J'arrive !


2ème :
- Tom...
- Tom... mort...
- Quoi ?!
- Tom... Tom est mort...
- ...
- Il était saoule. Il ne devait pas conduire. Non. Mais... Mais il...
- Tom...
...
- Désolé.
- Merci. Mais le monde est invivable pour moi sans Tom. Je voudrai être avec lui. Je ne veux pas, je ne peux pas rester sans lui...
- Mais Bill, pourquoi ? Tu peux vivre, alors pourquoi mourir ?
- Parce que je suis mort aussi. Avec Tom.
- Non ! Tom est ton jumeau, mais il n'est pas toi !
- Tu es française ? Je pense que oui. Tu as un petit accent.
- ...
- Désolé. Mais Tom est mort, moi aussi. Adieu.

Je réagis au quart de tour. Je m'élançai à sa suite, et je réussi de justesse à l'attraper par le poignet. J'eu moins de chance après, car je basculai dans le vide, mais je m'accrochai au bord du toit. Maintenant commençait la lutte pour ne pas lâcher ni glisser.
- Lass mir ! Ich will sterben !
- Nein ! Sterb nicht !
- Und warum ?
- Weil wenn du sterbst, mich auch.
- Das ist falsh ! Du verstandst nicht !
- Ob, ich versande ! Bill, bleib !
- Und warum ?
- Für mich.
Silence. J'avais de plus en plus de mal à nous maintenir.
- Erinner dich ! Ich habe dir geschriebt ! Du hast mich gerettet, Bill ! Ich wollte mich umbringen ! Aber du, mit Tom, Georg und Gustav, mit eure Musik, ihr wartet mir wieder Hoffnung machen ! Und jetzt, du willst verentschwindern ? Nein ! Bleib ! Wenn es nich für dich ist, mach ihn für mich !
Bill resta sans voix. Peut-être se souvenait-il de ma lettre ? Une lettre étrange, d'ailleurs.
Il me regardait.
- Du...
Trop tard. J'avais lâché.

new lectrice !! ! elle est vraimen tres bien ta fic!!!!!!! suite s il te plait

une new lectrice ok je mets la suite
A, faut ptète la traduction, aussi Surprised

- Laisse-moi ! Je veux mourir !
- Non ! Ne meurs pas !
- Et pourquoi ?
- Parce que si tu meurs, moi aussi.
- C'est faux ! Tu ne comprends pas !
- Si, je comprends ! Bill, reste !
- Et pourquoi ?
- Pour moi.
- Souviens-toi ! Je t'ai écrit ! Tu m'as sauvée, Bill ! Je voulais me suicider ! Mais toi, avec Tom, Georg et Gustav, avec votre musique, vous m'avez redonné espoir ! Et maintenant, tu veux disparaître ? Non ! Reste ! Si ce n'est pas pour toi, fait-le pour moi !
- Tu...

On tombait, tombait...
Analyse rapide de la situation : Bill et moi venions de "chuter" d'un immeuble très haut, ce qui avait pour conclusion : on va s'écraser.
Peut-être avions-nous encore une chance. Très mince, mais c'était une chance.
Le sol se rapprochait à une vitesse vertigineuse.
Et il arriva, aussi dur soit-il.

Le choc...
Le béton froid.
J'étais encore consciente. Je voyais Bill. Il n'avait rien. C'était moi qui avait tout pris.
J'avais réussi à amortir la chute. Nous avions donc attéri, tel un prince portant sa princesse dans ses bras, sauf que les rôles avaient été inversés.
Ce n'était pas pour rien que j'avais été championne de gym de Lorraine. Merci, mes profs. "Surtout, bien fléchir à l'arrivée d'un saut." (Drôle de saut...) Dire que cette phrase avait sauvé au moins une vie...
Car moi, je n'en pouvais plus. Je sombrais dans les ténèbres.

Pour info, ce qui est en allemand est juste après en français, c'est fait exprès.

Je voyais un long tunnel. Noir. Au bout, une lumière. J'avançais. J'arrivais.
C'était donc ça, la mort? Du néant? De la lumière? Et les anges? Et le diable?
En fait, c'était ennuyant.
Que faire? Avancer?
<...>
J'entendais. J'écoutais.
<Warte ! Attends!>
Une voix.
<Komm zurück ! Reviens !>
Cette voix...
<Bitte ! Pitié !>
Une main sortit de nulle part.
<Komm ! Viens !>
Je la saisis. Elle était chaude. Elle me tira. J'eus l'impression que l'on m'arrachait à moi-même...

J'entendais une voix. Mais je n'étais pas assez éveillée pour en saisir le sens. Je l'écoutais, cette voix pleine de sanglots.

voila la suite merci pour les com meme si il sont pas nombreu

j'adore cette fic qui n'est pas de toi mais génial quand même .
merci de nous la faire connaitre elle est de qui ?


au fait tu peux juste aprés la phrase en alllemand la traduction par se que je comprends pas tout!!!


suite suite suite suite

je vous lache le nom elle est de verybadgirldu57

New LEctrice !!!
SUIIITE STOUPLAYYYYYYYY !!!!

Ouf!!!!Une new lectrice!!!!Lol
Suiteuh!!!!!!!!!!!!

dak jfai peter la suite

- Entschuldige mich ! Ich wollte nicht ! Ich wusste nicht ! Es ist meine Schuld ! Ich bien ein Idiot ! Verzeihe mich !
- Du bist nicht ein Idiot.
Bill sursauta.
J'avais réussi à parler (faiblement, mais j'avais parlé). A comprendre (à peu près) ce qu'il disait. Une phrase me vint à l'espris. <Je ne suis pas morte>
- Du... Du...
- Ich ?
Ce fut à mon tour de sursauter. Bill (ageunouillé à côté de moi) venait, après quelques secondes d'hésitation, de me serrer dans ces bras.
- Euh... Bill ?
- Ja ?
- Du... Du kannst mich lassen los ? Du ersticken mich.
- Entschuldigung.
Il se rassit, je me redressai. Un silence pesant traduisait notre gêne. On resta quelques bonnes minutes, le temps que l'un de nous deux trouva quelque chose à dire. Ce fut Bill qui brisa la glace :
- Und deinen Eltern ?
- Was, meinen Eltern ?
- Sie machen sich Sorgen nicht ?
Pas de réponse de ma part.
- Euh... Ich...
- Warte, Bill, bitte. Ich denke.
Je pense... Ah ah ah. Je me creuse la tête pour savoir comment lui répondre, plutôt ! Je me débrouille assez bien en allemand, mais quand-même... Comment pourrai-je expliquer : <Comme tu l'as deviné, je suis française. J'ai déménagé depuis un mois ici, et je ne suis pas acceptée par les autres (d'un côté, je le fais exprès). Donc depuis ce déménagement, je suis encore plus renfermée sur moi-même qu'avant, et il m'arrive souvent de dormir dehors. Ma mère s'y est habituée, et comme j'ai très mauvais caractère, elle préfére ne pas m'embêter.>
Finalement, j'optai pour une autre solution :
- Ich weiss nich ihm auf Deutsch sagen.
- Ah... Okay.
- ...
- ...
- ...
- Und jetzt ?
- Jetzt ? Ich weiss nicht. Und du ?
- Euh... Vielleicht zurückgehen, nein ?
- Ja, vielleicht...
Bill se releva. Je l'imitai, mais à peine debout, je m'écroulai.
- Aïe !
- Was ?! Du... Du bist verletzt ?
Nein § Das heisst... Ich weiss nicht.
- Scheisse !
Sans crier gare, Bill s'accroupit, et me souleva sans difficultés (Je n'étais pas une plume, pourtant !). Il commença à marcher.
- Waa ! Mais Bill ! Qu'est-ce que tu fais ?!
- ???
- Lâche-moi, c'est bon, je peux marcher !
- ???
Ah oui, c'était vrai, il ne pouvait pas comprendre... Et je n'avais franchement pas envie de réfléchir à traduire. Tant pis... Non, c'était insuportable de se faire porter !
- Stelle mich, bitte.
- Warum ?
- Weil.
- Ah... Okay.
Il me posa à terre.
- Danke.
Je pus regarder autour de moi. J'avais mal à la tête, comme si elle allait exploser. Je mis donc plus de temps que d'habitude pour reconnaître les lieux.
- Ah oui, ça y est, je sais. Zut, je suis loin de chez moi !
- ?
Je commençai à marcher. Une douleur vive me traversait la jambe à chaque pas. Ce fut seulement après une dizaine de mètres que je m'apperçu que Bill me suivait.
- Bah... Bill ?
- Was ?
- Du machst was ?
- Ben... Ich komme.
- Wohin ?
- Mit dir.
- Was ?!
- Ich spreche Englisch ? Ich komme mit dir.
- Aber... Aber...
- Aber was ?
- Ich kann alleine zurückgehen !
- Nein, das ist gefährlich.
- Warum ?
- Weil du verletzt bist.
- Aber Bill !
- Nein, nein, keine "Aber Bill". Und weiss ich nicht wo gehen. Dann bleibe ich mit dir.
Je laissai tomber, ça ne servait à rien, Bill aura toujours le dernier mot. C'est la vie...
Je regardai ma montre.
Bon ben, direction collège, vu l'heure... Déjà que j'étais mal vue, il vallait mieux ne pas arriver en retard.
Plus j'avançais, plus j'avais mal. Je faisais des efforts surhumains pour ne rien laisser paraître. J'avais horreur de l'aide des autres.
Le trajet était long. Très long. Trop long. Bill me jetait sans arrêt des coups d'oeil, à se demander si je n'avais pas la gueule d'un fantôme... Je redoutais que mon visage n'ait pâli, une chose que je ne pouvais maîtriser.
Nous étions presque arrivés. Il ne restait que 2/3 rues à passer. Et un long et raide escalier, habituellement dévalé. Je haïssais les escaliers. Nous commencions à le descendre. Chaque marche faisait gémir ma jambe. Je tenais. Nous n'étions même pas à la moitié que j'étais déjà presque morte. Encore un effort...
Ce fut la marche de trop. Ma jambe céda, et je tombais tête la première.

voila laisser des com et vous aurez droi a une suite

bon la suite cest parti

En français :

- Excuse-moi ! Je ne voulais pas ! Je ne savais pas ! C'est ma faute ! Je suis un idiot ! Pardonne-moi !
- Tu n'est pas un idiot.

- Tu... Tu...
- Je ?

- Euh... Bill ?
- Oui ?
- Tu... Tu peux me lâcher ? Tu m'étouffes.
- Pardon.

- Et tes parents ?
- Quoi, mes parents ?
- Ils ne s'inquiètent pas ?

- Euh... Je...
- Attends, Bill, s'il te plaît. Je pense.

- Je ne sais pas le dire en allemand.
- Ah... OK.
- ...
- ...
- ...
- Et maintenant ?
- Maintenant ? Je ne sais pas. Et toi ?
- Euh... Peut-être rentrer, non ?
- Oui, peut-être...

- Aïe !
- Quoi ?! Tu... Tu es blessée ?
- Non ! Enfin... Je ne sais pas.
- m*rde !

- Pose-moi, s'il te plaît.
- Pourquoi ?
- Parce que.
- Ah... OK.

- Merci.

-Bah... Bill ?
- Quoi ?
- Tu fais quoi ?
- Ben... Je viens.
- Où ?
- Avec toi.
- Quoi ?!
- Je parle anglais ? Ich viens avec toi.
- Mais... Mais...
- Mais quoi ?
- Je peux rentrer seule !
- Non c'est dangereux.
- Pourquoi ?
- Parce que tu es blessée.
- Mais Bill !
- Non, non, pas de "Mais Bill". Et je ne sais pas où aller. Alors je viens avec toi.

Je me ramassai les marches, sans pouvoir me rattrapper.
Malgrès une liste déjà très longue des choses que je détestais, le béton vint s'y ajouter.
L'escalier n'en finissait pas. Aïe... Vivement la fin, que je puisse arrêter de souffrir. J'aurai trouvé la Mort dans un escalier... Qui aurait pu s'en douter ?
Aïe, aïe... C'était dingue ce qu'il était long, cet escalier... Aïe ! m*rde, je saignais. De la tête, en plus. Stupide escalier !
J'étais à moitié assommée, quand je finissais de "descendre". Je m'attendais à un énorme choc, à l'arrivée. Eh bien non. Au contraire, j'attéris sur quelque chose de tout sauf dur ou blessant. Après un ultime effort, je regardai.
Bill. J'en étais sûre. Il m'avait observée. Minutieusement. Mes moindres faits et gestes. Et dès que j'avais chuté, il avait réagi.
Je me souvenais de l'avoir entendu dire, exaspéré :
- Ich wusste ihm. Das war gefährlich. Warum hast du mich nicht dich helfen gelassen ?
Je m'évanouissais dans ses bras.

Je me réveillais. J'avias à peine ouvert les yeux que j'ai dû les refermer, éblouie par la lumière du soleil. J'étais allongée sur je ne savais quoi.
Zut, j'allais être en retard au collège ! Je me relevai brusquement. Personne. Ma tête tournait. Je regardais l'heure. Je réfléchis quelques secondes (j'avais trop mal à la tête pour plus longtemps). On était quel jour ? Mardi. Oui, c'est ça, mardi. Si je me fiais à ma montre, je venais de louper maths (chouette, c'était la matière où j'avais le plus de mal à comprendre, comme ça, je serais complètement paumée au prochain cours !) et j'avais entammé depuis une bonne demi-heure une heure de perm.
Des pas. Quelqu'un approchait. Il a dû voir que j'étais éveillée. Il se mit à courir.
- Wie geht's ?
C'était Bill, évidement.
- Nein. Mein Kopf tut mir weh.
- Das ist regelmässig. Du bist auf dem Kopf gefällt, in die Treppe. Und dein Bein ?
- Das ist gur, ich denke, dass mein Knöchel wenig umgedreht ist, das werde gehen.
- Niehm.
Bill me donna un sachet provenant de la pharmacie. Il contenait des médicaments (étonnant, non ?) contre le mal de tête, la fièvre, etc...
- Danke.
Bill me regarda prendre mes médicaments comme si j'étais en train de nettoyer la Tour Eiffel avec une brosse à dents. Mais arrête de me fixer ! Bon, tactique de divertion :
- Ich will in die Gesamtschule gehen.
- Was ?!
- Ich spreche Englisch ? (Rache !)
- Nein ! Aber... Jetzt ?
- Ja.
Bill leva les yeux au ciel. Un cas comme moi, il ne devait pas en avoir rencontré beaucoup, voir même pas du tout.
- Warte... Du kannst ein Unfall haben, und du willst in die Gesamtschule gehen ?
- Ja !
- Du bist ungewöhnlich.
- Ich weiss.

chui une new lectrice qui adore cette fic !!!

suite stp +traduc stp !!!!!!

ok la suite

Décidément, il devait se demander sur quelle sorte de fille il était tombé, ce pauvre Bill !
Déconcerté, il ne disait plus rien. Moi, j'étais morte de rire. C'était si drôle de voir son cerveau essayer de faire la connection elle a failli mourir; elle veut aller au collège. <Les câbles ne sont pas bien branchés.> C'était ce qu'on pouvait lire sur son visage.
Il a dû laisser tomber, car il se tourna vers moi et me demanda :
- Wie heisst du ?
- Hein ?
Je venais juste de m'en rendre compte avec sa question, mais il ne savait même pas qui j'étais.
- Wie heisst du ? Wie halt bist du ? Wo wohnst du ?
- Hé ! Doucement ! Ich heisse Akemy (prononcez Akémy), ich bin 15 Jahre alt und ich wohne... ben in Magdebourg.
- Hum... Akemy...
- Quoi ? C'est moche ? Sa (dsl pour la faute, mais y a pas de ç majuscule) te plaît pas ? J'en ai rien à foutre, mon pauvre gars.
- Was ?
- Nein, nein, nichts.
Bill reprit le sachet et sortit une compresse ainsi que de la bande.
- Komm.
Comme je n'avais pas bougé et que je n'en avais pas l'attention, ce fut lui qui s'avança vers moi, afin de me changé mon bandage qu'il m'avait déjà mis à la tête (j'avais même pas calé). Je me retins de l'envoyer balader, ça m'énervait qu'il puisse m'aider.
- Das ist gut. Wo ist deine Gesamtschule ?
- Bill, das ist die alleine Gesamtschule in Magdebourg...
-
Je fis mine de partir, mais (p*tain, je vais le ****) Bill me saisit par le bras.
- Non. Ce coup-ci, je te porte.
- Waaa... Tu sais aligner 5 mots en français, c'est bien. Faudra que tu travailles ton accent.
- Du nervst mich, Akemy !
- Ich weiss, ich liebe der Welt nerven.
- Tssss... Und ich, ich liebe die Mädchen die Willensstärke haben.
On s'affrontait par le regard. Hum, il se débrouillait pas mal, le petit Bill (il était plus grand que moi, mais bon...). Sauf qu'à ce jeu, j'étais invincible. Niark niark. Allez Bill, détourne ton regard, j'ai autre chose à faire.
- Bon.
Et v'là, il me prit comme un vulgaire sac à patates. Et tranquillement, ils se mis en route, avec moi (comme une conne) sur son épaule. Ah non, non et non !
- Lâche-moi, idiot !
Pas de réaction.
- Bill, lâche-moi !
Toujours pas de réaction.
- Mais tu vas me lâcher, oui ?!
Rien. Mais il m'énervait !... Ah ouai, tu voulais jouer à ça ? Je connaissais pas les règles, dommage...
- Aïe !
Aha ! Enfin ! C'était sûr qu'avec un bon coup de poing dans le dos, il allait dire quelque chose !
- Aber du bist unerträglich !
- Und stolz ihm sein ! Bon, tu me lâches ?
- Aber ich verstande nicht : ich will dich helfen, und du sagst nein ?
- Ja. Ich weiss, ich bin ungewöhnlich. Aber ich hasse anderes hilfe.
- Tssss...
Finalement, il n'eut pas le courage de me tenir tête, et il me posa. Enfin, c'était pas trop tôt ! En plus, je n'avais même plus mal, ça devait juste être un peu tordu.
- Und danke, das ist für die Hund ?
- Ja. Surtout que je t'avais rien demandé.
Je remarquais dans ses yeux qu'il en avait marre que je parle en français, étant donné qu'il ne comprenait rien. Je l'agassais, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure. Niark niark.
Nous étions devant le collège, après une bonne demi-heure de marche. J'étais épuisée; d'un côté, je n'avais presque pas dormi, à part peut-être le temps de perte de conscience.
- Bon ben, tschüss Bill. Und danke.
- Akemy ?
- Ja ?
- Ich mache was ?
- ...?
- Ich kann nicht mit dir bleiben, jetzt. Ich mache was ?
- Ben euh...
- Ich habe Angst.
- ...
- Sag michn dass ich mit dir sein kann, nach. Verspeche mich.
- Euh... Wenn du willst.
- Danke !
Bill me fit son sourire craquant qui m'avait fait fondre pendant tant de temps... Bon, arrêtons de penser à des trucs comme ça. Je passais aux casiers afin de récupérer mon sac et mes affaires avant de me diriger en cours. Arrivée devant la porte, je frappais.
- Tretet ein.
J'ouvrai, et je pénètrai en salle d'SVT. Je fus accueuillis par des "Oh nein !". Je breudouillais une excuse bidon pour justifier mon retard. Le prof acquisa sans un mot. Tout le monde me regardait quand je traversais l'allée pour aller m'asseoir. Deux tables me séparaient de ma place quand une fille à côté de moi se leva brusquement. Surprise, je m'arrêtai. Elle me fixait droit dans les yeux. Si elle voulait m'impressionner, s'était raté. Elle s'avança vers moi, et me prit par le col de T-shirt.
- Sale pute.
Et elle m'envoya un coup de poing dans la figure, si bien que je me pris la table de derrière. Elle se rassit naturellement, et je me réfugiai dans mon coin, au fond de la classe, les lèvres en sang.
Evidement, leprof n'avait rien dit, et il ne dirait rien.

Français :

- Je le savais. C'était dangereux. Pourquoi ne m'as-tu pas laissé t'aider ?

- Sa va ?
- Non. J'ai mal à la tête.
- C'est normal. Tu es tombée sur la tête, dans l'escalier. Et ta jambe ?
- C'est bon, je pense que ma cheville s'est un peu tordue, ça va aller.
- Tiens.
- Merci.
- Je veux aller au collège.
- Quoi ?!
- Je parle anglais ? (vengeance !)
- Non ! Mais... maintenant ?
- Oui.
- Attends... tu as eu un accident, et tu veux aller au collège ?
- Oui !
- Tu es bizarre.
- Je sais.

- Comment t'appelles-tu ?
- Hein ?
- Comment t'appelles-tu ? Quel âge as-tu ? Où habites-tu ?
- Hé ! Doucement ! Je m'appelle Akemy (prononcez Akémy), j'ai 15 ans et j'habite... ben à Magdebourg.
- ...
- ...
- Quoi ?
- Non, non, rien.
- Viens.
- C'est bon. Où est ton collège ?
- Bill, c'est le seule collège de Madgebourg...
- ...
- ...
- Tu n'énerves, Akemy !
- Je sais, j'adore énerver le monde.
- Tssss... Et moi, j'adore les filles qui ont du caractère.
- Bon.
- ...
- ...
- ...
- Aïe !
- Mais tu es impossible !
- Et fière de l'être ! Bon, tu me lâches ?
- Mais je ne comprends pas: je veux t'aider, et tu dis non ?
- Oui. Je sais, je suis bizarre. Mais je hais l'aide des autres.
- Tssss...

- Et merci, c'est pour les chiens ?
- Oui. Surtout que je t'avais rien demandé.

- Bon ben, salut Bill. Et merci.
- Akemy ?
- Oui ?
- Je fais quoi ?
- ...?
- Je ne peux pas rester avec toi, maintenant. Je fais quoi ?
- Ben euh...
- J'ai peur.
- ...
- Dis-moi que je pourrais être avec toi, après. Promets-moi.
- Euh... Si tu veux.
- Merci !

- Entrez.

swite^^

SWiiTE !

tu peu mettre te suiteu directement en français stp????
je croi ke sa seré plu facile pour tou le monde!!!
mici... et heu... ba suiteuh!!!!!!!<3

jassayerai mais jsuis trilingue enfaite donc cest pas facile de mettre directe en french

Midi arriva, avec mon plus grand bonheur. La cloche avait à peine sonné que je me précipitai hors de la classe. J'enlevai mon bandage, qui attirait encore plus de regards sur moi que d'abitude. Je me dépêchais de déposer mes affaires dans mon casier. Je marchais droit devant moi, sans prêter attention aux coups de pieds. Jusqu'à ce que je me rende compte qu'il étaient en train de parler de moi.
- Sieh an, es sagt, dass eine Schlampe ist.
- Ja, ja ! Das war wer ?
- Es sagt, dass Bill ist.
- Bill ?
- Ja, du weisst, Bill Kaulitz.
- Nein !? Bill ?! Der Bill Kaulitz ?!
- Ja ! Es sagt, dass sie sich Bill Kaulitz gemacht ist...
- Nein !?
- Achtung, sie sieht euch an !
- Sie verstandt nichts, sie ist Französin !
J'en pouvais plus, j'explosais :
- BANDE DE CONS ! BIEN SÛR, QUE JE COMPRENDS, IMBECILES !! PAR CONTRE, MOI, JE PEUX DIRE CE QUE JE VEUX, VOUS PIGEZ QUE DALLE ! CRETINS !! SI JE POUVAIS, JE VOUS TURAIS SUR-LE-CHAMP ! DEPUIS LE TEMPS QUE JE VEUX LE FAIRE !!
J'étais hors de moi, je devais leur faire peur. Il ne disaient plus rien. Et je vis cette **** de fille qui m'avait pété la lèvre qui s'avança vers moi, et elle me sortit :
- T'sais, ma vieille, y en a qui sont métis, ici. Mon père est français, ma mère allemande. Donc, contrairement à ce que tu penses, je pige tout ce que tu dis.
- Et alors, c'est censé me faire quoi ? Je devrais avoir peur ?
- Arrête de faire ta maligne, tu es seule contre nous tous, tu fais pas le poids.
- Qu'est ce que t'en sais ?
- Je suis pas conne, moi, je suis réaliste. Réfléchis !
- Comment oses-tu m'ordonner de réfléchir, alors que tu ne sais même pas le faire ?
- Connasse !
- Dommage, je viens de parer ton coup de poing. Ecoute, j'ai autre chose à faire, alors dis-moi ce que tu me veux, que je puisse me barrer.
- p*tain, arrête d'être insolente envers tes supérieurs !
- Supérieurs ?! Non mais tu délires, là ?! Ne m'abaisse pas à ton niveau, s'te plaît !
- Oua mais arrête, j'suis pas une pute, moi !
- C'était quoi, ça ? J'en suis p'ête une, moi ?
- Arrête, je sais parfaitement que tu t'es tapé Bill Kaulitz !
- Quoi ?! (je m'attendais à tout sauf à ça !)
- Fais pas l'innocente !
- T'es grave ! Tu sais que ça se soigne ?
- p*tain mais arrête, là !
- Fais pas ch*er, pétasse !
- Tu me cherches ?
- J't'ai trouvée, t'es juste devant moi.
J'avais prononcé la phrase de trop, celle qui la fit sortir de ses gonds. Elle essaya un coup de poing que j'évitais avec une aisance étonnante, et je lui envoyai un bon coup de pied qui la fit tomber. Je la domminais.
- Je te conseille de ne pas te frotter à moi, je pique. Sauf si tu cherches les emmerdes.
- Sale pute !
J'affichais un sourire narquois, histoire de la griller à toc. Paure fille, je l'avais humiliée devant ses potes, c'était triste... J'allais enfin pouvoir sortir quand, faute d'inattention, je me pris un coup dans le ventre.
- Schlampe !
Je n'ai pas pu répondre à cet idiot, j'avais le souffle coupé. J'étais pliée en deux, et je me mis à cracher le sang.
- Kof kof ! Imbécile ! Kof kof !
Ils s'étaient tous écartés, afin de ne pas être touchés par mon sang. Comme s'ils allaient être maudits si une goutte les atteignait... Je ne pouvais plus m'arrêter de tousser. La cour se paignait en rouge.
Une main se posa sur mon épaule.
- Komm. Es geht zurük.
Je me retournai. J'avais bien deviné, c'était la voix de Bill.
- ... Kof kof !
m*rde, je l'avais éclaboussé.
- Entschuldi... kof kof !
- Das is nicht schlimm. Komm.
- Ja ! Kof kof !
Et je suivis Bill dans la cour, la main devant la bouche, sous le regard stupéfait des autres élèves.

Français :

- Regarde, on dit que c'est une salope.
- Oui, oui ! C'était qui ?
- On dit, que c'est Bill.
- Bill ?
- Oui, tu sais, Bill Kaulitz.
- Non !? Bill ?! Le Bill Kaulitz ?!
- Oui ! On dit qu'elle s'est fait Bill Kaulitz...
- Non ?!
- Attention, elle nous regarde !
- Elle ne comprend rien, elle est française !

- Salope !

- Viens. On rentre.
- ... Kof kof !
- Déso... kof kof !
- C'est pas grave. Viens.
- Oui ! Kof kof !

Cela faisait 5 jours que j'avais empêcher Bill de se tuer. Nous étions la plupart du temps ensemble. Ce qui créa des rumeurs, mais Bill était déjà immunisé, et le fait qu'il soit avec moi me fut bénéfique : il me transmit un peu de son sang-froid. Si bien que je ne réagissais plus.
Je n'étais pas rentrée chez moi. Je ne voulais pas. Apparament, ça n'inquiétait personne. Donc je m'étais habituée à vivre avec Bill. Au début, c'était bizarre. De plus, depuis ma plus tendre enfance, je haïssais les garçons. Certains pouvaient faire execption, comme ceux qui étaient simpas, d'autres je ne pouvais les supporter. Bref, j'avais décrété que je serai célibataire. Et maintenant, vivre avec un garçon (même si on était juste amis) me faisait bizarre. On habitait dans une vieille maison en ruine qui semblait être abandonnée. J'avais toujours rêvé d'une maison comme ça, style château, toute délabrée. On pouvait par moment entendre quelques esprits se promener. Je m'y sentais formidablement bien. Eclairés par des bougies, Bill et moi allions de chambres en chambres, d'étages en étages en découverte, au risque que le plancher ne s'effondre. Moi, j'avais toujours adorer les endroits sombres, inquiétants, avec des portes qui grinçaient, ce qui ne semblait pas être le cas de Bill, qui sursautait au moindre bruit ou qui s'agrippait à moi avant de pénètrer dans une pièce. On dormait dans la même chambre, Bill m'ayant suppliée de ne pas le laisser seul dans une des nombreuses salles, ce qui n'était pas évident pour aller aux toilettes (mdr).
J'allais toujours au collège. Pour ma sécurité ainsi que pour gagner un peu d'argent (ben oui, faut payer la nourriture pour 2), Bill y était devenu surveillant. Pour moi, c'était un avantage, plus personne ne me cherchait les noises dans la cour (je ne tenais pas à refaire la peinture), et la seule fois où quelqu'un m'avait fait un croche-pied dans l'escalier, il s'était pris 3 heures de colle.
J'apprenais beaucoup de choses sur Bill, certaines que je n'avais même pas soupsonnées. Il avait apparament une immence confiance en moi, une confiance que je ne lui ai pas tout de suite rendue. Il me surnomait "Renarde" (alala, trop fort son accent ^^), car il avait directement remarqué que j'étais très méfiante, indépendante, et que je pouvais mordre. Nos difficultés à communiquer se sont estompées au fil des conversations, Bill fesant des progrès rapides en français et moi enrchissant mon vocabulaire allemand. Je finis par comprendre tout ce qu'il me racontait, mais ma vie pour lui restait assez mistérieuse.

Aujourd'hui, Bill était malade. Je craignais de le laisser seul, mais il me jura de se débrouiller, et me demanda d'aller en cours, c'était préférable, sachant que j'avais bientôt le brevet.
Je m'exécutai. J'arrivai sans Bill au collège, ce que tout le monde remarqua immédiatement. J'étais à peine entrée que quelqu'un me sautait déjà dessus. Je le mis à terre en quelques secondes, mais le reste de la bande se pointait déjà. Une contre dix, c'était assez disproportionné. Je réussis à me débarasser de 8 gêneurs, sauf que l'un de ceux qui restaient avait noté mon poind faible. Il me donna un coup de pied dans le ventre, et je m'écroulai, la respiration coupée. L'autre en profita et me shouta dans la tête.
- Stop.
Si cette surveillante n'était pas intervenue, je serai sans doute morte.
Je me relevai, notant que tous les regards étaient braqués sur moi. Qu'attendaient-ils ? Que je réponde ? Vache, ma tête tournait, c'était à peine si je marchais droit. Je me dirigeai, à la surprise générale, simplement aux casiers.
Le reste de la matinée se passa sans trop d'insultes à mon égard. Je retenais pourtant profiteuse, pute, gamine, poule mouillée, etc. Je ne suivais rien en cours, pour cause mon horrible mal de tête. Ce fut seulement maintenant que je remarquai qu'une prof ne me détestait pas, peut-être même m'appréciait-elle. Donc au plus grand étonnement de la classe, pendant le cours d'arts plastiques, elle traversa la salle et vint me demander :
- Wie geht's ?
J'avais la tête sur les bras, et je ne pensais pas que quelqu'un puisse s'intéresser à moi.
- Euh... Akemy ? Wie geht's ?
Je réagis dès qu'elle prononça mon prénom que je n'entendais que rarement.
- Quoi ?
- Wie geht's ?
- Non.
J'avais répondu directement, sans pouvoir me retenir.
- Euh... Tu veux que moi tes parents appeler ?
Je souris inconsciement. J'appréciais ses efforts pour parler français.
- Désolée, mais je n'ai plus de parents.
- Pardon ?
- Je n'ai plus de parents. Je n'en veux plus. Laissez-moi souffrir dans mon coin comme d'habitude, et continuez votre cours, je n'aime que votre matière. S'il vous plaît.
- Bon... Si tu veux...
Je savais parfaitement qu'elle n'avait saisi que la moitié de ce que je venais de lui dire. Elle retourna au tableau et termina ses expliquations.
Anaïs (alias la **** qui m'avait pété la lèvre) se retourna, me regarda et me cracha son bonbon empoisonné :
- "Je n'ai plus de parents. Je n'en veux plus." (dit-elle avec une voix idiote, voulant me faire comprendre que la mienne était celle d'une débile) Tu fais raiment pite, ma vieille.
- De un, je suis plus jeune que toi, et de deux "faire pite" signifie "faire pitié", donc tant mieux si tu éprouves de la pitié pour moi.
Et v'lan, je lui avais renvoyé la balle et marqué. Elle ne disait plus rien. Ce qui me fit des vacances...
La cloche retentit. Les cours étaient finis. Hop, casiers, puis dehors. Il était passé lentement, le temps, ce matin, je croyais que je ne sortirais jamais. Je me rendis enfin compte que ce qui était important, là, pour moi, c'était de retrouver Bill. Non, je n'étais pas denouveau tombée amoureuse de lui, quand-même !
Mes pensées furent interrompues par une poussée violente sur le côté. Comme je ne m'y attendais pas, j'attéris par-terre.
- Je peux pas avoir une seconde de répit, non ?!
Je dégageais mes cheveux de mon visage, et je me retrouvai face à un couteau.

SUiiTE !

suite stp elle est trop bien cette fic !!!!

Voilà, et je pense que tout le monde sait que "Wie geht's ?" signifie "ça va ?"

Beau couteau. Long, noir, à vue d'oeil bien aiguisé... Il m'aurait bien plus, s'il n'était pas à 3cm de ma gorge.
- Ah, tiens, tu fais moins ta maligne, maintenant !
- S'te plaît, tue-moi si tu veux, mais ne parle pas comme Anaïs, ça a tendance à m'énerver.
- Tu te crois encore en position de m'ordonner des choses ?!
- Oh, calmos, je te signale que je ne t'ai rien ordonné et que j'ai même été polie. Ces deux éléments sont pour moi très difficiles à réunir dans une même phrase, alors soit content.
- ...
Je me la jouais, mais je paniquais quand-même. J'avais promis à Bill de rester, de ne pas partir sans lui, et je n'avais guère envie que cette promesse soit rompue à cause d'un idiot. Bon, j'allais essayer de me sortir de cette impasse sans faire trop de casse.
- Avant de m'assassiner, s'il te plaît, dis-moi juste ton mobile.
- De quoi ? Mon portable ?
- Mais non ! Je parle de la raison pour laquelle tu veux mettre fin à mes jours ! T'es bête ou quoi ? (à l'évidence, oui)
- Mon motif ?
- Oui, c'est ça, ton motif. Alors ?
- Ben, tu existes.
- C'est tout ?
- Quoi, c'est pas assez ?
- Ben non ! Faut que tu trouves autre chose avec, sinon ça marche pas !
- Ah bon ?
- Ben oui ! (Mais qu'est ce qu'il est con, ce mec !)
- Aaaaah... Attends 2min, je réfléchis.
Parce que ça lui arrive de réfléchir ? On dirait pas. En tout cas, moi, j'ai obtenu ce que je recherchais : une baisse du couteau ainsi que quelques secondes d'inattention. Un peu de gym ne me fera pas de mal : je fis une roulade arrière ATR, de façon à lui donner un coup dans le menton. Waouh, si ma prof avait été là, elle aurait été fière de moi : ATR parfait, bon repoussé dans les bras et joli vol plané offet à l'autre. Dès que je fus sur mes pieds, je me mis à courir comme une malade. Vite, vite ! Le temps que l'imbécile se remette de ses émotions, j'avais déjà fait un tiers du chemin en sprint. Il ne me rattrapperait pas. Par précotions, je continuai quand-même à courir jusqu'à la maison. Arrivée, je n'avais même plus ma force d'appuyer sur la poignée, et je préférais toquer. Des pas. La porte s'ouvrit, Bill sur le seuil.
- Akemy !!! C'est quoi tout ce sang ?!

voila