[T.] Playing Dead.

Nao. Comment expliquer ces larmes de rage, de désespoir qui coulent inlassablement le long de mes joues ? Je ne le peux pas. Parce que je croyais qu'ils étaient tous foutus, sans espoir, rien. Et voilà que tu me balances des mots bourrés d'avenir et moi je n'y crois pas Nao, j'ai plus le droit d'y croire. Pourtant dieu sait que dimanche soir lorsque tu me l'as envoyé petit à petit j'ai cru voir le monde, le ciel, tout exploser devant mes yeux et je te jure mes yeux brillaient de trop y croire. Mon dieu, Nao, tu réussis à me faire vivre entre tes lignes et je ne sais même pas comment te remercier correctement. Nao. J'ai mal au coeur, tu le sais ça ? J'ai mal de ce Bill, de Caho, de Tom, de Toi, de moi. Nao. Je voudrais avoir la force et même ne serait ce qu'un brin de courage pour te faire exploser des milliers de mots qui pourraient te rendre juste heureuse, juste plus belle encore. Nao, ces infinités sous mes yeux que je ne pourrais jamais avoir sous mes doigts. Mon dieu. Je voudrais que tu me donnes le mode d'emploi mais finalement tout ça te va si bien, si bien. Nao, tu es magnifique bordel. Nao, c'est dur sans Toi au quotidien tu sais. Ces moments, ensemble. Et ce mot " ensemble" mon dieu, je le déteste autant que je l'idolatre. Je voudrais faire des kilomètres des mètres et pouvoir un jour le cran de te le dire en face, te dire mon dieu Nao, c'est sublime, tu es sublime. J'ai un silence qui me perfore le coeur, ce silence de nos rires, j'ai ce vertige de toutes ces abscences qui me tuent Nao.
Nao, tu fais naître l'espoir où il devrait être mort depuis bien longtemps. Laisse moi croire que tu es une magicienne. S'il te plait. Laissez moi verser mes larmes. Et je voudrais panser mes peines comme Eux le font. Nao. Tes mots, un jour je voudrais en crever, à force de le répeter après chaque ligne que je lis de Toi. Je voudrais que ça soit mon dernier souffle et je te jure le plus beau.
Nao, mon dieu, je t'aime.

*

Je ne pourrais pas décrire tout ce qui est passé sur ton visage à l'instant où ses mots ont rententi dans la chambre. C'était comme si notre navire faisait naufrage, débarquait sur une plage de Bretagne en décembre. Tu sais, ces journées où l'air froid nous avale, où nos cascades se font au dessus du vide, où le temps toujours à la pluie nous suicide le coeur. Quand nos émotions défilent à mille à l'heure. Je tenais encore ta main dans la mienne, je l'ai lâchée pour que tu puisses aller prendre la sienne. Pourtant tu n'as pas bougé d'un pouce, les yeux rivés dans les miens, incertain, fragile comme si tu allais t'effondrer à la moindre secousse. Je te regardais, Bill, je te regardais et tu pleurais, la bouche entrouverte, l'air perdu et dérouté, comme les gosses sur le point de venir se ficher dans les bras de leur mère, tu sais, ces gosses heureux, tous ces gosses qui savent ce que c'est d'avoir un foyer. Je te regardais et voir ton image se tordre de tristesse, alors que tu ne tournais pas la tête, voir l'eau de tes yeux déborder alors que tu aurais dû sourire, ça me rendait malade. C'est un sentiment que je connaissais bien, cette espèce de déni, quand on se dit que ce n'est pas possible, que surtout il ne faut pas y croire et qu'au fond de la poitrine, la respiration devient difficile. Oui, je connaissais bien ce sentiment et je ne voulais pas que tu le ressentes, je voulais que tu te jettes corps et âme dans ton espoir, moi qui croyais ne plus en avoir.

C'est pour ça qu'alors que tu avais fixé tes iris dans les miens comme on se raccrocherait à une bouée, je me suis rapprochée de toi et j'ai appuyé mes paumes contre tes joues, de façon à ce que tu le vois, assis sur son lit, comme un roi. C'est pour ça que mes doigts t'ont forcé à lui faire face, et tout ça, ça voulait dire « noie-toi, noie-toi », parce que, vraiment, c'était tout ce que je te souhaitais. Si c'était lui la mer, je pensais qu'on pouvait bien y disparaître.

Et c'est ce que tu as fait.
- Tom...
- ...

Je voudrais te dire, Bill, je voudrais savoir comment exprimer ton corps nu qui s'en allait vers le sien et tes mains se posant fébrilement sur ses cuisses, je voudrais pouvoir raconter ses yeux se posant sur toi et son rictus devenant véritable sourire, empli de tendresse. Je voudrais être capable d'écrire cette image, les tremblements qui te prenaient d'assaut, nos résignations qui tombaient de haut, et le bonheur comme un mirage. Je voudrais qu'à travers les mots que je dessine, tu puisses comprendre la manière qu'a eue cette scène de devenir sacrée, tu sais, la façon dont te contempler serrer tes bras trop fins autour de sa taille et enfouir ton visage dans sa chemise me coupait le souffle. Oui, Bill, je voudrais te dire mais c'est hors de ma portée, à jamais hors de ma portée. Il n'y a pas de mots, il ne peut y en avoir. Alors, moi, j'ai prié, tu sais. J'ai prié et cette prière n'était destinée à personne, ce n'était que le souhait d'une damnée. J'ai prié pour qu'il nous emmène.
Et il m'a exaucée.

- Sors-moi d'ici. Sors-moi d'ici, Bill. Sors-moi d'ici ou demain c'est mort que tu me trouveras. Sors-moi d'ici et alors, je te tendrai la main.

Tu as gémi dans le coton de son habit d'hôpital, j'ai compris que tu disais oui. Oui, je te sors d'ici, oui, on s'en va ensemble. Ensemble. Autant dire que dès que nos vêtements ont retrouvé leur place d'origine sur nos peaux, nous étions déjà dehors, à nous jouer de la permanence de la clinique. Après avoir refermé la porte, j'ai enlevé le papier qui la marquait de son nom, l'ai enfoui dans ma poche. Je peux jurer qu'une fois ce geste accompli, personne n'aurait pu dire que la chambre avait eu un locataire pendant six mois. Il avait disparu, comme une bougie s'éteint.

Et sous la lune, égarés au beau milieu des rues de Paris, nous n'existions déjà plus vraiment.

*

Milie, j'adore cette expression x] J'sais pas d'où tu la sors mais elle est assez excellente, :p.
J'suis contente que ça te plaise, plus que jamais.

Suga'Girl, muhaha ouais je suis sadique un peu, j'avoue u_u'. Merci =)

Caramel, j'aime bien quand on me dit que telle ou telle phrase a fait tilt. =] J'ai bien aimé écrire cette image, moi aussi. Tant mieux, pour son prénom. J'avais peur qu'il ne soit pas accepté. =] Merci.

Oh, Pao, j'suis tellement fière que ça te plaise autant. Cette fic dernièrement je ne l'écris qu'avec Lights, et tu sais tout ce passage "ça fait mal de, ça fait mal de", c'est de là que ça vient, tellement cette musique me prend les trippes. Merci. (L)

faraway, peut-être parce que les lumières se rallument ? =]

Pralinette, moi aussi j'ai pleuré. Un peu. (L) Merci.

Aëlle (L), heureuse de te voir encore là. (J'ai peur que tu disparaisses, maintenant n_n) Merci, merci.

Camille, j'aime bien ton come back :p. Tu sais que te rendre muette ça me fait toujours plaisir. Même si je pense que tu es toujours trop indulgente avec moi. (L) Merci, Camille, merci pour tout ça.

Lulu09, y'a pas de mal, y'a pas de mal. (L) J'me suis déchirée sur la dernière suite, alors ça me fait plus que plaisir de voir que ces efforts n'ont pas été vains. =)

EsTHelle, t'en fais pas, je ne m'arrête pas. J'ai toujours des projets dans mes poches, et quand Playing Dead sera finie j'en reprendrais un nouveau ^^. Je balancerai mes mots, toujours. Merci. =]

Kim, ouais, je suis peut-être bien la seule à l'écrire comme ça, la seule à écrire autant de mensonges. Mais ça serait bien d'y croire, hein ? =] Merci (L)

Bim, comme tu dis, pas facile avec les cours. Ceci dit, quand j'ai le temps et l'envie il avance. ^^ J'essaierai de me booster encore un peu. x] Merci pour ton com sur la dernière suite. (L)

RietteTH, bienvenue dans mon cauchemar (L) J'ai relu ton com' trois ou quatre fois mais je ne peux toujours pas dire combien il me rend heureuse. Alors merci, merci, et j'espère te revoir sur cette page. =]

Marie, merci, merci, merci. (L) Espèce de folle, espèce de folle oui. C'est tellement important, que ça vous plaise. C'est tellement vital, maintenant. Merci. (L)

Mon océan, bordel, mon océan... Tu pleures et je pleure aussi. Je voudrais te répondre comme il faut, te dire tout ce qui fait ce pour quoi recevoir ce commentaire et savoir que c'est toi me fait battre le coeur à tout rompre, je voudrais mais j'en suis incapable maintenant. Simplement, n'oublie pas que ce que tu appelles des "merveilles" tu sais très bien en faire. Tu sais, Vertigo, c'est immense. Alors tu n'as peut-être pas écrit Playing dead, mais crois-moi, tu as fait et tu feras mieux. (L) Je t'aime et j'espère bien que tu n'en mourras pas.

Putain. Putain. Putain. Putain. Putain. Putain.
J'vais relire, histoire d'être sûre que tu as bien écrit ça.

*

Nao, ça devient une habitude que de lire plusieurs fois.
Pourtant, tu sais, une suffit largement à ma perte..
Ne cherchons pas les raisons, j'aime noyer le dernier soupçon de mes secondes passées dans tes mots et leur immensité.
(l')

Après ça, excuse toi encore une fois que tu ne sers à rien et tu auras affaire à moi. Crois moi.
Tsss folle (L) Merci.

Nao ...

Encore....

Reviens......

qu'est ce que je peux dire après ça ?

Il n'y a pas de mots, il ne peut y en avoir. Alors, moi, j'ai prié, tu sais. J'ai prié et cette prière n'était destinée à personne, ce n'était que le souhait d'une damnée. J'ai prié pour qu'il nous emmène.


<3333

Je sais plus vraiment quoi dire, j'ai épuisé toute ma réserve de mots pour te dire comme ton histoire est grandiose. Quand je te lis tu sais, j'ai l'impression d'être une minuscule molécule perdue dans l'univers, et tes mots, tes mots se sont eux l'univers.

Tu parles de cette expression : "Nom d'une biquette en claquettes?". Bah...je sais pas. Elle m'est venue comme ça. ça m'arrive souvent de sortir des trucs incroyables. C'est comme la fois où on faisait un devoir en perm et que j'me suis rendue compte que j'avais tout foiré...j'ai laissé échapper un "Credieu de merde!"...mes potes m'ont regardé avec de gros yeux, et puis après l'un d'entre eux a finalement dit "Bienvenue au 15è siècle les enfants". Le fou rire que ça a créé ... on me nargue encore avec ça alors que ça fait plus de quatre jours que l' "évènement" a eu lieu lol.

Bref. Finissons le Hs, et rentrons dans le vif du sujet.

Nao, putain, tes mots, tes mots...j'suis dsl, les miens ne valent plus rien. Toute la capacité émotionnelle que je peux leur donner est passée dans ma suite...
Mais j'peux quand même dire que j'ai aimé, beaucoup aimé, aimé à la folie même. C'est...bref, c'était beau la relation entre les jumeaux. La réaction de Bill aussi était bien relatée...

Bon, j'ai plus rien à dire ^^ alors je vais me la fermer, avant de sortir des conneries grosses comme mon poing.
Bizzz
Milie
ps : suite stp

Les étoiles et le néant ne se font jamais l’amour, ça se saurait . Le vertige ...

Mon coeur me dit de ne lire que le premier car il sait qu'il n'y survivra pas à la suite ...
Mais je suis prete à rentrer dans ce monde ...
Tu offres à un ticket pour le ciel, ou je partirai capturer chaque étoile pour que tu brilles encore plus Nao ...
Je ne te promet pas que j'irai lire tout de suite mais j'irai sois s'en sure !
Ca fait me tue de te lire ...

Marie, =) Tu sais pas comme ça me fait plaisir, le simple fait que tu relises. (L) Merci, Marie, merci d'être là. Ne t'en vas jamais.

Pralinette, huhu. Je sers pas à grand chose, c'est vrai. Voyons les choses en face, quoi. *se cache dans un trou de souris où tu ne l'atteindras pas*

Lovepandora, je ne suis pas partie, hein. Suite peut-être ce soir, si j'y arrive. Sinon demain soir. =)

EsTHelle (L) Tant mieux si t'aimes bien ces phases, moi aussi n__n huhu

Camille, Déesse, Déesse ne dis pas ça. C'est toi qui règnes, tu le sais bien. C'est quoi trône au dessus, là-haut. Ne dis pas une simple molécule. Dis-moi plutôt que tu es le monde, et que mes mots sont les molécules qui t'entourent. Et qui n'existent que pour ça.

Milie MDR j'adore trop tes expressions XD. Hu, putain mais quelle capacité émotionnelle, quoi. J'aime trop ta fic. Et j'ai hâte lire la prochaine et ses espoirs de fous. Hâte, hâte, hâte. (L)

Coco, j'espère que tu liras bientôt. =) Tant mieux si le début t'a plu, en tout cas ^^. Merci. Merci, vraiment (L)

Je pense que je ne disparaîtrai vraiment jamais.
Car tu vois, si cela devait se produire, ce ne sera que si tu cessais d'écrire.
Et je ne peux juste pas même y songer.

Tes histoires suintent de vérité, je n'arrive plus à aligner deux mots, je suis totalement perdue, c'est les effets que tu nous procures, jusqu'au fond des entrailles, à chaque seconde.

Si tu n'existais pas, mon Dieu.
On t'aurait inventé, c'est certain.

<3.

"Il n'y a pas de mots, il n'y a pas de mots."
Il faudrait en inventer des nouveaux pour décrire cette histoire.

J'ai décidé de te faire un com's à toutes les pages que je lis ^^

Page 2 :

- Il est comment le monde, d’ici ?
- Comme partout ailleurs.
- …
- …
- C’est-à-dire ?
- A vomir.

Ca m'a explosé à la figure ! J'en ai ri ! Oui, c'est vrai il est à vomir ce monde ...

je t’aurais bien envoyé mon poing dans la gueule si elle n’avait pas été aussi belle.

Je crois que je perds mon francais à essayer de chercher une définition ... Nao c'est beau, beaucoup plus que beau !

Page 4 :

Parce qu’être le seul à se tordre le cœur pour un rien dans un monde où tout va pour le mieux c’est le truc le plus dégueulasse qui ne puisse jamais exister.

Ton histoire, elle voulait dire que quitte à souffrir, autant que le monde en crève.


< 3

Page 5 :

Parce que tu as l’air morte depuis longtemps, presque pourrie de l’intérieur. Parce que tu es Sans Nom, que ton visage a l’air harassé et que tes respirations se bloquent avant que tu aies avalé tout l’air possible. Parce que tes cheveux ont la couleur de la cendre et que ton teint est cireux, parce qu’on dirait que tu n’es que Cendres.

< 3

Page 7 :

Qu’on me pardonne, quelque part, quelqu’un, qu’on me pardonne de te blesser comme je le fais à chaque seconde. Qu’on me pardonne, qu’on m’acquitte de mes erreurs, de mes remords, qu’on me pardonne, qu’on soigne mon agonie, qu’on guérisse la tienne, qu’on me pardonne, qu’on nous absolve.

< 3


Voilà, pour l'instant je fais ca ...
Je n'ai pas fais de long commentaire car je ne ferai que me repetait et je n'ai pas envie !
Nao, continue de prendre soin de mon coeur ...

NAOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO !!!!!!!!
COUUUUUUUUUUUUUUUUURS!!!!! >_<'

Naoooooooooooooooo

Bah...contente qu'elles te plaisent mes expressions ^^.

Oh, tu parles même de ma fic...si je te disais que peut-être dans le prochain chapitre, j'expliquerai pourquoi j'ai choisi ce titre, tu me croirais??? Tu devrais peut-être pas...Parce que je sens que mes mots vont encore trembloter sur ce coup-là. M'enfin, je ferai de mon mieux, comme d'hab.

Euh...puisqu'on parle de suite...quand est-ce que tu nous en mets une s'il-te-plait?
Bizzzz
Milie

Désolée du retard, j'ai été... disons, débordée par la reprise des cours. :/

Tu sais, en dehors du fait que l'avant-dernnière suite est magnifique, je me suis beaucoup amusée à repérer les allusions aux chansons de TH un peu partout. Tu aurais presque pu toutes les mettre! (ou si c'est le cas, j'en ai loupé XD)

En fait, à part ça, je vois pas trop quoi dire. Je vais juste ajouter que la dernière suite est toute aussi bien écrite.

Je suis pas très loquace, hein? Désolée.

Jamais ? Un mot qui sonne comme une fatalité, je trouve.
Il ne faut jamais dire jamais.
J'emmerde le couillon qui a gueulé cette connerie.
Jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, jamais, je ne partirais.
Tu m'fou le vertige, et j'aime me casser la gueule.
Nao, ne t'arrête jamais d'écrire.
(L')

Nao. Sa fesais longtemps que j'avais ta fic dans mes préférés. Mais je ne me décidais pas. Cette histoire me paraissait tellement folle que j'avais du mal a me décider à la commencer. Et puis il y a 1-2semaine j'ai commencer. Et mon Dieu. C'était magnifique. J'en pouvais plus. Jusqu'au bout. Et moi, là, je ne sais pas quoi te dire. Parce que tu m'as détruit le coeur. Ca fait quelque jour que j'ai finit, à vrai dire. Mais que voulais tu que j'te dise, je ne le sais pas encore, enfaite. Je suis...Sous le choc. Ton histoire et pire que horrible. Oui, tu peux en être certaine, elle ma fait souffrir. Mais j'aime ça. Et je veux que tu continues. Et que tu ne t'arretes pas.

Coucou ! Voilà je recommence page par page cette fois ci !

Ça a l’air si facile de baisser les bras quand se débattre est comme une montagne infranchissable, de penser que l’espoir n’existe plus et de hausser les épaules, d’abandonner la partie avant l’heure, histoire d’éviter d’en faire un fromage et d’avoir l’air mauvais perdant. Puisque je sais que je ne peux pas gagner ce jeu dont je n’arrive même pas à saisir les règles.

Je n’aurais pas pensé que tu me dévasterais, me renverserais, me laisserais presque agonisante à la fin de ton baiser.

Parce que j’avais compris que c’était toi qui allais me tuer. Jamais le contraire




Nao, j'arrete avec mes com's à la con, je vais lire et te demander une suite tout simplement .

Je ne saurais te dire comme l'air me semblait froid et agressif ce soir-là, comme si rien ne pouvait avoir l'air doux après l'absolue tendresse de nos étreintes. Le goût du vent avait changé, tu sais, mais il avait toujours cette rancoeur de fatalité. J'aurais voulu pouvoir dire que je pensais trouver le chemin, celui qui nous guiderait vers un monde moins dégueulasse, moins intoxiqué. Qui nous laisserait moins las, moins désabusés. J'aurais voulu pouvoir hurler l'envie de vivre, comme un nouveau-né pousserait son premier cri. Renaître, parce que ma première naissance était tout sauf un cadeau. Renaître, oui, renaître dans l'amas de ses dreads et dans le débarras de ses regrets. Renâitre ou tout oublier dans le fond de ses yeux, si similaires et tellement différents des tiens. Mais l'air me parassait dur, cassant et sec. Prêt à parer toutes nos tentatives. Et à se défendre contre nos futures dérives.

Prendre un nouveau départ, ça avait l'air si simple dans la voix de Tom. Mais nos pas, égarés pour la plupart, comment auraient-il pu guérir de leurs syndromes ? Oui, c'est si facile de dire « à partir de maintenant, tout est différent », mais comment faire de ces paroles illusoires une réalité ? On ne pouvait pas oublier, voilà, c'était ça la vérité et il faudrait faire avec. On ne pouvait pas. Ma mère me hanterait toujours, Tom serait toujours fou. En sachant ça, est-ce qu'on pouvait vraiment sourire face au monde et se foutre de sa gueule en riant ? Est-ce qu'on saurait, maintenant, nous guider les uns les autres jusqu'à obtenir ce qu'on voulait ? Et d'ailleurs, qu'est-ce qu'on voulait, est-ce qu'on le savait seulement ? Et le vent me sifflait dans les oreilles que rien n'était aussi facile qu'il n'y parassait. Glacial, cet air. Glacial et impitoyable.

- Froid, hein ? Mais il y a toujours la chaleur pour faire fondre la peur.
- ... Tom ?
- Prends ma main, tu verras, ça ira mieux.

Il me faisait peur d'une certaine façon, avec sa prescience. Je me demandais s'il pouvait lire en moi aussi aisément qu'il semblait. Ce n'est pas que je voulais encore continuer à garder mes secrets, après tout je t'avais déjà tout avoué, mais c'était étrange de se sentir à poil sous son regard, complètement mise à nue par son art. Et c'était tout à fait le mot, c'était tout à fait ce qu'il était, un artiste de la vie. C'est d'ailleurs bien pour ça qu'il était totalement fou.
Et il avait foutrement raison. A peine sa paume avait-elle touché la mienne que sa présence m'envahissait et que mes lèvres s'étiraient. Alors, je n'ose même pas te raconter à quel point sentir ses doigts s'entrelacer aux miens avait tout d'une aventure magnifique. En voyant que tu hésitais un peu, j'ai pris ta main dans celle qui me restait et tu as souri comme un gosse, tu sais, l'air émerveillé. De cette façon, on était tous liés, on avait tous le même chemin qui s'offrait sous nos pieds. Pourtant ça ne lui suffisait pas, à Tom. Alors il a pris ta main dans celle qu'il avait de libre et on a du avoir l'air malin, en cercle au beau milieu du trottoir, riant sous cape. Je te jure que le monde aurait pu s'écrouler sans que ça ait la moindre importance.

C'est comme ça qu'on a entrepris de retourner à la maison. Trois fous, trois illuminés qui tournoyaient. Une folle farandolle de nos avenirs entrelacés. Et l'air était devenu doux, voilà tout. C'est difficile à croire mais on a fini par atteindre ton immeuble et c'est en riant franchement qu'on a réussi à rentrer dans l'ascenseur.
Dieu, que ça faisait du bien d'être vivant.

C'est devenu un peu plus douloureux quand tu as ouvert la porte. C'était comme si l'entrée violée crachait sa peine et la casquette sur le portemanteau avait l'air de pleurer. Les murs suintaient le manque et l'obscurité avait tout de celles que peuvent infliger les absences des êtres chers. Ça avait tout d'un reproche, pourtant aucun de nous trois n'était dupe. Le passé, on avait tiré un trait dessus. Alors cet appartement pouvait bien aller se faire mettre avec son amertume, c'était le présent qui comptait.

- Je t'ai manqué, hein ?
- Oui, Tom. Oui, tu m'as manqué. Tu ne me manques plus.
- Mais je te manquerai encore.
- Plus tard. Plus tard, Tom.
- On envoie l'inéluctable se faire foutre ?
- Et encore plus que ça. Le monde entier. Nous trois, et le reste on s'en fout.
- Allez sourions, la vie et moche mais au moins on le sait. C'est ça ?
- C'est ça.
- Fais attention, Bill.
- ... ?
- Sinon c'est toi qu'on enfermera.

*

[Merci (L)]

oh Nao tes mots c'est une douce torture pour les sens....

Encoreeeeeeeeeeeeee