[OS]Ecoute la nuit.

Un OS un peu spécial.
Si vous y comprenez rien c'est normal
Mais j'espère que ça vous plaira quand même.
<3




« Ecoute la nuit. Ecoute la bien. »
« Qu’est-ce qu’il y a à entendre ? »
« Mais … Les rêves des gens voyons. »
« J’ai l’impression de les violer. De leur violer l’âme. »

Et ça fait mal. La mer est une blessure qui ne guérit pas. Elle s’était inscrite en moi. Le ressac contre les rochers transe ma vie. Il y avait sa voix dans mon cou. Les rêves des gens sont muets sur la grève. Ils font la grève de l’espérance. Au bord de la plage j’aime à me détruire. Pour ne pas lui donner cet honneur. J’ai jeté une bouteille au ciel. Qui contenait un SOS. Venir sauver la mer. Sauve moi. Quand ce cœur, là, dans ma main, ne bat plus pour personne.

« Ecoute la nuit. Ecoute la bien. »
« Qu’est-ce qu’il y a à entendre ? »
« Mais … Les murmures de ta fuite voyons. »
« J’ai l’impression de m’y cacher depuis bien trop longtemps. »

Je me tenais sur un ring. Les yeux fermés. Mon torse cramé par les balles, l’écume d’un baiser. Les bras écartés, pour se faire écarteler, quand on a peur de s’envoler. La rumeur sale de l’eau et les déchirures électrisantes des flots. Fusillade. La respiration de la mer me mitraille, j’expire pour la tromper, et elle me trompe avec la nuit. Et quand elles se culbutent, j’abandonne bien trop vite la lutte. L’eau effleure une étoile, le noir est là, même le soleil pâlit, se fait la malle, m’emportant dans son insipidité. Astronomie désenchantée.

« Ecoute la nuit. Ecoute la bien. »
« Qu’est-ce qu’il y a à entendre ? »
« Mais … Son silence voyons. »
« J’ai l’impression que tu ne fais que le briser. »

C’était un inconnu, un homme d’ailleurs, un fantasme fugace, me remplissant d’éphémère, étreignant les derniers espoirs de la nuit. Il ne venait de nulle part et souffrait partout, il s’appelait Bill et c’est tout ce que je savais. Derrière un rocher, il avait ri, plus bas, sur la plage, il avait péri, détruit par cette bataille déjà perdue. Contre la mer, immense dans nos yeux, minuscule, dans nos espoirs, nos envies. Rien n’est jamais assez grand pour qu’on ose y jeter nos morsures. Et l’armure, on l’oublie toujours sur le champ de bataille qui n’avait pas réussi à nous tuer.

C’était un tableau. Un simple tableau. Celui que n’importe quel peintre aurait pu allumer, celui dont Van Gogh n’aurait jamais voulu. Trop à la hauteur de vos désirs. Deux humains perdus sur l’immensité d’une plage sans sable, pour éviter les piqures au coin des larmes. Deux âmes qui ne se reconnaissent pas, et qui s’embrassent sans pouvoir s’aimer. Deux inconnus dont les mots les ont vidé de sens. Deux clandestins cherchant abri dans la nuit, comme si le petit matin allait les tuer. Deux créatures s’enroulant dans le vent en même temps que les vagues. Et se protéger des pas fracassants sur le bitume du soleil. Juste deux rien du tout. Comme vous. Comme moi. Comme tout le monde. Comme personne.

« Et après la nuit ? »
« Le crépuscule … »
« Sophia. »
« Le crépuscule Sophia. »
« Et entre les deux ? »
« La fuite. »
« Ensemble ? »
« Séparés. »
« Je voulais dire, avec la mer. »
« Séparés Sophia. »
« … »
« La mer ne vaut rien sans la nuit. C’est comme si elle était nue, là, face à nous, seulement vêtue de sa honte, de ne pouvoir garder ses mystères. Et tu sais ce que c’est le pire là-dedans ?»
« C’est qu’elle pleure. Elle pleure à s’en arracher le cœur. Mais que personne ne la voit. Personne ne comprend. »
« Comment tu le sais ? »
« Tu n’es pas le seul à en avoir fait ton amante. »
« Le matin arrive. »
« Et te fusille Bill. »
« Tu sais combien il y a de mers ? »
« 1ooo Bill. »
« A une époque je voulais les traverser, toutes, sans exception, peu importe le temps, peu importe l’angoisse et les blessures. Je voulais toutes les traverser, sans avoir pris le temps de savoir où ça me mènerait. J’ai arrêté ma course ici, parce que je me sentais au bout du monde. Et ça me suffisait. Et le bout du monde. C’était tes yeux. »
« Tu parles à la mer ? »
« Tes yeux à toi Sophia. »
« Et les autres ? »
« Ils continuent leur voyage. Et je suis seule, avec le bout du monde à mon cœur plus qu’à mes pieds. Au bord du gouffre. »
« C’est ta faute Bill. Tu l’as dit. Séparés. »

Je suis partie dans la nuit. Avec le bout du monde en moi, ce bout du monde que je ne verrai jamais avant de m’y plonger. La mer folle et passionnante de la voix de Bill. Sauter dans l’abime. Je suis revenue une éternité après.

Au matin il n’était déjà plus là.
L’inconnu.

Etrange, très étrange oui. J'aime beaucoup la chute.
Joli voyage, jusqu'à ce bout du monde. (L)
J'ai toujours la sensation de lire quelque chose qu'on n'a pas fini de tourner et de retourner dans tous les sens. Histoire de. Toi.
Merci =)

Oua pour être étrange c'est vrai que ça l'est , mais bon tes mots son toujours aussi beau , et une fois qu'on commece a les lires, on ne s'en détache plus,c'est comme les barreau d'une prison , une foi que tu entre dans la cage , tu sort plus, t'es tenu . . .

Bravo

La mer est une blessure qui ne guérit pas.

Cette phrase m'a complètement retournée, je crois que mon coeur a loupé quelque battements. Je sais pas, elle me parle à elle toute seule, cette phrase, c'est effrayant et c'est magnifique.

A chaque mot que je lis de toi, tu m'étonnes un peu plus. C'est dire =)
Je crois que cet OS va rester longtemps dans un coin de mon coeur.
Et j'aime quand tu parles de la mer, vraiment. La mer. La mer et la nuit (L)

Juste deux rien du tout.

Deux rien du tout. Comme toi. Comme moi. Mais en même temps, sa prouve encore une fois que le rien existe puisque nous ne sommes rien alors qu'on existe. ( C'est dur de me suivre hein ? *_* )
(L)

C'est fou comme tes textes me foudroient à chaque fois. Et j'reste toujours drôlement conne.
Et la mer, et la nuit.
Et séparés.
Bordel.

Y a rien à comprendre, juste à aimer. Aimer le rêve.
Celui que tu fais naître.
Et, tu sais, il y a beaucoup de choses que j'aime. Et parmi toutes celles-là, à un petit titre de comparaison, je t'aime autant que les bisous dans le cou...
Oh, et puis non. Encore plus.

Je vais rien dire de peur d'injurier le silence.
"Tais toi si ce que tu as à dire n'est pas plus important que le silence" disait-il.
Sache donc que mon silence, c'est tout ce que je pourrai t'offrir.
Parce que ce texte, il dépasse les mots.

Ecartèle moi dans l'océan.
(L)

Merci Nao, promis la prochaine fois, ça sera mieux, moins tordu, même si j'aime retourner mes textes dans tous les sens.

J'aime bien ta comparaison Superlalou, j'aimerais que ne t'enfuis jamais de cette prison (comme dans Prison Break )

Oh Caramel ton commentaire (comme toujours) me fait vraiment trop plaisir quoi, t'as l'art de dire des choses qui touchent, et merci pour ça.

T'inquiète Bertille, je te suis très bien ^^ Putain que toi tiu me dises ça, que je te foudroie, tu sais, j'suis super fière de pouvoir te faire cet effet.

Ah ma Rob' t'es trop chou, merci, t'as raison, ne rien comprendre c'est peut-être mieux, on s'laisse porter, comme moi dans tes sourires.

Et j'crois bien que ton silence Carpe Diem et celui qui me touche le plus.

Mais c'est quand tu veux Océane, quand tu veux.

Ouai je sais , je sais pas ou j'ai été la cherché cette comparaison là mais tu m'a inspiré comme toujours . . .

Tracasse chu pa prête d'avoir purger ma peine ;-)

C'était pas du tout un reproche, hein.
... u_u

Fu, c'est malin, tiens, maintenant, j'souris plus grand XD

Wow Zon, merci, merci, mais encore plus fort tu vois. Ca me touche ce que tu dis, j'ai gardé les yeux bloqués sur l'écran pendant un bon moment, à relire ton commentaire. Merci d'être venu, d'avoir lu, merci, mais merci suffit pas. Si tu veux j'ia ausis une fic, ICI

Si si merci suffit amplement [c'est "em" ou "am" ?].
Un encore plus grand MERCI à toi. Franch"ment.

Bon j'vais passer le reste de la soirée avec les papillons d'nuit moi.

C'est "am" xD.
T'es rigolote n__n.
J'espère que les papillons de nuit te plairont autant que cet OS.
<3

Bah écoute c'est [très] bien parti.
J'aime comment t'écris.




[LLLLL]

[et merci pour ZE super mot ^^]

Marie dis, tu crois que c'est normal que tous tes commentaires me laissent sans voix ? Mais là, c'est encore pire que d'habitude, vraiment je sais pas quoi te dire, ni comment te faire comprendre que tes commentaires bon sang, qu'est-ce que je les aime <3

Ce OS ça a été comme se perdre dans les étoiles du ciel quand on lève les yeux vers lui en plein milieu du rue vers minuit et qu'on ne sait plus ou regarder, mais pour rien au monde on voudrait savoir. - Comparaison stupide et auquel tu ne comprendras peut être rien. -