[T] 10 Minutes de plaisir conTre..

Bijour !!!
je crois j'ai jamais posté aussi tôt xD
merci pour tous vos COMM'S
Je vous aime !!

Ki§@ => Han ! Merci pour ta petite impro


Chapitre 98

(…)

« SANDRA !! »

« Mmm… HEIN ? »

Je me réveille en sursaut, la pièce tourne rapidement autour de moi.
Puis tout se remet en place dans ma tête.
Rien de tel que le doux hurlement de ma mère pour me lever.
Je me frotte les yeux et soupire.
D’une main je cherche aveuglement mon portable qui
« normalement » se trouve sur ma table de chevet…

« Ah oui merde… J’en ai plus »

C’est le genre de petit détail auquel on ne s’habitue pas… PLUS de PORTABLE.
Bref, je roule jusqu’au bord de me mon lit, pour ne pas faire trop d’effort de si bonne heure, et sors de mon lit avec beaucoup de mal.
Une fois sur mes deux jambes, je me traîne jusqu’à ma fenêtre, et l’ouvre.
J’inspire l’air pur, histoire de s’aérer l’esprit et d’être en forme lors de l’arrivée de ma … nounou…
17ans, une nounou… je l’ai toujours pas digérée.
Bref, passons.

Il fait encore sombre dehors, je me demande bien qu’elle heure il est.
Beaucoup trop tôt sûrement.
Je reste quelques secondes à la fenêtre, observant le calme du quartier, le silence règne…
Puis, je sors de ma chambre, attrapant au passage des fringues banales.

« SANDRA T’ES LEVEE ?! » questionne ma mère du bas de l’escalier.
« Oué, oué, je suis levée … Il est quelle heure au faîte ? »
« 7h » répond-elle.
« La prochaine fois réveille moi à 5h pendant qu’on y est ! » grognais-je.

Elle tente de me répondre, mais je vais m’enfermer dans la salle de bains, mettant ainsi assez de distance pour ne plus l’entendre.


Plus tard…

10h. J’ai finit de me préparer depuis…euh… longtemps… approximativement 2h.
Et depuis je m’ennuie…
Je me suis gentiment vautrée sur le canapé, cherchant désespérément quelques chose à regarder, mais bon y a pas grand-chose, alors je zappe …. Je zappe … et je zappe encore.
Je regarde aussi ma mère de temps en temps qui passe dans le salon cherchant de par et d’autre de la maison des conneries à emporter avec elle, comme des magazines, des dvds…

Je continue de « m’amuser » avec la télécommande, regardant les minutes défilées à une lenteur … insoutenable.

« ‘Man » L’interpellais-je deux allées et venues dans le salon.
« Quoi ? »
« Toi tu pars à 11h, et euh… zut, j’sais plus son nom…ta copine là, elle vient à quelle heure ? »
« 11h » répondit-elle.
« En gros elle vient, et toi tu pars ? »

C’est pas que je sois lente à comprendre mais disons, que tout me paraît si stupide, que je préfère être sur.

« Oui c’est ça »
« Ok… tu te fous pas un peu de moi ? »
« Pourquoi ? »
« Bah de 1, tu pars voir le groupe alors que je reste là, déjà ça, ça m’énerve au plus haut point ! Mais j’arrive me canaliser.
Après tu me dis que tu me laisses avec une inconnue, sans même me la présenter !
Fin je sais pas, mais moi j’ai l’impression que tu te fous de moi ! »
« Mais non, mais non » s’empresse-t-elle d’ajouter avant de repartir dans une autre pièce.

Ok, elle se fout royalement de moi.
N’empêche elle est bien naïve de croire que je vais rester sagement là !

11h

DING DONG !

« Ça sonne ! » criais-je.

Je vais quand même pas aller ouvrir !
Manquerais plus que ça !

« Vas ouvrir » cris ma mère d’en haut.
« Hein ? Qu’est ce que tu dis ? Je n’entends pas !»

J’augmente au même moment le son de la télé, et zappe sur une chaîne de rock, histoire de bien couvrir les paroles de ma mère.

Quelques secondes plus tard, ma mère déboule dans le salon, l’air … énervée je dirais.
Elle me fusille du regard.
J’abaisse le volume et déclare faussement désolé « Oh pardon, tu disais quelques chose ? »

DIIIIIIINNNNNNG DOOOONNNNG !

J’ajoute « Tu devrais aller ouvrir, je crois que ta copine s’excite sur la pauvre sonnette »

Encore une fois elle me tue du regard, puis elle sort du salon pour aller ouvrir.

J’entends des voix dans le hall.

« Ah très bien chauffeur, là ceux sont mes valises, rapportez les à la voiture. »
« Bien, Madame »

Quelques secondes s’écoulent puis à nouveau des voix raisonnent, mais ce n’est plus celle du chauffeur qui m’est inconnue.

« Ah te voilà ! Je me demandais si tu allais arriver avant que
je parte ! »
« Moi aussi ! C’est dingue les embouteillages qu’il y a ! Mais heureusement je suis là ! »
« Oui heureusement ! » répond ma mère visiblement soulagée.
« Alors elle est ou ta dévergondé de fille ? »

Dévergondé ? Elle veut mon poing dans la figure ?
Respire, expire…
Je me répète ça à longueur de journée, faudrait peut-être que j’applique un peu.

Je prends alors une grande inspiration, essayant d’évacuer toute la colère que j’ai réussi à emmagasiner ces derniers temps.
J’augmente à nouveau le son de la télé, pour ne pas entendre les absurdités dont elles me qualifient.
Un instant plus tard, elles arrivent toutes deux, bras dessus, bras dessous, comme deux vieilles amies, dans le salon.

« Salut » me lance-t-elle.

Je la regarde froidement, pourtant elle n’a pas l’air bien méchante, enfin ce n’est qu’un air sûrement.
Ses cheveux sont châtain, ils tombent sur ses épaules, son visage est clair, elle paraît jeune, je lui donnerais à peine la trentaine, ses petits yeux verts dégagent quelques choses de gentils, de confiant.
Mais je n’ai pas envie de me faire berner, ou de me faire retourner comme une crêpe, je serais froide et sec, un point c’est tout !

« Pas très bavarde ta fille » annonce Anita en se tournant vers ma mère.
« Oh crois moi, elle l’est assez ! »

Les deux femmes m’observent comme si j’étais un animal.
Je reste calme quelques secondes, puis j’explose
« C’est bon ?! Vous voulez une photo ?! »

Ma mère lance « Tu vois, j’te l’avait dit ! »
« Oui, je vois ça ! Ça risque d’être amusant ! » ajoute Anita.

Tu vas voir si ça va être marrant !
Je zappe inlassablement, appuyant toujours plus fort sur les boutons de cette foutu télécommande.

« Bon, moi faut que j’y aille » annonce ma mère.
« Ok, je te raccompagne »

Et les voilà s’en aller tranquillement…
Ma mère part voir le groupe… elle verra Bill, et moi je reste là.
Je sais toujours pas pourquoi, mais je reste là…
Pour combien de temps ?… pas longtemps…
J’ai trop besoin de lui, mais quelque chose me retient ici.
C’est étrange, j’ai le sentiment que je dois rester ici.
J’ai la sensation que quelque chose doit encore arriver ici en bien ou en mal je sais pas.
Mais j’ai l’impression que mon « travail » n’est pas terminé.

(C’est dur à expliquer, ça se passe au fond de vous…
Comme un message incompréhensible
On sent qu’on doit encore rester
On sent que quelque chose doit arriver
On ne sait encore quoi.
Mais comme un rêve on le ressent
Je devais rester…
On me retenait invisiblement…
Je devais rester...
Certains me prendront pour une folle
Mais c’est ainsi, je ne pouvais pas partir, pas encore)



Je me suis levé du divan, et je me suis dirigé vers la fenêtre.
Je regarde ma mère partir, ne pouvant bouger, paralyser par quelque chose d’inconnu enfuit quelque part au plus profond de mon être.

«Zum ersten Mal alleine / Pour la première fois seul
In unserem Versteck. / dans notre cachette
Und wisch sie wieder weg /. Je distingue encore nos noms sur le mur
Ich seh noch unseren Namen an der Wand / et les efface d’un revers de main
Ich wollt dir alles anvertrauen. / Je voulais tout t’expliquer
Warum bist du abgehauen? / Pourquoi t’es-tu sauvée ?
Komm zurück Nimm mich mit / Reviens - emmène-moi avec toi

Komm und rette mich / Viens et sauve-moi
Ich verbrenne innerlich./ ça brûle au fond de moi
Komm und rette mich / Viens et sauve-moi
Ich schaff’s nicht ohne dich / sans toi je n'y arrive pas
Komm und rette mich / Viens et sauve-moi
Rette mich Rette mich / sauve-moi - sauve-moi

Unsere Träume waren gelogen / Nos rêves étaient des mensonges
Und keine Träne echt. / et chaque larme factice
Sag das das nicht wahr ist, / Dis-moi que ce n'est pas vrai
Sag’s mir jetzt. / dis-le moi maintenant.
Vielleicht hörst du irgendwo, / Peut-être entends-tu quelque part
Mein SOS im Radio! / Mon S.O.S lancé à la radio...
Hörst du mich? Hörst du mich nicht? / M'entends-tu – oui ou non ?

Rette mich … »

Mes yeux s’emplissent de larmes au fur et à mesure de la chanson, le clip continue, sa voix raisonne dans ma tête, son visage surgit en flash dans mon esprit…

Les larmes coulent sur mes joues, les paroles prennent un autre sens tout à coup, je sens le vide dans mon cœur s’alourdir.
Mes yeux sont rivés sur l’écran ne voulant ratés aucune seconde…de lui.

Le clip s’achève, son visage s’efface, me laissant un sentiment de solitude pesant.
Mes larmes coulent lentement sur mes joues.



Alors ?