[T] Young and rebel.

Hello les filles !!!

Alors tout d'abord je tenez à m'excuser de ne pas avoir

suiter pendant tout ce temps.

Ensuite bienvenue à toi Here

Et pour finir voici la suite

Bisoux les girl's


Chapitre 27 : Lynchage au 13, cité des Licornes

(Ellipse d'un mois par rapport au chapitre 26)

***



Journaliste : Alors ? Pourquoi avez vous choisit de vous appeler Tokio Hotel ?

Nan mais il me gonfle ! Il me gonfle ! Retenez moi j'vais faire un massacre là ! A côté de moi, Bill est à deux doigts de sauter sur cet abrutit qui nous pose THE question à ne plus poser. C'est finalement Georg qui se décide à lui répondre.

Journaliste : Ah, très bien, d'accord. Pour changer de registre, nous connaissons tous la liaison de Tom avec une jeune berlinoise, mais qu'en est t'il des trois autres ? Etes vous amoureux ?

Georg : Non

Gustav (qui enchaîne lassé par cette interview trop peu originale) : J'ai pas le temps pour ça

Bill : ...Oui

L'interviewer ouvre de grands yeux ronds.

Journaliste : Vraiment ? Et qui est l'heureuse élue ?

Bill : Ca, ça ne vous regarde pas.

Journaliste : Oh. Il semble déçu, puis se tourne vers moi. Tom, vous avez une idée de qui cela peut être ?

Moi : Oui, j'le sais, et non, je dirai rien.

Toc ! J'trahirai pas mon frère, t'avais qu'à être moins con !

Ah nan, le re'vlà à poser des questions idiotes ! Vite, j'veux m'en aller ! J'en ai marre d'être assis là, j'ai des fourmis dans les jambes à force. En plus j'ai les yeux qui se ferment tous seuls ! J'veux ma douche et mon lit !

Journaliste : Bien, merci pour ce temps que vous m'avez consacré. A bientôt j'espère !

Ouais c'est ça, à jamais ! Je me lève et sors précipitamment. Un taxi nous ramène tous à l'hôtel. Bill n'a pas dit un mot depuis qu'on est parti. Il regarde par la vitre de la voiture, et une fois dans la suite, à la fenêtre du salon. Il ne parle pas, ne nous regarde pas, et il semble totalement ailleurs. Même lorsqu'il mange, il est pas à ce qu'il fait, c'est affreusement dérangeant ! Lorsqu'on l'appelle, on obtient des "oui...", "non...", "tient...", "hum..." comme réponse. On pourrait parler à un mur que la conversation ne serait pas plus animée.

Moi (énervé en tapant sur la table) : Bon y'en a marre ! Tu vas me dire c'que t'as oui ?

Bill : Y'a rien...

Moi : Bien sûr, et moi j'suis la reine Elizabeth II ! Et puis qu'est ce qui t'a pris de répondre que t'étais amoureux à cet imbécile qui doit être le seul idiot d'Allemagne à pas savoir pourquoi on s'appelle Tokio Hotel ?

Bill : J'lui ai répondu ce qu'il voulait entendre.

Moi : Oh pitié Bill ! C'est pas parce que Floriane t'as à moitié embrassé que ça signifie quelque chose ! C'était y'a un mois au moins ! Si elle était amoureuse de toi, elle t'aurai dit quelque chose ! Fais toi une raison ! Elle a du réagir dans le feu de l'action, ouvre les yeux, j'sais pas moi !

Bill (allant dans le salon s'asseoir sur le canapé) : Fous moi la paix
Je soupire, exaspéré, et vais m'asseoir à côté de lui.

Moi : Bill, écoute je... je sais que c'est pas facile pour toi, ça fais plus de deux ans, tu te sens seul, je comprends... mais je veux pas te voir souffrir pour ça ! T'es mon p'tit frère, et je veux que tu ailles bien.

Bill : ça va, je t'assure.

Moi : Puis peut être qu'après tout, elle a des sentiments pour toi et qu'elle sais pas quoi en penser, c'est pas impossible. Mais alors dans ce cas tu lui demandes franchement et tu arrêtes de te casser la tête avec ça, d'accord ?

Bill : D'accord, soupire t'il.

Moi : Promis juré ?

Bill : Oui, promis juré.

Il me sourit, et je le serre contre moi, passant affectueusement ma main dans son dos. Quand on était petit et qu'il avait peur de l'orage, il venait toujours se réfugier dans mon lit, et je lui faisais toujours ça. Comme il manque énormément de sommeil et est complètement épuisé, il s'endort rapidement sur mon épaule.

Georg : Je vais le coucher. Déclare Georg avant de le prendre par dessous les genoux et les épaules pour le porter à sa chambre.

Je n'aime pas voir mon frère dans cet état. S'il essuie un refus, ça risque d'être encore pire. Je vais essayer de me renseigner sur ce que Floriane risque de lui répondre. Si c'est non, je pourrais au moins préparer Bill au choc avant qu'elle le lui annonce. Il est six heures et quart, elle doit avoir quitté les cours à cette heure ci. Je tire donc mon portable de ma poche, cherche son numéro et appelle. Une sonnerie retentit... puis deux... puis j'entends :

"Votre correspondant est occupé. Veuillez rappeler ultérieurement".

Je soupire, et décide de rappeler plus tard.


***



Cela fais maintenant un mois que je suis retournée au lycée. Ça a été un peu dur au début, mais je m'habitue doucement. J'ai pas de trop mauvaises notes, j'essaie de ne me prendre la tête avec personne. Ma mise à l'épreuve s'étant bien passée, le directeur m'a maintenant à la bonne.

Depuis ce baiser échangé avec Bill, je ne sais plus trop comment me comporter vis-à-vis de lui. Je ne sais pas ce que j'éprouve pour lui, et encore moins ce qu'il ressent pour moi. Loin de moi l'idée de lui faire du mal, mais peut être que je lui en fait sans m'en rendre compte. Bien, sûr, je continue à le voir régulièrement. Mais je garde mes distances lorsqu'on est ensemble.

La sonnerie retentit, je quitte ma salle de mathématique et me rue dehors. Il est six heures, et il fait noir à cette heure ci dans les rues de Berlin. Comme je dois rentrer à pied, j'essaie de faire assez vite. Depuis que j'ai lâché le groupe sans prévenir personne, je me méfie des mauvaises rencontres. D'autant plus que Timothée, ce type que j'avais aidé il y a quelque temps (ndla : voir chapitre 21) m'as envoyé un sms pour me prévenir que l'on me cherchait.

Je remonte la bandouillère de mon sac sur mon épaule. Il fait très noir, la plupart des réverbères dans la rue ne marchent pas, il n'y a personne dans la rue, j'entends le léger sifflement du vent. Je prends un tournant, décidant de passer par la cité des Licornes pour rentrer chez moi plus rapidement. On voit très peu de monde dans ce quartier à cette heure ci, seulement des sans abris qui squattent les bancs repeints au typex. Les dealers sortent un peu plus tard, vers neuf heures. Ce n'est pas franchement un quartier à fréquenter, mais au moins, je resterai moins longtemps dehors.

Je regarde les numéros des immeubles. Je sais qu'après le numéro 13, je dois tourner, enjamber la grille d'un jardin et je me retrouve dans la rue de la bibliothèque, à 100 mètres de chez moi.

Un chat noir fonce entre mes chaussures. Ah oui, j'ai pas précisé, mais y'a aussi plein de chats et de chiens abandonnés dans ce quartier. Rah j'aime pas cette ambiance de mort ! Rapidement, je tourne après l'immeuble numéro 13. Et me cogne contre quelqu'un.

... : Oh ! Quelle bonne surprise !

Nan, impossible, j'ai rêvé. Lentement, comme dans un film d'horreur, je relève la tête, et étouffe un cri de surprise en plaquant ma main sur ma bouche.

... : Ah, me regarde pas comme ça, j'vais finir par croire que je ressemble à un monstre.

Euh... entre un Chris défoncé à l'héro et un monstre, y'a pas une grande différence, hein...

Chris : Alors Floriane, on vient plus jouer avec ses p'tits camarades ? C'est mieux de fréquenter les gosses de riches du lycée, pas vrai ?

Je me retourne vers la personne qui vient de dire ça, et étouffe un autre cri quand j'aperçois Stacy. Je les regarde tout les deux à tour de rôle. Chris m'empêche d'avancer, Stacy de reculer. Et c'est quand je vois d'autres types et d'autres gonzesses de la bande les rejoindre que je comprends ce qui m'attends.

Chris( vec un sourire narquois en désignant Stacy d'un signe de tête):Tu ne dis pas bonjour à notre nouvelle chef ?

Moi : Elle ? Votre chef ? Vous avez peur de rien.

On pourrait me prendre pour une suicidaire, à leur répondre ça alors que je ne suis pas du tout en position de force. En fait, tout ce que je veux, c'est les distraire, afin qu'ils ne voient pas ma main qui glisse dans ma poche afin d'attraper mon portable. Discrètement, je compose le numéro des flics, allume le haut parleur et coupe le son. Ainsi eux entendront ce qui se passe, alors que Chris et les autres n'entendent ni la sonnerie, ni la voix de celui qui va répondre. Je ressort vite ma main de ma poche et croise mes bras sur ma poitrine.

Staçy (avec un air mauvais) : J'assure toujours plus que toi. Moi au moins, je plaque pas ma bande et ne fraternise pas avec l'ennemi.

Moi : On croirait que tu parles d'un film de guerre. Je suis déserteur et on va me punir, c'est ça ?

Déjà, ça c'est fais. Je parle suffisamment fort pour qu'on entende assez de l'autre côté du téléphone. Les flics ont donc un rapport détaillé de tout ce qui va se passer s'ils ne se magnent pas. Reste à ce qu'ils sachent où me retrouver.

Chris : Tu ne diras pas qu'on ne t'avait pas prévenu ! Je pense qu'on t'as assez mise en garde sur ce qui t'attendait si tu continuais ton p'tit numéro.

Moi : Ouah ! Quelle tirade ! Manque plus que le titre du film ! "Lynchage au 13, cité des Licornes" ! Ça en jette comme titre, tu trouves pas ? Ça fait plus tellement film de guerre mais bon !

Chris : Qu'est ce que tu nous fais, là ? T'as picolé ?

Moi ? Non ! J'ai seulement dit aux poulets où est-ce que je vais me faire démonter d'ici deux secondes. A part ça...

Chris : De toute façon, on est pas dans un film, mais dans la réalité ! T'vas voir ce qu'on fait aux traîtres !

Je crispe ma main sur mon sac. J'entends la voix de mon père qui me disait, lorsque j'étais petite, de "toujours voir le bon côté des choses". Le bon côté d'un lynchage, c'est que, normalement, il est interdit d'utiliser une arme, blanche ou à feu, et quelle qu'elle soit. Mais quand je vois Chris s'avancer vers moi et me décocher une gifle magistrale qui me fait tomber au sol, je me dis que c'est vraiment le seul point positif de la situation dans laquelle je me trouve.

Les autres s'ameutent autour de moi. J'éteins rapidement mon portable avant de recevoir un deuxième coup. Les autres s'ensuivent à une vitesse folle, si bien que je ne les distingue plus. Je ferme les yeux. J'ai peur, peur de tout, même de hurler. Je suis d'ailleurs bien trop fière pour ça. Pour hurler, demander pardon, supplier qu'on arrête toute cette connerie. Je subis, et c'est tout. De toute façon, qu'est ce que je peux faire d'autre ? M'enfuir ? Je ne tiendrai même pas debout plus de deux secondes, j'ai d'ailleurs l'impression de ne plus avoir de jambes.

Entre les cris surexcités des quelques camés qui sont là, je distingue peu à peu un autre bruit, qui se fait lentement de plus en plus fort et clair. Une sirène de police.

Un mec : Merde, les poulets !

Brusquement, les coups cessent. J'entends des pas précipités qui s'éloignent. Une sirène qui se rapproche. Une portière de voiture qui s'ouvre et se referme. Quelqu'un m'attrape par le bras. Un flic au visage flou se penche au dessus de moi, essayant de me redresser, criant pour qu'on appelle une ambulance.

Et d'un coup, c'est le trou noir...

Chapitre 28 : Visite dans la chambre 604

***
<>

***
<>