-Ferme la !
Sa voix avait claqué. Tel un fouet qui vous arrache votre fierté et votre bonheur.
La jeune fille se figea. Elle le fixa. Il avait osé.
- Désolé, ce n’est pas ce que je voulais dire...
Il s’approcha d’elle. Après un moment d’hésitation, elle se retourna et courut en direction de la porte. Il poussa un cri d’excuse qu’elle se força à ignorer.
Elle se mit à courir aussi vite qu’elle pouvait. Ses yeux, si beau d’habitude, semblaient vouloir se vider de toute couleur. Le vent lui infligeait la douleur supplémentaire d’accentuer ses larmes.
Si vous l’auriez vu avant, vous vous seriez dit « Mon dieu. Est-elle réelle ? »
D’une beauté inégalable, Mahina de son vrai nom, n’aimait pas qu’on le lui dise. Qu’elle était belle.
Ses yeux noirs laissaient apparaître des couleurs dont on ne connaissait même pas le nom, des couleurs qu’on n’aurait pas imaginé trouver dans cette couleur sombre qu’est le noir.
Noir. Blanc.
Tout était noir et blanc chez elle. On aurait pu croire qu’elle sortait d’un vieux film que nos grands parents regardaient.
Mais non.
Ses cheveux d’un noir corbeau naturel, accentuait chez elle son côté mystère qu’elle aimait cultivé.
Si vous l’auriez vu avant, vous vous seriez dit « Mon dieu. Est-elle réelle ? »
Mais, elle ne serait plus jamais comme avant. Il l’avait réduit à néant. Réduit en poussières petit à petit.
Pourtant, elle l’aimait. Lui aussi. Elle s’était persuader de cette vérité absurde.
Lorsqu’elle arrêta sa course, elle se trouvait dans un champ de blé qui lui rappelait son enfance. Ces jours d’enfance où rien n’est important. Que le jour qu’on vive se nomme "Aujourd’hui", "Hier" ou "Demain". Quelle importance quand on est petit ?
Elle se laissa tomber sur le sol pendant que le ciel commençait à s’assombrir.
La voûte étoilée s’étendait devant elle à présent.
Elle sourit.
Elle en connaissait plusieurs de ses étoiles. Des personnes chères qu’elle avait perdues beaucoup trop tôt.
Son regard se vida de tout sentiment en regardant la lune. La première fois qu’il lui avait menti. La première qui lui avait dit : « Je t’aime ». C’était un soir de pleine lune. Et de pluie. Elle s’en souvenait comme si c’était hier.
-Que Oro te fasse brûler en enfer...
Elle tourna sa tête pour ne plus regarder ce cercle blanc qui lui avait causé tant de malheurs.
Quelques minutes après avoir assécher son corps, elle s’endormit.
Son sommeil fut le plus agité qu’elle eut sûrement connu. Elle se voyait pour la dernière fois le fixer, l’admirer. Elle le voyait pour la dernière fois l’insulter, la salir.
Lorsque le soleil refit surface de son long chemin parcouru en quelques heures, le champ de blé brillait comme jamais.
Mais venez donc. Approchez. Regardez sur votre droite.
Il n’y a rien ?
Bien.
Regardez sur votre gauche.
Il n’y a rien ?
Bien.
Oh non, ne levez pas les yeux vers le ciel, elle n’est pas parti par là.
Baissez donc les yeux.
Voyez vous cette poussière qui s’étend jusqu’à perte de vue ?
Admirez. Admirez là . Admirez Mahina . Comme elle avait l’habitude.
Si vous l’auriez vu avant, vous vous seriez dit « Mon dieu. Est-elle réelle ? »
Maintenant que vous la voyez. Admirez.
Elle est une des choses les plus merveilleuse de notre univers.
La Terre.
Celle cousine aux planètes et aux étoiles.
Celle cousine à l’eau, au vent et au feu.
Celle cousine à la lune...
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Un OS de ma composition.Je n'ai cité aucun prénom des "TH" .Alors imaginez qui vous voudrez à la place de cett personne masculine répugnante.Commentaires?Vous aimez?Ou pas?