Bonjour !!!
Je suis malade !!!!!!Son visage se niche dans mon cou, ou il laisse une trace violette.
J’ai connu des marques plus violentes qu’un simple suçon.
Je sens son souffle s’accélérer dangereusement.
« J’ai envie de toi »
« … »
« Lucide »
Mon sang ne fait qu’un tour, je me mets à gesticuler, mais il me plaque tellement fort que je ne peux même pas le repousser réellement.
« Arrête de te débattre, ou je vais devoir appeler les autres »
Il me paralyse avec ses mots.
Ses lèvres viennent me voler un baiser auquel je ne participe pas.
Il me bloque les deux mains avec une seule des siennes.
Et son autre main s’en va vicieusement serpenter sur mon corps.
J’ai envie de crier, de hurler, mais je n’y arrive pas.
Plus rien ne réagit, des chaînes invisibles m’emprisonnent, me meurtrissant généreusement.
Je ne me rends pas compte, que je ne suis plus qu’en sous vêtement et qu’il est entrain de retirer son jeans, que les larmes menacent de couler.
Sa main se pose sur mon ventre, et remonte le long de ma poitrine.
Je tremble, j’hurle mais personne ne m’entend, même pas mon bourreau.
Il dégrafe mon haut, et le balance à terre.
Sa main chute à présent jusqu’à mon boxer.
Mon cœur menace d’exploser tant c’est douloureux autant mentalement que physiquement, je ne ressens plus que la peur, je suis terrorisé.
[Cette peur qui agite tout son corps.Vous ne la connaîtrez sans doute jamais.Tant mieux pour vous, tant pis pour elle, n’est ce pas ?Vous ne pouvez même pas imaginez ce que c’est.Ce n’est même pas descriptible, le mort de l’âme ne se décrit pasElle se ressent.Il n’y a pas d’égal. C’est inimaginable, impensable.La douleur vous transperce, la peur vous anéanti.C’est une agonie qui semble s’étendre à l’éternité.C’est un cauchemar, c’est un corps qui tremble.C’est une âme blessée à mort.C’est …Vous ne pouvez pas comprendre]Je ne l’ai jamais vu dans cet état.
Il retire mon boxer, qui rejoint le reste de mes vêtements au sol.
Je ne bouge plus, je prie tous les dieux, tous les saints auxquels je ne crois plus.
Je voudrais m’évanouir, mourir.
[Je crois que jamais personne, n’a supplié autant la mortDe venir à elle.Personne n’a autant prié et avec tant de ferveur Que le sommeil éternel arrive]Je ne veux plus rien sentir, je veux disparaître.
J’entends une ceinture être débouclée, une braguette être ouverte.
J’en peux plus, j’ai mal, je suis oppressée, emprisonnée.
Mon cœur va éclater, ce n’est pas possible autrement, ma respiration va lâcher.
Je ne peux plus rien dire, je ne peux plus rien faire.
J’espère. J’espère qu’il ne me fera pas ça.
Mais il semble en avoir décider autrement, je sens son sexe se presser contre mon intimité.
J’hurle à l’intérieur, je veux mourir, je veux partir, pitié qu’on m’achève.
Par pitié.
Les larmes ruissèlent sur mes joues, sans que je ne puisse les retenir.
Les secondes me paraissent éternelles.
Je ferme les yeux pour oublier, pour m’oublier.
Je le sens qui va entrer ‘réellement’ en moi, puis…
« Mais t’es fou ! »
…plus rien.
J’ouvre les yeux timidement.
Georg m’enroule dans un drap, tandis que Gustav retient Andréas qui se débat comme un sauvage.
Je suis déconnectée du monde. Les silhouettes bougent devant moi, mais … mais elles me semblent si lointaine.
Je me sens décollé, et je me blottis contre celui qui m’a soulevé pour m’emmener je ne sais où.
[…]
Des petits points de lumières scintillent devant moi.
J’ouvre les yeux péniblement …
Je suis sur le canapé. Je jette un coup d’œil rapide.
Je ne sais plus trop où je suis, ni ce que je fais ici et comment j’y suis arrivée.
Georg, Gustav sont assis dans leurs fauteuils une clope à la main.
Je les regarde, essayant de me rappeler comment je suis arrivé sur le divan.
Mais rien, à part une énorme migraine.
« Où … où il est Andréas ? » demandais-je.
Les deux G’ se tournent vers moi, les yeux ronds.
« Quoi ? » m’inquiétais-je.
Ils se lancent un regard que je ne comprends pas.
Andréas entre dans la pièce et un silence pesant s’empare de la pièce.
Le blond me fixe durement, puis après quelques secondes, un sourire victorieux et fier s’affiche sur ses lèvres.
« Elle se souvient pas ? »
Georg et Gustav haussent les épaules, alors que je commence à m’énerver devant leurs sous entendus.
« Me souvenir de quoi ?! » râlais-je.
Je m’assois un peu trop rapidement, et je me sens prise d’un vertige horrible.
Tout tourne autour de moi.
Andréas se précipite et s’installe à côté de moi.
« Ça va ? » demande-t-il.
Je respire calmement pendant un court instant, puis renchérit.
« Alors ? Me souvenir de quoi ? »
« De rien, de rien, ma belle » me répond-il en passant ses mains dans mes cheveux.
Je repousse sa main, ce qui l’énerve au plus haut point, comme tellement d’autre chose.
« Qu’est ce que vous m’avez encore fait ?! »
Un silence de mort.
« Vas y dis lui Andréas » souffle Georg avec dédain, avant de se replonger dans son film, ou sa série, je ne sais pas trop.
Mon regards cherche selon d’Andréas, le priant de me répondre.
« Je … euh, comment dire ? J’ai eu… un …un ? »
« Un excès de colère » l’aide Gustav.
« Oui, voilà ! Un excès de colère et j’ai euh… ‘fin tu vois, non ?! » Sourit-il.
« Oui, je vois » pestais-je en tirant la couverture un maximum sur moi, et en m’éloignant le plus d’Andréas.
« Oh, c’est bon ! Tu t’en souviens même pas ! Tu vas pas bouder quand même ! » Déplore-t-il.
« Ça va me revenir ! Et tu sais que j’ai horreur quand tu pètes les plombs ! Tu deviens violent ! Je déteste ça bordel ! »
« C’est bon, ça arrivera plus ! »
« Tu dis toujours que ça arrivera plus, mais ça finit toujours par arriver à nouveau ! »
Je sentais la chaleur de la pièce monter, en même temps que la colère d’Andréas, il prit une grande inspiration, puis se leva.
Il va chercher sa veste, en ressort un joint et revient s’asseoir à mes côtés.
Il l’allume, et en prends une longue bouffée.
« Viens »
Je lui fais non de la tête.
« Viens, je te dis »
Je cède, et m’approche de lui, il passe un bras dans mon dos et me colle à lui.
Il me tend le joint et je tire une grosse latte dessus.
Je ne suis rien, il me le prouve encore une fois.
Mon silence et ma vie n’ont que le prix, qu’ils lui donnent.
Et ce soir je ne vaux qu’un joint.
[Ne la dénigrer pas. Elle n’a que eux.Ne lui en voulez pas.Un jour ses faiblesses seront peut être les vôtresEt peut-être que ce jour là, vous la comprendrez un peu.C’est vrai, elle avait le choix la première fois qu’on lui a proposé une dose.Mais … comment vous expliquez brièvement, que elle en avait besoin ?Vous savez ce que c’est que de vouloir oublier une douleur ?De vouloir s’oublier toute entière, parce que la douleur s’est emparé de vous ?Je n’arrive pas à vous convaincre que ce n’est pas de sa faute ?Je vais vous dire, je ne la pardonne pas non plus.Mais moi, contrairement à vous, je ne la juge pas.Je la comprends.]
[SUITE PAGE 38]
Verict ?
Bisous je vous aime