[OS] Larmes de sang

Je me balade tranquillement dans la rue.
Tout à coup, j'entends des cris.
Je lance un rapide coup d'œil derrière moi.
Je vois des groupies.
Elles portent de T-shirts « Tokio Hotel für immer ».
C'est alors qu'elle se mettent à hurler.

« Bill ich liebe dich! »

Merde!
Je viens de me faire repérer.
Adieu ma sortie inconito!
Je me mets donc à courir.

***

Je vois les réverbères défiler sur le bord de la la rue.
Je cours.
Je fuis.
Je fuis ce corps sans vie.
Je fuis la réalité que je ne veux pas accepter.
Le vent à séché mes larmes.
Mes larmes de sang.
Tout le monde se retourne sur mon passage.
Oui, mesdames et messieurs, des larmes de sang!
Je suis un monstre.
Un monstre sans âme.

***

Je vois alors le coin de la rue, droit devant moi.
Merde!
Je vais prendre où?
Allez!
Va pour la gauche!

***

Merde!
Le coin de la rue approche!
Où est-ce que je dois aller?
Bon.
Allons à droite...

***

Je suis en pleine accélération dans le coin quand je rentre dans quelqu'un.
Mèches bleus, violettes, rouges et noires qui dansent devant mes yeux.
Son parfum m'enivre.
Visiblement, elle courrait aussi.
Elle est essoufflée.
Tout à coup, elle relève la tête.
...
Elle pleure des larmes de sang...

***

Je suis dans l'intersection des rues.
Je cours la tête baissée.
C'est alors que je heurte un obstacle.
Un obstacle humain.
Je regarde ces vêtements.
Tous noir. Veste en cuir.
Il est essoufflé.
Lui aussi il devait courir...
Je relève ma tête.
Qu'est-ce qu'il est beau!
Une aura impressionnante se dégage de lui.
Il me regarde étonné.
NON!
Encore un regard qui ne comprend pas.
Je suis un monstre.
Je me retourne et me remet à courir.

***

Passé le premier étonnement, je l'observe.
Son maquillage à tout coulé, formant des trainées noir mêlé au rouge de ses larmes.
Elle à l'air désespérée.
Je me sens happé par toute sa personne.
Quelque chose de fort se dégage d'elle...
Comme si elle était vide...
Tout d'un coup, elle se retourne et se remet à courir.
Je voudrais me lancer à sa poursuite mais des bras me tirent.
Les groupies m'ont rattrapé.