Coucou !!!
désolé, désolé, désolé du retard
Merci pour vos comms !!!!!
« Chut, ça va aller. Tu ne referas jamais ce que tu as fait ce soir, et nous on ne refera jamais ça non plus. Entendu Ange ? »
Mes bras l’entourent et je le sers encore plus fort.
Mes pleurs s’intensifient, je tremble.
Je sens l’odeur d’Andréas proche de moi.
Malgré que mes yeux soient embués, je distingue la silhouette de Gustav qui se lève. Andréas s’accroupis au pied de mon lit, comme Gustav il y a quelques minutes.
Il efface doucement les larmes qui serpentent sur mon visage.
« Calme toi » Susurre-t-il.
[Arrêtez, arrêtez de vous triturer l’esprit
A chercher le pourquoi du comment.
Vous ne trouverez pas.
Elle est perdue.
P.E.R.D.U.E.
Elle n’a pas d’identité, elle n’existe que par eux.
Vous dîtes ?
Qu’elle ?
Qu’elle ouvre les yeux ?!
Je vous rassure elle les a bien ouvert, comme vous, comme moi.
Excusez moi ?
Ah oui.
Pourquoi elle se laisse faire ?
Mes chers amis, quand on baigne depuis toujours dans ce monde, on considère ça comme normal.
Ahurissant en effet de considérer ça comme normal.
Que voulez vous, c’est la vie.
Non, en faite, c’est SA vie.
Pour vous c’est normal de rentrer du lycée et de parler avec papa et maman.
Bah, pour elle c’est normal de rentrer, de se tirer une dose et de se faire baiser par un voir plusieurs de la bande.
La vie n’est qu’une question d’habitude, vous savez]
Voyant que je ne parviens pas à me calmer, il se relève, puis me soulève comme une plume.
Je me blottis contre lui, l’agrippant excessivement fort, mais il ne rechigne pas.
Je ne sais pas où il m’emporte, mais je m’en fiche, je suis extenuée, salit…
On se déplace pendant quelques secondes puis il me repose sur quelque chose de mou.
J’entre ouvre timidement les yeux juste le temps de voir que je suis dans une des chambres d’amis.
Je me roule en boule dans le lit, faisant dos à un des complices de mon bourreau.
Mon corps ne se calme pas, et je suis toujours agitée de soubresauts violents.
« Ange… » Soupire-t-il.
« … »
« Angélique … »
Sa main se pose sur mon épaule, et un frisson électrise mon échine.
Il me tourne délicatement, et je me retrouve allongée sur le dos, il se met assis sur mon bassin. Mes yeux se ferment encore plus durement, des flashs de ce qui s’est passé il y a quelques minutes me reviennent en tête, les larmes coulent, comme la peur coulent dans mes veines.
« Ouvre la bouche, s’il te plait »
Mon pouls s’accélère.
Non pas une deuxième fois.
Mes yeux restent clos pendant que la terreur m’envahit.
« Non, non, rassure-toi, je ne veux pas te faire ça »
J’ouvre alors doucement mes yeux.
Ma vue est quelque peu brouillée, je vois qu’il me tend sa main, il me le présente.
« Prends-le. Tu t’endormiras » annonce-t-il calmement.
J’entre ouvre les lèvres et il glisse le précieux substitut dans ma bouche, j’avale directement sans me poser de question, de toute façon je ne suis plus apte à refuser quelques choses qui me ferait oublier.
Il dépose un petit baiser sur mes lèvres, puis se lève, il me couvre, me borde, puis s’en va doucement…
Samedi 07, février 2009, 12h47m13sMes yeux s’ouvrent timidement…
Je ne suis pas dans ma chambre, je m’assois rapidement dans le lit.
Je frotte mes yeux pour y voir plus claire.
Ça va, je suis chez moi.
Mon esprit est engourdi, le moindre effort de réflexion me paraît insupportable.
Ma tête me fait horriblement mal, j’essaye de me rappeler ce qu’il s’est passé.
Mais je n’ai que quelques souvenirs très vagues, je me souviens être rentrée avec Bill… être allé dans ma chambre, et y avoir trouvé les trois autres.
Et pour ce qui est du reste le trou noir… enfin presque. Je me souviens des yeux de Georg… d’avoir vomi… mais c’est tout.
Malgré le peu de souvenir, je me sens sale… encore plus sale que d’habitude.
Je me lève et vais dans ma chambre.
Quand j’ouvre la porte de cette dernière, rien de spécialement différent, il y a juste les fenêtres qui sont grandes ouvertes et une odeur acre qui flotte dans l’air.
Je prends mes vêtements, et vais me en direction de la salle de bain, en tanguant de gauche à droite… je suis complètement stone.
[…]
Une fois prête, je descends au rez-de-chaussée.
J’entends le bruit de la télé, j’ai du de nouveau la laisser tourner toute la soirée. Bref.
J’entre dans le salon, sans me douter qu’il serait là.
« Tu fais quoi là ?! »
« Bonjour » Annonce-t-il sans quitter la télévision du regard.
« Andréas ! »
Il tourne enfin le visage, souriant. « Angélique »
« Réponds moi »
« Je voulais m’assurer que tu allais bien, c’est tout »
« Ah. Bah je vais bien » affirmais-je d’un ton décidé.
Il me détail de haut en bas, ensuite retourne à la contemplation de la télé, et d’un ton neutre me répond « Tu trembles »
Quelques secondes s’écoulent avant qu’il ne se lève. Il s’avance vers moi. Je ne bouge pas.
Il se stoppe devant moi, on est proche, très ou trop proche.
Je sens la chaleur de son corps. Ses yeux brillant croisent les mieux. Son souffle caresse ma peau livide. Ses doigts effleurent mon visage terne doucement.
Je ne comprends pas pourquoi, mais il me prend affectueusement dans ses bras.
Je sens son cœur battre contre le mien, je le sens fort et je me sens faible.
Il lui suffirait de serrer un peu plus sa pression, et mes os se briseraient.
[Le pouvoir et La méchanceté conservent mieux que la tristesse et la souffrance, sans doute]Ses lèvres déposent un baiser sur mon front, puis il se sépare de moi.
Il se dirige vers la porte, et juste avant de partir, il m’adresse un dernier regard et ses dernières paroles « Je reviens te voir ce soir »
La porte se ferme sur lui.
Au moins j’aurais un peu de répit jusqu’à ce soir.
[...]
La journée se passe lentement. J’aurais pu réviser mes cours, mais je ne l’ai prends plus.
J’aurais pu m’occuper un peu de moi, mais je n’y vois pas l’intérêt.
J’aurais pu faire comme les autres de mon âge, sortir faire les boutiques ou aller chez des potes.
Seulement pour ce qui est du shopping je n’y vois pas non plus d’intérêt, et pour ce qui est des « potes », les seuls potes que j’ai … je ne sais même pas si je peux les qualifier de « pote ».
J’ai l’impression d’avoir enfin ouvert les yeux sur ma vie… mais il est trop tard sans doute.
Il me retienne… comme si j’étais lié à eux.
Et au final je le suis un peu.
J’ai grandi, mais je suis toujours aussi paumé qu’à mes douze ans.
Seulement maintenant je vois les dégâts et le danger, avant je ne voyais que les avantages.
J’ai l’impression d’être tout à coup face à mon reflet… mon vrai reflet.
Je n’ai pas vu ni les dégradations physiques, ni les dégradations psychiques pendant tout ce temps.
Mais aujourd’hui j’ai l’impression de les voir.
[Prendre conscience du problème, c’est en partie le résoudre.
C’est intelligent et super rechercher je trouve.
*Ironie quand tu nous tiens*
Mais, euh … ça sert à quoi un problème a moitié résolu ?
Surtout quand on ne peut pas résoudre l’autre moitié]
[SUITE PAGE 18]
Voila
Il ne me reste plus que 10 pages word d'avance =S
Je vais etre dans la scheisse là