La Page Orange
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.

La Page Orange

Forum sur Tokio Hotel
 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -25%
PC Portable Gamer 16,1” HP Victus 16 – 16 ...
Voir le deal
749.99 €

 

 [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ?

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Jad-2
Schrei
Jad-2


Féminin
Nombre de messages : 174
Age : 35
Ma localisation : PERVERS CiiTY =P
Date d'inscription : 07/05/2008

[ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? Empty
MessageSujet: [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ?   [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? EmptyMer 14 Mai 2008 - 15:56

Je m’appelle Tom Kaulitz.

Mais est-ce que mon nom a vraiment de l’importance ? Plus rien n’a d’importance maintenant… J’ai perdu la seule personne que mon cœur pouvait aimer. Cette personne ? Mon frère…


●●●


Allongé sur le dos, les bras croisés derrière la tête, je fixe le plafond d’un regard éteint. Mon esprit, capturé par cette sensation de léthargie, serait totalement incapable de dire pourquoi, encore une fois, je n’ai pas dormi. La nuit est passée et au dehors, le jour montre timidement le bout de son nez. Une nouvelle journée commence…

Mais je m’en fou. Pour moi, les heures, les jours et les mois se suivent et se ressemblent étrangement. Pas étonnant, je suis enfermé entre quatre murs. Là, ils sont vert, tapissés de quelques dessins. Mais il y a quelques mois, ils étaient seulement blancs, maculés de taches de crasse laissées par une trop grande consommation de cigarette. La fumée a prit plaisir à jaunir les murs et à déposer sa robe de goudron et de nicotine sur cette surface couleur de neige.

Mais je m’en fou. Moi, la couleur des murs, du plafond et du reste ça m’est égal. Ils peuvent être multicolores, je m’en fiche. Les murs, je ne les regarde même plus. Ils me dégoûtent, ils m’oppressent, ils m’empêchent d’être libre. C’est comme ça quand on est enfermé.

Je ferme un peu les yeux pour chasser la sensation de picotement. Rester là à fixer un plafond, c’est fatiguant !

Mais je m’en fou. Ils n’ont cas me les crever, mes yeux. Me les transpercer avec tous ce qu’ils voudront, puisque ça ne me sert à rien de voir. Je suis enfermé, et ces murs, je ne les ai que trop vus. Je ne l’ai que trop vu aussi mon reflet dans le petit miroir au dessus du lavabo. Un visage fin et émacié, des cernes sombres entourant des yeux rougit par le manque de sommeil, des cheveux bruns désespérément emmêlés et une bouche qui n’a plus le courage de sourire. Non… si c’est pour voir ça, ils peuvent bien me priver de mes yeux, je m’en fou.

Maintenant dans le noir, mon esprit semble porter plus d’attention aux bruits extérieurs. Un oiseau qui chante, un klaxon de voiture, une branche qui plie sous le poids du vent, des enfants qui s’amusent dans le parc d’en bas ; tout ces sons agréables me narguent, me défient, me provoque. Il renforce mon sentiment de solitude, mon envie de sortir, mon besoin de liberté.

J’écoute, mais j’aimerai que l’on me les arrache, mes oreilles, ne serait-ce que pour cette impression de mélancolie et de tristesse que ces bruits font naître en moi. Je plaque mes mains de chaque côté de ma tête et je ferme très fort les yeux, jusqu’à voir apparaître une multitude de petits carrées noirs et blancs à la façon d’un kaléidoscope, jusqu’à m’en faire mal.

Mais je m’en fou de la douleur. Elle peut venir aussi souvent qu’elle le souhaite. Moi, ça ne me dérange plus. J’ai l’habitude maintenant, car elle vient souvent me rendre visite. Parfois je l’appelle, parfois elle vient d’elle-même. Cette jolie douleur enveloppée dans son châle rouge sang, cette merveilleuse douleur libératrice…

Mes pieds sont gelés. On est en hiver je crois. La brume a sûrement dû déposer des gouttelettes d’humidité sur l’herbe et sur les dernières feuilles encore accrochées aux arbres, refusant de tomber et de quitter leurs branches.

Je me débats avec la couverture pour recouvrir me jambes, mais je me demande pourquoi je fais tout ça. Après tout, si je ne peux pas sortir, à quoi servent-elles ces jambes ? Je suis enfermé. Je ne veux plus sortir. Qu’on me les arrache, comme mes yeux et mes oreilles !

Je me retourne sur le côté et me met en position fétale. Une boule acide au font de ma gorge et me brûlant l’estomac me rappelle que cela fait trop longtemps que je n’ai pas mangé…

Ma tête tourne et mon esprit se perd et s’évade dans des réminiscences sans logique et sans fin jusqu’à se fixer sur Eux. Je revois leurs visages, je revois ce qu’ils nous ont fait. Je vois mon frère, soumis et terrifié face à quatre brutes. Je sens encore leurs coups, leurs mains agrippant mes cheveux pour mieux saisir ma tête.

L’acide devient insupportable et ces images également. Je me lève et cours vers les toilettes en me cognant à chaque mur. Je ne peux retenir plus longtemps ce poison en moi, ce dégoût qui a prit possession de mon corps. Mais rien n’y fait, il reste dedans et refuse de sortir.

Des larmes salées coulent le long de mes joues et se noient à la moiteur de ma peau. Je voudrais qu’il sorte, ce démon, qu’il me rende ma liberté, qui ouvre la prison dans laquelle il a enfermé mon âme déjà torturée. Je me tourne et pose mes mains sur les rebords du lavabo. La tête baissée, je laisse mon esprit se vider un peu, un peu seulement, de tout se qui l’accable.

Comment en suis-je arrivé là ? Pourquoi suis-je encore ici, seul ? Pourquoi mon frère n’a–t-il pas tenu le coup… Il n’aurait pas du partir si tôt… Pas sans moi, pas comme ça… Mais après tout, le mal est fait et avoir des réponses ne changera rien. Je relève la tête et mon regard se pose sur l’armoire à pharmacie. A cette vue, anticipant ma propre pensée, je secoue lentement ma tête de gauche à droite, comme pour me persuader que j’ai tors, mes larmes redoublant d’intensité.

D’une main tremblante, j’essuie mon nez qui commence à couler et, les sourcils figés dans une expression mêlée de tristesse et d’abnégation, je fixe la petite armoire blanche accrochée au mur. J’ouvre la petite porte et en sort une multitude de cachets et médicaments, les faisant tous tomber au creux de ma main. Il y en a beaucoup.


Mais ce n’est pas la bonne manière d’en finir…


Je reviens dans ma chambre en me laissant tomber sur le lit, le corps moite. Je suis un lâche… Mais je plaide non coupable. Ils ont détruit ma vie, ils ont brisé mon âme, ils ont sacrifié mon existence pour assouvir leurs envies, et ils m’ont volé ma liberté et celle de mon frère, ils lui ont prit…sa vie. Comment pourrais-je sortir alors que tout mon être tremble à l’idée d’être confronté aux autres sans qu’il soit à mes côtés. A ces autres en qui j’avais confiance et qui m’ont trahi. Ces autres qui m’ont fait du mal. Je ne peux pas sortir… Je suis enfermé. Enfermé dans mon propre corps, et dans ma propre tête.

Mais tout compte fait, cette existence vaut-elle vraiment ce que tout le monde prétend ? Est t-elle vraiment si importante ? Faut-il réellement vivre à fond en sachant qu’indubitablement nous allons tous mourir ? Pourquoi les gens se battent-ils pour toujours être les plus forts, les plus beaux et les plus intelligents sans s’apercevoir – ou peut-être ne veulent-ils simplement pas y penser- qu’ils finiront tous de la même manière. Sec, dur et froid comme la mort.

Je m’approche de la fenêtre pour admirer le ciel. Il est gris et de gros nuages noirs laissent présager une pluie imminente. Bill adorait la pluie… Je pousse la vitre et un courant d’air s’engouffre dans mes cheveux, faisant danser quelques dreads. C’est le seul moyen, quand on est enfermé, de garder un semblant de liberté. Je sens alors que ma libération approche. Je le sais, c’est presque comme une évidence…

Le vent m’appelle. Une goutte fraîche vient s’écraser sur mon front. Je ferme les paupières et apprécie une dernière fois cette sensation. J’avais raison, il pleut. Je tends encore un peu mon coup vers l’extérieur, histoire que le vent emporte ma tête et ce qu’il y a dedans … Mais ça ne marche pas ; il faut aller plus loin. Je me retourne, balayant des yeux cette chambre sinistre, ces murs verts, ce lit où l’empreinte sûrement encore chaude de mon corps me donnerai presque envie d’y retourner m’allonger. Mais un violent coup de vent percute ma nuque, comme pour me ramener à lui, me rappeler à l’ordre…

Une chaise. Je monte dessus les membres tremblants ; mais je n’ai pas peur. Peut-être Bill m’attend-t-il ? Le vent me fait un perdre un peu l’équilibre et je me raccroche tant bien que mal au bord de la fenêtre. A l’intérieur de ma poitrine, mon cœur danse sur un rythme éléctro. Il bat tellement fort… Je retrouve l’équilibre et jette un dernier regard à ma chambre, mon antre, mon domaine, le compagnon de ma solitude. Elle m’apparaît soudain plus belle, et la peinture verte sur les murs est agréable. Un magnifique vert océan, où j’ai pu tant de fois noyé ma peine et mon mal être. Mais aujourd’hui, je sens tout mon corps se noyer dans quelque chose de bien plus grand. J’enlève mon tee-shirt pour sentir le vent sur ma peau nue et j’écarte les bras. Quand j’étais petit, je me suis toujours demandé si l’homme était capable d’imiter l’oiseau, d’ouvrir ses bras en de s’envoler jusqu’aux nuages. J’ai appris plus tard que c’était impossible. Mais finalement, l’envole, ce n’est pas forcément quelque chose de physique et ne se résume pas à flotter dans l’air, dans cet océan invisible qui nous permet…de vivre. Peut-être est-ce bien plus que ça…


Tom








Un peu long mais j'espere qu'il vous a plu ?
BisOoos
Revenir en haut Aller en bas
Mαurεεn
Heilig
Mαurεεn


Féminin
Nombre de messages : 4026
Age : 18
Ma localisation : En haut d'un building.
Date d'inscription : 30/03/2007

[ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? Empty
MessageSujet: Re: [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ?   [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? EmptyMer 14 Mai 2008 - 17:41

Quand je lis un OS, qu'il me plaise ou non, je laisse toujours un commentaire :]
Alors, que dire...
L'idée n'est pas mauvaise, mais tu avais un immense potentiel avec cette situation, et je trouve que tu n'as pas bien puisé tout ce que tu aurais pu.
D'excellents passages, mais bien trop courts et trop rares.
Quelques fautes d'orthographes qui ternissent aussi certaines phrases.
Trop d'incertitude pour pas grand chose, pas assez de puissance dans les sentiments.
Dans l'ensemble, c'est lourd à lire.
Pourtant, j'ai relativement apprécié ton One Shoot, mais ce sera mieux la prochaine fois, j'en suis sure Wink
Bonne continuation.
Revenir en haut Aller en bas
Jad-2
Schrei
Jad-2


Féminin
Nombre de messages : 174
Age : 35
Ma localisation : PERVERS CiiTY =P
Date d'inscription : 07/05/2008

[ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? Empty
MessageSujet: Re: [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ?   [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? EmptyJeu 15 Mai 2008 - 7:46

Merci beaucoup pour tes conseil
BisOos
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





[ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? Empty
MessageSujet: Re: [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ?   [ OS ] Est-ce qu'il m'attend ? Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
[ OS ] Est-ce qu'il m'attend ?
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
La Page Orange :: Entre fans :: Fanfictions & OS :: OS-
Sauter vers: