[OS] Recto-verso.

Elle était même pas jolie, en plus. Pas assez grande, pas assez mince, pas assez classe. Banale, ouais. Et tu l'avais ignorée pendant des heures. Mais quand ton regard vide à croisé le sien, guère plus reluisant, tu t'es dit que si tu te la tapais, t'aurais peut-être pas complêtement merdé ta soirée...

Alors, t'es pas passé par quatre chemins. Quelques compliments, mondanités comme quoi oui, c'était bien toi Tom Kaulitz, le temps de voir sa tronche prendre un mimique impressioné et c'était parti... Bouches dégoulinantes de salive et mains balladeuses... Les verres se vidaient, les mignonnes petites serveuses s'empressaient de les re-remplir aussitôt. Dommage qu'elles doivent bosser tard, tu les aurais bien conviées aussi à la partie... Qu'à cela ne tienne, tu te trimbalais hors de la boîte, elle pendue à ton bras, en direction de ton bolide rutilant.

4, comme le nombre de roues motrices de ton joujou.
4, comme le nombre de grammes d'alcool que tu devais avoir dans le sang.
Tant pis, tu ne conduiras qu'après l'avoir baisé sur la banquette arrière...

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Elle était même pas jolie, en plus. Pas assez grande, pas assez mince, pas assez classe. Banale, ouais. Et tu l'avais ignorée pendant des heures. Mais quand ton regard dilaté par l'alcool a croisé le sien, tu t'es dit que... que rien du tout, en fait. T'étais trop saoûl pour aligner deux pensées cohérentes. De toute façon, elle avait quitté son siège attablé au bar, après t'avoir longuement fixé d'un air accusateur.

Alors tu t'es enfoncé un peu plus profond dans ton fauteuil, dans ta stupidité et dans ton dégoût de toi. Les larmes coulaient toutes seules, tu savais même plus comment... Et puis tu as senti les signes avant-coureurs d'une catastrophe prochaine. Comme tu ne voulais pas être responsable d'une inondation de gerbe en règle sur les tapis de ce club de luxe, tu t'es rué aux toilettes, aussi vite que tes longues jambes flageollantes te le permettaient.

Et tu t'es planté. T'as pas vu que tu poussais la porte des femmes. Elle était là. Encore. Tant pis, tu t'écroulais quand même dans la première cabine et te vidais de tes tripes, de ta haine et de ton mal-être. Elle s'était timidement avancée, et t'avais retenu la tête, dégageant ta longue tignasse noire pour te faciliter la tâche. Quand ce fût fini, elle te tira jusqu'aux lavabos et t'humidifia le visage.

Tu ne savais rien d'elle, elle savait tout de toi.
Tu ne saurais rien d'elle, elle se souviendra simplement d'avoir un jour croisé la route de ce jumeau qu'elle vénérait.

Ouah
J'ai adoré, comme à chaque fois!
Magnifique! <3

Sublime

Toujours aussi parfait !
Toujours aussi prennant !
Toujours autant envie de connaître la suite même aux deux premier mots !
Vraiment, Minimoy, Merci...<3

J'adore la manière que tu as choisi pour parler de ça...

Tu l'as fait, et encore une fois très bien.