[T.] Apothéose

Apothéose.
Consécration, déification, exaltation, glorification, triomphe. => apogée.

J’aime ce mot.
Il est savant, il est agréable. Il chante dans les oreilles, filet de lettres coulant dans la bouche.
Il me fait penser à l’apocalypse. Peut-être parce que l’apothéose mène à l’apocalypse.
C’est une fin, une chute splendide, grandiose. Resplendissant, c’est le mot. Il est grand ce « apothéose », il éblouit, submerge le lecteur d’une illusion victorieuse. Et puisque le célèbre adage « toute bonne chose a une fin » est si … véridique, on peut sans doute comprendre mon rapprochement avec l’apocalypse …

« Mademoiselle, le thé est servi. Vous êtes attendue. »

Frustration, agacement.
Ne pas me déranger, avais-je dit, ne pas me déranger. Ce fichu thé me sort de mon état comateux. Il n’y a rien de plus irritant que d’être tirée d’une rêverie profondément poétique. Je ferme le dictionnaire et me lève.
Un vertige me prend, je tombe à genoux.

« Mademoiselle ? »

Oui, oui, tais-toi, toi avec ton pitoyable, pittoresque « mademoiselle. » Je ne suis pas sourde. Je me lève encore.

Le thé est prêt, oui, fumant dans de jolies tasses. L’homme est de nouveau là. Sourire hypocrite, agressivité contrôlée, l’échange sauvage se calme.

« Ma jolie Cheyenne, tu n’es pas tendre. »

Non, je ne suis pas tendre, je ne suis pas jolie, je suis juste étrange.

« Alors dis-moi, tu as décidé ? »

Foudroie. Enrage. Mais contrôle toujours.

« Dis-moi. »

Veux le tuer. Veux arracher ce sourire narquois. Veux déchiqueter ce visage infernal.
Non, je ne te dirais pas, monstre indigne. Homme de bassesse, sous-humain sans ombre ni couleur, disparais de ma vue !

« Bientôt, tu sauras. Bientôt, rien ne m’y empêchera. »

Il part. Mais il reviendra. Me forcera désormais et n’attendra plus. Il m’emmènera. Dans ce grand salon et je serais contrainte d’obéir.
Il ne peut me séquestrer plus longtemps. Les autres personnes de l’hôtel ont des doutes. Soupçonnent cet homme et cette jeune fille qui ne parle jamais. Ils en ont même peur.
Mais allons, qui aurait peur …

d’une muette ?

suite ?

Premièreuh =D

Suite stp !

woa...
t'es ouf toi...
tes fic elles sont tellemets belle...
j'en ai le souffle coupé

c'est trop beau le début
enfin beau, si on peux dire
mais la façon dont tu écris est vraiment belle
j'aime beaucoup
suite stp!!!!!!!

ok...
pas de soucis

Oki...Suite

suite

On est demaiiiin =DDDDD


La suiteuh !

suite stp!

une suite...
si tu veux un avis de plus...

je suis là^^

Suite stp =D

>< La suite quand même =DD

ouais mais en même temps t'es encore au collège...
et moi je suis n seconde dons c'est normal que je finisse avant toi.;
et encore je n'ai fini qu'hier...
j'aurais été dans un autre lycée j'aurais dfini le 13 juin ou le 31 mai

Ouais,
muette.
Un mot pâteux,
à l'assemblage de lettres si improbable.

Ce n'est qu'un terme inventé pour une terrible infirmité.

"Aphasie"*.
Voilà ma maladie.

Je ne peux parler.
Seul un souffle rauque et étranglé me sert de parole.
Le silence s'est abattu sur moi il y a trois ans, suite à un cancer. Séquelle éternelle, ma voix s'est tue comme si je n'en avais pas eue.

Ré-apprendre à parler. Voilà qui me plairait.

Mais ces soins sont si chers, et je suis si pauvre entre les mains de ... l'homme.
C'est mon tuteur.

Nils, taciturne et amer personnage, cupide, avide et méprisant être humain, est ce qu'on appelle un "beau ténébreux".
Il utilise ses charmes pour son compte.
il séduit, convainc, s'enrichit. C'est un "maquereau", individu méprisable et dédaignable, qui pousse des jeunes filles à vendre leurs corps.

______

Il me séquestre, cet idiot. Naïf petit Nils, crois-tu vraiment que je vais accepter juste parce que tu ne me laisses pas sortir de l'hôtel ?
Imbécile.
Rien ne me retient à ce bas-monde, et qu'importe si je meurs ?
De toutes façons, beau Nils, tu ne me paieras jamais des cours de ré-éducation vocale.
Je mourrai muette.
C'est inévitable.

Mais vois-tu Nils, la gentille Cheyenne, le joli pantin que tu te plais à contempler, a le coeur doux et bon. Et puisqu'elle a pitié d'un être aussi sordide que toi, elle va accepter, la belle Cheyenne ...

Le voilà justement.

"Alors ? Tu as décidé ?"

Sourire carnassier. Oui, bien sûr.


suite ?
*Aphasie: c'est le fait que les deux hémisphères du cerveau n'arrivent pas à se "connecter" pour permettre la parole. => C'est le fait d'être muet.

han j'adore...
et je veux une suite

Il y a eu un édit !

*Mus!c* ou *Mus!c*

Il me poussa à terre.

"Douce Cheyenne, tu m'appartiens enfin ...
Séduis un homme et passe la nuit avec.
Demain, ne pose aucune question et obéis."

Me jeta une robe à la figure et s'en alla.

Belle étoffe, grise comme des larmes, coulant entre mes doigts tel de l'eau. Baby-doll. Voilà ce qu'il veut. Une sublime marionnette qu'il peut agiter à sa guise.
Enfila la robe, tourna la poignée de porte.
Ouverte, surprise.
Je savais ce qu'il fallait faire. Il n'attendait que ça.

___

Un grand salon.
De grands meubles.
De grandes gens, parlant en broderies et délicatesses. Des phrases mielleuses et susurrées aux creux de l'oreille. C'est un monde où tout est fragile, où le silence cristallin recouvre chaque chose présente.
Une fragrance musquée embaume l'air, stagnante atmosphère.
Nirvana raffiné.
Paradis exquis.
Grâce céleste.
Univers mièvre moucheté de perfidie ...
Hommes et femmes, parfaits représentants de l'élégance humaine, s'entretiennent discrètement, échangeant de galants murmures ...
Rentrer dans cette pièce, c'était comme rentrer dans une bulle silencieuse où des silhouettes fantomatiques déambulaient, poussés par un léger souffle ...

Je souris à ces personnages secrets.
Un homme me sourit en retour.

La quarantaine. Plutôt avenant. Plutôt éclatant.

S'assied sur un sofa éloigné, m'intimant de le rejoindre.
Obéis, sotte Cheyenne.

Je m'assied. Je sens la brûlure de son regard venimeux dans ma nuque. M'empêchant de me détourner de mon objectif.

Un objectif dangereux, précieux ...
Séduire.

suite ?
c'est un peu court mais j'aime bien cet épisode ^^