[T.] Apothéose

new lectrices
ta fic ma trop emue tu a une facon de manier les mots que j'avais jamais vu c'est trop dingue...
en tous cas suite et ta maman a raison décris nous plus le passer des personnages...
ou alors fait comme tu veux!!

j'ai oublier suite!!!!!!

disons que moi j'aime bien ce côté mistérieux...
me dire que je découvrirais les personnages au fur et à mesure de la fic...
ça me donne envie de lire la suite

cool...
ba postes alors

*Mus!c*

Dormeuse obstinée, je ne me réveille pas.
Je me suis allongée, et je ne compte pas me relever;
On s'active. Mon cœur bat-il, petit organe maintenant inutile ? Déjà, je ne suis plus là. je me suis tirée de ce monde désenchanté.
Je marche vers cette mort qui ressemble tant à une délivrance? Épuisée et accablée, il me semble entendre les derniers battements de mon cœur, tel le triste tambour du condamné.

« Attendez, je la connais !
Laissez-la-moi, je peux m'en occuper ..."

C'est cela, c'est cela. Prend soin de la fragile Cheyenne, inconnu insensé.
Prend soin de la fragile Cheyenne, mais c'est la déception qui t'attend. Je ne suis qu'un beau cadavre, victime du temps.

On me soulève, ma main se balance dans le vide. Je ne sens plus ces membres qui étaient miens. Je ne sens plus le courant froid du vent sur mon corps. Je ne sens plus rien.
Juste les souvenirs qui reviennent. Les réminiscence d'une femme qui ne vit plus.
Le visage inconnu d'une mère partie. Le visage bien-aimé d'un père disparu.
Le visage d'un tuteur cruel et désespérément amoureux. Des courts instants de mon existence, figés dans ma mémoire.
Lecteur maudit de ce conte interdit, voici ma vie.

Je n'ai pas de mère, et mon père m'a élevée jusqu'à sa disparition. Pour peu qu'il l'aurait souhaité, ce père qui a tout donné pour son enfant unique aurait pu être philosophe, ou quelque littéraire, tant son amour pour les mots était fort. Ses phrases étaient magiques et semblaient m'emporter dans un monde lointain et imaginaire; il arrivait à faire rêver l'homme le plus triste du monde et son sourire était comme un grand soleil qui embrasait les cœurs et les esprits. Cet homme si bon et si doux constituait toute ma vie.
Mais c'est fini. Il a disparu dans la nuit noire; et il n'est pas revenu.
Il y a désormais un néant, un abîme sans fin dans ma pauvre vie.
Nils m'a plus ou moins sauvée. Il a soigné comme il a pu cette âme tourmentée. Cet homme-là, aussi mesquin et inhumain peut-il paraître, a tout de même un cœur. Un cœur rongé par un mal incurable, par une douleur mélancolique, par une détresse sans égal. L'amour.

C'était une jeune israélienne. Ardente femme, elle lui a insufflé une passion démentielle. Il est devenu fou. Fou d'amour pour elle, fou de rage de ne pouvoir l'avoir pour lui tout seul. Cette sublime muse avait pourtant perdu toute émotion, et n'était qu'indifférente aux efforts de son prétendant. Quelle ne fut son désespoir lorsqu'il apprit qu'elle était morte d'une overdose !
Tout s'écroula autour de lui. Il créa un environnement sordide dans lequel il passa maître.
Aujourd'hui encore, il a besoin de cet univers malsain pour consoler son âme blessée.
Cet amer personnage se cache derrière un masque d'ironie et de méchanceté ...

J'ai eu pitié, j'ai accepté.
Je suis détruite par lui, pour lui. Peut-être que je l'aimais un peu, ce Nils.

Ici se termine la triste aventure de Cheyenne, l'éternelle amoureuse des mots ...

_____

Je sens une ombre. Sans doute mon nouveau protecteur ...
Il enlace ma main dans la sienne. Une sensation oubliée il y a longtemps, revient subitement: la chaleur.
Une petite dose de félicité, avant de sombrer.
Une petite dose de bonheur, avant que je ne meure.

"Réveille-toi, petite fée."

Donc voilà, vous connaissez mieux mes personnages ...
^^
Je vais également ré-éditer nombre des suites précédentes, alors je vous invite à relire l'histoire =)
Merci d'avance !

Suite au fait ?

ba oui suite...quelle question...
je ne sais pas quoi dire...
c'est trop beau et la musique est trop bien choisie...
moi c'est tes mots qui m'envole loin dans le ciel...
tes mots me font rêver...
j'adore

c'est trop bien j'adore la suite!!!!!

dommage que tu parte mais revien vite et amuse toi bien!!!
revien nous avec plain de suite en poches!!!!!
kiss kiss

Salut les filles et bienvenue à toi, femme de Bill ! =)
Bon, je suis rentrée sans encombres, et que diriez-vous d'un petit épisode que j'ai mijoté ? ^^
Ah oui, j'ai déjà dit que je voulais intercaler deux suites avant:

kay-la-groupie a écrit:

D’hôtel en hôtel, les aventures se succèdent. C’est une vie immorale, où les pires crimes peuvent être accomplis de sang-froid.
J’ai séduit, j’ai tué.
Meurtre de l’âme, meurtre du corps, jamais il ne m’a autant semblé être morte. Cette notion de disparition s’imprègne de plus en plus dans mon cœur, se grave de plus en plus dans ma chair, s’infiltre de plus en plus dans mon sang.
Ce même liquide écarlate qui coule, douce rigole, dans le dos du dernier homme.
Le revolver tombe. Ma main ne tremble presque plus maintenant.
Je m’en vais, meurtrière malgré elle, assassin de fortune, je m’échappe.

D'hôtel en hôtel, je me perds. Je ne sais plus trop pourquoi on vit, pourquoi on meurt ... C'est une éternelle chute qui ne veut cesser, c'est une pente que l'on dégringole sans jamais pouvoir remonter ... Les phrases s'égarent. Les mots tombent dans le silence. Je ne pense plus. Je ne réfléchis plus. Je ne vis plus. C'est la mort.
Triste et froide, elle m'enveloppe dans son grand manteau noir.
Belle et roide, elle m'emmène dans un autre monde pour choir ...
C'est le chaos, c'est la fin.
Funèbre et lugubre vie, tu ne méritais pas d'être vécue.

Poum.

Un choc. Lève les yeux. En croise d'autres. Des beaux, des pétillants. Brillants dans l'obscurité qui m'entoure. Les yeux d'un homme.

et donc voici la première suite qui précède ^^ (je vous "invite" à relire le passage précédent, page trois)

*Mus!c*

Nous nous sommes échappés la nuit même. Nous avons fui vers un autre horizon, vers quelque chose de nouveau.

"Écoute, gentille Cheyenne, écoute attentivement.
Ce soir, tu recommenceras, tu séduiras un client.
Et demain, ne pose aucune question.
Tu m'entends, mon adorable petit lion ?"

Oui, Nils, je t'entends. Et je ne compte pas désobéir.
_____
Immonde lieu de tous les crimes, endroit suintant la déchéance et les rêves avortés, le bar était plein. On me voit, on me regarde. Nils me guide parmi l’ivresse des hommes ; entre ces âmes perdues qui se soûlent pour oublier quelque femme maudite. Une table noire. Sombre lieu, sombres occupants.
Ils attendent que je vienne. Sinistres clients, pensez-vous vraiment que je me livrerai à votre mise en scène ?
Infâmes, ils me saisissent, me touchent. Me jaugent-ils comme de la marchandise ?
Délicieuse souffrance, perverse tentation, mes gestes se font confus, ma tête semble se perdre dans ce désordre meurtrier … Les mots défilent vite, plus vite et je m’y accroche.

[…]
Néant.

On m’allonge.

C’est le rêve du gouffre. L’appel de l’abîme. C’est le « rien », c’est le vide. Ce n’est ni un espoir, ni une crainte. C’est une douce léthargie berçant mon esprit. Un endormissement éternel, une ballade sans retour dans les étoiles …

On me déshabille.

Une odyssée dans la beauté des temps, un poème qui ne se finira jamais, le voyage mélancolique d’une femme qui se perd, le dernier envol d’un oiseau enfermé …

On me caresse.

Perdre pour oublier. Oublier pour perdre. Nuit ensorcelée, je me suis échappée.


suite ?

*Mus!c*

Je me lève.
Obscure pièce, scène de bien des crimes, le théâtre damné où résonnent de maudites rimes ... Le noir morbide de cette salle empoisonne les doigts d'or rosé de l'aube, et c'est là un soleil condamné qui s'élève pour continuer sa course effrénée.
La lumière du couloir, artifice humain, éclabousse le sol d'un rayon jaune et, dans l'ouverture de la porte, deux silhouettes semblent s'entretenir.

"Nils, qui crois-tu tromper ?
Moi, qui suis fin limier ?
Je pensais que tu me connaissais."

Bruissement du cuir contre le fer.
Le revolver.

"Nils, tu n'oserais pas me tu...er."

Le coup de feu l'avait atteint avant de finir sa phrase.
Il s'effondre. Il tombe.
Le tueur me voit, des yeux remplis de hargne froide. Il semble terriblement ennuyé par la mort de cet ami, de cet aîné.
Il jette au cadavre un dernier regard glacé.

"Bien. Une bonne chose de faite.
Cheyenne, tu le feras la prochaine fois,
n'est-ce pas ?"

bon voilà c'est tout pour les suites intercalées, et maintenant je fais avancer l'histoire =)
(j'écris la suite, là)

han suite j'adore

==> "Réveille-toi, petite fée."

*Mus!c*

Cette voix pleine de chaleur, remplie de douceur, s'élève, grave et suave, dans l'illusion du rêve. Chimérique esprit, un nouveau "il" se dévoile dans ses paroles. Vagabondant, s'aventurant dans les méandres de mots.
On serre ma main. Qui est-ce ?
Romance brisée, vague amour, passion effacée, tant d'émotions dans un geste si léger.
Un long murmure, tendre et effarouché, se fait entendre. Il bruisse, il "chante", mélodie mélancolique; il exulte, il psalmodie.
Je m'anime. Je me débats.
Je me réveille, je me lève.
Il ne s'agit plus d'un rêve, ni d'un espoir, ni d'une crainte, il s'agit d'une réalité.
C'est le lever mythique d'une belle longtemps endormie.
Je regarde ces yeux si étincelants, scintillants de toutes ces larmes jamais versées. Ils me brûlent, ils me captivent ...

"Bonjour.
Tu vas mieux ?"

Je souris.

"Allô ?
Tu m'entends ?

_ Oui."

han suite