[OS] T'aurais pas du feu s'il te plait?

Salut.
Le texte en italique est tirée de mon blog.
Mais comme j'avais envie de vous le faire partager pour avoir votre avis, je l'ai glissé dans un OS où il représente les pensées de Bill.
Bonne lecture&n'hésitez pas à me dire votre avis, positif ou non.

Bill était assis sur le troitoir, adossé contre le mur. Les gens défilaient devant lui, telle une fourmillière en plein activité. Personne ne le reconnaissait. Il était vétu d'un vieux jogging noir, avec des baskets toutes simples et un sweet noir à capuche.
Il mit alors sa capuche, cachant ses yeux&baissant la tête pour plonger dans ses pensée. Sa main droite se glissa machinalement dans sa poche droite où il en sorti un paquet de cigarette. Il en sortit une qui porta à ses lèvres avant de ranger son paquet sans sa poche. Il faisait les mêmes gestes chaque soir où il se glissait hors de l'hotel, telle une ombre, échappant à ses gardes du corps.
Il se plongea alors dans ses pensées, toujours la cigarette à ses lèvres. Il n'avait pas de feu.

Plus je fume, plus je compare la vie à une cigarette. Du filtre, en passant par la fumée&aux cendres.
Tu sais, plus ça va, plus la vie ça te bouffe. Lentement certes, mais ça te bouffe. Que se soit l'alcool, de te lever à 6h du matin, la cigarette, la bouffe. Tout, tout, tout. Au début, le filtre est tout blanc, tout niquel. Et puis, plus tu fumes, plus il se tâche. Comme moi, comme mon frère&mes amis, comme les gens qui défilent devant moi.

Et puis, il y a des choses qui t'échappent. Tu y crois, tu fais tout ce que tu peux pour la garder et puis quand tu ouvres les yeux, il y a rien. Essayes d'attraper la fumée de cigarrette; tu verras. Sers le poing, ça t'échappe. Tu peux lui courrir après, faire tout ce que tu veux, le résultat restera le même à la fin; il y a rien.
Comme tes problèmes aussi. Tu penses que c'est finit, résolu. Mais t'inquiètes il en restera toujours une trace. Toujours, toujours.
Et puis, il y a des choses que tu essayes d'oublier. Tu as envie de les écraser avec le pied, de sauter dessus pour l'anéantir. Mais non, ouvres les yeux. Il reste toujours cette putain de cendre incandescente.

Tu noircis tes poumons comme les autres ont noircis ta vie. Tu te bouffes physiquement comme ils t'ont bouffé mentalement. Oh oui, c'est toujours la faute aux autres vous savez.
C'est tellement plus simple de se dire qu'on fume à cause des autres. Certains font des TS, quand nous, on refuse même d'avouer qu'on est la cause de notre propre destruction. Une desctruction lente oui, terriblement lente. Quelques minutes de vie arraché, pour quelques minutes sans stress, apaisée. Un pacte avec le diable. Un marché truqué même. Et on tourne de nouveau. C'est tellement dur de se dire qu'on est notre propre assassin. Pourquoi? Parce que tu n'as plus su avancer. Tu te disais fort, vaillant, courageux&j'en pense, suffisament endurci pour tout traverser. Puis les maladies, les mensonges, la haine te courent après. Et quand elle t'attrape enfin tu penses que tu vas réussir à faire comme d'habitude. Être fort. Bloquer ta peine&ta douleur. Pas cette fois. Tout t'envahit. Comme une vague dans ta chair qui revient&revient sans cesse. Tu vas craquer&tu sers les dents. Finalement, tu ne resistes plus et tout se brise. Tout ces sentiments refoulés arrivent enfin par vagues en toi, te faisant perdre la tête. Désormais, tu n'as plus rien à perdre. Alors tu essayes de sauver ce qui te reste à sauver, de quel que manière que se soit.

Qu'est ce que tu fais Bill bordel? Tu fonces dans le mur&tu accelères mon vieux.


Bill ouvrit les yeux et releva lentement la tête. Sa capuche tomba. Un faible sourire se dessina sur ses lèvres. Quelqu'un passait devant lui, une cigarette allumée aux lèvres. Bill l'interpella:
_T'aurais pas du feu s'il te plait?

Magnifique OS
Jsais pas quoi dire *-*

j'aime beaucoup =D