Après plus d’une demi-heure de marche. Enfin plutôt d’errance.
Je finis par trouver le bon quartier. Les maisons me sont familières.
Je marche doucement sur le trottoir en lisant les noms qui sont affichés sur les boîtes aux lettres.
[…]Je commence à perdre patience, si seulement je restais clean aux soirées, je me souviendrais des lieux !
Mais non, faut toujours que je me shoot ! Putain, je suis pathétique. Je sais même pas ce que je fais là.
Müller… Kieffer… Bon je vais rentrer je … Kaulitz… perds mon temps…
Je reste un instant devant la maison. C’est la cohue dans ce qui me sert de cerveau.
Finalement, j’ai trouvé… mais maintenant je fais quoi ?
[Quand on a une idée, on est souvent plein d’étreint, d’énergie.
On fait tout pour que ça aboutisse.
Mais que l’idée dépasse le stade de projet et qu’on est confronté à ce qu’on désirait.
Tout d’un coup l’étreint se transforme en timidité et l’énergie en hésitation.]Mes jambes m’emmènent d’elles-mêmes devant la porte.
Mon doit se pose naturellement sur la sonnette, et c’est à ce moment là que je me demande : qu’est ce que je fous là ?!
[C’est le stress.
Vous savez, comme un premier amour. C’est mignon, hin.
Elle hésite, tremblote, elle panique.
Qu’est ce qu’elle va bien pouvoir dire ? Elle devrait rentrer, là tout de suite avant qu’on lui ouvre !
Mais non, parce que au-delà de la peur, de l’appréhension, elle veut le voir.]
J’entends des talons claquaient au travers de la porte d’entrée, et me dis que je n’aurais pas du venir.
Je fais un pas en avant, faut que je parte.
Mais la porte s’ouvre rapidement, et il est trop tard.
« Oui ? »
« Je…euh…Bill…euh » balbutiais-je comme une empotée !
Putain je vous jure, je me sens cruche, j’y crois pas !
Qu’est ce qui m’a pris ! Nan mais nan, merde quoi.
« Bill est malade, il ne peut voir personne » réplique-t-elle sèchement.
Ah ben, je sais de qui Tom tiens ces yeux de tueurs.
J’essaye de prendre confiance en moi.
« Je… Je lui ai apporté les cours, pour pas qu’il prenne de retard »« Donnez-les moi, je vais les lui apporter »
« Non ! »« Pardon ? » répond-elle froidement.
« Je… euh, je dois lui expliquer deux trois choses, ça ne prendra pas longtemps. »Elle m’ouvre la porte à contre cœur et me fait signe d’entrée.
Je m’exécute rapidement.
Elle me détaille de haut en bas, de bas en haut, et me dénigre avec dédain.
« C’est la deuxième pièce sur la gauche à l’étage »
« Merci »Je monte les marches sous son regard inquisiteur.
Je soupire de soulagement quand j’arrive dans le couloir, hors de son champ de vision.
J’arrive au seuil de la porte de sa chambre. Je prends une grande inspiration et frappe trois coups.
« Ouai » annonce une voix engourdie.
Je pousse la porte et m’introduis dans la chambre.
Les volets sont fermés mais le soleil timide filtre tout de même un peu.
J’arrive à distinguer une armoire, un bureau et un lit occupé par une genre de grosse boule que je présume être Bill.
« Bill ? »La dite, grosse boule, s’assied, paniqué dans son lit.
« C’est Angélique, je…euh… »Il allume sa lampe de chevet, et frotte ses yeux comme si il n’y croyait pas.
Il me regarde interrogateur.
Mais, je suis en admiration devant lui.
C’est la première fois que je le vois au « naturel »
Il n’est ni maquillé, ni coiffé, ni même habillé d’ailleurs.
Il a des cernes assez profondes sous ses yeux, qui sont rougis et gonflés.
Son teint est livide, et il semble très affaiblit.
Malgré tout, il est magnifique.
« Ange ? o_O »
« Je t’ai apporté les cours ! » tentais-je d’une voix, trop, enjoué.
« Ah…euh… merci »
Puis le silence retombe. Mais pas un silence pesant.
Il sourit, et je lui rends son sourire.
Je m’approche de lui et de son lit par la même occasion.
Je m’assieds sur ce dernier. Il ne bronche pas.
Ses yeux s’illuminent doucement. D’une lueur douce et confiante.
Ses iris cherchent sans arrêt les miens, et bientôt nos regards se lient.
Je balaye un mèche noir corbeau qui masquait une partie de son visage.
Il enlace ma main et y dépose une myriade de baiser plus doux les uns que les autres.
Il poursuit son chemin de baiser sur ma peau. Il dépose ses lèvres sur une des cicatrices de mon poignet. Il est si délicat.
Quelques instant plus tard, il m’attire doucement vers lui, son visage s’enfuit dans mon cou, qu’il ravit du bout de ses lèvres.
Lui, il ne me marque pas, et pourtant il est le seul que je laisserais me marquer si il en avait envie.
Il mordille gentiment mon oreille, puis se recouche doucement dans son lit.
Il me regarde un instant, et je me couche à ses côtés délicatement.
Ma tête se pose sur son torse comme une évidence.
Comme si ma place avait toujours été là. Je me sens bien à cet instant, à cet endroit.
Du bout des doigts je dessine des arabesques invisibles sur son torse, sa chair frissonne et je souris.
Mes doigts passent plusieurs fois sur ce que je crois être des cicatrices, des entailles.
Je relève doucement ma tête. Mon regard tombe dans le sien. Ses yeux sont tristes, mais il me sourit comme si ce n’était pas grave.
Je crois savoir d’où elles proviennent, au fond de moi je le sais et il en a conscience.
[Elle l’aime]Je me couche entièrement sue lui. Mon visage au-dessus du sien.
Mes yeux se noient dans les siens.
Je caressent les contours de son visage, puis mes doigts se posent doucement sur ses lèvres.
Il me regarde avec tant d’amour, que je me sens mal.
Mon visage s’approche lentement du sien, son souffle est brûlant.
Et enfin, mes lèvres rencontrent les siennes.
Je me sens heureuse, apaisée… vivante.
Ses lèvres sont délicieuses. Des papillons virevoltent dans le creux de mes reins.
Ses bras m’entourent sans force, juste avec de la tendresse.
Je me sens protégée, et non prisonnière.
A bout de souffle et à regret, nos lèvres se séparent.
On sourit comme des amoureux stupides après leur premier baiser.
« Attends. Enlève-toi deux secondes »
Je le regarde abasourdie.
« Allez, bouge ton popotin »
Je soulève un sourcil, et à contre cœur, et vexée, je me lève et fais un bond hors de son lit.
Il relève le drap qu’il le couvrait, « Tu viens ? » demande-t-il.
Un sourire s’esquisse sur mon visage, et je retourne près de lui.
Je me blottis contre son corps uniquement vêtu d’un boxer.
Son corps chaud réchauffe le mien, ses mains se promènent dans mon dos innocemment.
On est bien là.
A vivre le moment présent, sans se soucier de ce qui se passera quand j’aurais quitter cette maison, sa chaleur, ses bras où je me sens si bien.
Alors c'est comment ?
Je trouve que c'est un peu trop 'cu-cu la praline'
J'ai peut-être été emporté par mon manque de tendresse xD
lOOl
Vos avis sont les bienvenues =)
Merci pour vos comm's,
merci d'être là