Coucou !!!Merci pour vos comm's !!! J'aime lire vos commentaires lol Angélique en bleueMardi, 18 février 14h52Je suis réveillée par mon bras, dont la peau me tiraille. J’ouvre les yeux fébrilement.
Je fixe le plafond de longue seconde, restant immobile.
« Ça va ? »
Je soulève ma tête légèrement, puis la laisse tomber lourdement quand j’ai reconnu la silhouette.
« Je vais » annonçais-je avec nonchalance.
Il s’approche de moi et s’assied sur le rebord de mon lit. Je me contente de ne rien faire. Mon regard se fixe dans le vide et j’arrête de penser. Après quelques secondes il se couche près de moi, son regard s’égard aussi dans le vide.
On reste silencieux.
[…]« C’est pas toi hier soir que j’ai appelé, ou bien ? »« Non »
« Georg m’a appelé ce matin, il avait un truc important à faire. »
« Pourquoi t’es venue ? J’aurais pu rester toute seule. »« Je suis venu pour m’assurer que tu te réveille. »
« Comment ça ? »« Georg m’a dit que t’avais perdue pas mal de sang, et qu’il avait du te shooter à la morphine pour que tu n’es plus mal. Et comme tu le sais, Georg n’est pas expert en ‘dosage’ »
« Tu…euh… Georg ou toi avez parlé à Tom de ce qui s’est passé ? »« Oui, quand je suis venu remplacer Georg, Tom était avec moi et on a discuté »
« Il vous a dit qu’il s’était passé quoi ? »« Que t’as pété les plombs quand il t’a dit que vous aviez couché ensemble »
Je ne réponds rien, ce n’est pas tout à fait vrai, ce n’est pas tout à fait faux.
[Et puis de toute façon. Qui veut entendre la vérité ?Qui veut ouvrir les yeux ?On se cherche toujours des excuses lorsque l’on ment.« C’était pour te protéger » « Je ne voulais pas te blesser »Etc, j’en passe et des meilleurs.Un jour où l’autre, la vérité éclate toujours non ?On va croire que oui.Remettons nous en questions.Quand la vérité éclate est-ce que c’est moins douloureux pour la personne parce qu’elle a attendu ?On dit souvent « J’attends le bon moment »Y a-t-il un bon moment ?Non, ça n’existe pas ça, c’est un concept inventé pour se justifier !Attendez vous croyez sincèrement qu’il y a un « bon » moment pour annoncer les « mauvaises nouvelles » ?Ça serait quoi alors ce bon moment ?Quand tout va bien ?Non ! Ça gâcherais la bonne humeur, n’est ce pas ?Alors quand tout va mal ?Non ! Ça serait en rajouter une couche !La vérité doit être dîtes quand on l’apprend.Ça éviterait bien des problèmes …]Il continue calmement « Il a dit qu’il s’est réveillé, et qu’il t’entendait pleurer et crier. »
Il me regarde comme si il voulait mon approbation, comme si je devais lui dire que c’était vrai, mais je ne réponds rien, alors il poursuit « Il t’a retrouvé dans la salle de bain, le bras en sang. »
[L’histoire s’arrête donc là. Du moins l’explication s’arrête là.Ils n’iront pas chercher plus loin.Ils ne se demanderont pas « pourquoi Tom est parti ? », « Pourquoi c’est Angélique qui a du appeler ? ».Non ils ne s’interrogeront pas à ce sujet.]« Gustav ? »« Ouep ? »
« Andréas est au courant ? »« Mmmm … » Il fait mine de réfléchir pour annonce en rigolant « Ouai »
Après les foudres de Tom, je vais encore devoir me prendre celle d’Andréas ?
Ça devrait me faire peur, mais non. Je m’en fou, pour le moment. Je continue de fixer le plafond. Au fur et à mesure que ma tête sort du brouillard, je commence à m’apercevoir que mon corps entier est endormi.
Il y a uniquement ma tête qui est en « service », et mon bras gauche qui est parcouru de picotements. Sinon le reste est en état végétatif je crois.
« D’ailleurs, juste avant que tu te réveilles, il m’a appelé pour me dire qu’il arrivait dans 15minutes, donc il ne va plus tarder »
« Gustav ? »« Hin ? »
« J’arrive presque plus à bouger » dis-je la voix tremblante.
Il roule rapidement sur le côté, et s’appuie sur son coude.
« T’inquiète pas, ça va revenir. Il t’a donné combien de morphine ? »
« J’en sais rien »« Ça va se réveiller doucement, t’inquiètes pas »
« Tu peux… euh tu peux me relever, s’il te plaît ? »Il me fait un signe de tête affirmatif, un de ses bras passe derrière mon dos et me décolle du lit, tandis que son autre main empile trois gros coussins derrière moi.
Il a à peine le temps de me recoucher doucement sur la montage de coussin que des bruits de pas et des rires éclatent dans la maison.
Ils sont arrivés.
La porte de ma chambre s’ouvre précipitamment sur le reste de la bande, Tom y comprit.
Je relève doucement la tête, seul mouvement que je parviens à réaliser correctement.
Les rires s’estompent.
Andréas s’approche de moi comme un prédateur s’approche de sa proie.
Il grimpe sur le lit et se pose à côté de moi.
Il me regarde intensément, son regard est accusateur.
Il prend entre ses mains agiles mon bras mutilé. Des tâches rouges commencent à apparaître sur les compresses qui enveloppent ce dernier.
Son regard s’adoucit légèrement.
[Légèrement hin !N’imaginez pas qu’il est de la compassion pour elle !Ce n’est pas le cas]« Faudrait changer ça » annonce-t-il calmement.
« Qui s’y colle ? » poursuit-il encore en souriant sadiquement.
Mes yeux s’écarquillent, puis je le regarde avec mépris.
[Oui, naïvement, elle a cru que Andréas serait gentille avec elle.Oui, naïvement elle a cru qu’il lui aurait changé ses compresses (comme il le fait souvent)Oui, naïvement elle a cru pouvoir sans sortir sans subir le regard moqueur des autres.]Andréas sourit encore, puis sans me quitter du regard, il articule « Tom ça te dit ? »
Mes yeux restent à fixer les pupilles dilatées d’Andréas pendant un court moment avant de se reporter sur l’intéressé en question, à savoir Tom.
Ce dernier n’en mène pas long, le sourire qui ornait son visage s’efface rapidement, et son visage blanchît.
Mon attention se reporte sur Andréas et j’annonce distinctement
« Hors de question »« C’est bien, tu te remets » répond Andréas en souriant.
Son regard est toujours plongé dans le mien.
« Vous nous laissez deux minutes les gars. »
Les autres s’exécutent et nous laisse tout les deux.
Il prend rapidement mon bras, malgré des mouvements assez secs et brut il ne me fait pas mal. En même temps la plupart de mes muscles sont hors services.
Il met mon bras à nu rapidement.
« C’est vraiment moche ! » ricane Andréas.
« Arrête ! »« Oh, oh, oh. On se calme là ! »
Il prend l’alcool et le coton qui se trouve sur ma table de chevet.
Je serre déjà les dents en vue de la douleur que l’alcool va produire.
Il imbibe le coton d’alcool et commence à désinfecter les nombreuses entailles de mon avant bras.
Finalement la douleur est supportable. Je sais pas ce que m’a réellement donné Georg, mais ça vaut le détour !
Andréas plaisante sur mes plaies, mais plus le sang s’efface de mon bras plus son visage s’assombrit.
« Quoi ? » demandais-je.
« Vous vous avez fait quoi à ton pauvre bras ?! »
« Pardon ? »« Me prends pas pour un con, tu t’es pas fait ça toute seule. Je sais ce que c’est une entaille, et ça, s’en aient pas. Fin, s’en étaient avant qu’on fasse je sais pas trop quoi à ton bras »
Je ne réponds rien, et il continue ça tâche.
« Regarde ! On dirait qu’on t’as écartelé une plaie, c’est gore putain »
« Arrête avec tes détails bordel ! »« Oh, madame se mutile mais aime pas qu’on lui donne les détails. C’est toi qui l’a fait, alors regardes ! »
Un silence pesant s’installe, que je brise d’un soupire
« Laisse moi s’il te plaît… laissez moi, je suis fatiguée de me battre contre toi, contre Tom, contre vous. S’en ait assez. »Il appuie plus fortement le couton emplit d’alcool pour me faire mal volontairement.
Son visage effleure le mien. Il vient chuchoter à mon oreille « Je ne te laisserais jamais, mon Ange. Tu es à moi, tu sais »
Son visage s’éloigne légèrement, mais je sens tout de même son souffle sur ma joue.
Il dépose un baiser sur mon front, puis sur ma joue.
Son front se pose contre le mien et il susurre cruellement
« Pour le mal que tu m’as fait, pour le mal que je te ferai… »Il finit de compresser ma plaie, se lève de mon lit et quitte ma chambre.
Il laisse la porte ouverte, laissant s’engouffrer un souffle glacial.
[SUITE PAGE 7]
Voilàalors ? La phrase d'Andréas en italique c'est d'une chanson de Saez