Mercredi, 25 mars 2009, 16h01[Halalala, mes agneaux, les jours passent et se ressemble, n’est ce pas ?
Allons, allons, ne dénigrez pas de cette façon la routine.
C’est vrai ça, tous le monde cherche à briser le quotidien, à se « renouveler » pour pimenter la vie.
C’est tellement stupide ! C’est un cache misère ! On cherche à innover pour tenter de se dire que la vie c’est formidable, plein de changement, plein de je-ne-sais-quoi.
L’optimisme des fatalistes !
Oui vous avez bien vu et lu, c’est l’optimisme des fatalistes.
Tous ça parce ces personnes n’acceptent pas la vie dans son intégralité !
Ils n’acceptent pas l’idée résolue que l’homme est naît pour mourir, pour boucler la boucle quoi !
Il faut accepter la routine, accepter le fait qu’on aura tous, pour la plupart, une vie merdique !
Une vie comme monsieur et madame tous le monde.
Une baraque, deux gosses, un chien, un jardin, des diners en famille le dimanche.
Et c’est tout ! On est tous le commun des mortels ! Rien n’est exceptionnel.
L’exceptionnel n’existe pas ! Le génie n’existe pas ! La folie n’existe pas !
On vous a menti pendant des années, en vous faisant miroiter des choses, des utopies !
Personne n’est indispensable, personne n’est hors de commun, personne n’est hors norme !
Personne !
…
Ou bien ?]Je me presse un peu à travers la foule, un énième regard à mon portable me montre que je suis légèrement en retard.
Mes foulées se font plus conséquentes, il me reste deux rues et j’y serais enfin !
Plus je m’approche de mon point de rendez-vous, plus le stress gagne du terrain.
J’arrive au coin de la dernière rue, et scrute rapidement les alentours.
Quand je suis à destination, je reprends mon souffle légèrement, puis entre dans le café.
Je prends place à une table du fond, loin des regards indiscrets potentiel. Un serveur arrive rapidement, je passe ma commande, puis il s’en va.
J’observe sans insistance les gens qui peuplent le café…pour passer le temps.
Dire que je me suis dépêchée pour rien, Monsieur est encore plus en retard que moi !
Le serveur vient vers moi rapidement, pose ma consommation sous mon nez, et repars vaquer à ses occupations.
Je sors mon portable de mon jeans et le pose sur la table.
Mon regard se pose directement sur l’horloge de mon mobile. Le temps me parait long et interminable.
Mes yeux se posent successivement sur la porte du pub’ et mon téléphone.
J’hésite, je l’appel ou pas ? Non mais je ne voudrais pas faire la fille possessive et jalouse alors que voilà hin, on n’est pas intime, ça pourrait faire déplacer…ou alors ça montrerait que je tiens à lui.
Si je l’appel pas, ça peut aussi faire genre, je m’en fou, non ?
Si. Merde je n’en sais rien, moi !
Pis c’est quoi ces façon d’être en retard ! On donne un horaire, c’est pour le respecter !
[C’est une fille qui était en retard qui dit ça …]Je décide finalement de prendre mon mal en patience, après tout on dit bien que plus on attend plus c’est meilleur non ?
[La patience a ses limites, cependant.]22 minutes plus tard…
Bon c’est pas grave si je passe pour l’emmerdeuse de service, je l’appel quand même !
Plus de 20 minutes de retard …
[Une fois que le danger c’est éloigné, on a tendance à vouloir tout oublier.
Et ce souvent trop vite.
On a tendance à croire que c’est fini.
Ça ne fini jamais réellement.
C’est toujours là, quelque part à vous guetter, à vous épier.
Il faut toujours rester sur ces gardes.
L’ennemi attaque souvent là où on l’attend le moins.
Je suis quand même d’une infinie bonté, non ?
A ma manière je vous préviens qu’un coup foireux ce prépare, ne suis-je donc pas un ange ?
Ironie quand tu nous tiens.]
Je me saisi rapidement de mon téléphone et compose son numéro de téléphone.
Ça sonne une fois…puis deux…puis trois et alors que j’allais raccrocher déçue.
Il décroche.
« Bill ! Tu fais quoi ? Ça fais 20 minutes que je t’attends ! Tu t’es perdu ou quoi ? »« Nous aussi on l’attendait. »
Je deviens livide, et ma voix s’éteint.
« T’inquiètes pas, on a été gentils. »
Mes poings se ferment de rage, de haine profonde. Je prends une grande respiration est demande d’une voix tremblante.
« Tom, où…où est Bill ?! »Son rire mesquin résonne dans le portable, et me glace le sang, et dire que c’est son propre frère.
[L’être humain est capable des pires atrocités, n’en doutez jamais.
Quand je parle d’atrocité, je parle d’horreur, de cruauté à l’état brut, de choses que vous ne pouviez même pas penser être possible dans vos pires cauchemars.
Dîtes-vous bien que tout est possible, que tout existe, et que certaines personnes peuvent le faire, l’on déjà fait, le font peut-être en ce moment, et n’hésiteront pas à le refaire.
N’ayez crainte, j’irais doucement pour vous montrez tous ça.]« Je sais pas trop » rit-il.
« Tom. » Ma voix tremble, hésite.
« On te l’a laissé en un morceau dans une ruelle… »
« Ça m’aide pas ! » La peur laissait peu à peu place à la colère.
Je sens le souffle et le rire de Tom s’éloigner du téléphone, il ne peut pas raccrocher ! Pas maintenant !
« TOM ! Répond ! »
Je me lève d’un bond de ma chaise, les regards se braquent sur moi, qu’importe !
« PUTAIN TOM ! Dis-moi ou est Bill ?! »
« Passe-moi la » écho une voix plus lointaine…celle d’Andréas.
J’attends, j’attends et…
« Ma belle, paraît que t’es en colère contre nous »
« Andréas ou est Bill ! » répétais-je encore.
« Oh, t’es pensée son encore braqué sur le morveux. Quand tu vas voir son visage tu vas déchanter ! » S’esclaffe-t-il.
« La ferme ! Et dis-moi ou il est ! »« Tu prends confiance dis-donc ! Pour répondre à ta question, il est dans la ruelle, tu sais ? Tu te souviens ? »
Mon échine est parcourue d’un frisson de dégout, et les souvenirs resurgissent, moi qui avais pris tellement de soin à les enfuir…
Je raccroche hâtivement, et sors de suite du bar.
Cette foutue ruelle est à l’est de la ville, j’en ai pour 15 à 20 minutes à pieds.
Mes pas sont d’abord pressés, mais je me mets rapidement à courir.
La distance semble s’allonger à mesure que j’avance, j’ai l’impression que je n’y arriverais jamais.
Le monde autour de moi n’existe plus, les gens, les voitures, les klaxons.
Je n’entends ni ne vois, toutes mes pensées sont réunis sur Bill.
J’augmente la cadence, et c’est après de longues minutes, que j’arrive dans la rue principale.
L’ambiance qui émane est glauque, je me fais bousculer plusieurs fois, mais n’y prête pas attention.
Je déambule comme dans un autre monde dans la grande rue.
J’y suis presque.
[…]
Voili voulou Merci de me lire, merci d'être là, je vous adores Suite demain =)