Cours… cours tant que ton âme résiste, tant que ton cœur bat… jusqu’à ce que tu ne puisses plus respirer, cours.
Et hurle, cri tout ce que tu as en toi, évacue ton mal-être et les pensées pour être libéré… jusqu’à ce que tu m’oublie définitivement.
Mais avant, s’il te plait, pardonne-moi, pardonne-moi de te quitter maintenant…
Pardonne-moi de te blesser, de t’achever, pardonne le fait que je connaisse ta souffrance et que je te laisse ainsi… Mais si tu savais, les mois ont passés et certaines choses se sont accumulées, bien trop vite pour une petite fille. Tout cela est resté en moi, pardonne-moi de ne rien t’avoir dis au moment propice. Mais il est parti, ce moment… je ne le retrouve plus. Alors je ne peux pas partager ce qui me hante avec toi. Mais si tu savais…. Si tu savais tout ça, tu aurais mal tu perdrais tes larmes et je les verrai couler. Elles couleraient tellement… autant ne rien dire et que chacun de notre côté on souffre en silence, à distance. Que chacun finisse sa vie comme le destin l’a choisi… Cours, je te regarde partir, et je prendrais une autre direction. Prends une grande avenue, c’est le mieux, tu feras de belles connaissances et ton avenir sera une grande aventure ; quant à moi, j’emprunterai une ruelle au murs étroits, puisque je connais mon destin, puisque mon avenir ne s’étend pas loin. Mais prends une grande avenue, car de cette manière il y a plus de chance pour que ma rue recroise la tienne…