[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 2

Pfffou, toujours aussi beau.

Il fallait qu'elle relève la tête, elle doit se battre !!

suite

J'adore!
Faut pas qu'elle se laisse abattre
Suite please!

Dernière édition par Mélo ♥ le Sam 12 Sep 2009 - 14:59, édité 1 fois

Suite

Suiiiiiiiiiiite

J'arrive pas à y croire . Pourquoi Andréas ?

SUiiiiTE

j'ai revu un coté de l'ancienne abby dans cette suite ^^
la abby forte qui arrive a tout surmonter
on saura quand ce qu'avait andy??
suite pleasee

Abby rêva beaucoup cette nuit là. De son frère, évidemment, mais aussi de son avenir. Elle se voyait vieille, délaissée, solitaire... Tout ce qu’elle avait souhaité avant de rencontrer Tom et de retrouver son frère. Maintenant que l’un était partit, tout allait-il redevenir comme avant ? Redeviendrait-elle la jeune fille asociale, refusant l’aide de tout le monde ? Son cœur allait-il se refermer, par peur de souffrir encore ? Aurait-elle encore la force de s’attacher à quelqu’un sans craindre qu’il ne disparaisse à son tour ? Et Tom, resterait-il à ses côtés à jamais... Où se lasserait-il de ce chagrin et ses larmes perpétuelles ?
Elle ouvrit les yeux. Tom était encore là, profondément endormi. Elle le serra dans ses bras, comme si elle voulait lui transmettre son désir qu’il reste avec elle. Elle en était persuadée, Tom voudrait vivre et partirait, un jour où l’autre. Il la laisserait avec ses pleures et le décès de son frère sur les bras. Seule. Sa mère ne vivrait pas vieille, rongée par la tristesse. Elle se retrouverait seule.
« Tom ? »
Il grogna, n’émergeant qu’à peine de son sommeil.
« Tom... »
Doucement, le garçon s’étira, bâilla et ouvrit les yeux. Il lui sourit.
« Hum... ?
- Tu peux partir. »
Tom cligna des yeux de manière répétitive, surpris. Il ne comprenait pas.
« Tu... Tu veux que je parte ?
- Si tu as envie de profiter pleinement de la vie, je comprendrais. Plutôt que de passer tes journées à prendre soin de moi... Personne ne sait quand je serai pleinement remise.
- Mais j’veux pas partir ! Je me fiche de la vie si... Si ce n’est pas avec toi que je la passe... »
Abby prit un air désolé. Elle se redressa et se mit sur ses pieds. Le sol lui parut étrangement loin et peu stable. Tom se précipita à ses côtés, la voyant vaciller, et l’aida à avancer. Il l’emmena jusque sur le balcon de son appartement. Tyson redressa la tête dans sa niche. Il dressa les oreilles en apercevant sa maîtresse, mais resta calme.
Abby attrapa la rambarde du balcon et y prit appui. L’air frais lui fouetta le visage. C’était agréable. Elle semblait respirer de nouveau, après de longues journées dans le noir, cloitrée.
« Abby... murmura Tom.
- Oui ?
- La... La mère d’Andreas a trouvé une lettre dans ses affaires. Elle t’est adressée. »
Il la lui tendit. Abby le regarda, n’étant pas certaine d’être prête à la lire. Malgré tout, elle la déplia et lu. Elle reconnu l’écriture fine de son frère, et remarqua quelque taches d’encre dû à de l’eau... De petites gouttes d’eau, parsemées tout au long de la lettre.

« Petite sœur,
Je pense que lorsque tu liras cette lettre, tu auras déjà vécu ce que je ne voulais pas que tu vives. Je dois être parti, et tu dois te sentir abandonnée, voire trahie. J’espère que tu réussiras à me pardonner. Tu dois certainement te poser des questions. Pourquoi un départ si brutal, pourquoi ne t’avoir rien dit... Je vais te l’expliquer. J’étais atteint, depuis la naissance, d’une maladie qui aurait dû m’emmener depuis bien longtemps. Par je ne sais quel miracle, j’ai pu tenir jusqu’à nos retrouvailles. Sache que, où que je sois, je garderai ce jour dans mon cœur. Jamais ne n’oublierai le sourire que tu m’as adressé, le regard que tu avais et à quel point tu ne maîtrisais plus tes gestes à cause de ta joie débordante. C’est en pensant à ça que j’ai décidé de te laisser dans l’ignorance. Si tu lis cette lettre, c’est que tu dois être remise. Assez, en tout cas, pour comprendre. Je ne voulais pas que tu te sentes forcée de passer tes journées avec moi, dans la crainte de me perdre, et que tu passes à côté de choses merveilleuses. Ton bonheur passe avant le mien, tu comprends pourquoi à présent.
Je ne souhaite qu’une chose, que tu vives heureuse, et longtemps. Entourée des bonnes personnes, qui puissent veiller sur toi comme je le faisais. Et je te demande, en retour, de vivre pour moi. Vivre comme si j’étais encore là, profiter de tous les moments de bonheurs que tu passeras avec les gens que tu aimes. Même si je ne suis plus là, physiquement, je le suis, moralement. Je sais que tu feras les bons choix dans ta vie, que tu avanceras et que tu iras loin. Je sais que l’avenir te réserve de grandes choses, car tu es une personne exceptionnelle. Je dis ça non seulement parce que je le pense, mais aussi parce que tu me l’as prouvé plusieurs fois. J’espère de tout mon cœur que tu es bien consciente de ce que j’écris et que tu le prendras en compte plus tard. N’oublie pas, dans les moments de doute, que je serai toujours là pour te conseiller. Tu n’auras qu’à chercher la réponse dans ton cœur. Et si un jour tu souhaites quelque chose que tu n’arrives pas à atteindre, ne te décourages pas. Fais un vœu et place-le dans ton cœur. On ne sait jamais quand un miracle peut arriver, un sourire, ou un souhait se réaliser. Mais si tu crois que ça peut arriver au détour d’une rue et que tu ouvres ton cœur et ton esprit à cette possibilité, à cette certitude... il se pourrait que ton souhait se réalise. Le monde est plein de magie, il suffit d’y croire. Alors fait un vœu, et crois-y de tout ton cœur.
J’ai appris que les adieux feront toujours mal et que les mots ne seront jamais aussi forts que les sentiments que l’on éprouve... C’est pourquoi je ne m’attarderai pas là-dessus. Mais je t’adresse un je t’aime le plus sincère qui soit. Mon cœur, mon corps entier te le crie.
Tu sais à quel point ton bonheur m’est indispensable. Maintenant encore.
Je t’aime, et je t’aimerai toujours.
Ton frère, Andreas. »

Abby replia délicatement la lettre et la serra contre son cœur. Les larmes bordèrent ses yeux. L’une d’elle rejoignit celles de son frère sur la feuille de papier.
Tom enlaça Abby, lui transmettant tout son amour. Il lui murmura des mots doux à l’oreille et retourna à l’intérieur. Abby resta longtemps sur le balcon. Elle ne relut pas la lettre de son frère, mais y pensa énormément. Elle se promit de ne pas le décevoir. De ne pas réduire tout ses efforts pour la rendre heureuse à néant.

Au moins elle sait. Et elle va se battre, remonter la pente pour lui.

C'est mieux comme ca =)

Trop beau!
Franchement c'est génial ^^
Suite please!

au fait je me souviens plus on sait si abby a un projet professionnel ou pas?
en tout cas j'esper qu'elle va reussir a reprendre sa vie en main et que tom va vraiment rester avec elle
suite please ^^

Suiiiite c'est trop beau ><

et ben cette suite m'a toute retourner :')
Je trouve vraiment touchant la lettre d'Andreas!
En tout cas, j'ai confiance en Abby pour faire les bon choix et partir dans la bonne direction comme l'aurait voulu son frère
Et puis Tom resteras là pour elle et l'aidera beaucoup je pense Smile

SUITE !!

SUIIIIIIIIIIte J'suis fall in love de ta fic'.

J'men passe plus --' Rette mich, envoi une suite !!

Rattraper mon retard !
C'est juste magnifique.
Vraiment triste mais magnifique.
Et la chanson va superbement bien avec !

Sur les 3 suite que je viens de lire, t'as réussi a me mettre lé larme au yeux vraiment !!
Suite magnifique.. triste mais vraiment magnifique !

Suite stp

coucou

me reoila sur le fo

j'ai lu la fin de la 1ere partie et toutes la deuxieme partie
et sans la musique tu a reussi a ma faire réellement pleurer c'est halucinant le talent que tu as

alors suite stp
bisous

Après une demi-heure, elle retourna à l’intérieur. Tom s’était endormi sur le canapé. Elle le couvrit et alla dans sa chambre. Elle prit des vêtements propres et se doucha. Elle laissa un mot à l’intention de Tom, sortit, prit le bus et alla chez Andreas. Du moins, chez ses parents. Lindsay, la mère d’Andreas, ouvrit la porte.
« Oh, Abby ! »
La brune se laissa enlacer, retenant ses larmes. Elle caressa le dos de Lindsay d’un geste réconfortant.
« Toutes mes condoléances, Abby. Je suis ... vraiment désolée. Si je peux faire quelque chose...
- En fait... »
Abby prit une grande inspiration et la regarda dans les yeux.
« Je voudrais récupérer les affaires d’Andreas.
- Bien sûr ! Entre, je t’en prie. »
Pour la première fois, Abby entrait chez Andreas. Elle s’arrêta de respirer, pensant bloquer les larmes ainsi.
« Sa chambre est au deuxième, tu veux que je t’accompagne ?
- Non... Merci... »
Abby monta les escaliers, lentement. Elle regardait les photos accrochées aux murs. Andreas petit, un petit blond dans une brouette, son père le poussant. Il riait aux éclats, les bras en l’air. Abby eut un semblant de sourire et continua son chemin. Cette fois, la photo était plus récente. Andreas était devant sa moto et retirait son casque. Il souriait, s’apercevant qu’on le photographiait. Abby effleura la photo du bout des doigts. Elle monta les dernières marches et se retrouva face à une unique porte en bois clair. Doucement, elle posa sa main sur la poignée. Toute sa tristesse allait refaire surface... Que faisait-elle là. Elle aurait dû rester dans son lit, à se morfondre. Attendre que le temps guérisse ses blessures. Mais non, elle était ici, devant la chambre de son frère. Elle allait sentir sa présence, elle aurait sûrement beaucoup de mal à croire à sa mort dans cet endroit...
Elle poussa la porte. Une odeur familière lui chatouilla le nez. Elle ferma les yeux et s’enivra. Elle tourna la tête, ouvrit les yeux puis se décida à entrer.
La chambre était plutôt grande. Abby fut tout de suite apaisée en entrant. Elle ne savait pas si cela venait de la chambre elle-même ou bien du fait de savoir que c’était celle de son jumeau.
Tout était rangé, les rideaux tirés. Les murs étaient d’un bleu électrique intense, la moquette noire, mais claire. Les meubles, peu nombreux, étaient d’un style moderne. Un bureau de verre, un lit simple, une armoire d’angle gigantesque. Elle se dirigea vers celle-ci et l’ouvrit. Tous les vêtements d’Andreas étaient parfaitement rangés. Elle saisit un pull qu’elle avait souvent vu sur Andreas et le mit. Elle s’emmitoufla littéralement dedans, s’enivrant une fois de plus de cette odeur qui lui avait tant manqué. Puis, s’allongeant sur son lit, elle enfouit sa tête dans l’oreiller. Comme elle se l’était imaginé, il lui semblait que son frère était encore là. Dans cette pièce, et qu’il l’apaisait par sa simple présence. Elle tourna légèrement la tête vers le bureau et y aperçut deux photos dans un cadre. Elle se leva et s’approcha. Ses photos représentaient son frère, Tom, Bill, très récemment. Ils souriaient à l’objectif, riant presque, se tenant par les épaules. La deuxième photo, c’était elle. Assise sur le rebord de sa fenêtre, le regard perdu dans le vide, les lèvres étirées en un sourire rêveur. Cette photo était la nostalgie même.
Elle ne savait pas qu’Andreas l’avait prise en photo... Mais elle lui en fut reconnaissante. Elle-même n’avait jamais pensé se photographier en sa compagnie. Elle le regretta...
Saisissant un sac à dos de son frère, elle y mit le pull, quelques tee-shirts et le cadre. Puis, ne souhaitant pas s’attarder plus longtemps, elle sortit, prenant soin de refermer la porte derrière elle.
Elle redescendit les escaliers, croisant Lindsay au premier étage.
« Lindsay... Est-ce que je pourrais prendre la photo d’Andreas devant sa moto ?
- Celle qui est affichée au mur ? Bien sûr ! »
Elle la décrocha, la contempla un moment puis la mit dans le sac.
« Merci pour tout...
- C’est normal, Abby. »
Elles s’enlacèrent de nouveau. Cette fois, Abby ne retint pas ses larmes.
« Si tu as besoin de quoi que ce soit, n’hésite surtout pas...
- Merci...
- Et reviens quand tu veux. Tu ne nous dérangeras jamais. »
Abby lui sourit tristement et partit.
Elle décida de revenir à pied, ce qui lui prendrait deux bonnes heures. Elle aurait tout le temps de réfléchir, de pleurer... Sans que personne ne lui demande de se reprendre.
Pendant ce temps, Tom se réveilla. Il paniqua en trouvant l’appartement vide, mais fut soulagé en voyant le mot d’Abby. Elle lui expliquait qu’elle avait besoin de se retrouver seule, et lui demandait de ne l’appeler sous aucun prétexte.
Il reposa le post-It et retourna s’asseoir sur le canapé. Une longue période de réconfort commençait. Il allait devoir être encore plus présent pour Abby. Sa motivation : le bonheur de sa petite-amie, et se dire que s’il perdait Bill, il aimerait qu’elle soit là pour lui. Pour le soutenir.
S’il avait pu, il aurait empêché tout ça. S’il avait su... Andreas ne lui avait jamais soufflé mot sur sa maladie. Il savait qu’il avait des problèmes de santé mais il ne pensait pas que c’était si grave. Il ne regrettait rien, jamais il ne s’était disputé avec Andreas, il avait profité pleinement de tous les moments qu’il avait passé avec lui, et ne gardait en lui que les bons souvenirs.
Il sortit son portefeuille de sa poche. Une photo était glissée dans une poche transparente. Elle représentait Andreas et Abby, se souriant, lors de la soirée qu’ils avaient passée ensemble récemment. Ils ne s’étaient pas aperçu que Tom les photographiait. Et à cet instant précis, il se félicita d’avoir pensé à ça. Il pourrait faire imprimer cette photo et la donner à Abby. Il devait faire quelque chose pour l’aider, et pour le moment il ne voyait rien d’autre que lui offrir un souvenir éternel.

___________________________

C'est mieux en blanc ou en noir ?

Moi ça ne me gêne pas la couleur mais j'adore!
Suite please!

Je commence à etre à court de com's moi !
Magnifique , superbe , profond ..

Pas de mot pour te dire ce que tes ecrits me dont .

SUiiiiTE

Perso je prefère en blanc .

Suite ...

Et perso je préfère en blanc, pour moi c'est la couleur qui caractérise ou correspond à ton histoire .

Suiiiiiiiiite. En blanc sa faisait bien.

Dernière édition par Zoukx le Dim 13 Sep 2009 - 11:16, édité 1 fois

KYYYYAAA!!
Nan Mais FRANCHEMENT!!! Espèce de sadique!!
T'as fais crevé Andy!! C'est graaave!! lol
En plus de ça, tu m'as fais pleurer!!! C'est doublement grave!
J'ai faillis m'étrangler dans un de tes passages aussi!! C'était une des suites avant...T'avais pas bien écris un passage. C'est quand la maman d'Abby lui parlait.
Genre "Tu ne dois pas lui en vouloir, lui pardonner, et vivre."
Triplement graaaave!! C'est immorale comme phrase!!! xP

Après ben voilà!! C'est hyper triste là en ce moment!! J'espère qu'Abby va pas sombré ou je sais pas quoi d'autre...On ne sait jamais avec une sadique comme toi!

Breeef!! Suiiite

edit : blanc c miE

Moit' Moit'.
Comment est-ce que tu fais pour écrire si bien ?
T'imagines même pas comment tu nous transportes complètement dans un autre univers, comment on se rend plus compte du temps qui passe, de l'heure qu'il est, de quel jour on est. On ne sait plus rien du tout, à part ton histoire.
On la vit. Tu décris les sentiments à merveille.
Je sais même pas quoi dire tellement j'suis encore sous le choc si on peut dire. Aucun mot, aucune phrase ne serrait assez bonne.

Merci <3

On peut avoir une suite ou deux aujourd'hui ?

J'me lasserai jamais de te lire. Tu veux pas devenir écrivain ?

PS : Je préfère le blanc au noir.

c'est tellement beau... Tellement triste mais c'est écrit avec une perfection bouleversante.
On ne se perd pas dans la tristesse d'abby, au contraire et c'est géniale !!

Enfin... Ca serait encore mieux que mieux si tu faisais une looooooonnnggguuuueeee suite de 150 lignes [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 2 - Page 3 Lol

[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 2 - Page 3 Lol

nan ? bon d'accord ... J't'aurais un jour, j't'aurais [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 2 - Page 3 Icon_evil

Han merci Moit' Moit' I love you

Oui, je veux bien faire écrivain, mais seulement pour la PO, parce que c'est seulement là que je vais avoir du succès, haha.

OK, je reste en blanc alors, merci les filles. Smile

___________________________

Les mois passèrent. Abby reprit petit à petit du poil de la bête. Elle retournait en cours, d’une manière irrégulière, mais elle faisait ce qu’elle pouvait. Certains jours, elle ne pouvait se résigner à sortir de son lit, le chagrin contrôlant son corps. Elle pleurait pendant des heures, s’endormait, se réveillait et pleurait de nouveau. Et d’autres jours, sa tristesse était moins présente.
Tom était là, tout le temps. Il devinait lorsqu’elle voulait être seule et lorsqu’elle avait besoin de compagnie. Il devinait lorsqu’elle ne voulait pas se lever et ne pas aller en cours. Et il s’adaptait. Abby lui en était très reconnaissante, mais le réprimandait souvent de mettre ses cours de côté pour elle. Tom lui répétait constamment qu’il s’en fichait, que ce n’était pas si important, que ce qui comptait c’était elle, mais elle sentait qu’il commençait à être à bout.
Lors de l’enterrement de son frère, deux semaines après son décès, Abby avait évolué. Elle avait prit la décision de faire semblant. Faire semblant d’aller bien, faire semblant de sourire, d’être heureuse. Certes, elle aurait du mal, mais au moins Tom cesserait de s’inquiéter pour elle et il pourrait profiter pleinement. Il pourrait donner ses cours sans se soucier de l’état d’Abby, si elle n’était pas en train de partir dans une dépression dans un coin du lycée... Évidemment, tout cela lui avait prit du temps. Plusieurs mois, avant qu’elle ne puisse faire quelque chose qui paraissait convainquant. Mais elle y était parvenue. Elle avait sourit franchement. La première fois, son ventre s’était tordu et elle avait failli grimacer, mais elle avait tenu. Et désormais, le sourire lui venait comme un réflexe.
Bill, de son côté, n’avait toujours pas réalisé qu’Andreas les avait quittés. Il restait neutre lorsqu’on lui parlait de son meilleur ami, comme s’il était simplement partit en Angleterre, chose qu’il faisait souvent au temps du groupe. Il attendait, sachant que s’il n’acceptait pas la vérité, tout serait plus simple. Il ne voulait pas craquer, surtout devant son frère. Tom devait déjà aider Abby à remonter la pente, si Bill s’y mettait aussi, il ne s’en sortirait pas.
D’ailleurs, Bill admirait énormément son frère. Il n’avait pas pleuré Andreas, sauf le jour de son décès. Il ne s’était jamais plaint, il s’était toujours soucié des autres et jamais de lui. Peut-être que le fait de s’occuper des autres l’aidait à surmonter cette épreuve, à ne pas trop y penser. Mais il n’avait jamais montré le moindre signe de faiblesse.
Gustav et Georg, eux, étaient très affectés par cette situation. Ils s’étaient beaucoup rapprochés d’Andreas, mais ce qui les chamboulaient le plus était de voir à quel point il était dur pour les trois jeunes de s’en remettre.
Le temps. Rien d’autre que le temps ne pourrait les faire aller mieux. Il leur fallait de la patience et du courage. Beaucoup de courage. Peu à peu, le chagrin s’estomperait. Ils s’habitueraient à l’absence de leur ami, sans pour autant l’oublier.
Bill, lui, avait démissionné de son poste de professeur de chant. Il n’avait plus chanté la moindre note depuis ce terrible jour. Il ne s’en sentait pas encore capable. Cependant, il écrivait encore des chansons. Toutes avaient une tournure dépressive, mais il ne pouvait faire autrement. C’était sa manière à lui d’extérioriser ce qu’il ressentait.
« Bill ! »
L’androgyne sursauta. Son frère jumeau venait de rentrer de sa journée de cours. Et à sa plus grande surprise, il souriait. Bill n’avait plus vu Tom sourire depuis des mois. Des très longs mois durant lesquels sa bonne humeur lui avait manqué.
« Qu’est-ce qui te rend si heureux ?
- Abby. Elle va mieux. »
Les yeux de Bill s’écarquillèrent. Abby allait mieux ?
« Comment ça ?
- Ce matin, elle est arrivée en cours, elle souriait. Elle parlait ouvertement avec tout le monde, et elle a même souhaité qu’on apprenne la chanson la plus joyeuse que je connaisse.
- Mais... mais...
- Elle va mieux, Bill ! »
Tom le serra dans ses bras. Bill avait du mal à y croire. Comment, du jour au lendemain, Abby avait-elle pu changer à ce point ? Il ne pouvait y croire tant qu’il ne la verrait pas de ses propres yeux.
Mais bon, au moins Tom était heureux. C’est ce qui lui importait le plus pour l’instant.
« C’est vraiment génial...
- Oui ! »
Tom était heureux, ça se voyait. Il avait tellement espéré ce jour. Souvent, il avait perdu espoir, il s’était imaginé qu’Abby ne s’en remettrait pas et tomberait dans une profonde dépression, mais non. Peu à peu, il l’avait vue refaire surface. Et aujourd’hui, elle avait sourit, sincèrement.
Il lâcha son frère et partit en sautillant vers la cuisine, où il sortit une bouteille de soda du frigo.
« Viens, on va fêter ça ! »
Bill le rejoignit d’un pas las. Il doutait fortement de ce que lui disait Tom. Mais après tout, ça pouvait très bien être possible. Noël approchait, et cette période pour Bill était faite de miracles.
« Tu lui as annoncé pour le groupe ?
- Non... J’ai pas eu le courage. J’me suis dit que si elle allait mieux valait mieux pas que je lui annonce maintenant.
- Tom, il te reste à peine mois pour lui dire. Après, ça sera trop brusque pour elle, trop précipité.
- Je sais, je lui dirai avant la fin de la semaine, promis... »
Tom soupira. Il n’avait soudainement plus envie de fêter quoique ce soit. Il allait partir. Oui, Tom avait réintégrer le groupe. Et ils reprendraient du service après le nouvel an. Le départ d’Andreas avait été comme un choc pour lui, une révélation. Il voulait que son frère soit heureux, qu’il fasse ce qu’il aime, et il voulait vivre tous ces moments avec lui. Alors il ferait des compromis. Il jouerait tout ce que Bill voudrait. À la simple différence que cette fois, il dévoilerait sa vraie personnalité. Tom Kaulitz le tombeur avait définitivement disparut.
Bill lui en avait été très reconnaissant, il avait tenté de l’en dissuader, mais en vain. Tom était décidé. Ils en avaient touché deux mots à David, l’un de leurs producteurs, qui avait été ravis d’entendre ça.
Tom était heureux que tout puisse redevenir comme avant. Simplement, il devrait laisser Abby. Il ne pouvait pas se permettre de lui faire lâcher ses études alors que les épreuves du BAC approchaient à grands pas. Il l’emmènerait avec lui, mais plus tard. Lorsque plus rien ne s’imposerait à eux.
« J’ai vraiment hâte. Ça va nous changer les idées...
- Et si Abby replonge d’ici là ?
- Son... son cousin et sa copine vont déménager à Perleberg dans quelques jours. C’est peut-être ça aussi, qui lui a remonté le moral. Si jamais elle a besoin de quelqu’un, ou de quelque chose, ils seront là. Et puis, je serais disponible aussi, la France c’est pas si loin. Et avec les technologies... MSN, les webcams... C’est comme si je restais avec elle.
- Si on veut, fit-il avant de vider son verre cul-sec. Essaye de lui annoncer avant Noël, ça serait vraiment vache, sinon. »
Tom arqua un sourcil. Son frère lui paraissait froid. Peut-être n’était-ce qu’une impression, mais quelque chose n’allait pas.
« Bill, je me trompe ou... quelque chose de tracasse ?
- Non... Non.
- Hey, me prend pas pour un idiot.
- Bon, d’accord. Je trouve ça un peu... forcé. C’est carrément impossible qu’Abby revienne comme ça du jour au lendemain, toute souriante.
- Et quoi ? Tu voulais qu’elle nous l’annonce, « Demain, je sourirai, préparez-vous ! » ?
- Non, non... J’crois que... Je l’envie.
- Hein ? »
Tom le regarda d’un air perdu.
« Elle a craqué, elle a passé beaucoup de temps à ressasser tout ça, et là elle revient en pleine forme. Alors que moi, j’en suis toujours au stade d’essayer de me convaincre qu’Andreas est toujours là. »
Bill fit volte-face et alla s’enfermer dans sa chambre.
Tom était resté immobile. Il prit conscience qu’il avait été très présent pour Abby, mais très peu pour son frère. Il ne s’était guère souci é de son état.
Il le rejoignit dans sa chambre. Les rideaux étaient tirés, tout était sombre. Bill s’était assis sur le bord de son lit et pleurait.
« Bill... Bill, je suis désolé... Je t’ai complètement laissé de côté ces temps-ci... Pardonne-moi...
- Non, Tom, ne t’excuse pas... C’est normal, tu es tout qu’il y a de plus important aux yeux d’Abby à présent. Si tu passais ton temps avec moi, elle se sentirait encore plus délaissée.
- Oui... Mais maintenant qu’elle va mieux et qu’on va bientôt partir, je vais être là pour toi, tout le temps. Tous les jours, peu importe l’heure. »
Bill se tourna vers son frère. Celui-ci essuya ses larmes avec son pouce et le serra contre lui.
« Ça va aller, je suis là... »

» [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3
» [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime.
» [T] Ta geule! Je taime.
» [T]Je t'aime mais toi que ressent tu ?
» [OS] A trois kilomètres