[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3

TomiKaulitz a écrit:: J'attends de voir la suite, ce qu'il va se passer pendant le cours.
Moi je vois bien débarquement de Keller et Chad qui comprend qu'il faut protéger Abby et donc qui l'embrasse

T'as trop d'imagination Moit' Moit' x)

Je sais, je sais, mais c'est pas grave ! What a Face

suite steplé

Pendant l’heure qui suivit, ils travaillèrent d’arrache pied. Chad était vraiment motivé, Abby donnait des cours avec humour ; c’était agréable autant pour l’un que pour l’autre.
- On arrête là ? lui demanda Abby, se laissant aller contre le dossier de sa chaise.
- Bonne idée, j’commence à saturer là.
- Tu veux un truc à boire avant de partir ? En guise de récompense, sourit-elle.
- J’veux bien.
Ils sortirent de la chambre, se dirigeant vers la cuisine, mais au même moment le portable d’Abby sonna.
- Ah, j’vais répondre, j’arrive.
Elle fit demi-tour et alla dans sa chambre, récupérer son portable dans la petite poche avant de son sac de cours.
- Allô ?
- Salut, Bébé.
- Tom ! s’exclama Abby, tout sourire.
- J’suis content de t’entendre, ça fait du bien si tu savais...
- À moi aussi... Tu m’manques c’est terrible, souffla-t-elle, tu vas bien ?
- Ça peut aller... C’est dur de reprendre le rythme. Mais toi, comment tu vas ?
- Je vais bien.
- T’es sûre, ça va, hein ?
- Oui, oui.
- J’crois qu’elle va bien, Tom, entendit Abby dans le téléphone.
- Tu passeras l’bonjour à ton frère, sourit la brune en reconnaissant la voix de Bill.
- Bin justement, il veut t’parler. J’te l’passerai dès que tu m’auras raconté ta journée.
Abby lâcha un rire et retourna à la cuisine, son portable toujours collé sur l’oreille. Elle fit signe à Chad de s’asseoir et ouvrit le frigo.
-J’ai rencontré mon nouveau prof’ de guitare.
- Il est bien ?
- Il atteint pas ton niveau, si c’est c’que tu veux savoir, le taquina-t-elle.
- Oh mais ça, j’le sais. Personne atteint mon niveau, chérie.
Abby secoua la tête de gauche à droite, souriante. Elle referma le frigo après en avoir sorti deux bouteilles de soda, puis les déposa sur la table.
- Le décapsuleur est dans le tiroir, dit Abby à l’intention de Chad en désignant ledit tiroir.
- Pardon ? demanda Tom, incompréhensif. À qui tu parles ?
- Oh excuse-moi, fit Abby, confuse. J’parlais à Chad.
- Il est chez toi ? Pourquoi ?
- J’lui donne des cours particuliers de français, il galère un peu en ce moment...
- Ah, je vois. Bon je... j’te passe Bill, il est excité comme une puce.
- OK, rit Abby. Tu me rappelles bientôt, hein ?
- Promis. Je t’aime, Bébé.
- Je t’aime aussi.
Elle entendit Tom passer son portable à son jumeau, puis un cri suraigu retentit dans le combiné.
- Du calme, Bill !
Elle éclata de rire.
- Pardon d’être heureux de te parler, belle-sœur !
- Comment tu vas, s’enquit-elle après avoir reprit son sérieux.
- J’suis sur un p’tit nuage ! T’imagines pas à quel point ça m’avait manqué tout ça ! J’ai retrouvé notre studio, mon p’tit micro d’amour... C’est l’paradis ! Il ne manque plus que... Robin et toi, pour compléter tout ça.
- Éternel insatisfait, lança Abby sur le ton de la plaisanterie.
- J’assume complètement mon côté diva pourrie-gâtée !
- J’vois ça !
Elle entendit une voix lointaine s’exclamer : « Bill ! Tu peux venir ? J’comprends rien à cette putain de douche ! ».
- Tom prend sa douche ?! s’écria Abby.
- Bin... Comme tout l’monde, s’esclaffa Bill sans vraiment comprendre le sens de sa phrase.
- Mais c’est injuste ! Pourquoi c’est toujours les mêmes qui ont l’droit d’aller dans la salle de bain quand il prend sa douche, hein ?!
- Si tu crois qu’c’est une partie de plaisir pour moi...
- Ouais, pour toi y’a pas d’intérêt, après tout vous avez l’même corps. Mais... Moi j’vais devoir me contenter de l’imaginer pendant six mois ! Six mois entiers !
Bill éclata de rire.
- Bon, quitte pas j’vais aller à son secours.
- Oui, vas-y preux chevalier Billou.
Elle entendit le brun soupirer ce qui la fit sourire.
Leurs voix lui avaient manqué. Surtout celle de Tom. Sa belle voix douce mais masculine, suave, parfois plus grave qu’à l’accoutumée... Une voix terriblement sexy et excitante. Comme lui tout entier, en fait.
- Voilà, reprit la voix de Bill. Ce boulet trouvait pas le bouton de l’eau chaude.
- Vous êtes pas jumeaux pour rien.
- Bin voyons... Bon, j’vais te laisser, j’ai cru comprendre que Chad était chez toi.
- Oui, en effet. Il va t’en vouloir de m’avoir monopolisée !
- J’suis prioritaire ! J’passe même avant Tom.
- Laisse-moi rire...
Elle sourit. Bill la salua comme il se devait, puis ils raccrochèrent. La jeune fille glissa son portable dans une poche de son jean troué et se tourna vers son invité.
- Excuse-moi.
- J’t’en veux pas, la rassura-t-il en lui adressant un clin d’œil. C’était les jumeaux ?
- Ouais. J’aurais aimé parler à Gustav mais j’ai eu l’impression qu’ils étaient fatigués...
- Vaut mieux les laisser s’reposer, alors. En parlant d’ça, j’vais te laisser aussi. Merci pour le cours.
- Y’a pas d’quoi, sourit Abby. On s’voit demain après les cours ?
- Bien sûr !
Abby l’accompagna jusqu’à la porte de l’appartement, l’étreignit et le salua poliment. Elle referma la porte et décida de s’installer devant la télévision. Elle s’avachit sur le canapé, un tas de coussins dans son dos, télécommande en main. Son portable vibra. Elle ouvrit le clapet et, au moment où elle lut l’expéditeur du message, son cœur eut un raté. Andy. Elle l’afficha d’une main tremblante et hésitante. Dès les premiers mots, sont rythme cardiaque accéléra et son ventre se tordit.

« Petite sœur, comment tu vas ? Moi, je dois t’avouer que ça irait beaucoup mieux si tu étais là. Tu me manques tellement... Je devrais avoir honte de dire ça, mais j’aimerais que tu sois à mes côtés. J’aimerais que tu me rejoignes. Parfois, je me surprends à espérer qu’en ouvrant les yeux, je te trouverai en face de moi, souriante. Et la réalité m’éclate au visage telle une bombe. Tu me manques, Abby. Même ton sale caractère me manque. Te voir sourire, t’entendre plaisanter et rire, devoir te faire redescendre sur terre lorsque tu t’emportes un peu trop... Je suppose que Tom tient désormais ce rôle à la perfection. Je pensais bien qu’un jour tu réussirais à me remplacer... Sois heureuse, petite sœur. Je t’aime et je t’aimerai toujours. »

Abby ferma son portable et le cacha vivement sous les coussins. Elle essuya ses joues du revers de la main et se surprit à sourire. Elle devait sûrement paraître idiote de penser que son frère lui écrivait vraiment, mais c’était tellement bon de recevoir de « ses » nouvelles.
Elle soupira et finit par se dire que celui – ou celle - qui faisait ça devait être la personne la plus cruelle et hypocrite qu’elle connaisse.
En parlant d’hypocrite, qu’en était-il de la situation de Laura et de son père ?

Citation :: preux chevalier Billou.

Excellent ! xD J'ai bien ris ^^

Je suis sûre c'est Chad le méchant qui fait ça [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 12 Icon_twisted

xD Ok j'arrête.
J'vois pas qui ça peut être. Pour connaître si bien Abby...
Ou alors c'est Gustav qui est un gros faux-cul et qui est mécahtn parce qu'il voulait sortir avec Abby !
Ou alors c'est le vilain méchant pas beau Keller !

Bon ok j'arrête.

J'aime cette suite, l'action arrive ! [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 12 Icon_biggrin

Tu vas y arriver Moit' Moit', je le sais =)
Juste prends ton tmeps =) <3

Mais qui c'est qui envoie des messages ainsi?! Ca me trouble trop.

Suite please^^

J'aime la conversation teléphonique. Bill est trop drôle ^^.
Et j'aime pas ses messages, ça lui fait du mal. Pauvre abby.
Vivement la suite ♥.

J'adore la conversation au téléphone avec Tom, Bill et Abby! Trop mdr!
Par contre, Tom avait dû être un peu jaloux pour la quitter aussi rapidement! xP...
Bref! Ces messages, ils m'énervent!!! Pour finir Abby va être dépressif et va vouloir se suicider!!! Mais c'est pas du tout ce qu'on veut!!!
Tania c'est une vrai biiiiiiiiiip...

Et puis Laura et son papa là...Je me demande ce qui va se passer!!

SUIITE

Ca y est j'ai TOUT fini ! Pour le big commentaires on attend demain ok parce que je suis lessivé !!!

Justement j'allais t'en reparler des messages me disait bien qu'on savait toujours pas le fin mot de cette histoire
Bref suite

J'adore!
Suite please!

Qui ca peut bien etre? ... =/

J'me passionne toujours autant pour ta fic'.
J'espère que tu passes de joyeuses fetes.

Bisous.
Suite quand tu peux. (:

Nouvelle lectrice !!

J'avais commencé à lire ta fic Vendredi soir et je viens juste de finir, autant dire que mes pauvres petits yeux en peuvent plus xD !
Au fur et à mesure des suites, on s'aperçoit que les personnages ont bien évolué. Les choses changent.
La Abby du début au caractère de "chien", rebelle et je parle à personne a beaucoup changé sauf quand il y a Tania dans les parages, là on l'a reconnaît bien.

Tom amoureux c'est WAW ! Il est tout mignon et tout & tout ... Et quand Abby lit sur sa guitare Je t'aime, j'ai juste ADORE ! Il n'y a pas d'autre mot. Je ne m'y attendais pas du tout !

Par contre quand Andréas est mort j'ai pleuré ! Oui oui j'ai pleuré ! Je croît que même le chocolat n'y faisait rien O_O ! Ma mère ne comprenait pas pourquoi j'étais dans cet état devant l'écran de l'ordinateur, elle devait sûrement prendre sa fille pour une folle mais bon c'est de ta faute ! Fallait pas qu'il meurent ! Nan surtout pas ! Il me manque dans la fic.

Et cette Tania Grrr est-ce que je peux la frapper ? Elle m'énerve cette fille je ne la supporte pas ! Elle est insuportable. Franchement je comprend pas ce que Georg lui trouve. Ce dicton est bien vrai : "L'amour rend aveugle" mais là il faut viite lui acheter des LOUPES !!!

Bill et Robin sont mignon tous les deux ! Ils vont bien ensemble ! J'espère que Robin va tenir le coup avec l'absence de son Chéri pendant six mois !
Han mais six mois c'est beaucoup trop long ! Je plains Abby et Robin mais ils vont se consoler mutuellement.

Chad s'est enfin trouvé une copine. Tant mieux comme ça il ne tournera plus autour de Abby et se sera pour le plus grand bonheur de Tom. Par contre sa copine Marie on ne l'a pas encore vu qu'elle commence déjà à faire sa loi ! Mais bon c'est pas pour déplaire au guitariste xD^^

Et ah oui les textos que "Andréas" lui envoit c'est de plus en plus louche ! Qui peut bien faire une chose aussi horrible, inioble, monstrueux, ... ?! Tania ? En tout cas c'est bien le style de cette peste ! Abby aurait dû lui cassait le nez ! Elle le mérite !

Les conversations de Tom & Abby (et Bill) au téleéphone sont MAGNIFIQUES !! Ils sont bien accros tous les deux ! Bientôt ils vont nous faire le téléphone rose xD ! Vivement que le groupe revienne ! Et j'ai hâte des retrouvailles entres les deux amoureux ça promet d'être Mouvementé & Magique !

Il y a tellement de choses à dire sur ta fiction (en positive évidemment) que j'ai pas tout retenu mais que j'ai adoré !

Par contre il y a juste un petit truc qui me dérange c'est pourquoi on voit plus Leatitia, Clément ou Nyco ?? Les personnages de fic vont et viennent quand bon leur semble xD ^^

_______________

Je ne regrette pas du tout d'avoir pris tout mon Week-End pour lire ta fic GENIALISIME !!! C'est une fiction avec des moments superbes & uniques. A chaque mot que tu écris tu me transporte. Tu arrives à décrire les sentiments d'Abby d'une manière _____ y'a pas de mot pour le définire mais tu réussis à nous transmettre ses sentiments.
Je n'ai qu'un seul mot à dire : Continue !
J'espère que cette fic va continuer parce que je peux plus m'en lasser !
Voilà je crois que j'ai tout dis ou presque. Désolée si j'ai oublié quelques détails.

Bsxxx & j'attend la suite avec impatience.

C'est magnifique ce que tu viens d'écrire Keren =)

Moi j'me dis qu'il faudrait que je relise tout, mais j'ai pas pris le temps de le faire.

Mais je suis totalement d'accord avec toi, ça ne serait pas une perte de temps.

Cette fiction est juste magnifiquement bien écrite. T'as une façon de décrire Moit' Moit' qui est juste, je trouve pas de mot, magnifiquement absolument génialissimement superbe n'est même pas assez.
Quand on lit, on est dans un autre monde, celui d'Abby et les autres. On ne pense plus au présent, on est ailleurs.

Et je pense vraiment les mots que je vais dire et que je t'ai déjà dit.
Je ne sais même pas si j'ai déjà lu un livre si bien écrit, et détaillé.
Tu es mon auteur préférée Moit' Moit' =)

Rooow, vous allez me faire pleurer, là.
Bin pour la peine, j'vous poster une suite super longue. Smile

Bonne lecture ! Et bienvenue à toi, Keren, j'attendais plus de nouvelle lectrice à ce stade de la fiction. ^^ Ton commentaire m'a fai vraiment plaisir. Smile

Et t'inquiète pas, les perso qui sont un peu "absents" en ce moment vont pas tarder à revenir. Wink

___________________________

- Salut, papa !
- Ma fille !
Abby se jeta dans les bras de son père, déposant une bise sonore sur sa joue.
- Ça faisait longtemps qu’on ne t’avait pas vue dans le coin, sourit son père.
- J’sais, j’avais des tonnes de choses à faire... Désolée. Mais j’suis là maintenant ! J’ai toute la soirée pour parler avec mon papounet.
Elle sourit. Son père l’invita à entrer puis referma la porte derrière elle.
- Alors, comment ça va pour toi ? lui demanda-t-il tout en l’accompagnant au salon.
- Oh, bin ça va. J’ai repris les cours tranquillement... Et puis y’a bientôt l’mariage de Nolan ! J’ai tellement hâte !
- J’imagine. Shannon m’a dit que tu étais la demoiselle d’honneur, ça veut dire que tu vas porter une robe ? Moi c’est surtout ça que j’ai hâte de voir.
Il lui fit un clin d’œil et s’assit sur l’un des canapés. Sa fille retira ses chaussures et s’assit en tailleur sur le fauteuil en face de lui.
- Et toi, l’boulot et tout ça, ça va ?
- J’ai été muté à Berlin.
Abby se raidit.
- Comment ça ?
- Les bureaux d’Hambourg vont fermer, j’ai eu de la chance de ne pas être viré, mais on m’envoie à Berlin en contrepartie.
- C’qui veut dire... ? demanda Abby, attendant la suite.
- Que je vais déménager là-bas. Je ne peux pas me permettre de faire le trajet tous les jours... Pour l’instant, j’ai loué un petit appartement, mais Laura et moi comptons investir dans une petite maison, une fois là-bas.
- Laura...
La jeune fille baissa la tête, tripotant nerveusement un pan de son jeans entre ses doigts.
- Qu’est-ce qui a ? s’enquit son père, inquiet.
- J’sais pas si j’dois te l’dire... J’veux pas t’voir triste, surtout à cause de moi...
- Abby, qu’est-ce qui se passe ? C’est grave ? Dis-le-moi !
- Papa, je... J’suis vraiment désolée... Vraiment.
- Abbygaëlle, explique-toi !
Son père s’était levé. Abby baissa la tête, ferma les yeux et prit une grande inspiration. Elle ne voulait pas être celle qui lui briserait le cœur... C’était la faute de Laura. Elle rouvrit les yeux et leva la tête vers son père.
- Avant... mon départ en France, j’suis passée chercher ma guitare. Laura était à la maison, sur le canapé... Et elle était pas seule.
- Oui, je sais, elle avait rendez-vous avec son assistant ce jour-là.
- J’pense pas que c’était un rendez-vous pour l’travail, papa...
- Qu’est-ce que tu veux dire ?
De nouveau, Abby baissa la tête. Elle ne pouvait pas affronter son regard. C’était impossible, bien trop difficile.
- Ils... Ils s’embrassaient...
Du coin de l’œil, elle vit son père se laisser tomber sur le canapé. Elle le regarda ; il avait le regard perdu dans le vague, le visage vide de toute expression, les mains négligemment emmêlées entre elles. Il s’accouda sur ses genoux et enfouit son visage entre ses mains. Abby vint s’asseoir à son côté, posa une main sur son épaule, se voulant réconfortante.
- J’suis vraiment désolée, papa.
- Non, ne le sois pas, tu n’as aucune raison. Je te remercie de me l’avoir dit. Tu imagines si nous avions emménagé à Berlin...
- J’aurais préféré rien avoir à t’dire, qu’il se soit rien passé.
- Évidemment, moi aussi. Mais... Maintenant c’est fait, que veux-tu y faire.
La jeune fille posa sa main sur la sienne et tenta un sourire.
- J’suis là, moi. J’resterai toujours avec toi, papa.
- C’est gentil, ma puce. Merci.
- Tu veux que j’te laisse tranquille ? Tu veux peut-être rester seul...
- Je vais surtout attendre que ta mère rentre de son travail et on s’expliquera. Je préfère que... tu n’assistes pas à ça.
- J’en suis plus à ça prêt, tu sais. Mais si tu veux que j’te laisse, j’comprendrai, t’en fait pas.
Elle prit son père dans ses bras. Celui-ci lui caressa doucement le bras et se leva. Il ouvrit l’un des tiroirs du buffet du salon et en sortit un paquet de cigarettes.
- Papa ! le réprimanda Abby.
- Je sais, je t’avais promis que je ne fumerai plus, mais... Tu ne crois pas que je peux faire une exception, aujourd’hui ?
- À condition qu’tu m’en passes une, sourit Abby.
Son père releva brusquement la tête vers elle.
- Depuis quand tu fumes, toi ?
- Cet après-midi. Chad m’a fait essayé et ça m’a tellement détendue que... J’crois que j’suis déjà accro.
Il soupira et céda tout de même, tendant une cigarette à sa fille. Il alluma la sienne et lui tendit le briquet.
- Bon, changeons de sujet, tu veux ?
Abby acquiesça et lui rendit son briquet. Elle adorait son père. Il était vraiment... cool. Rien ne semblait l’affoler. Pour lui, tant qu’il n’y avait pas mort d’homme, rien ne valait la peine de s’inquiéter. Le stress ? Il ne connaissait pas. C’était grâce à lui en particulier qu’Abby avait réussi à gérer la pression qui s’accumulait chaque fois qu’ils déménageaient et qu’elle devait donc changer d’école.
- Tout va bien avec ton copain ?
- Oh oui, c’est vraiment parfait.
- Je t’aime, tu m’aimes, on s’aime ?
- Exactement ! rit Abby.
Son père sourit et cracha un nuage de fumée. Abby en profita pour le détailler. Il n’avait pas changé. Elle avait toujours trouvé son père très charismatique. Quelques rides marquaient les coins de ses yeux et de ses lèvres, témoins de ses nombreux sourires, fou-rires... Il avait une barbe quasi inexistante qui le rajeunissait, pas de moustache, un nombre de cheveux encore respectable pour son âge. Abby sourit. Son père, il était beau. Très beau.
- Arrête de me fixer comme ça, tu veux ? sourit-il.
- J’aimerais bien que Tom soit aussi beau que toi, quand il aura ton âge.
Son père éclata de rire et passa un bras autour de ses épaules, l’attirant contre lui.
- Sacrée Abby... souffla-t-il en secouant lentement la tête de gauche à droite.
La brune leva les yeux vers lui et sourit. Elle aimait le voir heureux. Le voir sourire la faisait sourire automatiquement, c’était ainsi, elle ne pouvait s’en empêcher. Et ça ne changerait sûrement jamais. Du moins, elle l’espérait. C’était ce qu’elle avait le plus appréhendé avant de lui annoncer que Laura le trompait ; ne plus le voir sourire.
- Et son frère, Bill, comment il s’en sort avec son copain ? Deux gars ensemble ça doit être un bordel abominable !
Abby éclata de rire. Oui, en effet ! Elle était persuadée que si Gustav ne partageait pas le même appartement qu’eux, ils auraient déjà sombré sous les boîtes de pizza, les canettes de bière, les paquets de cigarettes, les paroles de chansons...
- J’pense qu’ils survivront, sourit-elle.
- Tant mieux, parce que moi à leur âge, quand j’étais en colocation avec mon meilleur ami, nos parents étaient sans arrêt obligés de venir vérifier qu’on n’avait pas étouffé sous une avalanches d’ordures.
- J’les rappelle à l’ordre de temps en temps, t’en fais pas.
- Laisse-moi rire...
Son père cracha la fumée, en forme de cercle. Abby haussa les sourcils en souriant. Son père lui pinça gentiment et affectueusement la joue.
- Quand tu fais cette tête j’ai l’impression de retrouver ma petite crapule de six ans qui court partout en riant et qui s’émerveille devant des bulles de savon.
- Des bulles de savon ? répéta Abby, amusée et surprise.
- Oui, la première fois que tu en as vu c’était au parc, alors qu’on habitait encore en Angleterre. Un petit garçon faisait des bulles de savon et quand tu les as vues tu t’es mise à rire et à leur courir après. Comme la plupart des petites filles, je suppose. Ensuite, ta mère et moi avons décidé de t’offrir un flacon d’eau savonneuse, un jouet... Et tu as passé les trois semaines suivantes à utiliser tout le liquide-vaisselle de la maison pour faire tes bulles. Ça te rendait tellement heureuse qu’on ne pouvait pas te refuser ça... Voir à quel point un enfant peut être insouciant et s’amuser d’un rien... C’a bien changé, depuis. Surtout à partir de tes dix ans, on ne trouvait plus rien qui t’intéressait. C’était sans arrêt des « je m’ennuie ! », « y’a rien à faire dans cette baraque ! ». Et puis... ton cousin t’a offert une guitare. On ne t’a plus jamais entendue te plaindre !
Abby sourit. Elle se souvenait de ce jour comme si c’était la veille. Nolan était arrivé chez elle en souriant. Elle avait pensé qu’il avait de nouveau changé de copine, mais non. Il lu avait tendu un énorme paquet recouvert de papier cadeau brillant. Il était vert, avec des imprimés de nœuds rouges et de petits cadeaux colorés. Un papier que l’on gardait pour noël, hors ils étaient en plein été... Abby avait éclaté de rire et s’était littéralement jetée sur son cadeau. En à peine quelques secondes, le papier avait été véritablement déchiqueté et la petite brune s’était retrouvée devant une boite cartonnée presque plus grande qu’elle. Elle avait même eut besoin de l’aide de son cousin pour l’ouvrir... C’est alors qu’elle avait découvert cet instrument étrange, couleur bois, vernis. Il luisait et, sans qu’elle ne comprenne vraiment pourquoi ni comment, elle avait tout de suite senti que ce n’était pas un instrument banal. Certes, c’était une guitare comme toutes les guitares, mais pour elle, c’était tellement plus... Dès la première seconde, elle avait été intriguée, voire presque hypnotisée. Et depuis la première note juste qu’elle avait réussi à produire, elle n’avait jamais arrêté d’en jouer.
- Ne t’endors pas, Abby, sourit son père.
- Non ! Je... J’pensais.
- Au jour où tu as eu ta première guitare, n’est-ce pas ?
- Oui. Comment tu l’sais ?
- Tu as toujours eut cette petite lueur indescriptible dans le regard rien qu’en pensant à cet instrument. Tu veux que je te raconte ta première rentrée en tant que guitariste en herbe ?
- Vas-y, sourit Abby, s’attendant au pire.
- Tu voulais aller en cours avec et évidemment, on n’avait pas moyen de te faire changer d’avis. Tu avais passé tes vacances à en jouer, tu avais fait des progrès vraiment impressionnants sans le moindre cours. Tu avais tout fait de par toi-même et ta mère et moi étions sidérés. Bref, le jour de la rentrée, nous avons dû te laisser partir à l’école, ta guitare sur le dos. Nous savions qu’à partir du moment où tu t’étais mit en tête de l’emmener, rien ne te ferait changer d’avis, tu n’en faisais qu’à ta tête, à cette époque –et tu continues encore, d’ailleurs. J’ai dû aller voir ta maîtresse pour lui expliquer ta dernière trouvaille et c’est là qu’elle a décidé de vous instruire un peu plus souvent et dynamiquement, musicalement parlant. Le soir, quand nous t’avons récupérée à la sortie de l’école, tu étais tellement joyeuse que même l’annonce de l’apocalypse n’aurait pas fait le poids face à ton sourire. Tu nous as annoncé que dorénavant, vous feriez de la musique tous les jeudis et que tu avais l’autorisation d’apporter ta guitare. Pendant des années nous avons eu une véritable boule de joie à la maison. Tu étais vraiment la source de bonheur de toute la famille. Jusqu’à ce que nous déménagions... Et qui dit déménagement dit changement d’école, et donc... la guitare, c’était terminé pendant les cours. J’ai vraiment cru que tu n’y retournerais jamais ! Tu avais quinze ans lorsque nous avons quitté l’Angleterre pour l’Allemagne et un jour, tu nous as annoncé que tu voulais... Une guitare électrique ! C’était ta nouvelle manière de nous faire comprendre –à nous et aux voisins- que tu n’étais pas contente.
- Une vraie révolutionnaire !
- C’est le mot ! rit son père. Ta guitare acoustique a terminée accrochée au mur, à côté de toutes les autres, avant que tu investisses dans un véritable petit bijou avec tes propres économies et ta mère et moi avons complété ta collection avec ta toute première guitare électrique.
- Oh ça, j’m’en souviens. Elle était... Magnifique. Une Ibanez en édition limitée. Jaune sur les bords, dégradée en orange, tirant sur un rouge flamboyant au centre... Avec un manche légèrement plus fin que la normale, pour les filles.
- Tu nous as traités de sexistes et de misogynes ! s’exclama son père en riant. Tu disais que tes mains étaient aussi grandes et capables que celles des garçons et tu as refusé de jouer... jusqu’à ce que l’envie prenne le dessus.
- Révolutionnaire et féministe, quel tableau !
Son père se leva, retourna vers le buffet et saisit un cendrier. Il le déposa sur la table basse devant eux et se rassit au côté de sa fille.
- J’étais tellement fier de toi... Je le suis toujours, d’ailleurs. Et Nolan qui n’arrêtait pas de se vanter qu’il avait révélé un talent dans la famille...
Abby sourit. Elle s’en souvenait parfaitement. Mais elle était encore dans l’âge stupide et ne cessait de répéter que c’était elle qui avait fait tout le travail. C’était en partie vrai, mais elle n’aurait jamais tenté d’approche avec la guitare si Nolan ne lui en avait pas offert. Et donc, elle n’aurait pas rencontré Tom, il fallait le dire !
- Bon, ta mère ne va pas tarder, tu devrais y aller avant que la troisième guerre mondiale ne commence, plaisanta-t-il.
- Si t’as besoin de renforts, hésite pas. J’suis une révolutionnaire, une féministe, et j’suis sûre que j’ferais un bon fantassin.
Son père lui fit un clin d’œil et tendit la joue, sur laquelle Abby déposa une bise. Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier, remit ses chaussures et se dirigea vers l’entrée.
- Au fait ! l’interpella son père avant qu’elle n’ouvre la porte.
- Oui ? demanda Abby en se retournant.
- Fais en sorte de garder Tom le plus longtemps possible. C’est sûrement un gars bien ; c’est le premier qui réussit à te rendre si heureuse rien que par sa présence.
Abby lui sourit, touchée en plein cœur. Elle ouvrit la porte et sortit, adressant un bref signe de main à son père.

Moit' Moit'. Cette suite est magnifique !
Y'a vraiment TOUT dans ta fic' Une histoire super, une écriture parfaite, et maintenant des flash back. Que demander de plus ?

Elle est magnifique cette suite. La complicité entre Abby et son père, les moments heureux du passé d'Abby.
Même si cette suite part sur une base triste, elle est remplie de bonheur, de joie de vivre. Elle est magique.

Alors quand tu dis que ma suite était bien écrite, par rapport à ça, c'est rien.
Ton "niveau d'écriture" est bien plus élevé, donc plus approfondi et beau que le mien.

On a encore droit à un grande suite après tant de compliments ? [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 12 Fresse

[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 12 Fresse

Hyperaktiv Nombre de messages : 1817 Age : 31 Date d'inscription : 12/01/2007

Suite s'il te plait !

suite stp

Magnifique ^^
Suite please!

Wow quelle suite ! C'est magnifiquement bien écrit !
On en apprend un peu plus sur le passé d'Abby avec ces flash back, j'adore ! D'ailleurs comment ne peut-on pas aimer ça ?! C'est IMPOSSIBLE !
En plus ce que j'aime dans ta façon d'écrire c'est que c'est fait avec des mots simples employé couramment !

Quand Abby découvre la passion de la guitare, j'ai l'impréssion de me revoir moi quand ma mère m'avait offert ma première guitare.
Puis la complicité qu'elle a avec son père c'est juste *_* !!

Ps: Contente que mon commentaire t'es plus, ça vient du coeur ! Je crois que je devrai faire des com' toujours aussi si long si c'est pour avoir une suite comme ça !

Oui, oui, les commentaires aussi longs ça me tente ! Very Happy

LOL ! Promis j'essayerai de faire des commentaires aussi long mais a condition qu'il y ai aussi des suites EXTRA longues

Ca peut se négocier. Laughing

Je poste la suite en fin d'après-midi. Smile

Chouette. (:

J'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adore, j'adore toujours autant ta fic. C'est vraiment un réel plaisir de la lire. L'histoire est toujours aussi passionnante et toujours aussi bien écrite.^^

Suite please!!!!!!!

» [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 2
» [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime.
» [T] Ta geule! Je taime.
» [T]Je t'aime mais toi que ressent tu ?
» [OS] A trois kilomètres