[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3

- Premier concert de la tournée ! Premier concert de la tournée !
- Bill, arrête un peu de sauter partout, tu veux ? Tu m’donnes le tournis...
- Pardon, grand frère chéri, le taquina-t-il. Mais... c’est le premier concert de la tournée !!
Il le prit brusquement dans ses bras, le secouant un peu trop violemment.
- J’vais t’faire manger tes pots d’gel si tu continues ! Et ton micro par la même occasion !
- C’est une idée, murmura Bill en se tenant le menton. J’aurais un porte-voix intégré, ça serait cool !
- Pour que tu chantes toute la journée ? Finalement, ton micro restera sagement... en dehors de toi.
Bill souffla, levant les yeux au ciel.
- T’es un abrutit et un admirateur refoulé, en plus de ça, déclara l’androgyne.
- Si ça peut t’faire plaisir...
Tom se leva du vieux canapé en soupirant et passa à côté de son frère. Celui-ci lui pinça la hanche, s’attirant un regard noir de la part de son jumeau.
- Quoi, j’ai plus l’droit de te toucher ? Ton idole te touche, tu devrais être content !
- Arrête tes conneries, Bill, et va consulter. Des taux de fausses espérances pareils, ça devient inquiétant.
- Bon les jumeaux, quand vous aurez fini votre battle de celui qui est le plus atteint, vous voudrez bien vous donnez la peine d’aller sur scène ? Y’a quelques vingt mille personnes qui vous attendent... ironisa leur producteur.
- Vingt mille ? Oh, on peut continuer alors ! lança Tom, un sourire malin aux lèvres.
- Aller les Kaulitz, on y va ! Et au pas d’course !
Gustav les attrapa chacun par un bras et les entraîna à l’extérieur de leur loge. Tom et Bill éclatèrent de rire et se mirent à courir. Gustav fut forcé de les lâcher ; il n’arrivait plus à suivre.

Quelques minutes plus tard, le concert était lancé par les premiers accords de Tom. Oui, il était plus stressé que jamais. Oui ce retour sur scène était un succès, rien qu’au nombre de place vendues. Et oui, il y avait du changement. Pendant les premières chansons, il avait cherché ce qui avait changé. Quelque chose avait disparut... Mais il n’arrivait pas à trouver quoi. Puis, lorsqu’ils arrivèrent aux chansons acoustiques, il fut surpris du silence qui régnait dans la salle. Plus un cri suraigu ne venait briser l’émotion du moment. Pas un seul ! Malgré la mélancolie des chansons, la tristesse des paroles et la nostalgie dans la voix de son frère, il n’avait pu réprimer le sourire radieux qui avait prit possession de ses lèvres.
Leur premier concert dura plus de deux heures. Ils étaient exténués et saccageaient complètement leurs chansons, mais il y avait un goût de rock ‘n roll dans l’air. Les fans – ils pouvaient enfin désigner la salle entière par ce terme - reprenaient les paroles en chœur, sautaient dans tous les sens... Tom improvisait une fois sur deux, Gustav jouait sur le tempo de certaines chansons, lançant de petits défi à ses amis, Bill fit monter trois fans sur scène... Ils se déchainaient, c’était le cas de le dire. Seul Georg était resté le même ; calme, posé et droit. Tom avait beau l’encourager, le provoquant en « duel » guitare/basse, rien n’y faisait. Il s’était borné à donner une représentation comme toutes celles qu’ils donnaient auparavant.
Malgré leur fatigue, ils firent une séance de dédicace. Depuis leur dernier séjour en France, Gustav avait apprit quelques phrases en la langue du pays. Fier de lui, il ne cessait de les lancer à qui voulait bien l’entendre. Certains filles riaient, le félicitant de ses progrès, d’autres lui en apprenaient de nouvelles.
Lorsqu’ils ne purent plus ne serait-ce que tenir un stylo, ils mirent officiellement fin à la soirée. Leur soirée. Le grand retour de Tokio Hotel.

- J’vais mourir... souffla Tom en se laissant tomber sur son canapé miteux. J’vais mourir mais putain, j’suis heureux !
- Et moi donc, renchérit son jumeau, avec autant d’énergie que s’il venait de commencer la journée. J’ai déjà hâte d’être demain soir !
- Ah m’en parle pas...
Tom se redressa et se tourna vers leurs deux compatriotes.
- Et vous, vos impressions ?
- C’était... bandant ! lança Gustav dans un français maladroit. Jouissif ! Orgasmique !
- Gustav ! le réprimanda Bill en riant. Mais t’es pire que mon frangin, c’est pas possible ! Le célibat te réussit vraiment pas...
Le blondinet lui sourit et ouvrit le minibar dans lequel ils avaient investit récemment. Il saisit une bouteille d’eau fraîche et se mit à boire au goulot, tandis que les deux jumeaux se tournaient vers Georg, qui était bien silencieux.
- Et toi, Hobbit ? s’enquit Tom.
- Moi... J’me suis bien amusé.
- Bien amusé ! s’exclama Bill. Fais ton modeste, c’est ça ! C’était une tuerie ce concert, tu veux dire !
- Oui, si tu veux...
Gustav s’étouffa avec l’eau et échangea un regard interrogateur avec Tom. Que lui prenait-il ?
- Euh... Georg, y’a quelque chose qui va pas ? lui demanda Bill en posant sa main sur son épaule.
- Non, non, tout va bien. J’suis juste... crevé.
- T’étais pas en forme ce soir, j’me trompe ? l’interrogea Tom. J’t’ai trouvé...
- Mou ? Ouais, je l’étais. J’ai... Plus de motivation.
Le silence retomba brusquement dans la pièce. Gustav, Bill et Tom se regardèrent d’un air inquiet. Georg avait un problème, c’était certain. Mais quel était-il ?
- Co... Comment ça « plus de motivation » ? s’étonna Bill.
- Bin j’sais pas trop, j’avais pas envie de jouer. J’aurais dû être super enthousiaste à l’idée de remonter sur scène après tout ce temps, mais...
- Mais ? l’encouragea Gustav.
- Ça fait trois semaines qu’on est partis, trois semaines que j’ai pas vu Tania, que j’ai pas pu l’embrasser et... ça m’rend malade.
- Oula, pas bon ça ! lança Tom. Vous vous êtes disputés ?
- Non, non ! Pas du tout ! le rassura Georg. Elle me manque, c’est tout. C’est con hein, j’suis pas amoureux, j’suis accro. Et vous savez c’que c’est l’pire ? J’suis même pas certain de ses sentiments. En fait, j’suis presque persuadé qu’elle se fout de moi depuis le début. Mais j’suis tellement amoureux, j’tiens tellement à elle que... j’préfère vivre dans l’illusion.
- Georg, ‘faut qu’on parle.

Un couloir sombre, froid, aux multiples installations métalliques et électriques, silencieux. Une porte s’ouvre, des cris retentissent et cette même porte claque violemment.
- Georg ! Georg, mais reviens !
- Fous-moi la paix, Tom ! J’laisserai jamais tombé Tania ! Tant qu’elle voudra d’moi, j’resterai avec elle. Au risque qu’elle soit là simplement pour mon image, pour ma gueule ou pour mon fric.
- Dis pas ça, tu finiras par être malheureux...
- Ça, c’est mon problème.
- C’est aussi l’mien ! Non seulement tu fais les concerts avec moi, mais t’es aussi mon ami ! Putain mais ouvre les yeux, elle s’fout de ta gueule et au lieu d’la lâcher tu... tu restes là, comme un pauvre pantin...
- Et bin le pantin va aller se reposer dans le bus, tu lui en voudras pas, mais il en a marre d’entendre cette phrase depuis deux heures. J’suis crevé et j’ai plus envie de parler de ma vie sentimentale. Sur ce, bonne nuit.
- Georg... souffla Tom. Le prend pas comme ça, j’veux juste que tu sois heureux et j’voudrais te préparer à ce qui risque de t’arriver.
- Merci, j’apprécie vraiment, mais... laisse-moi régler ça tout seul, OK ? C’est sincère, j’apprécie vraiment, Tom.
Tom esquissa un sourire et lui donna une tape amicale sur le bras avant de retourner dans la loge.

"C’est une idée, murmura Bill en se tenant le menton. J’aurais un porte-voix intégré, ça serait cool !"
J'étais morte de rire. XD

Georg commence à voir la réalité. Tania sera pendue What a Face

XD

Suite please!!!!!!!!!!!!!!!!

Billie483-10 a écrit:: "C’est une idée, murmura Bill en se tenant le menton. J’aurais un porte-voix intégré, ça serait cool !"
J'étais morte de rire. XD

De même !!

Quand Georg nous a sorti qu'il était démotivé parce qu'il voyait plus Tania, j'ai cru que j'allasi les égorger tous les deux.
Georg pour être accro à une conne comme Tania.
Et Tania de se foutre royalement de Georg et parce que je l'aime pas.

Mais j'aime.
L'histoire avance, des choses se préparent.
=D

La suite ma Moit' Moit' chérie d'amour ( [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 13 Fresse

[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 13 Fresse

)
Pourquoi tu veux pas m'épouser ? [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 13 Icon_sad

Citation :: - C’était... bandant ! lança Gustav dans un français maladroit. Jouissif ! Orgasmique !

Mais c'est qu'il devient un porno notre Gusti ! J'étais morte de rire là moi ! Franchement!

J'aime beaucoup comme d'habitude .
Mais j'ai mal pour Georg . C'est nul ce qui lui arrive . Il cherchai tellement quelqu'un à aimer que ... Il en souffre . C'est nul ! Vraiment ;
Mais c'est cool qui se rend compte tout de meme de ce qu'elle est vraiment .
C'est un point positif ... je veux m'en persuader

C'est toujours aussi bien et aussi prenant . J'aime !
Suite !

Alors comme promis je fais un long commentaire

La première chose qui m’a plus dans cette suite c’est qu’on a le point de vu du groupe. Ce n’est pas que celui d’Abby me soûlait loin de là mais c’est juste qu’on sait ce que ressent les garçons maintenant. On sait ce qu’ils ressentent vis à vis de l’absence de leur proches.

Bill lui est dans un « autre monde ». Tout ce qui compte pour lui en ce moment c’est de vivre à fond cette tournée. Même si son état d’excitation peut en désespérer certains, il respire la joie de vivre mais ce comportement va-t-il durer pendant les six mois à venir ? Là est LA question. Quand il va se languir de son chéri, qu’est-ce que cela va donner. Ça reste à voir. Mais il m’a bien fait rire avec ses répliques.

Quant à Georg, lui il mériterait des baffes. Dès le premier concert, il a déjà plus de motivation mais qu’est-ce que se sera à la fin de la tournée ? Et tout ça à cause de cette c*nne de Tania ! Grrr je la supporte de moins en moins celle la.
Je comprends pas Georg sur ce coup. Il préfère souffrir que s’avouer qu’elle se fou de lui et de ses sentiments ! J’avoue c’est pas facile mais delà à se foutre en l’air pour elle, faut pas pousser. Il faut que les garçons le résonnent parce que là c’est très mal parti.

Gustav, égal à lui-même !
Et Tom qui essaye de parler à Georg mais vu l’opinion décidé de celui-ci c’est comme parler à un mur. Apparemment il ne compte pas changer d’avis de sitôt. Tom a eu raison de le traiter de pantin, c’est la vérité. Par contre j’ai étais surprise de sa réaction, il sait que son ami à raison et il ne l’écoute pas mais il le remercie.

Il faut qu’Abby mette une bonne droite à Tania une bonne fois pour toute même si ça ne plaît pas à notre hobbit préféré.

Sinon tu écris toujours aussi bien. J’ai bien aimé la façon dont tu as décrit le concert.
C’est vrai que maintenant ils pouvaient dire que la salle était rempli de fans.
Maintenant je réclame d’urgence une suite, c’est possible ?

Alala, je suis généreuse en période de fêtes, hein. :lol
Voilà une autre suie. J'me suis bien amusée l'écrire. What a Face

___________________________

Abby se laissa tomber sur son lit, comme à son habitude, bras et jambes écartées. Elle souriait. Elle n’avait jamais passé un moment si complice avec son père, elle n’avait jamais eut connaissance de son côté amical et plaisantin. Elle ne comprenait pas comment Laura avait pu tromper un homme tel que lui ; il était tellement parfait ! Certes, très discret et peu entreprenant dans ce qui était de ses relations avec sa famille, mais ce n’était qu’un détail. Son père était du genre à ne pas dévoiler ses sentiments, et elle était comme lui. Ce n’était pas génétique, c’était contagieux.
Elle se tortilla, essayant de sortir son portable qui vibrait dans sa poche. Depuis un moment maintenant, elle appréhendait de découvrir l’expéditeur des messages qu’elle recevait. Plus les jours passaient, plus elle espérait. Son frère lui avait peut-être caché qu’il n’était pas réellement mort ? Ça semblait presque surnaturel, mais ce serait tellement merveilleux... Et puis, elle ne lui en voudrait pas. Certes, elle avait souffert de son départ, mais le retrouver et savoir qu’elle pourrait désormais passer sa vie avec lui... Ça valait bien les trois mois de tristesse qu’elle avait vécus. Mais si, éventuellement, son frère était encore en vie, pourquoi s’était-il caché ? Quelles raisons auraient pu le pousser à faire croire à son entourage qu’il était décédé ? C’était insensé !
Elle soupira et reporta finalement son attention sur son portable, soulagée – et même heureuse - de voir qu’il venait de Tom.

« Salut Abby ! C’est Georg. Désolé pour le faux espoir, je n’ai plus de crédit, et il est trop tard pour aller en acheter ; Tom m’a gentiment prêté son portable.
Je voulais te parler de notre dernière journée en France et l’état dans lequel on s’est quittés. Je sais que j’ai été dur avec toi, mais comprends-moi, j’aime Tania plus que tout... Alors même si tu avais tes raisons pour la frapper comme tu l’as fait, je ne peux pas fermer les yeux là-dessus. Enfin, je te pardonne. Je pardonne, mais je n’oublie pas. Aussi, est-ce que tu pourrais demander à Tania à quel concert elle compte venir ? Je voudrais prévenir Tobi et Saki de son passage. Quand tu sauras, fais passer le message à Tom, s’il te plaît. À bientôt. »

Soit ce garçon était totalement stupide, soit il cherchait vraiment à l’énerver ! Il lui reprochait presque d’avoir défendu sa famille face aux insultes qu’avait proférées Tania, et en plus, il lui demandait d’aller lui parler... Mais pourquoi diable n’avait-il pas envoyé ce message directement sur son portable ?! Elle ne lui demanderait pas, même pour tout l’or du monde, elle n’adresserait plus la parole à cette...
Elle posa délicatement son portable sur la table de chevet et expira bruyamment, enfouissant son visage entre ses mains. Elle ne devait plus s’énerver pour Tania. Il fallait qu’elle apprenne à se contrôler. Absolument.

Le lendemain, Abby arriva au lycée en affichant une petite mine. Elle n’était pas vraiment en forme, et ne ferait rien pour le cacher. La nuit qu’elle venait de passer était sûrement la pire de toute. Elle n’avait cessé de tourner dans son lit pendant des heures, pensant au message de Georg, puis peu à peu avait dévié sur des sujets... jusqu’à en arriver à se remémorer le jour où Andreas l’avait quittée. Elle n’avait pas fermé l’œil de la nuit alors qu’elle était exténuée. Elle détestait les nuits blanches, surtout lorsqu’elle était seule chez elle, ne pouvant rien faire d’autre que de ressasser les mauvais souvenirs. Le soir, elle était souvent nostalgique, mélancolique... Triste. Cela était certainement dû à la fatigue accumulée tout au long de la journée.
- Salut ! la salua Chad alors qu’elle ouvrait mollement son casier.
- Hm, se contenta de répondre Abby.
- Ça va pas fort, j’me trompe ?
- Nuit blanche, grommela la brune en fourrant un classeur dans son sac.
- Ah...
Abby soupira. Il n’avait rien trouvé d’autre à dire... Et ce qu’elle détestait par-dessus tout, lorsqu’elle était fatiguée, c’était les gens qui parlaient pour ne rien dire, comme s’ils s’attendaient à ce que ça lui remonte le moral.
- Salut, Frantz !
Les deux jeunes soupirèrent à l’unisson. Ils n’avaient vraiment pas besoin de Tania à ce moment.
- Alors, comment ça va ?
- T’as l’air d’être bien remise de tes coups, Wissmann, siffla Abby.
- Oh ne t’en fais pas pour moi, je vais très bien ! Et j’irai encore mieux après t’avoir annoncé ce que j’ai à... t’annoncer.
Abby pouffa et ferma son casier un peu trop violemment, s’attirant les regards des élèves qui passaient à côté d’eux. Elle passa une bretelle de son sac sur son épaule, laissant la deuxième pendre négligemment dans son dos.
- J’ai pas de temps à perdre avec tes conneries, Wissmann. Le dernier sac que t’as acheté ou la paire de chaussures que t’as vue dans la vitrine de Gucci m’intéresse pas, tu comprends ?
- C’est encore mieux, je t’assure.
Abby soupira, sachant que Tania continuerait d’insister tant qu’elle ne l’aurait pas écoutée.
- Dans deux jours, je pars pour Paris. Je vais voir le groupe donner un concert en France.
- Génial...
- Et je te rappelle que grâce à mon badge VIP, je pourrai aller les voir dans leur loge !
- Tant mieux pour toi. Tu veux les confettis, le tapis rouge et la musique ? railla Abby.
Tania grimaça. Abby lui passa à côté, levant les yeux au ciel, et se dirigea vers sa salle de cours.
- C’est du lait qui coule dans tes veines, Frantz ? Je pensais que tu avais plus de hargne que ça !
La brune se figea. Quelques murmures se firent entendre parmi les élèves qui s’étaient regroupés dans le couloir afin d’assister à leur dispute, mais ils cessèrent aussitôt qu’Abby se retourna.
- Tu as peur, tu fuis ; tu es lâche.
- J’m’abaisserai pas à ton niveau, Tania.
- Quoi, tu abandonnes ? Tu me déçois vraiment.
- Tu tiens vraiment à c’que j’te fasse mal ?
- Viens, Franz. J’attends que ça, que tu craques, que toute la colère que tu refoules face surface.
- T’as conscience que tu seras plus sortable après ça ?
- Je prends le risque.
Abby esquissa un sourire et fit quelques pas dans sa direction. Immédiatement, le cercle de spectateurs avides d’action qui s’était formé autour d’elles se resserra.
- Tu ne me fais plus peur, Frantz.
- Plus ? Ce qui sous entend que tu m’as crainte, par le passé ?
Tania ouvrit la bouche, lançant de brefs regards autour d’air d’un air perdu. Puis, elle serra les dents et fronça les sourcils d’un air menaçant.
- C’est jouissif ! lâcha joyeusement Abby. Sérieusement, tu devrais essayer !
Quelques rires s’élevèrent parmi la foule qui les entourait. Tania serra les poings.
- Alors qu’est-ce que tu attends ? Frappe !
- Frapper ? Mais qui a parlé de t’frapper ? J’t’ai pourtant prévenue que j’m’abaisserai pas à ton niveau ! J’ai un certain vocabulaire, moi, et j’compte bien m’en servir. Qu’est-ce que tu dirais de dépoussiérer c’qui te sert de cerveau ?
- La ferme !
- Quelle violence, sourit Abby. Garde-donc ton sang-froid, Tania. Il pourrait servir à... disons, combler le vide à l’intérieur de ton crâne et remplacer le souffle chaud qui t’sert de matière grise.
Cette fois, tous les élèves présents éclatèrent de rire de bon cœur. Abby aperçut parmi eux Robin ainsi que son professeur de guitare qui semblaient également amusés par la situation.
- J’t’entends plus, Tania ! Aurais-tu changé d’avis ?
- Nous... Nous règlerons ça seules, Frantz ! Après les cours !
- Pardonne-moi, mais j’ai d’autres occupations. J’peux pas sans arrêt te remettre à ta place, tu comprends ? En tous cas, j’suis heureuse d’avoir pu converser avec toi, c’était très... instructif. Mais s’il te plaît, fais l’effort de retenir mon prénom pour la prochaine fois, c’est pas compliqué : Abbygaëlle, sourit-elle en détachant chaque syllabe. Ou bien Abby, si tu trouves que c’est plus simple pour toi. Mais habituellement c’diminutif est exclusivement réservé à mes amis. Or, j’ai la triste nouvelle à t’annoncer que... t’en fais pas partie.
Le visage rougi par la honte et ne sachant quoi répondre, Tania s’éloigna, bousculant les élèves sur son passage. On entendit ses talons aiguille claquer sur le carrelage du couloir jusqu’à ce qu’elle se réfugie dans les toilettes.
Lorsque la foule fut dispersée, Chad rejoignit Abby.
- Comment ridiculiser Tania Wissmann en quelques leçons, par Abbygaëlle Frantz !

___________________________

Voilà pour aujourd'hui. Very Happy

Mais n'oublions pas que les revanches des poufs sont souvent très douloureuses...
Bref, je posterai la suite... dans un certain temps je pense. ^^ Elle est déjà prête mais sachant que ce soir tout le monde fait la fête, que la plupart (c'est mon cas) vont faire une nuit blanche et passer leur vendredi à pioncer... La suite samedi au plus tôt, et dimanche au plus tard.

Sur ce, BONNE ANNEE 2010 ! Very Happy

[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 13 Party_ey

Comme toujours j'ai adoré.

Vivement la suite!!!^^

En tout cas passes un bon réveillon et à l'année prochaine Wink

J'aime j'aime j'aime.
Abby à trop de réparti c'est exellent. Je l'aimeeeee ♥.
& j'espère que Tania ne va rien tenter avec Tom ou alors faudrait que Georg la surprenne comme ça il ouvrirait les yeux .. ou alors il penserais que c'est Tom qui la drague. Compliqué tout ça. Mais je veux savoir la suite =D.

Bonne année à toi aussi, mon auteur préféré Smile

.

Bonne année les filles !!

Merci pour ces bons moments de lecture que tu nous fais partager. ♥

Moit' Moit'.
J'aime cette suite à un point inimaginable.
'fin plutôt le clash Abbygaëlle vs. Tania.
C'est juste, waoh !
Je sais même pas quoi dire. Mais j'ai adoré.

Ne t'arrête jamais de nous faire rêver ma Moit' Moit' <3

suite stp

J'adore comme toujours !
C'etait génial !! Vraiment ! J'ai trop rigolé quoi !
Georg me tape un peu beaucoup sur le système mais ca c'est pas grave !

SUiiiTE

J'adore!
Suite please!
Et bonne année à vous aussi =)

Les jours passèrent. Et le manque, le vide que Tom avait laissé était de plus en plus insupportable.
Chaque matin, Abby se réveillait en espérant de toutes ses forces que Tom soit à côté d’elle lorsqu’elle ouvrirait les yeux. Mais dès qu’elle le faisait, la réalité lui tombait brusquement dessus. Elle se levait, déjeunait, sortant parfois par habitude un deuxième bol, puis le rangeait en soupira et rageant contre elle-même. Les journées de cours défilaient lentement. Seuls ses cours de guitare avec Robin et ses cours particuliers avec Chad lui remontaient le moral.
Elle attendait d’ailleurs ce dernier dans la cour de son lycée, les premiers rayons de soleil annonçant l’arrivée du printemps la réchauffant. Elle était assise en tailleur sur un banc, un livre épais comme un dictionnaire ouvert sur ses genoux, ses écouteurs enfoncés dans les oreilles.
Elle aperçut soudainement deux Etnies blanches apparaître dans son champ de vision, la faisant automatiquement redresser la tête. Chad lui adressa un sourire amical et s’assit à côté d’elle, tandis qu’elle retirait ses écouteurs et refermait son livre.
- Qu’est-ce que tu lis ? s’enquit Chad en essayant de voir le titre sur la couverture.
- Les hommes préfèrent les connes.
Son ami éclata de rire. Abby lui tira la langue d’un air enfantin et fourra son livre dans son sac.
- Ça raconte quoi ?
- Un gars qui tombe amoureux d’une femme jolie mais complètement débile. Et il en parle avec une autre femme pour comprendre c’qui va pas chez lui.
- Le gars s’appelle Georg, la débile Tania, et l’amie qui essaye de résonner Georg s’appelle Abby ? plaisanta Chad.
- Ça pourrait.
Elle soupira, se frotta le bout d’un nez sur lequel un flocon de neige fondu tombé d’un arbre venait de se déposer et se tourna vers son ami.
- On bosse ici ? lui proposa-t-elle.
- Pourquoi pas.
Il lui sourit, posa son sac au sol devant lui et l’ouvrit afin d’en sortir son cahier de français. Abby se pencha dessus, tandis qu’il lui montrait l’exercice qu’il avait à faire.
Ils passèrent plusieurs heures à travailler, sous quelques flocons de neige tardifs et légers qui venait parsemer leur chevelure. Abby riait aux éclats des blagues de son ami, parfois aussi de ses fautes. Chad, quant à lui, ne cessait de faire le pitre et de poser des questions stupides sur les personnages du texte qu’il avait à étudier.
- Tu t’grilles une clope avec moi ? proposa soudainement Chad.
- Ouais, soyons fous, sourit Abby.
Ils laissèrent donc leurs livres et cahiers pour leurs cigarettes et briquets. Abby avait récemment investit dans un briquet argenté, décoré d’une guitare rouge enflammée, sur fond noir.
Elle alluma sa cigarette, aspira et la coinça entre ses doigts afin de ranger son briquet et son paquet, tout en crachant de la fumée.
Chad la regardait faire, détaillant son visage fin, son teint harmonieux, sa peau claire et lisse, ses yeux verts profonds entourés de noir, se demandant comme une fille pouvait être si parfaite, physiquement parlant. Elle n’avait pas le moindre défaut. Pas un seul. Et étrangement – ou pas - elle sortait avec le garçon qui avait le physique le plus envié et admiré de la ville. Voire du pays.
- Pourquoi tu m’regardes comme ça ? lui demanda Abby, sans pour autant le regarder.
Chad aperçut un sourire malicieux s’étirer sur ses lèvres. Ses lèvres... Pleines, rosées, sensuelles... Il eut une brusque envie de l’embrasser. C’était plus fort que lui, c’était...
- Chad, qu’est-ce que tu fais ?! s’écria Abby en se levant, alors qu’il effleurait sa joue.
- Je... J’suis désolé ! Pardon !
Abby jeta sa cigarette au sol et récupéra ses affaires, sans daigner lui adresser le moindre regard. Elle partit d’un pas pressé, le laissant seul sur le banc.
Il soupira bruyamment et se leva, mettant négligemment son sac sur son dos.

Abby se dirigea vers chez son ancienne maison. Qu’est-ce qui lui prenait ? Il sortait avec Marie et elle était avec Tom, qu’est-ce qui lui fallait de plus pour comprendre que ce n’était pas possible ? De ce geste simple, et pourtant déplacé, il venait de tout gâcher. Qu’est-ce qui clochait chez elle ? Pourquoi était-elle toujours forcée de se fourrer dans les situations les plus gênantes et ambigües qui soient ?
Elle soupira, arrivant dans la rue où se trouvait sa maison. Son père était finalement parti à Berlin dans son appartement, après avoir décidé de divorcer. Laura, elle, avait emménagé avec son assistant à Hambourg. La maison avait été rapidement mise en vente, sans même qu’ils aient prit le temps de demander son avis à Abby.
Elle s’arrêta sur le trottoir, devant le petit portail. Les volets étaient clos, le jardin dans un état épouvantable, l’allée en gravier était envahie par les mauvaises herbes... Abby soupira. Cette maison contenait tellement de souvenirs, elle ne pouvait pas imaginer s’en séparer. C’est ici qu’elle avait appris qu’elle était adoptée, ici qu’elle avait découvert la déclaration de Tom, qu’elle avait passé les instants les plus beaux avec son jumeau...
Elle se tourna en un soupir et se mit en chemin pour son appartement, allumant une nouvelle cigarette. Soudain, son portable vibra. Elle souffla et le prit, affichant immédiatement le message.

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Suite au prochain épisode... What a Face

Je veux plein plein plein de commentaires !

(Non, je suis pas sadique. ><)

Andyyyyyyyyyyyyyyyy' !
'fin le faux méchant Andy'.

Mais j'suis sûre que c'est pas ça vu que t'es sadique, tu fais tout ça pour qu'on se plante royalement.
Alors ça va être pas Chad, il sait que c'est inutile. Tom peut être, ou Bill, ou son père qui prend de ses nouvelels. Ah non son père enverrait pas de sms.
Alors bin euuuuuuh. Tania ? [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3 - Page 13 Fresse

Non x)

Le prochain épisode ce soir ? =D

Oh nous laisse pas comme ça je veux savoir moi Smile

.
Chad est trop nul. Il sortira jamais avec Abby, il faut qu'il se fasse une raison, un point c'est tout.
C'est Tom qui lui envoi un sms pour lui dire qu'il est a l'appart ? =DD.
Oui oui je rêve je sais ^^

Heeeeeeee tu peux pas nous laisser comme ça. x)

Chad est bête. Il aurait du réfléchir. --'
Il a tout gaché cet imbecile.

Le message serait-il encore d'Andreas?...
J'espère pas.

J'attends la suite impatiemment. (:

Je suis d'accord avec Love-twins. Le message doit être de Tom !
Allez une bonne nouvelle pour donner de la joie à tous ça ! Franchement !
Sinon , je sens qu'elle va nous faire une bétise Abby !

Quel imbécile ce Chad ! Non mais n'importe quoi ! Ca m'enerve !

SUiiiiTE Freedom' !

Vivement que Tom revienne parce que Chad je le sens pas bien qu'il soit gentil avec Abby.
Sinon que dire d'autre... Ah oui!! Je suis hyper accro à ta fic ..f

Suite please!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Allez Freedom' ! Je veux savoir la suite !!

On dirait que les lectrices ont disparues ! =O

Non je suis toujours là & je veux la suiiiite =D

Nop, on attend juste sagement la suite. (:

Non ca c'est pas vrai !! Je suis toujours là moi aussi !

Désolée pour l'attente. Disons qu'en ce moment cette fiction me... pète les reins. What a Face

Mais euuh, voilà la suite quoi. (x Et bien longue en plus, pour me faire pardonner. (:
Déconseillée aux dépressifs(ves). silent

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Musique d'ambance : I Will Always Love You - Whitney Huston

Elle se tourna en un soupir et se mit en chemin pour son appartement, allumant une nouvelle cigarette. Soudain, son portable vibra. Elle souffla et le prit, affichant immédiatement le message.

« Je suis triste, Abby. Et j’aurais aimé ne jamais avoir à te dire ça mais... Tania me trompe.
J’ai longtemps hésité avant de juger bon de te mettre au courant : elle me trompe avec Tom.
Je suis vraiment désolé...
Georg. »

Abby s’arrêta, se raidit et relut le message. Elle me trompe avec Tom. Elle me trompe avec Tom. Elle me trompe avec Tom. Ces mots tournaient en boucle dans son esprit.
Une larme perla au coin de son œil, dévala sa joue et se déposa à la commissure de ses lèvres. Elle ne l’en empêcha pas. Elle n’empêcha pas non plus les suivantes de couler.
Tania avait finalement réussit à avoir ce qu’elle voulait. Elle voulait Tom, et elle l’avait eu. Abby aurait dû s’y attendre, ça devait finir par arriver un jour. Elle aurait dû s’en douter le jour où elle avait embrassé Tom pour la première fois. Il était un tombeur et le resterait. Il lui avait pourtant assuré tant de fois qu’il avait changé... Et elle pensait qu’il était sincère.
Elle prit soudain conscience de la naïveté dont elle avait fait preuve. Tom, aimer une fille ? Non mais qu’est-ce qui lui avait prit d’avaler ça ? Il l’avait complètement embobinée, et avait eut ce qu’il voulait ; ils avaient couché ensemble, ils s’étaient affichés comme le couple modèle... Et voilà que maintenant il l’humiliait en la trompant avec Tania Wissmann.
Le côté positif de cette histoire, c’était qu’elle ne pourrait pas tomber plus bas.
Elle tapa rapidement un message à l’intention de Tom.

« Et dire que je me suis laissée avoir. Tu es un bel enfoiré. Un enfoiré que j’aimerai jusqu’au dernier jour, malgré tout.
Tu es fier de toi, j’espère. Au moins cette histoire n’aura pas été complètement inutile. »

Elle l’envoya et claqua violemment le clapet de son portable. Elle en avait assez de pleurer pour lui, elle s’était juré maintes et maintes fois que ça n’arriverait plus et pourtant... Elle était de nouveau en pleurs, immobile au milieu de la route, les larmes dévalant ses joues sans retenue. Elle n’aurait jamais imaginé que quelqu’un – surtout Tom - puisse être si cruel. Personne ne voyait à quel point l’amour avait une place importante dans une vie ? Était-elle vraiment la seule aussi impliquée dans une histoire ? Comment pouvait-elle s’être faite bernée si facilement ? Elle avait beau chercher, essayer de comprendre, elle ne saisissait pas la raison pour laquelle Tom lui avait fait ça. Peut-être voulait-il se venger de sa « presque » erreur avec Kristof Keller ? Après tout, elle n’avait jamais réellement cherché à savoir s’il était rancunier. Si c’était le cas, il avait réussi, c’était certain, il était vengé. Il pouvait être fier de lui, tout ce qu’il entreprenait réussissait à merveille. Elle y avait cru... Tellement fort. Était-ce possible de se remettre de ce genre de chose, un jour ? Était-ce possible d’aimer à nouveau ? D’avoir confiance en quelqu’un ?
Elle essuya son visage avec la manche de son pull, reniflant de manière répétitive. Et ses épaules étaient secouées de sanglots incessants, son souffle saccadé...
Une histoire d’amour, une histoire d’amitié, une vie... tout cela était si fragile, au fond. Quelques mots, quelques secondes, et tout s’écroulait.
Elle rejoignit le bord de la route, apercevant une voiture arriver au loin. Une vague idée lui traversa l’esprit : c’était là peut-être le moyen de retrouver son frère, d’être enfin libérée de tout. Peut-être qu’elle se trompait, que tout était plus dur de l’autre côté – même si cela semblait impossible - mais peu importait. Elle voulait simplement ne plus jamais avoir à faire à Tom, Tania, et tous les autres. La voiture arrivait à son niveau. Elle ferma les yeux, prit une grande inspiration et fit un pas en avant.

Mais la sonnerie de son portable l’interrompit. Elle rouvrit les yeux et baissa le regard vers l’écran qui affichait « Tomi ». Elle hésita, elle savait comment tout cela allait terminer, elle avait l’habitude à présent. Elle lui pardonnait toujours, quelque soit l’erreur qu’il avait commise. Finalement, le... hasard ? eut raison d’elle. Son doigt tremblant appuya malencontreusement sur la touche « accepter ». Elle porta donc le téléphone à son oreille ; un violent frisson traversa son dos lorsqu’elle entendit la voix de Tom.
- Abby ! C’est quoi ce message ?! Qu’est-ce que ça veut dire ?!
- Fais pas l’innocent, Tom. J’ai plus la force de m’battre pour te garder, t’as gagné, j’abandonne.
- Me garder ? Mais... Attend, j’ai pas saisi là, de quoi tu me parles exactement ?
- Tom, putain ! Arrête ! C’est bon maintenant, j’ai assez souffert ! Va jouir de ta victoire avec ta rousse et fous-moi la paix, OK ? s’énerva-t-elle brusquement.
- Ma rousse ? Tu veux peut-être parler à Georg, non ?
Abby soupira. Il n’arrêterait donc jamais ? Il lui en fallait toujours plus ? Quelle était sa limite, quand la laisserait-il tranquille ? Souffrir dans son coin, sans que personne ne s’en rende compte ? Elle redeviendrait ce qu’elle était avant de le rencontrer, puisque tout ce qu’elle avait construit depuis était détruit, dorénavant. Et c’était mieux comme ça, ainsi elle ne souffrait pas, au moins.
- Abby, t’es toujours là ?
- Ou- oui, fit-elle d’une petite voix entrecoupée de sanglots.
- Tu veux bien te calmer et m’expliquer ? demanda-t-il d’une voix qu’Abby ne lui connaissait pas.
- Laisse-moi, Tom. J’en peux plus, j’sais pas c’que tu cherches à prouver exactement, mais c’est sûrement réussi maintenant. T’es l’meilleur, si c’est c’que tu veux savoir. Oui, t’es capable de faire craquer tout l’monde, oui t’es irrésistible et... oui j’me suis faite avoir.
- Bébé...
- Ta gueule ! hurla-t-elle alors. Ne... Ne m’appelle plus jamais comme ça ! T’entends ?! Et oublie-moi, c’est bon t’as gâché ma vie, passe à quelqu’un d’autre maintenant, et arrête de t’acharner !
- Abby !
- Non ! Non, j’veux pas savoir ! Laisse-moi ! Laisse-moi... S’il te plaît...
Doucement, elle éloigna le portable de son oreille, percevant encore la voix de Tom l’appeler. Elle referma le clapet et se laissa tomber à genoux sur l’asphalte froid. Elle lâcha le téléphone, amena doucement ses mains à son visage, et – comme elle savait si bien le faire, à présent - pleura. Elle pleura longtemps, sans vraiment essayer de s’en empêcher. À vrai dire, elle n’était même pas sûre de pouvoir y arriver, tellement son chagrin était intense. Les spasmes secouaient son corps entier, ses mains étaient inondées de larmes et de longues marques noires barraient ses joues rosies par le froid. Ses yeux étaient rouges et bouffis, elle était à bout de force. Qu’avait-elle fait pour mériter tant de tristesse ? Pourquoi le sort continuait-il de s’acharner sur elle ainsi ? Quand est-ce que cela s’arrêtait-il ? Est-ce que ça s’arrêterait seulement un jour...
- Abby ?
La brune ne réagit pas. Elle voulait disparaître, être seule, que personne ne vienne la couvrir d’une pitié écœurante. Elle n’avait besoin de personne. Personne.
Une main saisit délicatement son poignet, puis l’autre, retirant ses mains découvrant ainsi son visage. Elle leva les yeux et se retrouva plongée dans une mer azur.
- Jason ? s’étonna-t-elle d’une petite voix.
Le jeune homme lui sourit tendrement et la fit se relever, avant de la prendre dans ses bras. Il ne cherchait pas à savoir ce qui lui arrivait, il voulait simplement qu’elle aille mieux. Pas qu’elle aille bien, simplement mieux. Pendant les rares moments qu’ils avaient passé ensemble, il n’avait vu que très rarement Abby pleurer, et il était bien placé pour savoir que ce n’était jamais sans une bonne raison.
Il lui caressa doucement le dos, la serrant contre lui. Son geste ne sous-entendait rien et n’avait absolument rien de gênant. Abby se sentit même apaisée, brusquement. Il était tellement amical et affectueux... Elle avait oublié à qu’elle point elle l’adorait.
Lentement, elle se dégagea de son étreinte, reniflant et essuyant ses joues maladroitement. Jason lui adressa un sourire à la fois compatissant et réconfortant. Ils ne s’étaient pas vus depuis presqu’un an, et il lui semblait pourtant que la dernière fois qu’il avait croisé son regard émeraude, c’était hier. Il n’aimait pas la voir triste. Ah, il détestait ça. Abby avait toujours été une fille gentille, sous ses airs de rebelle, et il estimait que si quelqu’un méritait d’être heureux, c’était bien elle. Oui mais voilà, depuis qu’il la connaissait il l’avait vu traverser toutes sortes d’épreuves plus éprouvantes les unes que les autres. La vie était parfois si contradictoire...
Il saisit son visage entre ses mains et essuya une larme avec son pouce, la regardant tendrement. Il voulait qu’elle comprenne qu’il était là. Même s’ils n’avaient jamais été très proches, elle devait savoir qu’elle pouvait compter sur lui, à n’importe quel moment. Maintenant, en l’occurrence.
Il récupéra son portable au sol et l’accompagna jusqu’au café quelques rues plus loin, où ils s’installèrent à une table légèrement en retrait, près d’une fenêtre. Il commanda deux chocolats chauds au serveur et lorsque celui-ci fut parti, il posa ses mains sur celles de son amie, avant de plonger son regard dans le sien.
- Ça va aller Abby, je suis là.
Non, ça n’irait pas. Ça n’irait certainement pas... Mais Abby lui était déjà tellement reconnaissante.
- Je ne te force pas à m’expliquer, mais si tu veux parler...
Il baissa soudainement la tête, devant l’air surpris de la jeune fille.
- Désolé, j’suis... pas très doué pour réconforter les gens, s’excusa-t-il, souriant faiblement. J’sais seulement sortir des phrases toutes faites et...
Abby posa son index sur ses lèvres, l’interrompant. Elle se mordit la lèvre, sentant une boule de former au fond de sa gorge. Jason la regarda, attendant patiemment, lui faisant comprendre à travers son regard qu’il ne la forçait en rien à s’expliquer. Malgré tout, elle commença, d’une voix légèrement cassée.
- Je suis naïve, et ma naïveté aura eut raison de moi. J’ai vraiment cru que... j’serai heureuse un jour. Alors j’me suis battue, j’ai donné tout c’que j’avais pour y arriver. Mais j’me suis rendue compte que le bonheur n’était pas fait pour moi. Il me faisait espérer de toutes mes forces, puis m’anéantissait par la suite. Et je... Oh, je suis tellement stupide...
Elle baissa la tête, enfouissant de nouveau son visage dans ses mains. Jason posa sa main sur son bras et le caressa d’un geste lénifiant.
- Tu es tout sauf stupide, Abby. Et la naïveté a quelque chose d’absolument mignon chez toi, sourit-il. Mais je sais surtout que tu es la fille la plus forte que je connaisse, caractériellement parlant. Tu t’es toujours battue, tu n’as jamais baissé les bras et... ce serait vraiment dommage que c’arrive maintenant. Après tout ce chemin, après tant d’efforts... Abby, tu dois continuer à te battre.
- Tu sais, avant, lorsque je me battais, j’avais toujours une raison. Même avant de connaître Tom, avant d’apprendre l’existence de mon frère, je... je sentais que je devais persévérer. Mais maintenant... Qu’est-ce qui m’attend ? Qu’est-ce qui me retient ? Qu’est-ce que je gagnerai à me sacrifier comme ça ?
- On aboutit toujours à quelque chose, tu sais. C’est de déceptions en déceptions qu’on avance. Et peu à peu, à force d’expérience, elles nous paraissent moins douloureuses. La vie vaut le coup d’être vécue, mais exige qu’on se batte pour elle. Rien n’arrive sans effort, mais la récompense à la clé est tellement...
Abby soupira. Il s’interrompit.
- Pourquoi t’as choisi ce moment pour revenir ?
- Comment ça ?
- Si... si t’étais pas venu, j’serais plus là. J’aurais plus à me battre contre tout ça et ça serait... tellement plus simple.
- Oui, c’est tellement plus simple de tout laisser tomber, souffla-t-il. Mais tu n’es pas lâche, Abbygaëlle Frantz. Tu es loin d’être lâche. Et je sais que tu te battras, parce que c’est ta façon d’être. Tu es une battante, et c’est en partie pour ça que je t’admire.
La brune releva la tête vers lui et esquissa un sourire, cependant triste. Pourquoi lui avait-il fallu tant de temps pour se rendre compte à quel point Jason était quelqu’un de bien ? Un ami merveilleux et si précieux.

» [T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 2
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