[T] Une guitare, deux guitares, trois guit... Je t'aime. 3

Put*in Georg!! Le c*n pourquoi il a pas tourné sa phrase autrement?! Abby aurait certainement contnué à aimer Tom mais en y réfléchissant bien ça serait plutôt elle la c*nne (désolée d'être aussi vulgaire). C'est vrai quoi elle aurait pu le prendre dans un autre sens.
Pauvre Tom il va encore devoir lui prouver à quel point il l'aime.

Suite please et je ne veux pas que tu arrêtes une si jolie fiction!!!!!!!!!!!!!

Nonnn ! Pourquoi ça ? Franchement tu sais quoi, j'ai une boule dans l'estomac & j'ai envie de pleurer. C'est pas possible. C'est pas vrai. C'est un cauchemar hein.
Dit moi que c'est pas fini entre eux.
La suite stp

J'ai une mauvaise nouvelle...
J'ai perdu ma clé USB au lycée et toute la fiction était dessus. Evidemment, elle est pas enregistrée sur mon ordinateur...
Donc sauf si je la retrouve, je pense que la fiction va s'arrêter là, je suis trop dégoûtée pour tout réécrire.
Il reste plus qu'à croiser les doigts.

Hoo nooooon :'(
Trop trop deg' si tu la retrouves pas....
Ta fic' est une de mes préférées.

Hei ;')

Je suis une toutes nouvelles lectrices de la fic, et j'en suis rendue au deuxième topic (j'ai commencé hier), mais je viens juste demander ici : est ce que par hasard, une lectrice aurais gardé le lemon du 2e topic ?

Je demande sa, car je ne veux pas continuer la fic avant de l'avoir lu, afin de le lire dans l'ordre. Mais là, je commence à m'ennuyer, et je VEUX savoir ce qu'il va se passer après, donc si quelqu'un aurais pitié de mon âme en peine, pourrez vous me l'envoyer par MP ? Merciiiiiiii.

Sinon, la fiction est géniale, parfaite, magnifique, j'adore, pire, j'adhère, c'est génial, et d'aileurs, je poste ce message, car je ne tiens plus, il me faut la suite, please, j'ai besoin de ce MP (a).

Merciiiiii, et continue comme sa, j'ai lu pour ta clé, et je pris pour que tu la retrouve.

Oui je l'ai !
J'te l'envoie tout de suite =)

En fait je l'ai plus.
La boîte a supprimé toute seule mes anciens mesaages --'
J'ai qu'à partir du lemon 3 =/

oh non...
Je veux pas que ça s'arrête
J'espère que tu vas retrouver ta clé

Jul's a écrit:

Hei ;')

Je suis une toutes nouvelles lectrices de la fic, et j'en suis rendue au deuxième topic (j'ai commencé hier), mais je viens juste demander ici : est ce que par hasard, une lectrice aurais gardé le lemon du 2e topic ?

Je demande sa, car je ne veux pas continuer la fic avant de l'avoir lu, afin de le lire dans l'ordre. Mais là, je commence à m'ennuyer, et je VEUX savoir ce qu'il va se passer après, donc si quelqu'un aurais pitié de mon âme en peine, pourrez vous me l'envoyer par MP ? Merciiiiiiii.



Merciiiiii, et continue comme sa, j'ai lu pour ta clé, et je pris pour que tu la retrouve.

voila je t'ai envoyer le deuxieme lemon mais je sais pas si c'est celui la ou le tout premier que tu voulais
donc si c'est pas celui je vais tenvoyer le premier aussi au cas ou ^^ et le 3eme aussi a y etre ^^

Merci beaucoup beaucoup !

Je suis là. Désolé des suites manquées. Ca me fou un coup =O !
Je veux savoir quoi là ><

*Kache_kache* a écrit:

Serieusement je croit que je vais mourir ! Non arr^^ete putain de clef USB !
Je suis en pleure à cause de la suite et a cause de ton message ...
Je veux pas que ca s'arrête là , putain de merde !
Tu la retrouveras pas ta clef de toute facon . On a une chance sur mille ...µ
Je suis trop dég' ausssi . J'ai envie de crever . FAIS CHIER !!!!

Sans commentaire ...
J'ai peur que ce soit la dernière suite que je lis alors je prefere te le dire maintenant Freedom' . Merci .
Merci pour tout ces moments extraordianaire ;
Merci de m'avoir transporté dans ta fiction
Merci pour ces moments de merde , de ces moments de joie , et de plaisir simple
Je ne peux pas t'en vouloir , parce que tu nous a trop donné. J'ai énormement de peine , je l'avoue . Mais il ya tout de meme un brin d'espoir .
La folie se nourrit de l'espoir tout le monde le sait .
Donc voilà , je vais essayer d'arreter de pleurer .
Je croit que j'ai battue le reccord de larme verser sur cette fictionn hein ?

Putain j'ai pas envie de partir . j'ai pas envie que ca s'arrete comme ca ;
j'ai pas envie putain de merde

Désoles mais ca sort du coeur !!
Je suis désesperé je le sais ...
Mais voilà quoi ...
Merci Freedom' .

+1000000

Surprise ! (C'est moi la surprise )
J'ai pas retrouvé ma clé USB (Faux espoir ? Désolée )
Mais en lisant vos commentaires (fin surtout celui de *Kache_kache*), je me suis dit que je pouvais pas vous laisser comme ça... Alors j'ai retapé une suite. Elle sera certainement pas aussi bien (en toute modestie ^^) que la première, mais... J'aurais essayé. (:
Sur ce, bonne lecture.




Jason déposa de la monnaie sur la table et se leva, récupéra sa veste sur le dossier de sa chaise. Abby l’imita, cherchant quelques pièces dans ses poches.
- Laisse, sourit-il en attrapant sa main, je t’invite.
Abby le remercia et se laissa entraîner à l’extérieur, saluant le barman au passage.
- Où est-ce que tu veux aller ?
- Il... Il faut que j’aille chercher Tyson chez moi, je dois le sortir, fit-elle d’une voix timide.
Jason sourit de sa gêne et obtempéra. Ils se dirigèrent donc vers l’immeuble beige dans lequel habitait la jeune fille.
Elle s’empressa d’aller chercher son rottweiler, prenant sa laisse au passage, et redescendit dans le hall où l’attendait son ami.
- On va au jardin public ? proposa-t-elle.
- Si tu veux.
Abby attacha la laisse au collier de son chien et sortit, souriant à Jason qui lui tenait la porte. Elle ferma sa veste jusqu’au col, sentant que la température avait brusquement chuté. La nuit était maintenant complètement tombée, et les rues étaient éclairées par les lampadaires et les quelques décorations de noël qui n’avaient pas encore été retirées. Jason et elle traversèrent la route et franchirent le portail d’entrée du parc, se dirigeant vers un coin tranquille où personne ne passait. La jeune fille détacha Tyson, le laissant donc courir librement, tandis qu’elle s’asseyait dans l’herbe légèrement humide. Jason ne broncha pas et s’assit à côté d’elle. Ils regardèrent un instant le rottweiler gambader autour d’eux, puis leurs regards se croisèrent. Ils baissèrent immédiatement la tête, gênés. À vrai dire, ils ne comprenaient pas pourquoi ils étaient si proches, après avoir passé tant de temps sans nouvelles l’un de l’autre, mais ils étaient heureux de voir que rien n’avait changé entre eux, que ça ne les avait rendus que plus complices encore. Ils étaient complices, certes, mais c’était étrange.
- Tu... tu es toujours avec ta copine ? s’enquit Abby d’une petite voix, le regard toujours fuyant.
- Shinku ? Oh, non. Elle... elle a déménagé au Japon. Elle est retournée vivre avec ses grands-parents.
- Ah...
- Et toi, avec Tom ?
- Oh, je... c’est compliqué.
Jason sourit. Il se contenterait de cette réponse, ayant bien deviné au tremblement de sa voix que c’était la cause de sa tristesse.
- Et comment... comment va Clément ?
- Il sort avec une fille qui est à l’université... Euh... Hannah ! s’exclama-t-il un peu trop vivement.
Abby ne put réprimer un sourire, attendrie par l’embarras de son ami qui rougissait violemment.
- Alors euh...
- Oui ? l’encouragea gentiment Abby.
- J’ai appris que tu avais fait du basket pendant l’année...
- Oh... Oui, si on peu appeler ça du basket...
- Tu rigoles ? On m’a dit que tu te débrouillais bien !
- Si on veut. Mais j’ai pas rejoué depuis au moins trois mois...
- C’est comme le vélo, ça s’oublie pas.
Il lui fit un clin d’œil, auquel Abby répondit par un grand sourire enthousiaste. Elle se surprit elle-même, d’ailleurs, d’être brusquement si joyeuse. En fait, elle n’était pas joyeuse, elle était juste bien. Apaisée, tranquille... Bien.
Elle baissa les yeux vers les mains de Jason, remarquant qu’il arrachait machinalement les brins d’herbes autour de lui. Elle sourit et l’arrêta alors qu’il s’apprêtait à arracher une fleur. Le jeune homme redressa la tête et lui adressa un regard interrogatif.
- Tu vas quand même pas arracher la première fleur de l’année... sourit-elle, amusée.
- Elle est même pas jolie, bougonna-t-il d’un air enfantin.
- Et alors, c’est grâce à elle que j’suis pas encore allée me réfugier vers l’équateur.
Jason lâcha un rire et la regarda en haussa un sourcil.
- Il fait pas si froid, ici !
- Ah si ! Je préfère largement l’été. Tu vois, la chaleur, le soleil, la mer, la joie, les vacances...
- L’odeur de transpiration, les petits gros en maillot de bain... enchaîna Jason en riant.
- Eh ! s’exclama Abby avant d’éclater de rire.
La gêne qui s’était installée entre eux disparut brusquement, et ils eurent tous deux la sensation de s’être enfin retrouvés. Que tout était redevenu comme avant.
- Au fait, j’y pense, on m’a dit que tu avais refusé les avances de Nyco ?
Abby fut surprise. Elle l’avait complètement oublié.
- Je... Ouais. Tu le connais ?
- Un peu que j’le connais ! Il a bossé avec David Guetta...
Abby lâcha un rire.
- Ah oui, évidemment... se moqua-t-elle gentiment.
- Je l’ai connu l’année où j’étais allé à Ibiza en vacances. Il animait une soirée sur la plage...
- Ah, j’comprends mieux. Et pourquoi tu me parles de lui, soudainement ?
- Tu m’as parlé de l’été, de la mer, la plage... Ibiza quoi. Et puis, t’es aussi la première fille à lui refuser une invitation ! rit-il.
- Ah bon ? s’étonna Abby. Il est super collant j’trouve, je sais pas comment les autres font pour le supporter...
- Je cherche la technique aussi, ça me servirait beaucoup, souffla-t-il.
Abby sourit de son ton désinvolte.
- Eh, j’ai vu dans les magasines de ma sœur que Tokio Hotel revenait sur scène ? C’est cool ça ! Tu vas faire des tonnes de voyages avec Tom ! sourit-il.
Mais son sourire disparut bien vite, lorsqu’il vit le regard d’Abby se couvrir d’un voile de tristesse.
- Pardon je... C’était pas malin, s’excusa-t-il.
- C’est rien, le rassura Abby en relevant la tête.
Elle frissonna ; Jason s’en aperçut immédiatement.
- T’as froid ? Tu veux rentrer ?
- Oh non, j’suis pas pressée de retourner à ma solitude, sourit-elle faiblement. Et puis j’suis bien là, ça me fait plaisir qu’on se reparle. J’ai l’impression que rien a changé, comme si y’avait seulement quelques jours qui s’étaient écoulés depuis notre dernière conversation, et pas plusieurs mois.
- C’est vrai, acquiesça Jason. Et j’avoue que ça m’avait un peu manqué.
Abby sourit, puis frissonna de nouveau. Elle croisa ses bras contre elle et serra les dents afin de les empêcher de claquer. Jason écarta les bras, lui adressant un sourire qui l’invitait à venir s’y blottir. La jeune fille n’hésita pas longtemps, trop heureuse de pouvoir profiter d’une quelconque source de chaleur.

Installée entre les jambes de Jason, entourée de ses bras, Abby confectionnait une espèce de collier de brins d’herbe et de tiges de feuilles mortes. Lorsqu’il fut terminé, elle se tourna fièrement vers Jason et le déposa sur sa tête. Il éclata de rire et lui pinça la hanche d’un geste taquin.
- J’te ferais remarquer que j’ai rien d’un sapin de noël ! rit-il.
- Si, t’es grand, beau, et j’passe une soirée un peu fraîche mais paisible à tes côtés.
Jason cessa brusquement de rire, laissant place à une moue d’enfant enjouée. Abby sourit et se tourna, attrapant les mains de son ami afin de resserrer son étreinte autour d’elle. Elle siffla son chien qui accourut aussitôt, langue pendante et oreilles au vent.
- J’vais rentrer, annonça Abby en baillant.
- D’accord, sourit Jason. J’te raccompagne de toute manière.
- Non, c’est pas la peine, le remercia Abby. Il fait froid et tu dois au moins être aussi fatigué que moi. Va donc chez toi et dors, sourit-elle. Pour être en forme demain et réceptionner à merveille mes blagues foireuses.
Jason lâcha un rire tout en secouant la tête. Il la serra dans ses bras en guise de salut et partit en direction de la sortie du parc, tandis qu’Abby se dirigeait vers la sortie opposée, Tyson trottinant gaiement à ses côtés. Elle avait le cœur léger, battant à vive allure, heureuse d’avoir retrouvé un ami et de s’être rendue compte que rien n’avait changé entre eux.

tro bien je kiffe tro^^ SUITEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

AHHHHH c'est trop bien tu continu JOIE JOIE JOIE ^^
en tout cas je sais psa comment était l'autre suite mais celle la est très bien ^^
continu comme ca ^^
suite pleasee

TomiKaulitz a écrit:

ça fait troooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooop du bien de te relire Moit' Moit' !
T'imagine même pas =)

J'l'avais complètement oublié Nyco =O
Et comme elle le dit à la fin, Jason est un AMI !

Tom a intérêt à la rappeler dès le lendemain ou à ramener son cul bien vite pour arranger tout ça !
Et j'suis pressée de savoir qui est ce con qui a envoyé ce faux SMS ><

T'imagines même pas à quel point j'suis contente que tu reprennes l'écriture ! =)

A bientôt pour la suite ! =D <3

+1, j'aurais pas dit mieux =)

Merci. Ouais merci de pas nous laisser avec nous doutes et nos espoirs concernant cette fic'.
C'est un véritable plaisir de savoir que c'est pas la fin. Qu'on a encore un bout de chemin a faire avec Abby & cie.

Merci. ♥

Comment ça fait trop plaisir de te relire. Ca m'avait manqué^^

Suite please^^

Nouvelle lectrice, j'ai tout lu .
J'ai cru comprendre que tu apprécies les longs commentaires élaborés, j'avais essayer d'en faire un, même si je suis pas douée pour ça ^^.
Ta fiction est de loin la meilleure que j'ai jamais lu et pourtant j'ai ai lu un graaaaand nombre. Je suis fan. Avec de simples mots tu arrives à transmettre aux lecteurs les émotions. En te lisant je suis passée par plusieurs émotions, la colère, la haine, la tristesse, la joie ....
Tes personnages sont attachant.
Abby a énormément évolué, c'est intéressant de pouvoir constater ça tout au long de l'histoire. Par moment j'arrive même à m'identifier à elle, par son côté impulsif, à réagir au quart de tour.
Tom, il est tellement le petit ami parfait :O. Leur histoire fait un peu rêver même si la ça par en cacahuète .
Bill, gay ? Pourquoi pas lol.
Gustav est A-D-O-R-A-B-L-E, Le gros nounours quoi xD.
Georg est juste un pauvre c*n de perdre son temps avec cette pouffe de Tania qu'on a volontier envie d'égorger à plusieurs reprises lol.
Andréas ... Personnage qui m'a beaucoup marqué, il a apporté tellement à Abby et en même temps pas assez, il est mort trop vite, tu m'a fait pleurer, tes mots m'ont fait pleurer.
Chad a des réactions étranges vis-à-vis d'Abby par moment je trouve.
En lisant ta fiction, une phrase me revenait tout le temps " Mais quelle sadique ! " aussi bien à propos de tes personnages (pourront-ils un jour vivre en paix ? xD) que de tes suites, tu stoppes toujours au moment critique, mais je me plaignais pas je savais que je pouvais lire la suite mais la c'est plus le cas . Donc je demande une suite ! s'il te plait.

Wouaw une nouvelle lectrice, je m'y attendais pas. (:
Merci pour ce superbe commentaire !
Promis, j'essaierai de me motiver pour [re]taper les suites. (:
Bienvenue à toi, en tout cas. Et contente que ça te plaise.
Si je peux, je posterais avant ce weekend.

Voilà, comme promis, une suite avant le weekend. (:




De timides rayons de soleil filtrèrent à travers les rideaux du salon. L’un d’entre eux illumina le visage d’Abby, endormie sur le canapé, la réveillant.
Elle s’étira de tout son long en baillant et ouvrit difficilement les yeux, portant sa main devant son visage pour le protéger de la lumière.
Voyant que sa maîtresse bougeait, Tyson s’approcha d’elle. Abby se redressa et se frotta les yeux, puis passa négligemment sa dans ses cheveux en se levant. Elle alla d’un pas traînant jusqu’à la cuisine et se servit un verre d’eau. Soudainement, la sonnerie de son portable retentit dans le salon. Elle soupira, reposa son verre et retourna sur ses pas. D’un geste las, elle saisit son téléphone et décrocha.
- Allô ? bailla-t-elle.
- Abby ! Abby, c’est quoi cette...
La communication fut coupée. La brune éteignit son portable et le jeta sur le canapé avant de se laisser tomber elle-même sur ce dernier. Le visage entre les mains, elle souffla bruyamment. Elle adorait Bill, mais elle détestait qu’il se mêle de ses histoires. D’accord, Tom était son jumeau. D’accord, il avait beaucoup donnée pour cette relation. Mais ça ne lui permettait pas pour autant de faire de leurs problèmes les siens !
Elle se releva et alla dans sa chambre pour s’habiller. Elle était déjà en retard pour les cours de la matinée, elle n’irait pas de la journée. Ce n’était pas l’envie qui lui manquait, elle était même pressée de retrouver Jason, mais elle était persuadée que Bill avait appelé Robin, lui disant que s’il voyait Abby dans la journée il devait lui dire de le rappeler...
Sans grande conviction, elle ouvrit son armoire et son regard jongla entre ses piles de pantalons, de tee-shirt et de pulls. Elle opta finalement pour un pantalon large en toile kaki et un débardeur blanc aux coutures noires. Elle prit une paire de chaussures dans un coin de sa chambre, attrapa sa veste dans sa penderie et sortit de la pièce. Elle récupéra son portable sur le canapé, prit ses clés sur le petit meuble de l’entrée. Tyson arriva près d’elle ; Abby le caressa affectueusement et attacha la laisse à son collier. Tous deux sortirent de l’immeuble, marchèrent tranquillement sur le trottoir, alors que quelques gouttes de pluie faisaient leur apparition. Abby mit sa capuche, passa la poignée de la laisse autour de son poignet et enfonça ses mains dans ses poches en frissonnant. Non, elle ne sortait pas simplement pour « prendre l’air ». Elle avait une destination concrète en tête, mais hésitait encore ; était-ce une bonne idée ? Cela ne ferait-il pas remonter les souvenirs, les émotions – dont la tristesse ? Sûrement, mais elle ne voyait pas à qui d’autre elle pourrait se confier, à qui d’autre elle pourrait parler de ses doutes, ses craintes, son ressenti... À qui pourrait-elle confier ses secrets les plus enfouis, ses sentiments les plus intimes, autre qu’à son frère ? Bien sûr, c’était une idée qui aurait pu paraître stupide pour la plupart des gens, Andreas était parti, et parler à une tombe c’était... idiot ? Était-elle désespérée à ce point ? Comment peut-on avoir envie de parler à une personne qui nous a quittés ? Oh, bien sûr, en arrivant devant le portail rouillé du cimetière, elle s’était apprêtée à faire demi-tour, pensant qu’elle avait eu là une idée tellement macabre, lugubre... Et finalement, elle était entrée sous le grincement suraigu du portail de fer, avait descendu les quelques marches de pierres et s’était aventurée dans l’unique et sombre allée du cimetière. Tout était sombre, puisque les nuages ne laissaient filtrer la moindre lueur du jour, rendant l’endroit encore plus sinistre qu’à l’accoutumée. Et ce mauvais temps, en plus de priver la ville du soleil et du ciel bleu, incitait les gens à rester chez eux, accompagnant cette atmosphère d’un lourd et inquiétant silence. On n’entendait qu’une seule chose. Régulière, continue, essayant de se faire discrète ; les pas de la jeune fille qui crissaient sur le gravier. Elle avait l’impression de déranger, comme lorsque l’on entre dans un lieu paisible où le plus faible murmure paraît déjà trop bruyant. Tyson était resté à l’extérieur ; sa maîtresse avait jugé bon de l’attacher au portail, pensant que la présence d’un chien dans un cimetière n’entrait pas dans les bonnes mœurs. Tyson couinait craintivement, non sans raison. Abby savait qu’il n’était pas peureux, mais l’endroit où ils se trouvaient aurait pu effrayer n’importe qui ou... n’importe quoi.
La jeune fille s’approcha lentement de la tombe de son frère. Au moment où son regard s’était posé sur le nom gravé sur la pierre tombale, toute peur l’avait quittée. Elle s’agenouilla devant la longue plaque de marbre, les yeux perdus dans le vague. Puis, doucement, les larmes bordèrent ses yeux, lui brouillant la vue jusqu’à qu’elle ne puisse plus distinguer la moindre lettre. Elle croisa ses bras sur la tombe et y enfouit son visage, étouffant ses sanglots non sans peine.
De longues minutes passèrent, durant lesquelles elle ne cessa de pleurer. Elle n’était pas réellement triste, elle se sentait juste vide, et elle avait besoin d’extérioriser tout ce qu’elle avait gardé en elle jusque là. Finalement, elle redressa la tête, essuyant ses joues contre la manche de sa veste, elle leva de nouveau les yeux vers le prénom de son frère. Deux dates avaient été gravées juste en dessous : 1992 – 2010. Elle ne put s’empêcher de se demander qu’elle date pourrait être inscrite sous son propre nom, et comment était-ce possible que la vie soit injuste et cruelle au point de ne laisser qu’un écart de dix-huit ans entre les deux.
Ce fut d’une voix cassée et saccadée qu’elle s’adressa à son frère pour la première fois depuis son décès. Lors des premières secondes, elle se sentit presque ridicule – non, elle était ridicule. Mais peu à peu, elle se rendit compte que parler, même si c’était dans le néant, la soulageait. Comme si tous les poids qu’elle portait sur les épaules s’envolaient un par un, l’un après l’autre. Comme si une bouffée de... courage ? s’emparait d’elle. Un souffle de vie qui s’infiltrait dans ses poumons, lui redonnant espoir. Comme si tout pouvait être possible à cet instant précis.
- Tu me manques.
Sa propre voix la fit sursauter. Elle avait reprit tant d’assurance d’un coup, que c’aurait été pareil si ce n’était pas elle qui avait prononcé ces mots. Elle prit une profonde inspiration, effleura la pierre froide du bout des doigts et reprit.
- Si tu savais comme tu me manques... D’ailleurs, peut-être que tu le sais. Peut-être que tu me vois. Tu dois être déçu de voir comme ta petite sœur est faible, et comme je manque à ma promesse depuis ces derniers mois... Je suis lâche, Andreas. Lâche et faible. Et crois-moi, ça ne fait pas bon ménage...
Elle lâcha une sorte de rire bref et sans joie, pinçant les lèvres, puis détourna la tête tout en levant les yeux au ciel pour s’empêcher de pleurer de nouveau.
- Je sais très bien que j’ai accès au bonheur, Andreas. Je le sais. Mais je le repousse... Peut-être qu’inconsciemment je m’empêche d’être heureuse parce que je n’accepte toujours pas de ne pas pouvoir le partager avec toi. Je sais que tu voulais que je vive pour toi, mais c’est trop dur... Bien trop dur. J’ai cru que j’en serai capable, mais je me suis surestimée, Andy. Je ne peux pas, c’est... inconcevable. Pourquoi aurais-je le droit de rire, sourire et vivre alors que toi, qui n’es plus là, le méritais plus que moi ? Andreas, c’est injuste tout ça. Tu avais une vie tellement belle, tu étais tellement parfait, tu n’aurais pas dû partir. Je me sens presque coupable... Comme si tu avais laissé ta place pour moi, et que je gâchais ce sacrifice que tu as fait. C’est stupide, encore une fois. Je me demande parfois pourquoi je suis encore ici, qu’est-ce qui me retient ? Qu’est-ce qui fait, en moi, pour que le destin – ou peu importe comment on doit l’appeler - ait décidé de me laisser vivre ? C’est injuste, Andreas ! Injuste ! Je déteste cette sensation que j’ai de ne pas être à ma place ! Je déteste ce sentiment entre l’envie de partir et celle de rester, sans vraiment savoir pourquoi. J’aimerais tellement une réponse, Andy... Est-ce que je dois m’attendre à quelque chose de vraiment inégalable qui valle la peine de rester ? Est-ce que la vie vaut le coup ? Est-ce que ce qui m’attend est plus beau que tout ce que j’ai pu vivre jusqu’à présent ? Je ne pense pas que ce soit vraiment possible, et j’ai peur qu’en continuant ma route, les souvenirs s’effacent. Mes souvenirs de toi...
Elle renifla bruyamment, se rendant compte qu’elle pleurait à chaudes larmes.
- Oh Andy, tu me manques, tu me manques tellement !
Sa voix résonna contre les murs de pierre du cimetière et s’évanouit. La jeune fille laissa s’échapper un sanglot, suivit par plusieurs spasmes incontrôlés. Elle enfouit de nouveau son visage entre ses bras, ne retenant plus ses cris et ses pleures.
Cela ne finirait donc jamais ? Passerait-elle sa vie à pleurer, attendant en vain une réponse à toutes ses questions ? S’acharnerait-elle sur son sort jusqu’à son dernier souffle ? Trouverait-elle un jour la force de véritablement passer à autre chose ?
Lorsqu’elle eut reprit son calme, elle se releva, essuyant une dernière fois son visage rougi, et partit sans se retourner. C’était inhumain, elle ne pourrait jamais vivre avec ça. C’était certain, deux jumeaux définitivement séparés ne pourraient jamais être bien. Ne pourraient jamais vivre pleinement. Maintenant, elle devait choisir : vivre avec, ou ne pas vivre.