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| [T] Ich suche nach meinem Regenbogen | |
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+7QueenOfSuburbia x-sadie-x *Ondine* Exotik Rob' Sunshine_. Olakolai 11 participants | |
Auteur | Message |
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Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| | | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 3 Juil 2010 - 15:34 | |
| Moi Non Plus J'imagine Trop Tom Se Foutre De Sa Gueule xD Même Si C'est Pas Le Bon Contexte Ici Et Pas Le Cas Non Plus ^^ | |
| | | Exotik Ich Bin Da
Nombre de messages : 2848 Age : 35 Ma localisation : Suivez le son de l'Ocarina... Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 3 Juil 2010 - 15:42 | |
| Eh bien on dit que les écossais porte leur kilt les fesses à l'air en dessus. Attention au courant d'air qui font voler leur jupettes.
J'ai vu un documentaires sur eux une fois. J'ai été traumatisée d'avoir vu autant de paires de *censure*
J'étais encore petite, en plus...Mon père est sa passion pour les documentaires qui nous cultive...[soupir] | |
| | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| | | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 3 Juil 2010 - 15:56 | |
| Kapitel 9 Il reste si peu de pages… Si peu de temps. " Mardi 3 OctobreJ’ai trouvé la maison. En même temps, le critère principal étant l’extrême proximité de Bill, je n’ai pas eu à chercher longtemps. La maison est au bout de la rue. Elle est un peu plus petite, mais ça sera largement suffisant. Pour l’instant, c’est à louer, c’est ce qu’il nous faut. On peut emménager à partir du premier novembre. J’en ai parlé à Alina, elle est d’accord.. " " Mercredi 4 Octobre On a signé le contrat aujourd’hui. Dans moins d’un mois, on emménage ensemble. Ca va être difficile pour moi qui n’ai jamais vécu loin de Bill, mais il fallait que cela arrive un jour. De toute façon, je passerai mes journées chez lui. " C’est ce qu’il a fait. C’est peut-être pour ça aussi que ça a été aussi insurmontable quand il est mort. Jusqu’à présent, à chaque fois que nous devions être séparés, on trouvait toujours quelque chose pour l’éviter. C’était la seule chose contre la quelle je ne pouvais rien faire. Et au fond de moi, quelque chose me disait que je trouverais une solution, comme d’habitude. Sauf que non. " Lundi 16 Octobre Il faut que je commence à faire mes cartons. Je ne sais pas par où commencer, et je n’ai même pas envie de commencer. C’est trop dur, et je suis un peu fatigué. On verra demain. " " Mardi 17 Octobre J’ai appelé Andreas pour qu’il vienne m’aider. Bill est parti chez le coiffeur et " se promener ". Il ne s’est jamais promené sans moi, et surtout pas depuis Tokio Hotel. On verra bien. Ca m’a fait plaisir de passer un peu de temps avec Andreas, en tous cas. Ca faisait longtemps." J’ai tellement honte. Ce jour-là, j’étais allé acheter une bouteille de Vodka et me suis installé sur le toit d’une maison. J’y suis resté des heures, j’ai presque tout bu. Et j’ai recommencé le jour d’après, et celui d’après, pour ne pas voir mon frère qui faisait ses valises et qui m’abandonnait. " Lundi 23 Octobre Bill boit beaucoup trop. Il part des heures entières, et quand il revient, il pue l’alcool et il se retient de vomir quand il me croise. Je n’ai pas le courage de lui parler quand il est dans cet état, j’ai trop peur qu’il ne me dise vraiment tout ce qu’il pense de moi. Je sais qu’il s’est énormément retenu, et je sais ce qu’il ressent. Je sais aussi qu’il s’interdit de craquer et de tout me lancer dans la gueule. Mais quand il est comme ça, il n’est plus maître de lui. Et l’entendre prononcé de sa bouche… c’est pas pareil. Alors j’attends qu’il aille mieux. Mais je le vois de moins en moins. Quand je suis revenu de chez Alina hier, il dormait devant la télé, une cannette de coca dans la main. J’ai eu envie de la sentir ; je ne lui fais plus confiance. C’est la première fois. " Je ne me souviens pas de ce jour-là. Peut-être avais-je bu, peut-être que non. J’appréhende la suite du journal. Plus que trois semaines à peine. " Vendredi 27 Octobre Bill s’est détaché de moi. C’est peut-être mieux comme ça, peut-être que cela nous aidera. Mais moi je ne veux pas. Il me manque déjà. J’ai peur de le perdre ; et j’ai peur de perdre Alina si elle voit combien il me manque. C’est trop difficile. " " Mercredi 1er Novembre J’écris pour la première fois dans ma nouvelle maison. C ‘est vide, c’est mort. C’est impersonnel. Il va falloir que l’on aménage tout cela vite fait. En plus, il fait froid. " " Samedi 4 Novembre Ca y est, la maison ressemble à quelque chose. Au moins, tout le minimum vital est installé. Il fait vraiment froid par contre. Et je soupçonne vaguement Alina d’avoir trouvé mon cahier et d’y avoir jeté un œil. Elle a du reconnaître les lettres qu’elle m’a envoyées quand elle était en vacances. En tous cas, elle est vraiment adorable. Parfaite. " " Lundi 6 Novembre Je suis malade. Je savais bien qu’il faisait froid. J’en ai déjà marre ; j’arrête pas de tousser, de me moucher. J’ai une tête à faire peur, je ressemble plus à rien. J’ai même plus le courage de me bouger chez Bill, c’est lui qui vient. C’est déprimant de pas pouvoir sortir. J’espère que ça va passer vite. " Ma gorge se serre. On y arrive. Je sens les deux dernières feuilles sous mes doigts. " Mercredi 7 Novembre Ca ne passe pas. Je suis brûlant de fièvre, je me sens vraiment mal. Georg est venu me tenir compagnie aujourd'hui. On a pas mal parlé. Ca se voit qu’il est le plus âgé, il sait trouver les mots. C’est presque mon grand frère, maintenant. " " Jeudi 8 Novembre Alina a passé son échographie aujourd’hui. Je n’ai même pas pu y aller. Je n’ai même pas pu voir de mes yeux les cœurs de mes deux fils battre dans son ventre. Elle attend des jumeaux. Ca fait tellement de choses pour moi. J’ai peur d’être trop jeune pour assumer tout ça, d’avoir trop de choses à gérer. Mais on verra ça plus tard. Pour l’instant je suis heureux, et toujours aussi malade. Voir pire. " " Vendredi 9 novembre Les médicaments ne marchent pas. J’arrive pas à manger, j’arrive pas à bouger. J’ai vraiment peur maintenant. " La dernière page est sous mes doigts. La date du 10 Novembre semble plus fébrile que les précédentes. Tom souffrait. C’est le dernier mot que j’ai de lui. Je ne sais pas comment me sentir. Je n’aurai plus à relire son calvaire, à le revivre avec ses propres mots. Mais je voudrais tant avoir plus de lui. Mes yeux parcourent la dernière date, le dernier message. " Samedi 10 Novembre Je vais crever ici si on ne fait rien. Je ne me suis jamais senti aussi mal, et je ne vois pas ce qui pourrait être pire. J’arrive à peine à garder les yeux ouverts, j’entends presque pas Bill me parler. Faites quelque chose. Je voudrais jouer de la guitare, je voudrais entendre Bill rire et voir Alina et son ventre. Je vais presque devoir arrêter d’écrire. Je m’ennuie, et j’ai trop de temps pour réfléchir, pour penser, et pour me rendre compte que je vais vraiment mal, et que c’est grave. Demain, je demanderai à Bill qu’on aille à l’hôpital. La dernière fois, ça avait été vite. Ca devrait être pareil. Je pensais pouvoir me soigner tout seul avec mes médicaments… mais là, j’en peux plus." | |
| | | Exotik Ich Bin Da
Nombre de messages : 2848 Age : 35 Ma localisation : Suivez le son de l'Ocarina... Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 3 Juil 2010 - 16:16 | |
| Lol pour l'histoire du kilt, perverse va !
J'ai quasiment lu tout le chapitre en faisant de l'apnée XD J'ai le souffle coupé...J'ai même eu la chair de poule.
Mais quel abruti...Je me demande s'il serai encore en vit s'il avait mit sa fierté de côté. Et qu'il serai aller directement à l'hôpital. Il l'a capté trop tard. Et comme Bill était en train de tomber dans la spiral de l'alcool...Il n'a pas pu le secouer comme au mois d'Août...
Tragique.
Enfin, le terrible retour dans le passé est terminé...Qu'adviendra-t-il du futur ? Ça, y a que toi qui peux nous l'écrire.
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| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 3 Juil 2010 - 17:17 | |
| C'est Finit... Qu'est-ce Qui Va Se Passer Maintenant ? Comment Bill Va Réagir Après La Lecture Du Dernier Message... ? Hum Suite =) | |
| | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| | | | Exotik Ich Bin Da
Nombre de messages : 2848 Age : 35 Ma localisation : Suivez le son de l'Ocarina... Date d'inscription : 11/04/2007
| | | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Dim 4 Juil 2010 - 21:02 | |
| J'ai rattrape mon retard .! Et ben, ce chapitre est mon préféré pour le moment, tellement beau, j'ai mal au coeur pour Bill, pour Tom. C'est écrit avec tellement d'émotion que...ah c'est trop bien ><. suite | |
| | | *Ondine* Ich Bin Da
Nombre de messages : 2021 Age : 37 Ma localisation : Où le rêve devient réalité Date d'inscription : 23/07/2007
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Lun 5 Juil 2010 - 9:29 | |
| Tout rattrapé aussi!!j'ai vraiment aimé ces retour en arrière même si il n'y a pas beaucoup d'actions mais j'aime!! Maintenant que va t'il se passer dans le présent?? Suite stp | |
| | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Ven 9 Juil 2010 - 12:18 | |
| Kapitel 9 Je reste un moment sans bouger, la dernière page sous les yeux. J’ai l’impression, la conviction, que tant que le cahier ne sera pas fermé, tout ne sera pas fini. J’ai envie de tout reprendre depuis le début. De changer l’ordre des mots et des lettres pour écrire de nouvelles phrases et une nouvelle histoire. Une histoire où il n’aurait pas souffert, où j’aurais été digne de lui. Une histoire où il ne serait pas mort. Je pose délicatement le carnet ouvert sur mon torse et m’allonge sur la pierre. Je ne sais pas combien d’heures il m’a fallu pour arriver à la fin, mais cela a été trop court, trop éphémère. Il me manque. Mon corps est anesthésié. Mais lorsque mes muscles se décontractent enfin, je sens que je lâche prise. Il faut que je me relève, parce que je suffoque. Je m’étouffe dans les larmes que je me suis retenu de pleurer pendant toutes ma lecture. Je déborde. Dans ce cahier, j’ai déjà pu voir toutes ses pensées, ses pertes de repères et sa douleur. Tout cela n’a fait qu’empirer ensuite. Je me sens mal et inutile. Je suppose que mes yeux se sont habitués au changement de lumière, parce que je réalise seulement maintenant qu’il fait nuit. Mon portable est presque déchargé et l’heure indique 21H30. En voyant les chiffres, mon ventre réalise qu’il a faim et me le rappelle douloureusement. Mon cœur lui est plein, plein de trop d’émotions, plein de tous ces mots écrits et arrêtés trop brusquement. J’ai mal à la tête d’avoir entendu la voix de Tom lire ces phrases déchirantes pendant des heures entières. Je ne sais pas ce dont j’ai envie, ni ce dont j’ai besoin. Peut-être est-ce de rester silencieux, ou bien de parler pendant des heures, à quelqu’un d’autre ou à moi même, peu importe. Je dois manger. Sur le chemin du retour, je marche lentement et me retiens à tout support. Je sens que mes jambes me portent de moins en moins. Lorsque je passe la porte, je pose sur la table basse le cahier que j’ai gardé plaqué contre moi, sous ma veste, et pose mon sac en bas des marches. Dans la cuisine, en regardant l’eau bouillir, je réalise que m’alimenter constitue une partie majeure de ma vie en ce moment. Enfin, une des choses les plus importantes de mes journées, quoi. Je mange, je lis. Et maintenant que je n’ai plus rien à lire, je regrette déjà de ne pas pouvoir revenir en arrière, remonter le temps. Et si je l’avais pu, je remonterais plus loin, tellement plus loin… Je me souviens m’être déjà moqué des gens que j’imaginais manger seuls au coin d’une table, de demi heure en demi heure, dans le silence implacable d’une maison désertée. Je crois que je suis devenu ce que j’ai toujours refusé d’être : transparent, inintéressant. Sans aucun rêve, aucun but dans la vie. Aucune raison de vivre. Et je crois que ce qui me surprend et me dégoûte le plus, c’est que je me complais presque dans cette banalité. A quoi bon chercher à se faire remarquer s’il faut cacher ses larmes ? Quand on se montre, qu’on s’expose, c’est que d’une certaine manière, on est sûr ou fier de soi, non ? Je ne suis plus rien de tout cela sans lui. Et j’ai l’impression que le récit de ce que je vis en ce moment n’intéresserait personne. Par personne, j’entends personne de tous ceux qui m’ont adulé pendant des années, et qui ne sont rien pour moi. J’ai besoin que quelqu’un me donne l’illusion que ma vie vaut le coup d’être vécue, ou au moins qu’il m’écoute m’en désoler. Je prends mon téléphone et compose son numéro. Je sais qu’il décrochera.
- Allô ?
- Allô Andreas ? Je te dérange ?
- Non pas du tout, je regardais la télé, rien de spécial. Toi ça va ?
- Ouais ouais… réponds-je machinalement. Dis hmm… tu… tu pourrais venir à la maison ce soir ?
- Heu… dit-il, surpris. Ou…Ouais ouais, pas de problème. T’es sûr que ça va ?
- Oui oui ! Je sais pas j’ai juste.. envie de te voir, un peu. De parler, en fait…
- Ok bah écoute je me prépare et puis j’arrive dans une trentaine de minutes.
- A tout’.
- Ouais, à plus.
Je raccroche. Il est dix heures. Je lave mon assiette et mes couverts, puis prends une cannette de coca. Dans le salon, je me dirige dans le noir jusqu’au bar et verse un peu de whisky dans mon soda. Je m’affale dans le canapé et, sirotant ma boisson, je regarde la pièce dans laquelle je me trouve. Les murs sont encore assez blancs, le canapé presque toujours aussi noir. Le carrelage aurait bien besoin d’être lavé, et toute personne me connaissant, moi et ma tendance a laisser par terre ce qui est par terre, ne devrait jamais marcher pieds nus ici. Il y a des gouttes de différents alcools un peu partout, des éclats de verre des bouteilles cassées qui ont eu raison de ma bonne volonté en roulant et tombant de la table basse où j’avais daigné les reposer. Dans un coin, il y a un petit piano sur lequel Tom et moi nous entraînions de temps en temps. Dans tous les autres, la même saleté triste que celle qui recouvre l’instrument. Je me souviens de la toute première vrai chanson qui était presque uniquement au piano. C’était Zoom. Je n’ai jamais réussi à la jouer, mais je me souviens encore des premières notes. Je pose ma canette et m’assois sur le tabouret, puis ouvre le piano. Lentement, je place mes doigts sur les touches noires et blanches et appuie fébrilement. Fa, Sol diez, Do. Fa, Sol diez, Do. Do diez, Sol diez, Do. Je répète encore et encore ces quatre notes, les seules que je connaisse. Mais cette introduction que je pourrais répéter pendant des heures me rappelle brusquement de magnifiques souvenirs. Je me souviens des concerts du Humanoid City Tour, en 2010. C’est si loin… A ce moment là du concert, il n’y a que Tom et moi sur scène. Il est au piano, et moi je suis assis, dans une tenue plus soft que toutes celles que j’ai enchaînées avant. C’est un moment de repos, et je me souviens avoir une fois pensé que je quittais le monde interplanétaire des autres chansons pour atterrir sur une planète, seul avec lui. Je ne passais par la Terre que lorsque j’ouvrais les yeux et voyais le public. Elle est tellement déchirante cette chanson. Et je suis sûr que sur cette petite planète où nous allions, Tom récite les paroles, ou les chante, peut-être. Et quand je me souviens du piano qui s’embrase, je m’enflamme aussi tout à coup. Cette tournée a été très éprouvante, et les salles étaient parfois à moitié vides. Les producteurs s’affolaient, criaient que c’était notre fin. Mais s’ils savaient… Peu importe combien ils étaient, leur amour prenait toute la place dans la salle. Toute la chaleur, tous les sourires… qu’il y ait dix mille personnes ou vingt mille de plus, on s’en fichait. On a commencé à jouer devant une cinquantaine de personne… et puis tout est allé vite, trop vite. On est devenus des objets de commerce. Ils nous ont même imposé l’anglais à un certain moment… et Tom et moi, nous avons eu le courage de nous battre contre tout cela. Nous avons pu imposer de nouveau notre langue maternelle, parce que c’est ce que nous sommes, ce qui nous a construit. La tournée d’après a été la plus belle. C’était celle de notre renaissance. Mais sans l’appui nos producteurs qui nous ont reproché cette rébellion, les trois années suivantes ont étés difficiles. Jusqu’à notre séparation. Maintenant que j’y repense, Tom avait Alina pendant ces trois années. Moi pas. C’est peut-être pour cela que j’ai si mal vécu cet enchaînement de déceptions. De retombées. Lorsque Andreas sonne à la porte, je suis encore en train de jouer l’intro. Je referme doucement le piano, vérifie que les bouteilles d’alcool sont rangées, et ouvre à mon meilleur ami. Ce n’est pas le genre de mec qui passe inaperçu, et c’est aussi une des raisons pour laquelle Tom et moi l’avons toujours adoré. Depuis des années, ses cheveux blond platine dépassent au milieu de toutes les autres têtes tant il est grand. Il a un style bien à lui, très différent du mien et encore plus de celui de Tom. Andreas nous a suivi dans toutes nos tournées, a assisté à presque tous nos concerts, et est resté le même malgré notre célébrité. D’un autre côté, je crois qu’elle lui a profité aussi puisque certaines filles se sont presque autant intéressées à lui qu’à nous ; et tout comme Tom, il en a tiré le meilleur parti.
- Salut, mec, lance-t-il avec son habituelle décontraction.
- Viens, entre.
Je me décale pour le laisser me précéder dans le salon . Il considère vaguement l’ensemble de la pièce d’un coup d’œil circulaire. Il ne s’arrête pas sur le cahier, ne fait pas de commentaire, puis se tourne vers moi et me regarde avec un regard inquisiteur. Je n’arrive pas à former les mots pour lui parler, j’ai tout à coup une boule au ventre. Il m’encourage.
- Alors, il se passe quoi ?
- J’avais juste envie de te voir…
- C’est gentil mais j’y crois pas. Tu sais bien que je devais venir demain. Alors ?
Evidemment. Il faut bien lui dire, maintenant.
- Hier… Je suis allé dans la chambre de Tom. C’était la première fois depuis que…
Je marque une pause sinistre que Andreas n’interrompt pas. Il me laisse le temps de reprendre la parole.
- J’ai trouvé une sorte de journal intime, sur son lit. Il l’a tenu entre Janvier et Novembre. Et j’ai tout lu en deux jours. A part les lettres d’Alina.
Pendant que je parlais, j’ai vu son visage changer d’expression, et je le sens mal à l’aise. Cela m’encourage à continuer.
- J’en a parlé à Gustav hier, et il m’a dit de t’en parler à toi. Alors voilà. Qu’est-ce que tu peux m’en dire ?
Andreas, qui s’était appuyé au canapé, va s’y asseoir et fait alors face au carnet. Il passe ses doigts sur la page mais, comme par respect pour moi, se refuse à tourner les pages. Je vois qu’il fuit mon regard, qu’il regrette d’être venu. A mon tour, j’attends qu’il prenne la parole. - Tom m’avait parlé de ce journal aussi. En fait… il m’en a dicté la fin, à l’hôpital. Il a pensé que moi seul aurais le courage de retranscrire ce qu’il ressentait. Et il m’a demandé de te le donner quand tu aurais trouvé le cahier et que tu l’aurais lu. Gustav était au courant parce que je leur en avais parlé. Mais ils ne savent rien de ce qu’il m’a dit. Il te l’a réservé. Il voulait que tu saches, en temps voulu. Il m’a précisé à quelle date te le donner. Ce jour-là, si tu le veux, Bill, j'ai les derniers mots de ton frère. Ses trois derniers mois, de Novembre à Février, je les ai écrits. Pour toi.
Dernière édition par Kuss013 le Ven 9 Juil 2010 - 20:13, édité 1 fois | |
| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Ven 9 Juil 2010 - 13:11 | |
| Haan ='O Je M'attendais Pas A Ca oo Hum... Rien A Dire Sinon ^^ A Part Suite | |
| | | Exotik Ich Bin Da
Nombre de messages : 2848 Age : 35 Ma localisation : Suivez le son de l'Ocarina... Date d'inscription : 11/04/2007
| | | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Ven 9 Juil 2010 - 16:24 | |
| Oui, désolée pour le gros bloc mais je ne savais pas vraiment comment le dissocier :/ | |
| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Mer 14 Juil 2010 - 14:02 | |
| Nan c'est un très beau bloc! Ah mon dieu c'est tellement beau! J'ai trop hâte de voir les trois derniers mois de Tom, franchement! Allez vite vite une suite x). | |
| | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| | | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Jeu 15 Juil 2010 - 13:37 | |
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| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Jeu 15 Juil 2010 - 15:08 | |
| Okay =) Mais Vite Quand Même Hein | |
| | | *Ondine* Ich Bin Da
Nombre de messages : 2021 Age : 37 Ma localisation : Où le rêve devient réalité Date d'inscription : 23/07/2007
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Jeu 15 Juil 2010 - 16:56 | |
| Oui j'ai hâte aussi de lire la suite | |
| | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 17 Juil 2010 - 14:16 | |
| Kapitel 10 Etonnement, je crois que j’assimile la nouvelle assez facilement. Disons que j’ai compris ce qu’il a dit, quoi. Je comprends que j’en ai encore à lire, le plus difficile, sans doute. Je comprends aussi que Andreas ne doit pas me le donner aujourd’hui. Il a dit " à une date ". Ca m’avance bien. J’ai envie de lui demander quelle est cette date, et puis non. Je verrai bien. J’ai l’impression que mon cerveau a compris que je ne peux pas en supporter plus pour le moment, et qu’il me pousse à attendre. Alors j’attendrai. - D’accord, dis-je, tout bêtement. Merci.
Je vois dans le regard d’Andreas qu’il ne s’attendait pas à une telle réaction de ma part, mais qu’il n’osera jamais en demander la raison de peur que je ne change d’avis. * Andreas a passé la nuit à la maison. On a dormi chacun sur un canapé dans le salon, et j’ai plus mangé en une soirée que en une semaine entière. Je soupçonne d’ailleurs Andreas d’avoir légèrement exagéré son appétit pour pouvoir me dire " Alleeeez, mange avec moi steupléééé ". Il est maintenant 14h00 et j’attends qu’il sorte de la douche pour pouvoir y aller à mon tour. C’est vrai que je mets toujours autant de temps. Un jour je les surprendrai tous à sortir au bout d’un quart d’heure. Je sais que je peux le faire. - AAAAAARGH ! ! !
Andreas vient d’égoutter se cheveux mouillés dans mon cou. Perdu dans mes pensées, je n’ai même pas réalisé que la douche s’était arrêté, ni ne l’ai entendu venir. Tout tordu pour éviter que les gouttes glacées ne coulent le long de mon dos encore endormi, je me retourne pour faire face à un Andreas hilare et, de ce fait, assez exaspérant. Je prends la première arme qui me tombe sous la main – heureusement pour lui, c’était un coussin – et le lui balance en pleine tête. Et en plus, je vise bien. Je vois ses cheveux dorés disparaître derrière le projectile et mon ami manque de perdre l’équilibre. On dirait que j’ai de la force, après tout. J’ai envie de lui dire que c’est de sa faute, qu’il n’avait qu’a pas me forcer à manger. Mais je n’ai pas le temps d’ouvrir la bouche que déjà le coussin renvoyé par Andreas me vise comme un missile. Je suis sûr de perdre. L’effet de surprise m’a permis de gagner le premier round, mais ce serait tout. En bonne poule mouillée, je rampe derrière le canapé et hurle. - Arrête ! Andreas arrête, je me rends ! - Non non non, y a pas de ça ! répond-il en portant l’oreiller bien haut au dessus de sa tête, prêt à me fracasser avec. - JE VAIS A LA DOUUUUUCHE !
Je sors de ma cachette et coure aussi vite que je le peux à l’étage ou je m’enferme à double tour dans mon QG. Oui, je me douche. Mais au silence qu’il règne dans la maison, je me doute bien que mon ennemi m’attend à la sortie. Je lance le jet et me lave rapidement, puis sors et ne coupe pas l’eau. J’enfile mon caleçon – pas le temps de passer par ma chambre - , m’attache les cheveux et prend le flacon de mousse à raser. Tout va aller très vite. Le bruit de l’eau couvre mes pas et la grande inspiration que je prends avant l’assaut. J’actionne la poignée et saute dehors. La fraction de seconde nécessaire à Andreas pour comprendre ce qui se passe me suffit pour l’asperger de mousse blanche, visqueuse et parfumée. La bouche quelque part sur la tête entartée de mon ami me fait alors remarquer que je " sautille comme un gamin, c’est assez pathétique " et que de toute façon " la vengeance est un plat qui se mange froid ". Andreas et moi avons passé le reste de la journée à discuter et à regarder la télé. On n’a pas reparlé des lettres de Tom. Il est 19 heures et il vient de partir ; je suis seul chez moi. Je réalise alors que depuis que j’ai appris qu’il y aurait encore des lettres à lire plus tard, j’ai envie de me prendre en main, d’être prêt à les recevoir. J’ai envie de les mériter. Je m’habille un peu et vais au cimetière. Dans la rue, je prends conscience du regard des gens, je marche moins vite. En fait, je marche. C’est la première fois. C’est comme si un voile de maturité s’était posé sur moi, je sais qu’il faut que je grandisse. Même sans le sang qui coule dans mes veines, même sans son souffle qui sortait aussi de ma bouche, je crois comprendre que je ne suis pas si seul dans le monde dans ce cas là. Lorsque je passe le portail, je prends conscience de toutes les tombes autour de moi, de tous ces amis, parents, frères, jumeaux qui ont quitté les autres. En rejoignant la tombe de Tom, je regarde celles autour de moi. Non, je ne suis pas le seul à être seul. C’est assez stupide à dire, mais pourtant c’est ce qui me vient à l’esprit maintenant. Je m’allonge comme d’habitude sur le rebord de la pierre. Je colle mon flanc gauche contre le marbre, caché à la vue de tous. Le soleil est presque couché, et j’ai un peu froid. Sans ouvrir la bouche, je lui raconte tout. Tom, Andreas me l’a dit. Tom, je comprends. Tom, je vais attendre, et tu seras fier de moi. Tom tu me manques. Tom.. Je t’aime, Tom. Une silhouette vient cacher les derniers rayons du soleil. Surpris de ne plus sentir sa douce chaleur sur mon visage, j’ouvre les yeux. Au-dessus de moi, Alina se tient figée, horrifiée. Elle n’avait pas du me voir – évidemment que non, elle ne m’avait pas vu – et son gros ventre l’empêchait de fuir. Elle tenait dans la main un bouquet de Lys. Après quelques instants, elle jeta la gerbe sur la tombe et fait demi-tour aussi vite qu’elle le peut. Dans un élan soudain, je me relève et l’appelle. - Alina !
La fille s’arrête et se retourne. A contre-jour, je distingue mal l’expression de son visage, mais je sais qu’elle soit être abasourdie. Elle hésite et puis fait un pas vers moi. La proximité ne me dérange pas plus que ça aujourd’hui. Je ne me comprends vraiment plus. - Reste, si tu veux, laché-je.
Je suis fier de constater que ma voix reste froide et dure. Ce que je fais, ce n’est pas pour elle. Ce ne sera jamais pour elle. Mais juste pour lui. Je sais que ça paraît absurde, et je crois qu’avec du recul je ne comprendrai pas moi-même. Il y a à peine trois jours j’aurais pu la tuer. Maintenant je m’en fiche. Qu’elle vienne si elle veut. Qu’elle l’aime, pourquoi pas. Elle reste toujours la fille qui l’a tué, et elle doit vivre avec ça. Je ne lui ferai rien. Et ses mioches, je ne veux pas en entendre parler. Elle s’assoit de l’autre côté de la pierre, et reste aussi silencieuse que moi. De temps en temps, elle me lance un regard. Moi je ne la regarde pas, ou alors avec toute la haine que je peux mettre dans mes yeux, pour qu’elle comprenne que ça ne change rien. Nous restons là une vingtaine de minutes tous les deux, puis elle se lève et part. Ses lèvres tressaillent, comme pour dire " au revoir ", mais aucun son ne sort de sa bouche. Elle partie, je m’allonge complètement sur la tombe de mon frère, et décide de passer la nuit ici. Une autre nuit. | |
| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 17 Juil 2010 - 14:23 | |
| Ah j'aime j'aime j'aime! J'aime le fait qu'il se prenne en main de cette manière, et ce passage heureux avec Andreas fait du bien en un sens, le voir rire fait du bien. Et puis j'adore le passage avec Alina. On sent vraiment toute la haine de Bill ! Vite la suite . | |
| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 17 Juil 2010 - 16:12 | |
| Moi Aussi J'aime Bien Ce Passage Avec Andreas ^^ Au Cimetière Je M'attendais Pas A Ce Que Ce Soit Aline, Tu M'as Surprise ^^ Et Je Ne M'attendais Pas Non Plus A Ce Qu'il Lui Dise De Rester ^^ Enfin Bref, La Suite S'il Te Plait | |
| | | Olakolai Heilig
Nombre de messages : 4257 Age : 31 Ma localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 02/05/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 17 Juil 2010 - 16:17 | |
| Kapitel 11 L’été est en avance de deux mois. On n’est que le 2 mai, mais le soleil me brûle déjà la peau dès que je mets le nez dehors. Je ne vais voir Tom que le soir, vers 20 heures. J’y passe souvent la nuit. Le reste du temps, je crois que j’écris. Enfin, j’essaie d’écrire, mais vu que j’ai n’ai aucun but, aucun objectif, et que les mots resteront de toute manière couchés sur le papier sans jamais être mis en musique, je n’y vois pas grand intérêt. Je crois que je bois moins, aussi. Enfin, c’est ce que je me dis quand je vois l’état du salon. Il est plus propre. C’est sûrement aussi parce qu’un jour maman est venue à la maison a déclaré que cela ne pouvait pas continuer comme ça. Elle m’a donné un sac, des gants, et tous les deux, on a tout nettoyé. A voir le mur de nouveau propre j’ai eu envie d’encadrer la photo de Tom et moi que Gustav m’a donnée, et de l’y accrocher. Mais quelque chose dans ma tête veut aussi garder cette image secrète, rien que pour moi. Je ne sais pas trop comment je suis arrivé là. Je suppose que les jours se sont simplement enchaînés comme ils le font depuis toujours, et puis qu’à force de s’enchaîner, on est arrivé au 2 mai. Et puis si je n’y avais pas fait attention, ils seraient déjà bientôt arrivés au 10 Juillet ou au 26 Août. Toujours est-il que pour l’instant nous sommes le 2 mai et que, comme tous les jours, je n’ai pas grand chose à faire. Les vacances scolaires ont presque commencé pour la plupart des collégiens et j’ai surpris hier deux ou trois campeuses devant chez moi. Il y en a chaque année de moins en moins, mais, vu les circonstances , ça fait déjà beaucoup. Elles me font un peu de peine. En fait, non. Parfois, j’ai envie de sortir, d’en prendre une au hasard et d’aller quelque part avec elle. Boire un verre ou se poser sur un banc. Juste pour qu’elle me rappelle combien on avait aimé Tokio Hotel, combien elle aussi est triste que Tom soit parti. Et puis je me demande si j’aurais pu être ami avec certaines d’entre elles. Si j’aurais pu trouver quelqu’un à aimer, même. Tom l’a bien fait, lui. Et puis ensuite, je me dis que je ne tomberais probablement que sur des hystériques – venir camper devant la maison du chanteur d’un groupe séparé, c’est de la folie, on est d’accord – et que de toute manière elles ne comprendraient sûrement pas que j’en prenne une au hasard, et qu’il n’y a rien à réfléchir là-dessus. C’était comme ça, sur scène, aussi. Un T-Shirt flashy, un sourire, de jolies mains. Il n’y avait vraiment pas de critère. Et quand on a du arrêter de faire monter des filles sur scène parce qu’elles recevaient des menaces, je me suis dit que le monde était fou et qu’on était aussi bien enfermés chez nous. Sauf qu’être enfermé tout seul, c’est pas vraiment marrant. Alors, presque un jour sur deux, je vais chez Andreas pour profiter de sa piscine. Georg et Gustav viennent aussi. D’ailleurs, là, je suis sur une chaise longue dans son jardin, et les trois mecs sont à côté de moi. Il fait bon à l’ombre.
- Hmm… Faut que je vous dise un truc…
C’est Andreas qui a parlé. Je relève la tête et vois que Gustav s’est tourné vers mon ami. Georg, à côté de moi, n’a pas bougé. Je lui file un coup de pied entre les côtes et il se réveille en sursaut.
- Awouah Bill ! T’es con ou quoi ? !
- Andreas veut parler. Vas-y, on t’écoute.
- Mmh… en fait… ça fait longtemps que je veux vous en parler. Mais je sais pas comment vous allez l’interpréter et je voudrais pas que croyiez que…
- Bon accouche, mec, dit Gustav.
- Je fais de la guitare. J’en fais depuis deux ans à peu près.
- Pourquoi tu ne nous avais rien dit ? demande Goerg en se redressant.
- Bah… avant j’osais pas parce qu’il y avait Tom qui avait un bien meilleur niveau que moi, et puis maintenant que… enfin… je veux pas que vous croyiez que je veux le remplacer, hein. Mais c’est juste que… J’aimerais bien pouvoir jouer avec vous. De temps en temps.
Andreas regarde les garçons un par un, et s’arrête plus longuement sur moi. Georg et Gustav me fixent aussi. Ils ont tous compris que d’une certaine manière la réponse dépend de moi. Andreas baisse les yeux. Je crois qu’il regrette déjà ce qu’il a dit. En fait, je suis presque sûr qu’il croit que j’ai mal interprété son intention. Je souris.
- Franchement, t’abuses, mec. Ca fait des mois que j’écris dans le vide. T’aurais pu le dire avant, on aurait essayé d’en faire quelque chose. Pff, t’es vraiment tout le temps à la masse, toi.
Un sourire en coin apparaît sur leurs bouches. On dirait que je suis un tyran. Peut-être l’ai-je été. On m’a souvent traité de diva. C’était certainement vrai. Toujours est-il que la musique a toujours été dans ma vie. Et je crois que m’y remettre avec eux, ça me fera du bien. Evidemment, ce ne sera pas pareil. Mais ça sera déjà ça. * Cela fait trois semaines que je n’ai pas vu Alina au cimetière. De toute façon, nous n’échangeons pas un mot, à peine un regard. Peut-être que l’on dit les mêmes choses à Tom, je ne sais pas. Ce soir, j’étais seul sur sa tombe. Je suis rentré, maintenant. Il est deux heures du matin, et j’avais soif. J’ouvre une cannette de coca et m’affale dans le canapé. Je repense à Alina, qui pleure souvent quand elle parle. Et par association d’idées, je me rappelle qu’il y a encore ses lettres dans le journal de Tom. Je ne les ai toujours pas lues. Le journal, lui, est rangé sous la petite table du salon sur laquelle mes pieds sont posés. Je prends une autre gorgée, m’essuie les mains sur mon vieux jean et ouvre le petit carnet. Il y a environ une demi-douzaine de lettres non datées. Je prends celle du dessus, sans doute la première de toute et commence à lire l’amour de cette fille qui a tué mon frère.
Dernière édition par Olakolai le Dim 18 Juil 2010 - 21:54, édité 3 fois | |
| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Ich suche nach meinem Regenbogen Sam 17 Juil 2010 - 16:50 | |
| Ah tu t'arrête comme ça :O! C'est trop bien '!!! J'aim vraiment l'idée qu'andreas puisse jouer de la guitare . Hâte de voir ce que ça va donner avec les lettres . | |
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