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| [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I | |
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+19maridu17 rocky girl An@-mOrphOze tiffie. amandus kaulitz MadHatter diesel87 Camilla . Sunshine_. Lysanxia L I P T O N caro17 QueenOfSuburbia Geheimnis val Viola. 04-bill-29 x-Trashiiix Papagei 23 participants | |
Auteur | Message |
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Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Sam 30 Oct 2010 - 10:37 | |
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| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| | | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Sam 30 Oct 2010 - 16:38 | |
| Le voici, le voilààààà. Le tant attendu : HS Tom n°2. Sortez les mouchoirs. C'est triste et déprimant, mais c'est un des meilluers trucs que j'ai écrit de ma vie. Bonne lecture ! ___________________ Elle va venir habiter ici. Enfin. Je suis tellement content que je sauterais bien au plafond, mais ça semblerait un peu louche. Nous nous contentons de nous chamailler un peu, c'est une habitude que nous avons pris. Même si des fois je me dis que ce genre de trucs doit un peu lui rappeler Gustav. Ils adoraient se courir après, se sauter dessus...
Mais comme un bonheur n'arrive jamais seul, il a fallu que mon idiot de frère débarque au moment où je l'imitais au réveil. Je ne sais pas pourquoi il se comporte comme ça. En ce moment il est vraiment insupportable. Si nous n'étions pas lié par cette chose invisible, je dirais bien que je le hais. Mais je ne peux pas. Je l'aime mais il m'insupporte. Et surtout, il n'aime pas Anna. Alors il ne mérite même pas que je me prenne la tête. Il devrait se réjouir pour moi, mais non, il fait tout pour que je la quitte, et je ne comprends vraiment pas pourquoi. Elle est tellement douce, gentille, attentionnée avec tous le monde...comment peut-il lui porter une telle haine ? - Tom, tu comptais m'en parler un jour, où tu allais la laisser venir sans même m'en toucher un mot ? s'énerve mon double. - Bill...pas maintenant, dis-je en soupirant. - Si si. Maintenant. Je veux une explication. Des excuses. Et qu'elle déga... - Non. Elle vient vivre avec nous. Pas de négociations possibles, le coupé-je, d'un ton ferme. - Mais je t'emmerde Tom ! Je t'emmerde toi et ta pouffiasse ! Ici c'est aussi chez moi ! vocifère-t-il. A l'entente de cette insulte envers ma belle, mon sang ne fait qu'un tour. Je me lève et me prépare à lui en flanquer une en hurlant. - Comment tu l'as appelé ? Répète un peu pour voir ! Je me demande si il oserait répéter ce qu'il vient de dire. Apparemment, oui, puisqu'il plonge ses yeux droits dans les miens et semble prendre plaisir à me défier. - Ta pouffiasse. TA POU-FFIA-SSE, dit-il en insistant bien sur le mot. Mais bordel, je vais lui refaire le portrait à ce connard ! Mais alors que je m'apprête à lui envoyer mon poing dans la figure, Anna s'interpose entre nous et gifle violemment mon jumeau, qui la regarde, sonné. Tu l'as pas volé celle-là, mon vieux. - Et toi, t'es qu'un pauvre connard narcissique, lui lance-t-elle, visiblement pleine de rage. Pourquoi, pourquoi tu me hais comme ça ? C'est quoi ton problème ? Hein ? - Mais ta gueule, toi. J'te parle pas. J'parle à mon frère. - Oui, mais ton frère tu vois, il va se barrer d'ici, dis-je. Et il reviendra que quand tu auras présenté des excuses à la fille qui va devenir notre colocataire, cette fille qui n'est autre que la fille que j'aime. Et sur ce, je me lève, m'habille et sort de l'appartement après avoir récupéré les clés d'Anna et de Bill. Il faut qu'ils s'expliquent. Sans moi. Je ne peux plus supporter de sans arrêt lui faire face. De le contredire, d'essayer de lui prouver qu'il se trompe à propos d'elle. Chaque fois qu'il l'insulte, j'ai l'impression que c'est à moi qu'il crache à la gueule. Chaque fois qu'il la rabaisse, j'ai juste envie de lui retourner ce crachat. Mais qu'est-ce qui lui prend ? Depuis que je suis avec elle, il est...méconnaissable. Ce mec n'est pas mon frère. Non. Si il continue comme ça, il ne le sera jamais plus.
[…]
Sonné. Je suis juste sonné. Elle vient de me dire qu'elle ne veut plus habiter avec moi. Qu'est-ce qu'il lui arrive ? Pourquoi elle change aussi vite d'avis...elle me l'a elle-même proposé plus tôt dans la journée. Je ne comprends pas. - Attends, tu délires ou quoi ? m'écrie-je. - Non. Je ne peux pas venir vivre ici, me répond-elle fermement. - Mais...mais pourquoi ? - Parce que...écoute Tom, c'est pas que je n'en ai pas envie, bien au contraire, mais...mais... - Mais ??? Mais quoi ?! On le veut tout les deux, je t'aime, Anna, et je ne serais bien que si tu viens vivre ici, lancé-je, tentant d'être convaincant. - Mais Bill... Mais que vient foutre mon frère dans cette conversation ? - Bill est un connard narcissique. C'est toi même qui l'a dit. - Tom. Arrête. Arrête de faire comme si c'était naturel que tu m'aimes plus que lui. J'suis pas dupe. Il te manque, et énormément en plus. J'veux pas être responsable de vos disputes. Je ne veux plus ressentir ce sentiment qui me hurle que quelque chose ne tourne pas rond. J'ai besoin que tu sois fort, Tom. Que tu affrontes vos démons, que tu l'aides à comprendre. Que tu lui prouves que tu l'aimes encore. Et que cet amour est bien plus fort que ce que tu veux ne faire paraître en ce moment. - Tu...tu...comment ? Comment tu peux oser me dire ça ? J'ai fait quelque chose qui t'a déplu ? articulé-je, au bord des sanglots. - Non. Tu es juste en train de le perdre, Tom. Tu le perds et ça vous tue, m'affirme-t-elle. - Mais... - Chut. Pas de discussion possible. J'y vais, Francesca passe me chercher dans cinq minutes. Elle me lance un dernier sourire, un sourire qui se veut rassurant, mais qui ne fait qu'empirer l'état dans lequel je me trouve, et s'en va. J'ai mal. Ce sourire n'a pas eu l'effet qu'elle voulait. Il était gauche, plein de douleur. Elle ne veut pas ça. Elle ne peut pas. Je veux crier son nom. Lui courir après, mais rien, rien ne vient. Mes jambes ne répondent plus, ma voix non plus. Mon cerveau semble lent à analyser ce qu'il vient de se passer. Mais lorsqu'il saisit enfin, la seule chose qu'il commande à mon corps, c'est de lâcher prise. Alors je m'effondre, là, au beau milieu de mon salon, là où cinq minutes plus tôt, elle se tenait. Et j'ai mal. Mal. Ce genre de mal qui vous ronge parce que vous en ignorez la réelle origine, parce que vous ne savez pas pourquoi. Pourquoi est-elle partie ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression qu'elle a emporté une partie de moi avec elle ? Mon cerveau fait le vide. Analyse encore et encore la scène. Elle est partie. Partie. Elle m'a parlé de Bill, de moi. Elle est partie. Elle veut que je sois fort. Que j'aide cet imbécile à comprendre. Qu'y a-t-il à comprendre, à part que je suis fou d'elle ? Elle veut que j'affronte nos démons. Quels démons ? De quoi elle parle ? Pourquoi Bill est-il intervenu dans son espèce d'explication ? - Pourquoi Anna ? Pourquoi...murmuré-je avec douleur. Et c'est là que la culpabilité arrive. Inondant ma tête de « Et si... ». Et si je ne les avais pas laissé tous les deux tout à l'heure ? Et si je lui avais pour la énième fois tenu tête ? Et si je l'avais giflé à sa place ? Et si je lui avais tout raconté, dès le départ, l'aurait-il autant haï ?
Tout est de sa faute, de toute façon. Il ne l'a jamais aimé, il ne l'aimera sûrement jamais. Il est égoïste et c'est définitif : je le hais. Cette personne que j'ai considéré comme mon double pendant si longtemps n'existe plus. Je suis certain qu'il a quelque chose à voir avec son départ. Il va payer. En moi, mon cœur oscille entre rage et peine. Je pleure, pleure, pleure encore. Le temps s'est arrêté depuis qu'elle a passé le seuil de cette porte. Peut-être bien dix minutes, une demi-heure, une heure...je n'en sais rien. Ça m'est égal. Elle n'est plus là. Et moi, je pleure comme je n'ai jamais pleuré. J'ai bien essayé de hurler. Mais rien ne vient. Mes jambes ne semblent pas enclines à vouloir me porter. Je suis une loque. Un corps vide. Une coquille. Celui que je suis s'en est allé avec elle. Elle est tout ce que j'ai. Tout ce que je chérie. Tout.
Ma rage augmente, mais je n'arrive même pas à l'exprimer. Les larmes continuent d'affluer, mais n'évacuent rien. La porte d'entrée s'ouvre brutalement. Mais ce n'est pas elle. Non. C'est...c'est lui. Il va payer. Une sorte de décharge d'adrénaline m'envahit, et ré-alimente tout mon corps en énergie. Une énergie destructrice. Je lève les yeux vers Bill. Bill. Tout est de ta faute, connard. Tout. Elle est partie. Partie. Partie. Ce dernier mot résonne encore et encore dans ma tête, et sans savoir trop comment, je me retrouve en train de plaquer cet idiot contre la porte, les mains autour de sa gorge. - J'vais te tueeeeeeeeeeer !!! hurlé-je. - Tooom...je...tu...m'étouffes...tu...m'ét... Je ne sais plus ce que je fais. Je n'entends rien de ce qu'il me dit. La rage accumulée en moi depuis qu'elle est partie explose. Je ne contrôle plus rien. Plus rien. - Pourquoi ?! Qu'est-ce que t'as faaaaaait ??? Pourquoi elle est partie comme ça ? Hein ? Dis-moi, dis-moi ce que t'as fait pour qu'elle se barre ??? Je m'époumone, et l'autre con ne répond rien. Il me regarde, effaré, avec un air de sainte-nitouche qui ne comprend rien à ce qu'il se passe. Il se met même à pleurer, s'imaginant que ça m'attendrira. La rage m'emplit de plus en plus, et ronge mon cerveau. Je ne vois rien d'autre que du rouge, que son dernier sourire. C'est de sa faute. Bill tout est de ta faute. - Bordel, mais paaaaaarles connard ! Parles quand je te pose une question ! crie-je. - Too...ooom...tu...tu...m'étr...m'étrangles... Et là, plus rien. Plus de rage, plus de haine. Une sorte de souffle-au-cœur, un truc immensément douloureux, me fait lâcher prise, et je m'effondre. A nouveau. Et je pleure. Je ne sais plus trop où je suis, qui je suis, ce que j'ai fait, qui est avec moi. Elle n'est plus là. Son sourire, son dernier sourire n'arrive pas à s'échapper de ma tête. Il semble collé devant mes yeux pour toujours. Pour me condamner à me sentir coupable. Coupable d'un truc que je ne comprends pas. On m'enlace soudain. Je lève mes yeux, embués de larmes. Bill. - Elle...elle est...elle est...pa...pa-artie, murmuré-je douloureusement, entre deux sanglots. Elle m'a...m'a...aban...abandonné...je...je...je suis...per...pe-erdu sans elle, moi... - Chuuuut...ça va aller, Tom, ça va aller, me chuchote-t-il aussi tendrement que possible. - Pourquoi...pour...pourquoi elle...elle...m'a fait ça ? Je...je...suis paumé Bill. - Je suis là, maintenant. Tout va bien... - Elle...elle...voulait que je sois...fort. Mais...je...je peux pas. Il essaye d'être gentil. Me berce doucement. Mais je l'emmerde moi. Je ne veux plus rien de lui. C'est de sa faute si elle n'est plus là. La seule chose qui fait que je brise pas son étreinte, c'est que je suis fatigué. Exténué. - Je suis là, Tomi. Je serais toujours là, tu sais, me dit-il. Qu'est-ce que j'en ai à faire. Anna n'est plus là. Plus rien ne m'importe. Plus personne n'a d'importance. - Mais...je...je veux Anna...je veux Anna, me plains-je. Il se raidit. Mais se tait. Je te hais, Bill Kaulitz. Tu vas me le payer.
[…]
Je me lève aux alentours de 14 heures, un peu étourdi. Je ne réalise pas tout de suite. J'allume mon téléphone, et sourit devant mon fond d'écran. Elle. Tout sourire, tirant la langue à l'objectif. Et c'est là que je me remémore la journée d'hier. Et bam ! La peine refait surface et m'avale en un rien de temps. Le but de ma journée : comprendre. Je me saisis donc de mon portable, et sélectionne : « Anna, ma princesse <3 ». La tonalité retentit, je croise les doigts, me mords la lèvre en patientant. Réponds. Réponds mon amour. Réponds je t'en supplie.
« Hey ! Vous êtes sur le portable d'Anna Schneider. Vous aurez remarquez que je ne suis pas joignable, pour une raison ou une autre... Peut-être suis-je dans les bras de mon amoureux -mon cœur je t'aime- ...ou tout simplement que je ne veux pas vous adresser la parole et que je filtre tous vos appels. Haha. Laissez-moi un message et je vous répondrai...ou pas. Bisous ! »
Merde. Merde merde merde. Je raccroche. Et pleure. Sa voix me manque tellement. Je sais qu'elle filtre mes appels, c'est obligé. C'est tellement rare quand je tombe sur sa messagerie...je ne peux me résoudre à ça. A cette chose impersonnelle, qu'elle adresse à n'importe qui. Je veux qu'elle s'adresse à moi, en direct, qu'elle me parle, m'appelle mon bébé, mon amour, ou juste Tom. Sa façon de prononcer mon nom vaut tous les surnoms du monde. Je réitère l'opération, sans succès. Une dizaine de fois, et toujours rien. Alors, je craque, et décide de lui laisser un message. - Allo Anna...écoutes je ne comprends pas. Je sais pas pourquoi t'es partie. Bill y est pour quelque chose ? J'aimerais comprendre, ma chérie, juste comprendre. Réponds-moi s'il-te-plaît. Réponds-moi la prochaine fois que je t'appelle...tu me manques. Je t'aime. Et je raccroche. Désespéré.
[…]
16 heures. J'ai laissé un message toutes les heures. Ou toutes les demi-heures peut-être. Je ne sais pas. Je ne sais plus. Sans elle, je n'ai plus de repères. Et Bill qui me prend pour un demeuré, me jurant qu'il ne sait pas pourquoi. Je lui ai envoyé des sms aussi. Du simple « Je t'aime », à des cris de douleur. Mon dernier message en est un bon exemple.
« Anna. Je t'aime. Je t'aime et tu m'aimes. Alors pourquoi ? J'ai mal. J'ai besoin de toi. Quoi que j'ai pu faire...pardonne-moi, je t'en prie. Reviens. Je ne suis rien sans toi. Je t'aime. »
Plus mélo, tu meurs. Mais je ne sais plus quoi faire. La solitude et la peine s'installent. Et bouffent tous mes espoirs. Toutes mes envies. Je ne veux rien. Je ne veux voir personne. Elle est mon monde. Et là, sans elle, je me retrouve perdu dans l'infinité de l'univers, à flotter entre des galaxies qui me sont totalement inconnues, et attiré par la gravité de planètes effrayantes comme Tristesse et Folie.
[…]
Deux jours. Et toujours rien. Pas un mot, pas un message. Je me sens partir, partir ailleurs, dans un univers peuplé de nos souvenirs, à Anna et moi. Un monde où elle ne serait jamais partie. J'ai rêvé cette nuit qu'elle dormait paisiblement à mes côtés. Qu'on faisait l'amour. Qu'elle me disait « Je t'aime Tom. Je veux venir vivre avec toi. ». Et puis ce foutu dernier sourire m'a réveillé. Cette simple image a agi comme un cauchemar. J'ai sursauté, et me suis retrouvé seul dans ma chambre. J'ai essayé de l'appeler, sans succès. Et j'ai encore pleuré. - Tom...écoute, il faut vraiment que tu te bouges un peu. Ne serait-ce que sortir le chien...t'es aussi pâle qu'un comprimé d'aspirine, c'est flippant, me dit mon frère -enfin, mon frère...je ne le considère plus vraiment comme tel-, inquiet. Mais de quoi je me mêle, connard ? Je lui lance un regard glacial. - Bill, toi et tes inquiétudes, je vous emmerde. Et je pars, en claquant la porte. Je me place au volant de mon Audi, et me dirige vers l'axe d'autoroute le plus proche. Je la lance à fond, et la vitesse me détend. Ma rage fait écho au moteur qui ronronne, elle s'écoule peu à peu et laisse place à un vide appréciable. Mais uniquement dans un premier temps. Peu après, ce vide devient tellement insupportable, que je fais demi-tour, incapable de conduire plus longtemps sans finir par m'effondrer.
[…]
Une bonne heure plus tard, me voilà de retour à l'appart'. J'entends Bill parler à quelqu'un, et me demande donc qui il a invité. Et puis je me rend compte qu'il laisse un message sur une boîte vocale. Je l'appelle, comme si je ne savais pas qu'il était là. Mais lorsque j'entre dans le salon, il a déjà raccroché. Louche. Il a l'air louche. Mais je m'en fiche. Je me sens tellement vide qu'il faut que je remplisse cet emplacement douloureux au fond de moi. Je décide donc d'aller fumer. Fumer mon paquet entier de clopes. Je préviens l'autre imbécile. Et sors.
J'ai mal, j'ai mal, Anna. J'ai mal et je suis seul. Si seul sans toi. Je me rends soudain compte que j'ai oublié mon briquet dans le salon, et fais donc le chemin en sens inverse. Bill est encore en train de parler à quelqu'un...une fille on dirait. Lorsque que j'entre, Bill a encore le téléphone en main, et s'écrie : - Oh merde, Tom ! Merde ! J'croyais que t'étais sorti ! Et s'empresse de raccrocher. Ça y est, j'ai saisi. Il lui parle, à elle. Je ne dis rien, et après avoir récupéré mon briquet, fais mine de m'en aller. Mais je n'en fais rien, je colle simplement mon oreille à la porte pour écouter ce que ce connard d'égoïste raconte à la femme qui hante mes nuits. - Bon...alors j'en étais où ? commence-t-il. Ah oui, je disais que ce serait bien de savoir où tu es...je lui dirais rien, t'inquiètes, mais... Et comme par enchantement, l'adrénaline de désespoir qui m'habite se réveille, et sans trop savoir comment, je me retrouve le téléphone de Bill dans la main. - Aïe Tom ! Merde...se plaint ce dernier. - Allo Anna, c'est Tom, fais-je, sans trop savoir ce que je compte réellement lui dire. T'es où ? Tu fais quoi ? Pourquoi t'es partie ? Pourquoi, hein ? Tu te rends compte que je suis complètement paumé, que je...aïe ! Mon androgyne de jumeau vient de me taper, de m'attraper par le col de ma veste, et de me sortir de là, il m'a retiré le téléphone des mains très rapidement. Trop rapidement. Je me débats, je veux qu'elle sache, qu'elle m'entende souffrir, qu'elle sache que j'ai besoin de ses bras, de sa peau, de ses yeux... - Bordel, sors de là, merde ! hurle-t-il. - Non. Non je...Anna...Anna doit m'entendre...elle répond pas à mes messages...elle...je... - Aller, aller, pas de chichis. Dehors ! Le regard de Bill se pose sur moi, un peu gêné, et moi, moi je n'en peux plus. Plus du tout. Je fonce dans ma chambre, m'effondre sur mon lit. Je passe mes mains sur mon visage, puis soupire. Je cogite, pendant un long moment. Je suis totalement perdu. Anna, Anna...pourquoi ? Je ne peux pas savoir, tu sais, je ne peux pas comprendre tout seul. C'est dur, et je n'y arriverais pas. Je me saisis de mon téléphone, pour la centième fois en deux jours. Et je t'appelle encore. Et je croise les doigts. Me mords la lèvre, presque jusqu'au sang. J'attends. J'attends. Réponds-moi, mon amour...réponds-moi. Quelqu'un décroche, et je ne peux m'empêcher de sourire. Enfin. Je vais enfin pouvoir te demander des explications. - Allo, Anna ! Enfin tu décroches, ma puce... - Allo ? Euh non, c'est pas elle non, me dit, gênée, une voix inconnue. Moi c'est Kat. C'est qui ? - C'est Tom. Mon sourire s'efface. Je ne sais pas qui est cette fille, Kat. Je ne connais aucune Kat. Mais si elle a le portable d'Anna, c'est qu'elle n'est pas loin. Elle a horreur de ne pas pouvoir être jointe. Mon interlocutrice me répond. - Ah ! Salut, Tom ! Attends, j'allume le haut parleur, je t'entends mal là. - Oh...euh, ça va mieux là ? fais-je. - Oui oui. C'était pour ? - Savoir où est Anna. Et pourquoi c'est toi qui réponds ? Et pourquoi elle veut pas me donner de nouvelles ? Et pourquoi elle est partie ? Et pourquoi tout le monde me ment ? lancé-je, d'un coup, sans respirer, tellement pressé d'avoir la réponse. - Et toi, pourquoi t'es chiant ? Mais pour qui se prend-elle ? Je suis plus que certain qu'Anna ne la connaît pas, cette fille. Je connais tous ces amis les plus proches. Et elle en a peu, donc que je me souviendrais d'une fille qui s'appellerait Kat. - Je t'emmerde toi. T'es qui d'abord, et pourquoi tu réponds à son portable, t'es qui par rapport à elle ? - Quelqu'un. Et tu me parles meilleur, répond-elle du tac-au-tac. Et le désespoir me prend. M'enveloppe le cœur et l'étouffe. - Mais...mais...je comprends rien. Mais pourquoi personne ne se rend compte que j'ai besoin d'elle, bordel ? Pourquoi tout le monde veut la sortir de ma vie... - Euh... je...tu l'aimes vraiment ? A ton avis connasse ? Et-ce qu'un gars comme moi perdrait son temps avec une fille comme toi, qui plus est sachant que je ne connais pas, si je n'étais pas fou amoureux de la fille dont tu détiens le portable ? - Bien sûr que oui. Je resterais pas au téléphone si je n'étais pas certain que tu peux me renseigner. Un silence s'installe. Pas longtemps, car elle reprend : - Ah ben justement...elle... Elle ne termine pas sa phrase. Elle...elle quoi bordel ? Kat rigole doucement. Je n'aime pas ça. - Ok. Je vois. Elle est pas là, m'annonce-t-elle, l'air de rien. Elle me prend pour un demeuré. - Putain de merde ! Elle est derrière toi, hein ? m'écrie-je. - Non. - Arrête de me mentir, je le sais. Ma voix se brise. Je n'en peux plus que tout le monde me mente. Qu'ai-je fait pour qu'elle m'évite...pour qu'elle m'ignore ? Ma porte s'ouvre brusquement, et Bill débarque en trombe, vert de rage. - Tom ! Mais quand est-ce que tu vas te rendre compte qu'elle ne répondra plus ? - Je sais qu'elle est là, n'est-ce pas Kat ? dis-je, d'un ton qui se veut froid envers mon frère, et encourageant envers Kat, pour qu'elle dise la vérité. - Je euh... Elle bafouille, et nous rend tous confus. Enfin, surtout moi. Bill, lui, enrage encore plus. - Ben euh... - Non, elle est pas là, tu vois ? Ouvre les yeux, Tom, elle est partie. PAR-TIE, dit-il, furieux. Ok. Elle ne me répondra pas, mais il faut qu'elle sache. Qu'elle m'entende. Qu'elle entende ce qu'elle a fait de moi en partant. Alors je jette toute ma désillusion dans cette dernière phrase. - Mais non...elle peut pas...elle n'a pas pu...elle...Anna ! Anna t'es là ?! Je sais que t'es là ! S'il-te-plaît, ne me laisse pas...ne...ne me...laisse pas... Ma tête implose, mon cœur aussi. Et c'est le néant. Mon âme en peine hurle sa détresse, à l'intérieur de moi, et je sens que quelque chose s'y est réellement brisé. Je ne saurais l'expliquer. Quelqu'un m'enlace. Quelqu'un que je reconnais...Bill. - Chut Tom, chuuut, chuchote-t-il . Ça va aller... - Non ! Ça va pas ! Non ! Ça va pas, bordel ! Lâche-moi, putain ! Lâche-moi ! Je me débats, défais son étreinte, manque même de lui envoyer accidentellement -ou presque- mon poing dans la tête. Et je m'enfuie. Je sors, comme un imbécile, sans protection, sans lunettes noires, comme ça. Je cours, je cours jusqu'à en perdre haleine. Je me perds dans les rues d'Hambourg, je cours à la recherche de je ne sais trop quoi. De mon cœur peut-être. Ou bien de mon envie de vivre. Et plus je cours, plus je me sens perdu. J'essaie encore et encore de faire le vide, d'oublier l'effet de sa peau contre la mienne, l'effet de ses lèvres épousant les miennes, l'effet de ses yeux dans les miens. Mais rien, rien ne part. Au contraire, plus je me force à l'oublier, plus son image se grave dans ma tête. Et je cours, encore et toujours. Les passants me dévisagent, mais je m'en fous. J'ai besoin de me défouler. Et pour une fois que mes jambes ne me lâchent pas...je ne vais pas me plaindre.
[…]
Une heure de course effrénée. Je me sens un peu mieux. J'ai une once d'espoir qu'elle veuille me parler, alors je décroche mon téléphone, et compose son numéro. Mais elle ne répond pas. Pire. Elle a changé son répondeur.
« Hey ! J'suis pas là, et je ne reviendrais pas à Hambourg avant un p'tit moment. J'vais...je m'en vais quoi. Comment ? Où ça ? Mystèèèèère. Héhé. Alors...laissez-moi un message, et je me ferais un plaisir de vous répondre. Et si je ne vous réponds pas...amis intimes, contactez Gusti, il me fera passer le mot. Si vous ne savez qui est Gusti...bah allez vous brosser. Non je déconne. Aller, je vais laisser la bonne femme vous expliquer comment marche un répondeur. Biiiiisouuuus ! »
Je raccroche immédiatement. Et pour la énième fois depuis qu'elle n'est plus là, je me sens tout à coup faible. Faible et abattu. A quoi bon ? A quoi bon essayer de lui parler...elle ne répondra pas. Cette réflexion, c'est la première fois qu'elle s'articule correctement dans mon crâne. Et je ne peux m'empêcher de pleurer, encore une fois. Je me sens sans défense. Sans but. Sans rien. Démuni. Désarmé. Anna n'est plus là. Elle est partie. Je l'ai perdu. Je suis un gros nul. Une merde. C'est ça, Kaulitz. T'es qu'une merde.
[…]
Une semaine. Une longue semaine qu'elle est partie. Je ne sais où. Une semaine qu'elle me hante. J'ai retrouvé un keffieh à elle, imprégné de son parfum. Je le porte partout où je vais, quoi que je fasse. Il me rassure, comble un peu son absence. Non je ne suis pas bizarre. Juste amoureux. On part bientôt pour l'Asie. Donc on passe des journées à répéter, et puis traîner et profiter.
Personne ne me parle d'elle, et moi j'étouffe. Personne ne me dit rien. Alors qu'ils savent tous. Où elle est , ce qu'elle fait, pourquoi elle m'a laissé. Ils savent tous. Et me jettent souvent ce regard navré qui veut dire : « Mon pauvre gars...t'as une tronche de six pieds sous terre. » Bande de connards. Si vous voulez que mon teint s'améliore, dites-moi tout ce que vous savez. Tout. Je tire nerveusement ma clope, la finis en attendant que mon chien finisse ce qu'il a à faire, et entre dans l'appart', dans lequel plane un silence assez désagréable. Gustav sort du salon, je l'entends soupirer et parler avec Georg : - J'te jure, j'vais finir par craquer. Elle me manque tellement... - Mais nan mec, ça va aller. Moi aussi ma copine me manque. - Compare pas ce qui n'est pas comparable, dit simplement le blond. J'irais bientôt là-bas. Elle a besoin de moi. Georg sourit tristement au batteur. Et moi, je bous de l'intérieur. - Bah, tu devrais retourner parler avec elle, pendant que Bill ne l'a pas encore totalement découragée, démoralisée en lui racontant ce que devient Tom. - Il m'a demandé de sortir, je sais pas trop pourquoi. J'crois qu'il veut s'excuser. De son attitude méprisable avant. Georg ne dit rien, et le laisse pour aller faire je ne sais quoi dans sa chambre. Là, je ne sais pas trop pourquoi, mais j'enrage juste. J'enrage, oui, parce que cette culpabilité qui me ronge, s'est transformé en quelque chose de bien pire : une haine profonde envers tous ces menteurs. Ils savent tous. Ils savent tout. Et moi, moi, je ne sais rien et j'en peux plus. De cette hypocrisie, de cette putain d'hypocrisie. Et de leurs mensonges, tous leurs putains de mensonges. De leurs messes basses et de leurs cachotteries. - Tiens, t'es rentré Tom. - Bah oui. - Si tu veux voir Bill, il est dans sa chambre, mais attends un peu avant d'aller le voir, il...ben il...il est occupé quoi. Alors, sans vraiment savoir pourquoi, je me précipite sur la porte de la chambre. - Toooom, bordel, t'es sourd ou quoi, m'interpelle Gustav, j't'ai dit qu'il est occupé ! - Rien à foutre ! Je sais très bien qu'il lui parle, j'en ai marre de vous tous, marre !!! - Mais non, il lui parle pas, arrête ta parano quoi !!! Il essaie tant bien que mal de me retenir, mais ma rage est bien plus puissante que son envie de cacher leur putain de secret. J'entends que Bill lui parle, je le sais, ça ne peut être qu'elle. - Oui oui mais...je sais pas...je peux être tellement con des fois, dit-il. Merci de m'ouvrir les yeux, petite Anna. T'es un ange. Reviens, s'il-te-plaît, je t'en pries, reviens. Un silence, qui décuple mon envie de les trucider, tous. - T'es toujours là ? reprend-il. Elle répond quelque chose que je n'entends pas. La colère me rend presque sourd. Mon coeur hurle, hurle tellement fort en moi que ça me brûle, me consume totalement. J'entends cet abruti rire doucement, en disant à Anna : - C'est le but. Quel but ? De quoi il parle ? Putain mais j'en ai marre de tout ça ! Je me rue dans la chambre de cet étranger que je considérais comme mon frère, avant. Et tout ce qui me vient à l'esprit, ce qui me saute aux yeux plutôt, c'est Bill qui sort un simple « Scheisse ! » en m'apercevant. - Menteeeeeeuuurs !!! Vous êtes tous de sales menteurs !!! Bande de salops ! - Tom, calme-toi, répond Gustav. Geeeoooorg !!! Tom pète un câble, j'ai besoin d'aide !!! - Je me calmerais si je veux connard ! Comment tu peux oser me parler alors que tu sais tout, que tu ne me dis rien et que tu voies l'état dans lequel ça me met, hein ??? lancé-je, hors-de-moi. - Tom, arrête, m'ordonne le brun, toujours le combiné en main. - J'arrêterais quand je saurais. T'es qui pour me donner des ordres, toi ? T'es même pas mon jumeau, mon double, celui en qui j'avais confiance ! Parce que ce frère là il me parlerait d'elle, de ce qu'elle fait et m'expliquerait pourquoi elle est partie !!! Il semble sonné, fatigué de cette énième remarque sur sa culpabilité dans le départ d'Anna. Je lui fais cette remarque cent fois par jour. Il faut bien un responsable. Et ce responsable ce n'est pas moi. C'est ce connard qui se prend pour un chanteur. - Oui je sais, rétorque-t-il, d'une voix épuisée. J'en peux plus, Anna, j'en ai marre. - Comment ça elle est au téléphone avec toi ??? dis-je, bien que sachant pertinemment qu'il est au téléphone avec elle depuis je ne sais combien de minutes. Mais tu la hais, espèce d'écervelé ! Comment tu peux lui parler si tu la hais ??? Et là, cette chose qui me brûle de l'intérieur, cet autre qui grandit en moi depuis qu'elle est partie, cet être violent, incontrôlable prend possession de mon corps. Et je ne sais plus ce que je fais. En fait, si, je le sais très bien. Je dois les faire payer. Le faire payer. - Tom, arrête tes conneries, lâche ton frère, merde ! tente de me résonner Georg, en vain. - Maaaaiiiis qu'il crèèèèèèèève, bordel ! Qu'il crève ! Il lui parle et moi je peux pas, tout le monde lui parle alors que moi j'peux même pas entendre sa voix ! Bande de focus ! vociféré-je. - Tom ! Lâche-le tu l'étouffe !!! J'ai en effet les mains autour du cou du brun, qui semble devenir rouge car, au fur et à mesure que ma rage explose, elles se resserrent. - Anna...glisse-t-il, haletant. Dis...dis quelque chose...ça...ça...le calme...ra... Je l'entends l'appeler, d'une voix paniquée. Ne panique pas ma belle Anna, je ne te ferais jamais de mal, à toi. Mais lui, il l'a mérité. Bill sombre dans une sorte de gémissement douloureux, et je le lâche. Panique générale de la part des G's. Peu m'importe. - Putain merde, Tom ! Merde ! Il est dans les vappes là ! Tu te rends compte que t'as failli le tuer ??? marmonne Georg, furieux mais surtout plus qu'inquiet. - M'en fout ! Dites-moi où elle est merde !!! J'aperçois alors le portable de mon frère au sol. Je m'en saisis et me rend compte qu'il est toujours en ligne. - Anna ? Anna c'est toi ? Putain mais parles moi, parles moi merde ! Anna ? Elle ne dit rien. - Bill va bien ? Quoi ? Mais qu'est-ce qu'on s'en fout de ce connard ? - Mais on s'en contrefout de lui bordel de merde !!! Tu m'entends ? On s'en fout ! Il est au sol , il a eu ce qu'il méritait. Il m'a menti, il a payé, point barre. - Tom... - T'es où Anna, hein ? Et pourquoi t'es partie ? lancé-je, en proie à une peine grandissante. - Tom... - Pourquoi tu m'as laissé tout seul ? Pourquoi ? - Tom... - Mais réponds à la fin !!! m'énerve-je. Tu ne sais rien dire d'autre que mon prénom ? - Tom... - Mais quoi ??? Qu'est-ce que tu veux me dire ? - Tu me fais peu...peur, Tom. Cette annonce me fait l'effet d'une bombe. - Comment ? - T'as bien entendu. Tu...m'fais peur. Je...te...je te reconnais plus. - Mais...mais Anna..., fais-je, l'entendant pleurer à l'autre bout du fil. Abasourdi. Je suis totalement ahuri par cette remarque. Je ne suis pas un monstre, je l'aime juste de tout mon être. - Mais Anna...réfléchis...si je suis comme ça...c'est parce que...parce que t'es plus là... - Arrête. C'est pas comme si t'étais tout seul... - Si. Sans toi j'suis rien, j'suis personne, t'es mon monde Anna, et si t'es pas là, le reste du monde, je m'en contrefous. - Alors tu n'as pas de remords vis-à-vis de ce qu'il vient tout juste de se passer ? - Non. Aucun. Ils m'ont tous menti. Qu'ils aillent au diable. - Tu vois, c'est ça qui m'effraie. Et qui m'énerve. Qui m'énerve énormément. Parce que je te reconnais pas, je ne le connaissais pas ce Tom là, méchant, cruel et violent. - C'est de ta faute. T'es pas là. - C'est pas de ma faute si t'as un problème Tom, me dit-elle fermement. C'est pas de ma faute si tu comprends pas ce qui évident. J'ai plus rien à te dire. Je vais raccrocher. - Mais..., me plains-je. La tonalité me répond. Elle vient de me briser le cœur. Enfin...de le briser encore. Je m'effondre là, dans la chambre de Bill. Je ne vois rien. Rien d'autre que son visage. Je l'imagine apeurée, affolée, à cause de moi. J'avais juré de ne jamais la faire souffrir. Et c'est tout ce que je réussis à faire, maintenant qu'elle est partie. Maintenant qu'elle m'a laissé, qu'elle est seule, et qu'elle n'a personne pour la réconforter comme je le faisais. A moins que...non. Non elle ne peut pas. Elle ne peut pas m'avoir remplacé. Non. Anna, ma petite Anna...peux-tu me dire ce qu'il y a dans ta tête ? Ce qui a fait que tu es partie ? Mais surtout, surtout, qu'as-tu fais de mon cœur ? L'as-tu jeté, ou bien regardé pourrir comme ça, après l'avoir piétiné ?
[...]
Je me suis bien fait engueuler par David. Mais j'en ai strictement rien à foutre. Je tourne en rond depuis ce matin. Cet autre moi, le mec violent, ne veut pas s'en aller. Il veut toujours tous les tuer pour venger sa peine. David m'a forcé à aller m'expliquer avec eux. Qu'y a-t-il à expliquer, hein ? J'entre dans la chambre de Bill, et me rend compte qu'ils sont au téléphone avec elle. Encore, je soupire. - Attends, le voilà. Tom, tu veux parler à Anna ? me demande Gustav. - Non, j'y arriverais pas. - Bien, elle veut juste savoir si t'as regrets par rapport... - A Bill ? dis-je brutalement sans le laisser finir sa phrase. Non. - Non, retranscrit le blond. - Malheureusement, non, rétorque Georg. - Et comment va Bill ? Il m'entend là ? - Oui oui, mais il ne peut pas parler. Tom l'a bien étranglé hier. Sa gorge lui fait extrêmement mal. Pffff. Tu parles. Une vraie chochotte, oui. - Ah. Bill, est-ce que ça va ? - Il fait signe que oui. Je crois qu'il veut essayer de te parler... - C'est pas raisonnable, grand bêta. Depuis quand a-t-elle un surnom pour lui ? - Il me dit qu'il sait, mais qu'il veut même essayer. Pour te rassurer. - Tom, arrête de pleurer. Ça ne changera rien. Bill ? C'est uniquement après qu'elle ait articulé cette phrase que je m'aperçois que je pleure. Les larmes roulaient en un flot intarissable le long de mes joues. - Oui petit ange, murmure-t-il. Je vais bien. Merci. Aïe. - Ah bah oui, ça a l'air d'aller au top, ricane-t-elle. T''es sûr que tout va bien, hein ? - Oui oui. Il ne s'en veut pas du tout, mais à part ça... Non mais j'hallucine. Ça va être de ma faute bientôt, son départ. - Ben c'est la meilleure ! Il faudrait que je m'en veuille de t'avoir dérouillé parce que vous parlez tous plus à ma copine que moi-même, que vous savez tous pourquoi elle est partie et que moi non ? Bah non, non. Je m'en veux pas, Bill. Anna, Anna tu m'entends ? - Bon ben je vais vous laissez. Je voulais être sûre que Bill va bien. Rien d'autre. - Anna, merci, répond faiblement le chanteur. - De rien, nigaud, rit-elle, de ce rire que j'aime tant. Gustav ? - Oui ? - Tu me manques, bisounours. Et moi, je ne te manques pas, ma petite Anna ? - Toi aussi, p'tite poupée. Toi aussi. - Et Georg ? - Oui ? - Prends bien soin de ces deux abrutis, s'il-te-plaît. - Pas de soucis Miss, rit-il. A plus tard. - Pas un mot pour moi ? me lamente-je, d'une voix brisée par la peine. - A plus tard, les garçons, conclut-elle. C'est vraiment la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Je l'aime. Oui je l'aime. Mais mon double maléfique, celui qui a émergé lorsque j'ai étranglé Bill hier, me crie de renoncer à elle. Ou plutôt, il me hurle dessus, et couvre la petite voix de ma conscience qui demande à mon cœur, quelque part, au fond de moi, de tout simplement chercher à comprendre les choses plutôt que de les rejeter. De comprendre et de tout arranger. Mais je suis fatigué de me battre. Juste fatigué d'essayer de recoller les morceaux que j'ai moi-même brisés.
[...]
J'ai décidé de fermer mon cœur. À triple tour. Plus personne n'aura accès à ce Tom, faible et détruit, qui ne se remet toujours pas du départ de la fille qu'il aime. Plus personne ne me verra pleurer, plus personne ne me verra m'attendrir. À partir de maintenant, je serais Tom, le guitariste de Tokio Hotel. Tom, le fantasme vivant. Oui parce que je n'ai plus que la musique. Et les fans. Je n'ai plus qu'eux. Et ce départ pour l'Asie, je le reçois comme un précieux cadeau. Dans l'avion, je me retrouve à côté de Bill. - Aller, Tom, ça va aller, le décollage, c'est rien du tout, me dit ce dernier. - C'est bon, j'suis pas débile, j'ai déjà pris l'avion, hein. Connard. - On va être beaucoup interviewé, tu sais. Aies l'air d'être en forme, même si tu déprimes, s'il-te-plaît. - Qui t'as dit que je déprime ? rétorqué-je. - Bah...personne. Je te te regarde juste vivre depuis un mois, Tom. T'es plus que l'ombre de toi-même. - A qui la faute ? Touché. Il ferme les yeux, soupire. - Pas la mienne, fit-il, plus pour lui que pour moi. C'est pas ma faute. - Ouais c'est ça. - Mais merde Tom, c'est quoi ton problème ? C'est si dur de mettre ton égo de côté, et de se remettre en question ? - Pourquoi je ferais ça, dis-moi ? J'étais irréprochable, je l'aimais et elle m'aimait, elle est partie, donc elle a un problème, dis-je, hautain. Il me regarde d'un air écœuré. - T'es pathétique, Tom. - Non. Réaliste. - Elle ne reviendra jamais, si tu continues. Il m'a eu. Comment sait-il les conditions de son retour ? - Pourquoi tu dis ça ? - Parce que pendant que tu fais le fier, le débile et le fier, elle, elle continue sa vie. Elle attend qu'une chose de ta part, qu'un signe qui lui montre que tu as compris. Et elle reviendra. Mais parti comme c'est parti...elle ne reviendra jamais, affirme-t-il. Je ne sais pas. Je ne comprends pas. Mais si elle continue sa vie, alors je vais continuer la mienne. Je prends alors une décision que je regretterais peut-être : une fois là-bas, je me remets à draguer. Je veux l'oublier. Je dois l'oublier. Ou bien je ne serais plus jamais heureux.
[…]
Heureusement pour moi, les asiatiques sont très très très mignonnes. J'en profite, je me rince l'œil, tout ça sous le regard tout autant désolé que désolant des autres membres du groupe. Ben quoi ? J'ai fait quelque chose de mal ? Je ne crois pas. - Tom, t'es sûr que ça va ? m'interroge Georg. - Ben pourquoi ça irait pas ? Les meufs sont trop bonnes ici mon pote. - Si tu le dis, soupire-t-il. Je te rappelle que j'ai une copine, je ne fais plus vraiment attention aux autres femmes, tu sais. - T'as bien tort. - Et Anna ? Ça y est, c'est fini, t'abandonne, comme ça, sans même lutter un tout petit peu ? - J'ai tout essayé. Elle a fait son choix, elle est partie, elle ne veut plus me parler, elle m'envoie chier dès que je parviens à l'avoir. Tant pis pour elle : le magnifique corps que tu vois là est de nouveau sur le marché. Il ne dit rien, se contente juste de secouer la tête. - D'ailleurs, ce soir je vais sortir un peu, aller dans les bars, chasser quoi. Tu veux pas venir ? lui dis-je en espérant de toute mes forces qu'il dise oui. - Non. Pas envie. Désolé. Et il me laisse là, tout seul. Tout seul avec mon envie de passer à autre chose, peu importe le moyen. Seul avec mon envie de la sortir de ma tête, de sortir son putain de merveilleux sourire de ma tête. Les larmes aux yeux, je m'effondre sur le lit de ma chambre d'hôtel, ce lit bien trop grand, qui me rappelle que je suis seul. Si seul. Anna, sors de ma tête. Je t'en supplie, je te prie à genoux, sors de mon esprit. Laisse-moi vivre ma vie. Laisse-moi essayer de recommencer à espérer, vivre, voir les choses du bon côté. Parce que tout ce que je vois, là, c'est toi. Toi, toi et rien que ça. Et j'en peux plus, Anna. J'en peux plus.
[…] - Hihi, Tom t'es trop mignon comme ça, me souffle cette fille à l'oreille. - Merci, mais que devrais-je dire d'une beauté telle que la tienne. - Hihihi ! pouffe-t-elle. - T'es vraiment à croquer...à croquer, renchéris-je, lorgnant son décolleté. Je ne sais pas vraiment ce que je raconte. J'ai envie d'un autre verre, pour oublier à quelle point cette fille est tout sauf mon type. - J'ai des copines à moi qui aimeraient beaucoup te connaître tu sais. - Présente-les moi, je suis d'humeur très ouverte ce soir, assuré-je. En réalité, je suis d'humeur maussade. Aucune de ces poufs n'est à mon goût : trop grande, trop petite, trop mince, trop grosse, des yeux banals, des cheveux banals, des corps banals. Je commande une nouvelle tournée de boissons. Il faut que je passe outre. Ça ira mieux après. Au pire, j'ai toujours ces petites pilules miracles que j'ai acheté à ce gars - un peu louche, certes- dans cette ruelle sombre, près de l'entrée du bar. Je vais assurer ce soir. Je dois assurer ce soir. - Dis-moi, bel étalon, me fait l'une de ces trois bimbos, se collant à mon entre-jambe, tu veux qu'on passe une nuit, tous ensemble ? - Évidemment ! Je ne vais tout de même pas me refuser une nuit de plaisir intense. Elles gloussent, en belles pintades qu'elles sont. Pathétique. Je suis pathétique. Elles aussi d'ailleurs. Mais je ne peux pas leur en vouloir. Je les ai chauffé à mort. Du moins, j'ai essayé d'avoir l'air chaud. Leur rouler des patins, c'est facile. Je ferme les yeux, et j'imagine que c'est Anna. Mais si je dois réellement me les faire toutes les trois... - Écoutez les filles, je vous laisse le numéro de ma chambre d'hôtel. Je préviens mes gardes du corps pour que vous puissiez rentrer, et on se donne rendez-vous dans...disons une heure, une heure et demi, ça vous va ? - Parfait, disent-elles en chœur. Je les abandonne là. Mais qu'est-ce que je vais faire ? Je marche jusqu'à l'hôtel, cogitant comme un fou. Je n'arrive pas à me sortir Anna de la tête. Impossible de faire quoi que ce soit de bien avec ces trois filles si je pense à elle. Oui mais son image ne veut pas s'effacer. Et ces filles sont tellement...laides. Comparées à ma belle Anna. Tellement fades, sans envergures, sans charme, sans rien. Il me faut une pilule. Non deux. Non...trois ou quatre. Quoi que cinq, ça ne peut pas me faire de mal. Aller, hop ! Voilà. Qu'elles viennent maintenant. Je suis prêt.
[…]
Bordel ! Mais que je peux être con parfois ! Sur la plaquette il est écrit, en anglais, de ne pas en prendre plus de deux par jour. Et je m'en suis enfilé cinq. Mon coeur s'emballe, manque des battements, et tout ce que je vois, c'est elle, elle et encore elle. Anna, toujours Anna, rien qu'Anna. Si je meurs ce soir, mon amour, j'espère que tu ne m'en voudras pas d'avoir fait ça. Et que tu me pleureras. Putain mais ça fait mal ! Je me dirige tant bien que mal jusqu'à la chambre de Bill, croisant les doigts pour qu'aucune des trois pouffiasses ne débarquent. Je frappe faiblement à la porte avant d'être à nouveau pris de vertiges, de nausées, et d'un mal de chien au crâne et à autre endroit de mon anatomie (je vous laisse deviner lequel). - Tom ? Tom, ça va pas ? - Je...non, parviens-je à peine à dire. - Gustav ! Georg ! Tom a un problème !!! Les deux autres débarquent, et je vois le visage de Georg se décomposer, à mesure qu'il réalise mon état. - Putain ! J'aurais dû y aller avec lui !!! s'exclame-t-il. - C'est trop tard pour les regrets, Georg, répond Bill, vraiment très inquiet. Ma vue se brouille, je m'effondre. Leurs voix me parviennent, comme un bourdonnement incessant dans ma tête, qui est déjà assez douloureuse comme ça. - Mais...il...putain il bande les mecs ! - Viagra, soufflé-je, haletant. Cinq au lieu de deux. - Putain de merde ! Tom, mais c'est quoi ce délire ! hurle Gustav. - Viagra...trois filles...ce soir...je...je...essayer...c'est marrant, ris-je, avant de m'étouffer. Je suffoque à présent, et tout ce qui se passe autour de mot n'est que murmure. Les cris des garçons, le bruit de l'ambulance, la voix des infirmières, d'un médecin.. Mais une chose me ravit : ma tête est vide. Vide. Je vais enfin pouvoir passer une nuit sereine, rêver un peu. Mais pas d'elle. ________ So, what do you think ? | |
| | | amandus kaulitz Fan kraft 483
Nombre de messages : 736 Age : 30 Ma localisation : Avignon Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Sam 30 Oct 2010 - 17:05 | |
| Oh Mon Dieu ce HS ... Il est Magnifique Trop même. Tu l'as tellement, bien écrit.. Il m'en a arraché des Larmes.. L'état de Tom, telle celui d'un drogué.. Ca fait tellement mal.. Ouah , je ne sais quoi te dire. Les seuls chose qui ont réussi à me faire rire, c'est les répondeurs d'Anna. Je comprend de quoi Bill parlait, et bizarrement, je n'en veux même plus à Tom, je le comprend.. Maintenant, j'en veux à Anna T_T C'est inhumain de souffrir de cette manière ; et puis la façon que tu as d'exprimer ces putains de sentiments... C'était tout simplement génial. Je dois dire que tu m'as estomaqué ! Bon, je reste sur ma position que Tom est un con, mais seulement à la fin, avec son putain de Viagra, et ces 3 poufs. Mais les seuls idées qui lui sont venu à l'idée à ce moment, c'est Anna, alors comment lui en vouloir réellement. Il souffre beaucoup trop, et malgré ses airs..Personne ! ne pourra réussir à lui faire Oublier Anna là... En tout cas , BRAVO , et encore BRAVO pour ce HS plus que Réussi! & SUITE Demandé | |
| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Sam 30 Oct 2010 - 18:08 | |
| Je te remercie de m'avoir fait pleurer x)! Nan franchement c'etait magnifique, tu peux être tellement fière de toi avec ça... Une question, tu as vécu ca ? Parce que tu le décris tellement bien qu'on a l'impression que Ca a été vécu . La déchéance de Tom petit a petit m'a fait peur, c'est devenu vraiment sombre... Par contre, je sais que c'était pas drôle, mais le viagra....j'peux pas m'empêcher de me dire "quel con x)" (Trash va être ravie de me voir dire Ca xD). Et puis aussi la manière dont il considère son jumeau fait froid dans le dos. Il est pas près de comprendre pourquoi elle est partie hein > Bill, Georg, Gustav, Anna, ils souffrent tous. Lui plus que les autres, mais comment veut-il que ca s'arrange si il refuse d'admettre que c'est de sa faute? Bill ne devrait pas lui pardonner. S'est fait étranglé deux fois, il s'en prend plein la gueule...et je sais qu'il sera toujours la pour Tom. Aller, fais nous encore pleins de belles suites comme ca , j'aime tellement te lire! | |
| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Sam 30 Oct 2010 - 18:18 | |
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| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Sam 30 Oct 2010 - 18:26 | |
| Et bien alors puisque t'as tout imaginé, encore plus chapeau ! Hâte d'avoir le HS et la suite (je cours mettre la mienne, te deco pas xD!) | |
| | | val Automatisch
Nombre de messages : 15942 Age : 33 Ma localisation : dans l'iréelle Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 12:51 | |
| j'adore maintenant on sait ce qu'il pense vraiment ^^ c'est bete qu'il se détruit comme ça à la place de se mettre en question la suite please | |
| | | QueenOfSuburbia Traductrice
Nombre de messages : 5691 Age : 31 Ma localisation : Avec Tom Hiddleston Date d'inscription : 03/09/2007
| | | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 18:49 | |
| @misskaulitz93 : Oui bah le truc, c'est que Bill s'est rendu compte qu'Anna était prête à se sacrifier pour qu'il puisse retrouver son jumeau, malgré qu'elle aime Tom comme une folle, et que Bill ait été excécrable avec elle. Je suis pas sûre d'avoir répondu comme il faut àa ta remarque, parce que j'ai pas compris si tu disais que Tom aime bill puis l'aime plus, ou bien si tu dis que Bill aime pas Anna et puis l'aime bien après. | |
| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 19:14 | |
| Mdr Tu Vas Dire Que Je Suis Une Sans Coeur Mais Tout Ce Que J'ai A Dire C'est Que C'est Un Connard u_u - Citation :
- Cette personne que j'ai considéré comme mon double pendant si longtemps n'existe plus.
Ca, Ca M'a Pas Plu u_u Bon Après C'est Sur Que Ca Doit Être Horrible Pour Lui Cette Situation. Mais Bizarrement Moi Ca Ne M'a Pas Fait Pleurer. Je Le Hais Encore Plus o_o A Part Pour Le Dernier Passage, Il M'a Fait Mourrir De Rire Cet Imbécile oo Bon Ba Suite Si Tu Fais Pas La Gueule A Cause De Cque Jviens De Raconter Hein x) Edit : - xIleanax a écrit:
- Par contre, je sais que c'était pas drôle, mais le viagra....j'peux pas m'empêcher de me dire "quel con x)" (Trash va être ravie de me voir dire Ca xD).
Oh Oui | |
| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 19:30 | |
| @Trash : bah non, pourquoi je t'en voudrais ? L'important c'est que tu ressentes quelque chose quand tu lis ce HS. Haine ou pitié...tant que ça te laisses pas de marbre, je suis contente. _______
Un deal est un deal. Et j'ai promis à Ileana. Donc cette suite est un peu pour elle. Et grâce à elle. Donc : on remercie Ileana !!! _______________ Elle patienta jusqu'à ce que je m'endorme, en silence.
[…]
- Écoute Gus, elle va mal. Non non, je n'abuse pas. Non non. Oh merde, c'est pas de ma faute si son connard de mec est débile, hein !
Je fus réveillée, le lendemain, par la voix de Katerin, furieuse. Je ne me levai pas, pour ne pas interrompre sa conversation.
- J'en sais rien...elle a l'air de bien l'aimer, le p'tit Matteo. Oui, il est gentil. Oui oui. Non, il ne lui a rien fait de très méchant. Non. Il ne dira rien. Il est jeune, mais pas écervelé, tu sais.
Gustav partit sûrement dans une tirade, qu'elle interrompit brusquement.
- Non ! Puisque je te dis qu'elle l'aime bien !!! s'écria-t-elle. Je ne sais pas ce qui serait le mieux pour elle, à ce stade. Vraiment. J'aime veiller sur elle, mais la pauvre...elle est sentimentalement complètement paumée...Comment ça, il est dans le déni total ? Réveille-le, secoue-le, parce que s'il ne comprend pas très vite...
Nouvelle réplique de Gustav. Encore plus courte que la précédente.
- Bah si, si !!! C'est ce qui va se passer, hein !...Oh Gustav, fais pas le mec choqué !...Mais oui...oui je sais que tu l'aimes. Je sais qu'elle a des sentiments pour toi...oui oui, je le sais. Mais le fait est que t'es pas là Gustav. Et elle, elle fait comme elle peut...Bah oui...même si comme elle peut signifie reporter son manque d'affection sur un garçon qu'elle ne laisse pas indifférent.
Gustav tenta encore de parler.
- Non mais ça va pas bien, dans ta tête ???...Non...Non c'est hors de question. Elle fera ce qu'elle veut, je ne m'interposerai pas. Elle a quitté Hambourg pour essayer de se reconstruire ici. Elle a besoin d'amour, d'affection, et j'vais te dire un truc : elle peut pas se contenter de tes coups de fil. T'es pas là, Gus, merde !
Je me mis à pleurer doucement. Bilan : Gustav me manquait. Tom encore plus. Et je ne supportais pas d'avoir fait souffrir Matteo. Kat avait totalement raison. Si les choses ne s'arrangeaient pas entre les jumeaux, je tirerais une croix définitive sur ma relation avec Tom. Et ne pourrai me contenter de voir Gustav seulement quand il en aurait le temps. Katerin semblait de plus en plus surexcitée au téléphone. - Oh puis dis à l'autre neuneu d'se la fermer derrière toi, hein !...Quoi comment ça il entend tout ?...Mais qu'est-ce que j'en ai à foutre, moi ?...Dis-lui d'fermer sa gueule, d'la mettre en sourdine quoi !...Oui j'entends ce qu'il me dit...Non. Non elle ne reviendra que si elle en a envie. J'suis pas le genre de personne à trahir la confiance que quelqu'un me porte...Non...Non Bill ! T'as qu'à bouger tes fesses si tu veux la voir. Merde à la fin !...Ouais, c'est ça, hein, à plus.
Et je l'entendis pester contre les garçons une fois qu'elle eut raccroché. Je soupirai, histoire de me calmer un peu, et je l'entendis se diriger vers la chambre.
- Salut, Miss, me dit-elle. J'espère que c'est pas moi qui t'aies réveillé ?
Que pouvais-je dire ? Elle semblait d'avance désolée que je lui réponde que si. Je décidai de la ménager un peu.
- Non non. T'as parlé un peu fort, mais je dormais plus depuis un bout de temps. - Alors...t'as entendu ? - En partie. - Et ? - T'as tellement raison, soupirai-je. - Ah. Désolé, me fit-elle, navrée. - Bah...pas grave. Tom est toujours...comment dire... - Aveugle ? Inconscient qu'il va te perdre ? - Voilà. - Apparemment...oui. - Et les autres ? - Bill veut te voir. Gustav ne comprend pas pourquoi tu apprécies Matteo, et veut que je m'immisce dans tes affaires. Je l'ai royalement envoyer chier.
Je souris, un peu triste, mais tellement soulagée de pouvoir compter sur elle.
- Merci. - Mais de rien.
Un silence s'installa, mais il n'était pas du tout gênant. C'était un silence paisible, où chacune profitait de la présence de l'autre.
- Tu veux faire quoi, aujourd'hui ? J'ai pas envie d'aller en cours, m'annonça-t-elle. Du shopping, ça te dit ? - Oh que oui ! m'écriai-je, rayonnante.
[…]
Après cette longue journée douloureuse pour mon compte en banque, Kat et moi avions décidé de louer des films à l'eau de rose, et de les regarder en compagnie de nos meilleurs amis : le bien nommé Nutella, et la très chère glace à la vanille. Je n'avais reçu aucun coup de fil des garçons, pas un seul message non plus. Alors que je m'apprêtai à aller me coucher, mon portable vibra. Un nouveau message : « Matt ». J'hésitai un instant, et Kat me vit.
- C'est lequel ? - Matteo. - T'as peur de ce qu'il t'a envoyé ? - Oui. - Lis-le. Puisque tu le lises ou pas, dans les deux cas, je sais que ça va t'empêcher de bien dormir.
Elle n'avait pas tort. J'ouvris donc le message :
« Ecoutes, Anna... Je suis désolé de m'être emporté. T'es un peu ma meilleure amie tu sais. J'peux pas te faire la gueule, j'y arrive pas. Tu voudrais bien me raconter ce qu'il se passe entre eux et toi ? J'aimerais comprendre. Bonne nuit, gros bisous. »
Un peu perdue, je souris dans le vague. Décidément, ce mec avait tout d'un Gustav en puissance.
___________________
Alors ? | |
| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 19:39 | |
| Et on APPLAUDIT BIEN FORT ILEANA!!! *sort* Oui je suis totalement déchainée ce soir x). Brefff, je suis contente d'avoir dealer avec toi (oh mon dieu cette phrase sortie du contexte...Oo) Ré-bref, j'aime comment Kat protège Anna. Elle a totalement raison, c'est vrai. Il faut qu'il comprenne merde!!! La journée shopping était vraiment bien placée. Mais le SMS de Matt me laisse pantoise... J'ai peur qu'il se fiche d'elle, en fait, que ca ne soit qu'une énième personne se servant d'elle, tu vois? J'espère me tromper, sinon j'lui ferais bouffer ses toiles, au petit Matteo la! Et si Bill débarquait ? Suite! | |
| | | val Automatisch
Nombre de messages : 15942 Age : 33 Ma localisation : dans l'iréelle Date d'inscription : 13/01/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 19:44 | |
| matteo reconnais c'est tort ce n'est pas comme tom lol
la suite please | |
| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 19:53 | |
| - xIleanax a écrit:
- Et on APPLAUDIT BIEN FORT ILEANA!!!
*sort* Oui je suis totalement déchainée ce soir x).
Brefff, je suis contente d'avoir dealer avec toi (oh mon dieu cette phrase sortie du contexte...Oo)
Ré-bref, j'aime comment Kat protège Anna. Elle a totalement raison, c'est vrai. Il faut qu'il comprenne merde!!!
La journée shopping était vraiment bien placée.
Mais le SMS de Matt me laisse pantoise... J'ai peur qu'il se fiche d'elle, en fait, que ca ne soit qu'une énième personne se servant d'elle, tu vois? J'espère me tromper, sinon j'lui ferais bouffer ses toiles, au petit Matteo la!
Et si Bill débarquait ?
Suite! J'avoue que la phrase j'ai bien fait de dealer avec toi... x)
Matteo, je ne sais pas vraiment encore ce qu'il va devenir. Mais vu qu'il n'y a pas vraiment de méchant, maintenant que Bill est gentil, je le ferais bien passer pour tel. Et puis ça ferait avancer un peu l'histoire. Je n'en sais vraiment rien.
Et pour ta question 'Et si Bill débraquait ?"...je te MP. XD | |
| | | Sunshine_. Heilig
Nombre de messages : 4101 Age : 30 Ma localisation : Paris Date d'inscription : 28/04/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Dim 31 Oct 2010 - 19:58 | |
| MDR! J'le verrais bien méchant aussi Matteo ! Oh oui! MP MOI XD! | |
| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Lun 1 Nov 2010 - 0:08 | |
| Haaaaaaaaaaaaaan Merci Ileana Et Merci Clem Pour Cette Suite Haan J'adore Trop *o* Bon Apparement Tom Est Toujours Aussi Con * Ce Qui Ne M'étonne Pas Entre Parenthèses --' * Et Donc Elle Ne Risque Pas De Revenir De Sitôt... * Mouahaha L'expression De Meeeeeeerde XD* Gott Ce Que J'aime Matteo *o* J'ai Tellement Envie Que Tu Fasse Enrager Tes Lectrices En Les Mettant Ensembles Tous Les Deux *o* Anna Et Lui *o* Rien Que Anna Et Lui, Sans L'autre Andouille Pour Foutre La Merde *o* Enfin Pendant Un Ptit Moment Sinon C'est Plus Drôle... Oh, Quoi Que... J'aime Bien Kat Aussi =D Au Début Quand Elle Est Apparue Je Sais Pas Pourquoi Mais J'appréhendais Un Peu Mais Finalement Je L'aime Bien =D * Peut-être Que Je L'aimais Bien Aussi Avant Après Qu'elle Apparaisse Je Me Souviens Plus Mais... * Donc Voilà =D Vivement La Suite | |
| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| | | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Lun 1 Nov 2010 - 0:58 | |
| Arf Oui, Méga Déçue... Mais Tu M'étonne Qu'il Va Devenir Méga Méchant VAS-Y MATTEO JE SUIS DE TOUT COEUR AVEC TOI * Oui, Parce Que J'aime Les Méchants * Et Oui, Parait Que Je Vais Faire Mourrir Tout Le Monde... C'est Bizarre Hein Bon Je Me Tais x) Bonne Nuit | |
| | | rocky girl Alien
Nombre de messages : 29712 Age : 32 Ma localisation : dans les nuages... Date d'inscription : 16/01/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Lun 1 Nov 2010 - 18:34 | |
| | |
| | | amandus kaulitz Fan kraft 483
Nombre de messages : 736 Age : 30 Ma localisation : Avignon Date d'inscription : 07/07/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Lun 1 Nov 2010 - 22:05 | |
| Tout d'abord Merci Ileana Puis Bravo à Kate , j'aime sa franchise et le fait qu'elle dise ce qu'elle pense ! Elle a du caractère 8D ! Puis le Mattéo, la jle sens pas trop x) ; Mais on vera bien par la suite Alors... Ben euh.. SUITE | |
| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| | | | rocky girl Alien
Nombre de messages : 29712 Age : 32 Ma localisation : dans les nuages... Date d'inscription : 16/01/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Mer 3 Nov 2010 - 17:42 | |
| coool ! vivement vendredi soir | |
| | | x-Trashiiix Heilig
Nombre de messages : 4116 Age : 31 Ma localisation : Rennes Date d'inscription : 21/03/2010
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Mer 3 Nov 2010 - 20:38 | |
| Pas Grave Pour Les Chansons ^^ Et Vivement Vendredi Soir Je Suis Morte Là, Jviens De Me Taper Toute Une Journée De Vendredi x_x Enfin Bref | |
| | | Papagei Traductrice
Nombre de messages : 2672 Age : 31 Ma localisation : Lyon Date d'inscription : 11/04/2007
| Sujet: Re: [T] Aime-moi, Anna...aime-moi. I Ven 5 Nov 2010 - 22:10 | |
| Un peu perdue, je souris dans le vague. Décidément, ce mec avait tout d'un Gustav en puissance.
[…] - Mais, tu...enfin, c'est pas des conneries ? s'étonna Matteo. - J'ai l'air de rire ? fis-je, un peu décontenancée par sa question. - Bah...non...mais c'est juste que...wow. Il avait l'air tout perdu. Mais impressionné aussi. Il ne savait plus quoi dire. - Tu crois que...ils voudraient rencontrer ma sœur ? Qu'elle nous foute enfin la paix avec eux... Je levai les yeux aux ciels, et souris doucement, mais amèrement. - J'veux pas dire, mais les rencontrer va pas arranger son cas, hein. Et puis...t'as écouté ce que je t'ai raconté, neuneu ? - Bah ouais. M'enfin... - Mais enfin rien du tout, j'peux pas les voir en ce moment. Si je fais ça, je vais craquer. Je suis sentimentalement instable, tu sais. - Ah...ça, je dois le prendre comment ? m'interrogea-t-il, circonspect. Il fronça alors les sourcils, de cette façon qui me faisait tellement craquer. - Arrête de faire ça...me plains-je. - Ça quoi ? - Tes sourcils. - Ah...bah oui je suis bête. Gustav. - Voilà. - Ouais mais j'ai du mal, c'est automatique, je les contrôle pas. Il se mit alors à faire une sorte de grimace pour reprendre un visage normal. J'explosai de rire, et il ne comprit pas tout de suite pourquoi. - Ben quoi ? J'essaie ! Il finit par se mettre à rire lui aussi. - J'suis bien contente que tu ne fasses plus la tête, tu sais. - Moi aussi. - Ça fait du bien de savoir que je peux te faire confiance. Il me regarda, sérieusement. - Je suis là pour toi, Anna. Je ne savais pas ce qui me faisait le plus plaisir : qu'il soit au courant de toute mon histoire, ou bien qu'il me donne l'impression de comprendre ce que je traversais, alors que bien évidemment, il ne comprenait pas.
[…]
Cette école était juste incroyable. Matteo aussi d'ailleurs. Je le trouvais parfois même trop gentil pour être sincère, mais j'avais besoin d'un ami, et jusqu'à preuve du contraire, il ne m'avait encore jamais trahi. Kat faisait son maximum pour me soutenir, lorsque Gustav m'appelait pour prendre des nouvelles, pour me dire qu'il ne pouvait pas venir me voir maintenant, mais qu'il viendrait bientôt. Ça faisait juste trois mois depuis l'overdose de Tom qu'il me répétait la même chose. Katerin me soutenait encore plus lorsque Bill m'appelait pour me raconter ses avancées ou ses problèmes. Mais surtout, pour me dire qu'il avait de plus en plus de mal à supporter l'humeur de son frère, et à supporter cet état de déprime constante qu'ils partageaient. Je continuai pourtant à travailler et aller au bahut, car le dessin m'apportait un réconfort – relatif certes- qui m'aidait à supporter le trou béant qui grossissait un peu plus dans ma poitrine, chaque jour que je passais loin de Tom. En sortant des cours, j'aperçus un véhicule qui m'était familier. - Mais...mais... - Anna, ça va pas ? s'inquiéta Matteo. - Bah...j'en sais rien je... J'avançai en direction du véhicule, oubliant tout le monde autour de moi. Oubliant Matteo, qui me suivait sûrement, car je sentais sa présence pas très loin. Et plus je m'approchai, plus j'accélérai le pas. C'était bien lui. - Anna ! m'appela-t-il en sortant de sa voiture. Dans le genre imprudence, il battait tous les records. Mais sur le moment, je m'en fichais bien. Il était là. Je courus à lui, sautant dans ses bras. Il semblait un peu déstabilisé, cela faisait sûrement longtemps qu'une fille, autre que sa mère bien sûr, ne l'avait pas serré si fort dans ses bras. _____________________________________ Hey hey mes amoooouuurs !!! Alors alors ? Vous en pensez quoi ? Tom ? Pas Tom ? Retrouvailles ? Pas retrouvailles ? Héhé. Suite ce soir si vous me commentez assez.... Et si vous me suppliez aussi. Oui oui, je veux que vous m'aduliez. Mouahahaha. x) | |
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