[T.] J'ai perdu.

22. 22H58 Piqûre de rappel

Gabrielle : j’ai l’impression d’être dans les années 40, tu es de la gestapo ?

Dis-je en souriant, il ne put s’empêcher de sourire à son tour tournant la tête en même temps pour éviter que je le remarque.

Gabrielle : Alexandre, c’est le copain d’Alice, un ami, rien de plus, il est venu pour lui dire qu’il l’aime. A ce que j’ai compris. Il était là quand je suis sortie de Bercy, on est allé faire les boutiques. Je n’étais pas dans ses bras, il me ramassait parce que j’étais tombée. Il a dû d’ailleurs me porter toute la journée, le pauvre parce que je me suis fait voler mes béquilles par un agent de la sécurité. Je ne me suis pas enfuie, je t’avais dit que tu me verrais ce soir. Et j’en ai marre que tu me harcèles au téléphone, ça devient une manie ça ! Evidemment j’étais dans la salle, je t’ai même appelé pour te dire où j’étais. Et j’ai adoré ton solo, vous avez vraiment assurés. Et avant que tu parles sache que si tu me poses une autre question, je ne te répondrais pas.

Il fit des têtes toutes différentes pendant que je parlais. J’avais consciemment oublié la question principale. Mais c’était comme ça. Il me regarda sourit, de son regard bourrée de malice, hyper sexy. Et me dit :

Tom : tu veux de l’eau ?
Gabrielle : oui, j’ai soif.

Et il partit en fou rire, quand moi je me moquais de moi même, me demandant pourquoi j’étais née blonde.

Gabrielle : je n’ai pas passé une bonne journée, arrête de rire.

Peu de temps après, il se calma.

Tom : t’es trop mignonne, on rejoint les autres, et c’est pas une question.

Et on rejoignit le peuple dans la loge principale. Quand Bill et Alice rigolaient.

Bill : ça c’est bien Gabrielle
Gabrielle : vous n’en avez pas marre de parler de moi ? C’est vous les stars assumez, parlez de vous.

Dis-je en m’asseyant entre Georg et Bill sur le canapé.

Alexandre : on peut fumer ici ?
Bill : j’aime pas trop, mais bon.
Alexandre : merci, Gabrielle ?
Gabrielle : quoi ?
Je fis l’innocente, protégée entre les deux beaux garçons à mes côtés.

Alexandre : aller, donne s’il te plait. J’ai fait ma part du marché.
Gabrielle : tu m’as laissée toute seule en haut, j’ai dû descendre les escaliers.
Alexandre : tu marches pour faire les boutiques. Donne, aller sois mignonne.
Gabrielle : tu peux rêver.
Tom : tiens

Et Tom lui tendit une Marlboro, qui sortait d’un paquet doré avec un briquet noir. Alex fut surpris et la prit sans rechigner. Quand je réalisais que c’était le paquet que j’avais donné à Tom tout à
l’heure. Il me sourit l’air heureux de sa connerie.

Gabrielle : non, tu abuses, pff, Tom.
Alice : au fait Gabrielle on part avec eux tout à l’heure. A moins que tu veuilles revoir les filles ?
Gabrielle : non ça ira merci.

Je fis ma tête de chien battue à Bill.

Gabrielle : je peux dormir avec toi ?
Bill : Andreas prend déjà cette place, ma puce.

Dit-il en m’embrassant le front.

Gabrielle : et tu peux pas le faire dormir ailleurs ?
Bill : non, ma chérie.

On parlait comme des enfants de 5 ans. C’était mignon et ridicule à la fois.

Andreas : mais qu’elle connasse celle là.
Réflexe, une tape dans l’épaule, merci Tom.
Gabrielle : Gustav ?
Gustav : tu veux ma mort ?
Alice : je peux dormir avec toi Georg ?
Georg : pas de soucis, tant que Gabrielle ne dort pas avec moi.
Gabrielle : mais je me lave, sérieux, j’ai la peste ou quoi ?
Georg : c’est tout comme.

Dit – il en fixant Tom. Je soufflais et prononçai son prénom.

Tom : faut voir, j’ai pas très envie d’avoir la peste, ah mais c’est vraie je suis immunisé.

Et les gars rirent de la blague plus qu’idiote de Tom.

23. 15 mars 2010, 3h, la loge, ma première erreur : le toucher.

Je m’étais endormie, sur le canapé où j’étais assise quelques heures plus tard, et les personnes qui m’entouraient, n’étaient plus là. Et c’est la main d’Alexandre sur ma joue qui me fit réaliser sa présence.

Alexandre : aller aurore, lève-toi !

Il m’embrassa la joue, et reprit :

Alexandre : j’y vais moi et Alice ça s’est mal passé, on se rejoint à Magdebourg.

Il colla sa figure dans mon coup, sa bouche contre mon oreille et murmura.

Alexandre : on se fait une soirée et je te bourre la gueule, c’est un type bien, il n’y en a pas beaucoup qui te supporteront.

Et il releva sa tête et me claqua, la joue, doucement mais douloureusement.

Alexandre : réveille-toi, un peu.
Gabrielle : non, mais c’est pas clair dans ta tête ? Tu ne vas pas partir en pleine nuit à Magdebourg. On va trouver un truc.

Alexandre : je n’en veux pas, je me casse. Bisou

Et il partit, moi toujours la tête dans le brouillard. Je me mis en position assise, et vis Tom au niveau de la porte lui serrer la main. Bravo, encourage-le.

Gabrielle : appelle-moi quand tu arrives
Alexandre : oui, aller bisous.

Il partit quand Tom vient s’asseoir à côté de moi. J’avais mal à la tête et appuyai la coupable sur son épaule. Il passa son bras sur les miennes, je lui demandai.

Gabrielle : elle est où Alice ? Et Bill ?
Tom : elle est allée chercher vos affaires, tu veux dormir dans le bus ?
Gabrielle : non, je veux me laver.

Il me montra la salle de bain, puis après je rejoignis Alice qui était avec Georg.

Alice : enfin tu t’es réveillée !
Gabrielle : oui, mais j’ai pas dormi longtemps
Alice : une sieste de 3 heures.
Georg : ils dormaient facile 15h avec Tom
Gabrielle : non, Georg, on ne faisait pas que dormir, on est juste un peu meilleur que toi, dans ton domaine préféré.
Georg : faudrait que tu essaie avec moi avant de critiquer.
Tom : essais juste d’imaginer, juste.

Je levais les yeux au ciel, il était collant quand il s’y mettait.

Georg : j’aime mes basses, tu aimes tes guitares, chacun chez soi
Tom : exactement.
Gabrielle : on va dormir dans la salle ?
Alice : ce serait drôle
Tom : non, je vais promener Scott et je te rejoins dans le bus.
Gabrielle : tu l’as toujours ?

Demandais-je d’un ton exaspéré.

Georg : les filles partent, les chiens restent
Tom : tout à fait.
Alice : il est méchant ton chien ?
Tom : pas du tout, c’est un ange.

Dit-il en faisant un sourire narquois, référence direct avec mon prénom. Je passa outre.

Gabrielle : il mange toutes mes chaussures et pas les tiennes.
Tom : il ne dormira pas avec nous de toute façon.

Je soufflais, la nuit allait être super. Alice, elle était excitée comme une puce.