[T.] J'ai perdu.

30. 19 avril 2010 13h, bonjours Madame tristesse.

Je détestais cette journée, ce jour, cette date, tout, à un point hors norme. J’étais et ceux depuis que je suis debout vers 6 heures du matin et je resterais là jusqu’à minimum 23 heures, histoire de ne pas voir ma mère de la journée. Ce jours là, annonçait pour moi un tournant dans ma vie, il y a six ans. Personne même pas Tom ne devait se souvenir de ce qui c’est passé ce jour là. Il devait être environ 14 heures j’étais prête à les rejoindre à Loitsche, ma mère et mon père m’avaient demandé quelques jours plus tôt si je voulais partir avec lui en Russie là où il était originaire. Et à quinze ans, folle amoureuse, je ne voulais sîurement pas être séparée de lui, déjà qu’il était à ce moment là très occupé avec le groupe. Ma mère voulait comme mon frère absolument que je parte histoire de découvrir mes racines. Mais moi je ne voulais qu’une chose rester le plus longtemps avec lui. Surtout que je savais qu’il me quitterait dans quelques mois. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me demande de partir avec lui. Mon père, était beau, tendre, gentil, voulant que je fasse le choix toute seule. Il ne m’obligeait à rien, j’étais sa princesse. Un vrai papa gâteau. Mon frère ne pouvait pas partir, il avait un examen à la fin de cette année deux semaines de cours c’était trop. Pour lui c’était une trop belle occasion que je devais prendre. Mais le froid de la Russie, la neige, le vent ne m’attiraient vraiment pas, je voulais rester avec lui, et c’était pareil de son côté. Alors mon choix était fait.
C’était Patrick, mon père qui me conduisait à eux. Ce jour là il pleuvait, le temps allemand n’était pas ce qu’il y avait de mieux. Et je me rappelle dans les moindre détails cet instant.

Patrick : alors tu as réfléchis pour la Russie ?
Gabrielle : je n’ai pas envie d’y aller, puis il part bientôt alors. Je veux rester un maximum de temps avec lui, papa.
Patrick : si c’est ce que tu veux Gaby.
Gabrielle : une autre fois ? On a tout le temps la Russie ne va pas s’en aller.
Patrick : ça c’est sûr, puis on ira tout les quatre comme ça
Gabrielle : oui
Patrick : tu l’aimes vraiment ce Kaulitz hein ?
Gabrielle : oui papa
Patrick : mais tu aimes aussi ton papa chéri ?

Me dit-il d’un ton comique.

Gabrielle : oui papa.

Dis-je moi d’un ton exaspéré.

Mon père adorait Tom, tout le contraire de mon frère. Qui trouvait qu’à cause de lui je ne venais plus jouer au tennis avec lui, que j’étais moins présente. Mon père, étant musicien dans sa jeunesse se retrouvait peut être un peu en lui. Et puis Patrick et le beau père de Tom étaient devenus proches, au point d’aller chez lui jouer au poker, ou juste regarder un match. De toute façon mon père était exceptionnel. Je ne me souviens de rien de ce que l’on a fait ce jour là, avec Tom ou le groupe. Je sais juste que Gordon m’avait ramené tard ce soir là parce que je voulais rester avec lui tout simplement, et que donc j’avais raté le repas familiale le dernier avant qu’il ne parte. Ça je le regretterais toute ma vie, mais à ce moment là, je ne réalisais pas. Je lui dis fis la bise, un câlin avant de me coucher puis le lendemain avant que je me réveille, il était déjà dans l’avion.
C’était la dernière journée que j’avais passée avec mon père avant de le perdre.
J’ai perdu mon père. Le 1er mai. Mais ça c’est une autre histoire.
J’étais devant sa tombe, je n’aimais pas les cimetières, trop calmes, trop verts, trop tristes, trop morts.
Mon portable vibra, toute la journée, mais je passais l’entière journée ici, avec ce qui restait de mon père. Je suis sûre qu’il ne s’en souvenait pas, mais je ne lui en voulais pas. Parce que c’est grâce à lui que je suis là aujourd’hui c’était lui encore qui m’aida à remonter la pente. Quand il fut environ onze heures et que le temps se fit trop froid pour que mon corps ne supporte plus de rester là. Je me levai et rentrai chez moi, je me forçais tous les ans à lui accorder une journée, et pas celle de sa mort c’était trop hypocrite, je préférais le 19 avril. Mon téléphone n’avait plus de batterie, chez moi la lumière de ma chambre était allumée. Je dis à ma mère que j’étais allée faire un tour et que je n’avais simplement pas vu l’heure pas besoin de lui dire et de lui rappeler qu’elle date approchait. Elle m’informa qu’Alice était dans ma chambre. D’ailleurs celle-ci me sauta dessus dans la chambre.

Alice : non, mais c’est pas vrai tu es passé où ?
Gabrielle : quelque part
Alice : mais tu es toute trempée
Gabrielle : je n’ai pas passé une bonne journée
Alice : tu t’es disputée avec Tom ?
Gabrielle : non pas du tout.
Alice : il t’a et m’a appelée toute la journée
Gabrielle : je vais le rappeler j’avais plus de batterie
Alice : je me suis inquiétée
Gabrielle : il ne fallait pas, désolé
Alice : tu ne veux pas m’en parler ?
Gabrielle : non, désolé, pas maintenant, je suis désolé pour Tom et ta journée pourrie, vraiment, je me rattraperais demain.
Alice : si tu le dis. Rappelle-le, il est très inquiet.
Gabrielle : d’accord merci

Puis elle partit après l’avoir raccompagnée à la porte. Je pense qu’elle m’en veut, je n’espère juste pas trop. Je mis mon portable à charger, pris une sucette et quand celui-ci fut ressuscité, je le pris et décrocha puisque il était déjà en train de m’appeler.

Tom : enfin tu …
Gabrielle : bonjours. Le coupais-je.
Tom : ouais salut, à 23H47 ?
Gabrielle : pourquoi pas ?
Tom : je peux savoir ce qui te prend de bloquer mes appels toute la journée ?
Gabrielle : j’ai pas envie de parler de ça, sinon ta journée ?
Tom : excuse moi ? Articula-t-il.
Gabrielle : n’insiste pas
Tom : je n’ai vraiment pas passé une bonne journée à cause de toi, donc j’aimerais une explication.
Gabrielle : j’aurais pas dû répondre, je crois.
Tom : non, mais je rêve, j’ai quand même le droit de savoir ce que tu as fais qui t’a autant occupée toute la journée.

Il était énervé, et il ne lâcherait pas l’affaire, un Kaulitz pur et dur.

Gabrielle : tu ne peux pas laisser courir ?
Tom : pas question, je veux des explications.

Je pris une inspiration, et lui dis :

Gabrielle : j’étais au cimetière

Il ne dit rien, puis il reprit.

Tom : j’ai fais une interview bidon encore aujourd’hui, j’espère qu’elle te fera rire.
Gabrielle : merci
Tom : si tu as besoin tu m’appelles.
Gabrielle : je sais Tom, t’inquiète, je vais te laisser, je t’aime.
Tom : je t’aime aussi.
Gabrielle : embrasse les autres pour moi.
Tom : non je garde tes baisers pour moi.

Il rigola puis après un moment on raccrocha.

Qu’est-ce que tu veux y faire papa, je suis trop amoureuse pour t’être exclusive même une journée.

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Alors ???
Ca change un peu ??

31. 22 avril 2010, 23h, petits souvenirs entre amies 1

32. 22 avril 2010, 23h18, petits souvenirs entre amies 2

Tom : tu pourrais me dire … elle fait quoi là ?
Bill : c’est mon amie, âpres est –ce tu pourrais dégager ?
Tom : euh oui

On n’arrêtait pas de se fixer. Il faut dire qu’il était vraiment beau. Torse nu. Magnifique.
Un ou deux mois plus tard un peu avant noël. Les deux frères s’étaient réconciliés et malgré tout j’étais un peu jalouse de Tom qui m’enlevait Bill, ou alors était toujours là quand je voulais que l’on soit seul. Dans les couloirs, je vis donc Tom devant mon casier.

Gabrielle : salut
Tom : salut, sa va ?
Gabrielle : oui

Puis un blanc, j’ouvris mon placard pris les livres dont j’avais besoin.

Gabrielle : quoi ?
Tom : tu vas à la fête d’Andreas ?
Gabrielle : oui sans doute, Louisa y va donc bon.
Tom : je viens te cherche si tu veux ?
Gabrielle : pourquoi ? De toute façon on se verra là bas.
Tom : ouais, bon je te laisse.

Puis il partit pendant que je fouillais mon sac à la recherche d’un vieux livre d’allemand. Bill se mit devant moi.

Bill : t’es un peu dure là
Gabrielle : pourquoi ?
Bill : il t’invitait là.
Gabrielle : non, pas du tout.
Bill : ah si.

On partit vers la salle de cours en suivant les murs blancs. Bill à ma droite.

Gabrielle : de toute façon, j’aurais dit non, même s’il avait été plus clair.
Bill : pourquoi ?
Gabrielle : je n’ai pas envie de lui, j’aime bien être célibataire.

Il souffla et reprit :

Bill : au fait tu me branches avec Louisa.
Gabrielle : si tu veux.

Je revins à la réalité. Bloquant mes souvenirs pour revenir en 2010.

Alice : et ? Alors c’est là que Tom et toi vous vous êtes mis ensemble ?
Gabrielle : et non je me suis mis avec baptiste.
Alice : quoi ?
Gabrielle : et oui

Je pris une cuillère de glace, qu’elle m’arracha me forçant à continuer mon récit.

Alice : continue, me laisse pas comme ça, raconte.
Gabrielle : oui espèce de groupie hystérique