[T.] J'ai perdu.

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51. 24 Mai 2010 17H42,
Chuchote, murmure, susurre, parle, crie, informe, exprime, hurle mais dis-moi ce que tu penses.


POV Tom

52. 24 mai 2010 1H28 Pardon, mais rien ne peut, rien ne peut m’enlever ma culpabilité. Pourquoi dans culpabilité il y a cul ?

J’avais vu ma guitare posée dans un coin de la chambre, il me l’avait acheté pour que j’arrête de toucher aux siennes, mais c’était plus fort que moi, la noire venait toujours dans mes mains essayant de comprendre pourquoi elle l’attirait autant pourquoi elle l’envoûtait, me le laissant quelques heures par jour. Alors il m’en avait acheté deux ou trois qu’il a finit par mettre dans les placards avec les autres. J’étais fan de tout ce qui touchait, j’aimais tout de lui, je ne sais pas ce que l’on aurait pu lui enlever. C’est peut être pour ça qu’il jouait avec ma guitare pour que je m’intéresse à elle. Il était parfait, c’est peut être pour ça, aussi que mon cœur brûlait à chacun de ses regards, attentions, touchers. Mais même quand je tentais d’ignorer ceci, je voyais dans ses yeux le mal que je lui faisais. J’étais dans un cercle vicieux, une roue d’hamster, un labyrinthe, au milieu du métro de Paris, dans une forêt à l’instar de blanche neige. Peut-être j’étais autant perdue qu’au début, débordante d’une multitude de sentiments dont un qui avait gagné à l’unanimité : la culpabilité. Et je n’avais qu’une seul personne pour m’aider : Bill.
Et ces photos où il était si beau, ne m’aidaient en rien, je les regardais à peine, j’espérais que ça lui suffirait qu’il ne remarquerait pas mon absence, mes regards posés sur la peinture du 18ème devant le canapé, près de la télévision. Mais nous voir comme avant, était dur parce que rien ne serait plus comme avant.
C’était hier et hier c’est fini.

Le « clap » de l’ordinateur fermé me ramène à la réalité. Je sursautai, j’étais comme anesthésiée.

Gabrielle : excuse-moi, il est tard, je suis fatiguée.
Tom : ce n’est pas grave.

Il mit un bras pas dessus mes épaules, et je me collai contre son torse.

Gabrielle : je t’aime, je sais, je te le montre mal, je vais te perdre je le sens. Je le veux pas mais j’arrive pas, j’aimerais que ce soit comme avant, Tom et Gaby, et merde aux autres. Mais je n’y arrive pas, désolé.

La respiration de mon brun s’accéléra. Et ma main, vient se poser sur son cœur.

Tom : tu veux que l’on fasse quoi ?

Dit-il la voix tremblante.

Gabrielle : tu peux rien faire Tom, c’est moi qui dois arrêter d’être idiote, tu es parfait toi. Ne t’inquiète pas.
Tom : si je m’inquiète je ne vais pas attendre que tout soit foutu pour agir. Qu’est ce que je dois faire ? Il faut que je t’éloigne Bill ? Dis-moi ? Tu veux que je fasse quoi ? Si tu ne me parles pas, je peux rien faire.

Je ne dis rien me contentant de baisser les yeux, il colla alors son front au mien, plongeant ses yeux dans les miens cherchant à lire, dans mes yeux bleus, les phrases que mes lèvres ne voulaient dire. Je partis à la salle de bain, ne supportant plus cette lourde atmosphère et je le rejoignis plus tard dans le lit pour y dormir sans aucune parole.

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Chapitre de transition, je poste le suivant ce soir, que j'espère vous apprécierez.
bizoo

53. 27 Mai 2010 ; 21H02. Le prix d’un saladier de Pop-corn ? Juste un secret, une rupture, et plusieurs tentatives de meurtre.

Pourtant, je le jure cette journée, avait vraiment bien commencée. Tom et moi avions déjeuné au lit, des œufs et du pain grillé, il y avait même des grenades et des bananes. On s’était réveillé vers 10 heures, on avait même pris notre douche ensemble. Nos rapports n’étaient pas au beau fixe mais il y avait eu pire. J’avais passé la journée avec Andreas, on avait un peu visité la ville. Mais quand même qui aurait cru que je serais dans un aéroport le soir même ? Pas moi. Pas à cause d’elle.

21h02

Je me souviens très précisément, on était dans la chambre de Georg, avec Bill, Alice, Gustav et Andreas, Francesca étant repartie hier. Tom lui se lavait, et on l’attendait après s’être mis d’accord sur le dvd. Un énième, film d’horreur si je me souviens bien, parce que je n’ai pas vu le film, d’ailleurs personne ne l’a vu. Ma première erreur fut de ne pas avoir sentie l’humeur électrique des gens qui m’entouraient. Bill lui était le seul à être comme moi, un agneau au milieu des loups. L’androgyne, ne voulait d’ailleurs pas me passer les pop-corn qu’il tenait dans un saladier comme un trésor et s’amusait à me lancer les grains de maïs dessus. Jusqu’à ce que gentiment il m’en mette deux dans la bouche.

Gabrielle : bon tu me les files ces pop-corn, j’ai faim !
Bill : prends l’autre saladier, cela c’est les miens rien qu’à moi !
Gabrielle : égoïste, Alice s’il-te-plait tu peux me passer le saladier de pop-corn ?
Alice : tu n’as qu’à bouger tes fesses. Articula-t-elle chaque mot.

Dans d’autres situations j’aurais rit. Mais ses yeux noirs me fixaient, ses lèvres serrées étaient toutes blanches, une ride venait même de se former sur son front, et j’en fst surprise tant elle me faisait peur.

Gabrielle : oui désolé excuse-moi.
Alice : tu devrais pas commencer par t’excuser, parce que sinon on ne verra jamais le film.

Ses yeux plissés me scrutaient, j’étais choquée à présent. Et les autres ne semblaient pas si surpris que ça. Comme s’ils étaient préparés.

Bill : hey, ça va Alice, calme-toi. Il y a un truc qui ne va pas ?

Il avait dit ça doucement comme pour la calmer rien n’était méchant dans son ton. Mais le petit blond surexcité se jeta sur le frère jumeau de Tom comme s’il l’avait traitée de prostituée. D’ailleurs je ne compris alors pourquoi ce n’était pas Georg qui aurait dû réagir ? Il y avait-il quelque chose entre eux ?

Gustav : toi tu te la fermes.
Gabrielle : mais ça va pas calmez-vous ! C’est juste des pop-corn !

Alice, prit la parole après s’être lever de son siège. Pendant que tout le monde nous regardait.

Alice : ça va, ça suffit maintenant, arrête de faire ta salope ! J’en ai marre des personnes fausses comme toi. Non mais Gabrielle comment tu as pu ? Avec ça en plus ? Il est moche ! C’est Tom l’amour de ta vie ! Pourquoi tu gâches tout ? Pourquoi tu lui fais du mal ?
Gabrielle : mais je fais rien du tout !

C’est la seule chose qui me vint à l’esprit.

Gustav : mais assume, tu vois la merde que tu fous ? Tu te rends compte du mal que tu lui fais ? Et je te rappelle qu’il est son frère ? Ca peut plus durer, il faut que tu assumes ta connerie ou tes conneries.

Et là évidement, c’est Bill qui se mit à crier parce que lui comprenait de quoi on nous accusé alors que moi, j’étais trop choqué pour le comprendre.

Bill : non, mais ça va pas bien dans ta tête ! Je n’ai jamais touché à Gaby ! Jamais ! Mais c’est cette conne qui t’a mis ces idées dans le crâne ou quoi ? Tom c’est mon frère jamais je ne ferais ça !

Ils étaient debout se fusillant de regard, comme des animaux sauvages, moi je préférais m’asseoir, et me dire que le mal que je m’étais donné à cacher mon secret ne servirait à rien. La douleur d’y penser revenait me coupant le souffle au passage. J’étais désemparée, choquée, rien ne me venait à l’esprit, je savais que mes deux meilleurs amis étaient en train de crier, que Georg essayait tant bien que mal de les éloigner l’un de l’autre avec Andreas. Mais c’est tout, personne ne vint vers moi, personne. Alors que la solitude, les larmes, la culpabilité, la peur, l’angoisse et les tremblements émanaient de tout mon corps. Je me décidai de relever les yeux.

Gustav : tu te rends compte du mal que tu fais ? Tu t’en rends compte espèce de con !

Il venait de le bousculer en arrière, ce que Bill, dans un élan kamikaze, tenta de le repousser, il se fit plaquer contre le mur par le batteur.

Georg : dis le Bill, il te pardonnera, il vous pardonnera, mais il faut arrêter de mentir et arrêter tout ça !! Pense au groupe si tu n’en as rien à faire de ton frère.
Bill : je n’ai rien fait, on a rien fait, vous êtes complètement malades.
Gustav : mais tu vas parler bordel !

Il le bouscula plusieurs fois contre le mur, il n’y allait pas de main morte. Moi je préférais me dire que tout cela était irréel qu’ils avaient pris de la drogue en cachette ou que c’était une mauvaise blague pour me faire peur. Que Tom débarquerait qu’il arrangerait tout comme d’habitude.

Bill : lâche-moi, bon sang Gustav !
Tom : mais qu’est-ce qu’il se passe ici ?

Il arriva en jogging, torse nu, une serviette sur la nuque. Et avant même que je puisse dire un simple mot, Alice lui sauta presque dessus.

Alice : ils ne veulent pas le dire qu’ils sont ensemble ! Ca peux plus durer Tom la comédie ! Agis !

Il baissa les yeux pour les planter dans les miens, je lui fis un non de la tête, ma gorge était trop serrée pour dire le moindre mot. Quand il se dirigea vers mon ami aux yeux charbonneux.

Tom : Gustav, lâche-le ! Ce n’est pas à toi de le faire !

Il se planta devant son frère qui se pencha en avant comme s’il avait mal à son dos.

Bill : Tom, je …

Et avant même que je compris ce qu’il s’était passé, je vis Bill se plier en deux. Andreas voulu intervenir mais Georg, le bloqua lui demanda expressément de sortir que c’était une affaire ‘privée’ bien que le brun soit concerné il fut mit à la porte. Bill venait à peine reprendre son souffle qu’il le plaqua contre le mur à nouveau, je ne supportais plus tant de violence.

Tom : je vais te poser la question une fois, tu as couché avec Gabrielle ?
Gabrielle : Tom arrête, je t’en supplie, arrête.

Je m’étais levé pendant que Gustav se mit devant moi pour m’empêcher d’intervenir.

Tom : alors ?
Bill : Tom, arrête, j’ai rien fait.

Il se prit un deuxième coup dans le ventre. Et ce fut plus fort que moi je me suis mise à crier.

Gabrielle : Tom, arrête, laisse-le, j’en t’en supplie !

Gustav n’empêchait complètement d’agir, malgré que je le poussais, de toute mes forces, il ne cillait pas.

Tom : tais-toi !
Gabrielle : Tom, c’est ton frère arrête, Tom, laisse-le ! Vous êtes fous, vous allez le tuer, Tom, stop !

Il le cogna de nouveau si fort qu’il en eu le souffle coupé, il toussait affreusement. Il était par terre à présent. Je réussis à me dégager des bras de Gustav. J’allais vers Bill, mais Tom m’attrapa le poignet et me mit à mon tour contre le mur. Il avait le regard d’un fou.

Gabrielle : quoi ? Qu’est-ce que tu vas me faire ? Me frapper ? Tu veux le faire ? Fais-le ! Mais surtout Tom je t’assure, jamais, jamais, tu ne me reverras, jamais, tu m’entends bien ? Aller vas-y tu veux que ça se finisse comme ça ? Très bien !
Gustav : Tom ne fait pas ça. C’est une femme. C’est Gaby.

Il me fixa avec tellement de haine, que j’étais persuadée qu’il avait perdu la raison. Il leva subitement son poing et je sentis de l’air contre ma joue, il avait frappé le mur. Sa main se mit à saigner et mes larmes à couler, pendant qu’il venait mettre sa tête dans mon cou, je le sentis pleurer. Ses cils sur la peau fine de mon cou gorgés d’eau, sa respiration haletante, je sentais tout. Il passa ses bras derrière mon dos, en me resserrant contre lui. Cependant je n’avais envie que d’une chose : fuir.

Tom : pardonne-moi, je t’en prie, Gaby, pardonne-moi. Murmura-t-il dans mon cou, si bien que je pouvais sentir ses lèvres bouger.
Gabrielle : lâche moi Tom ! Lâche moi !

J’entendis tousser et je repensai à Bill, on devait partir, je ne pouvais pas prendre le risque de le perdre. Je me délivrai alors complètement des bras de Tom. Pour prendre la main de Bill on partit sans un geste du batteur et bassiste trop dépassés par les évènements.

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Avis ? La première qui aime encore Alice, je la tuerais juste par principe mdr.