[T.] J'ai perdu.

59. 28 Juin 2010, 12H33, Je sais pas mais bouge s’il te plaît.

Pov Bill

Une infirmière était là toute la journée, une auxiliaire la nuit, le psychiatre tout les deux jours, le généraliste une fois par semaine, le kinésithérapeute en hebdomadaire. Et malgré tout ce monde rien n’y faisait, elle ne bougerait que quand elle le voudrait. Le problème principal est qu’elle ne mangeait pas, et buvait très peu, en déshydratation, la source d’énergie était le fil et la poche qui amenaient du liquide transparent à sa veine.

Bill : s’il-te plait Gabrielle, mange, un peu, aller pour moi, pour Bill.

Elle tourna la tête, ferma les yeux rien à faire, les cris, l’attendrissement, la culpabilité, rien, elle ne voulait pas manger. Je posai les aubergines à la tomate que je m’étais pris la tête à faire ce matin avec maman au téléphone. Frustré je finis par les manger moi même.

Gustav : tu n’étais pas censé la faire manger et non le contraire ?
Bill : si mais au bout de quarante minutes j’abandonne, puis c’est froid.
Gustav : donne moi l’assiette.
Bill : je t’en prie.

La chemise blanche avec c’est cheveux si blonds lui donnait un air de morte. Je ne l’avais jamais vu si laide. Sa maigreur donnait une forme cadavérique aux vêtements. Gustav s’assit à côté d’elle sur le lit. Il avait à peu près tout essayé rien n’avançait. Cependant je m’accrochai aux paroles du médecin qui me disait que ça n’empirait pas. Il prit sa main, la serrant comme pour lui dire bonjours pendant que moi j’étais appuyé à la porte.

Gustav : bonjours ma belle, ça va ?
Georg : t’es con ou quoi ? Tu ne vois pas l’état où elle est ?

Georg apparut à côté de moi visiblement sur les nerfs.

Gustav : oui je sais, mais elle m’entend, elle n’est pas morte, donc, je lui parle comme si elle était normale.
Georg : tout cela est ridicule, laisse l’infirmière faire, elle est plus douée.
Bill : arrête, d’être comme ça Georg, on fait de notre mieux.
Georg : elle restera tel quel le temps que ton frère n’ira pas la voir. Il doit lui dire elle arrêtera de s’en vouloir, et sortira de son lit. C’est lui qui devrait être dans cet état !

Il me criait dessus, les bras levés, la voir ainsi l’insupportait au plus au point.

Bill : et moi tu crois que j’y suis pourquoi dans tout ça ? C’est mon frère j’ai pas envie de prendre sa défense, je lui en veux autant que toi, mais il ne mérite pas ce que tu dis Georg.

Il fit « non » de la tête, et partit en bousculant Tom au passage dans le couloir. Gustav mangeait les aubergines sur le lit de mon amie, je soupirai à son regard perdu.

Tom : Bill, ferme la porte s’il te-plait je veux passer.

Il ne voulait surtout pas la voir, il faisait comme si elle n’était pas là. Et ça, je le refusais.

Bill : tu n’énerves ! Vous me faîtes tous chier !

Je criai claquai la porte laissant, Gustav avec Gabrielle. Et me barrai comme Georg, de toute façon, il n’y avait plus rien à faire ici.


------------

Chapitre de transition, la suite demain, si je l'ai :-)
et si vous avez lu celle là.
Le suivant c'est mon préféré, :-)
bizoo

60. 29 Juin 2010, 5H24, Qui de nous deux fait le mieux le zombie ?


POV Tom

Rien de mieux qu’un verre de whisky comme dernier verre. Impossible toujours de dormir. Elle était tranquille elle, ne possédant aucun remords, sinon elle ne serait pas si calme. Elle avait de la chance, moi il me fallait une bonne dose d’alcool, pour être dans un état comme le sien. Pourtant je n’arrivais pas admettre que si je n’avais pas agis, elle serait sans doute dans mon lit ce soir. Tout les deux. J’avalai une gorgée je sentis le liquide me bruler ma gorge jusqu’à mon estomac. Georg m’en voulait vraiment, mon œil au beurre noir comme preuve. On allait bientôt être en pleine promotion pour le dvd cela allait être géniale.

Soudain, j’entendis un bruit, aigus, un sorte de bip ou une sonnerie. Peu m’importe il y avait assez de personnes dans cet appartement, d’ailleurs peut -être trop pour que ce soit moi qui réagisse.
10 longues minutes plus tard, je me levai énerver, du bruit qui empêchait le peu de grain du marchand de sable à m’atteindre. En ouvrant la porte un papier était mis par terre, une écriture féminine.

« Bonjours, mon jeune fils étant malade, je ne peux rester ici, je suis désolée, pouvez-vous jeter un coup d’œil à la jeune fille, le temps que l’infirmière arrive ? L’auxiliaire de vie, Anna. »

C’était le pompon ça, tiens tu payes une personne pour veiller sur un être et elle se barre pour surveiller un autre. Elle croit que moi, j’allais la voir, elle peut rêver. Je passai devant la porte de mon ex ange, et il ne fallut même pas que je colle mon oreille contre la porte, pour savoir que la sonnerie stridente, venait de sa chambre. Je soufflai, mon cœur s’emballait, si elle était morte ? Malgré le stresse qui commençai à m’envahir, je frappai à la porte de mon frère puis l’ouvrit, rien, le lit n’était pas défait. Je l’appelai alors, rien. J’étais donc seul dans cette maison, personne. Et cette saleté de sonnerie qui n’arrêtait pas. Je repartis devant sa chambre, comptai jusqu’à trois et ouvris la porte. Découvrant son anatomie depuis plus de deux mois. Cependant je ne m’attardai pas trop sur son visage blanc cadavérique, sur son corps squelettique ou sa peau aussi fragile que du papier. Une machine, avec un écran traçait une ligne horizontale, j’avais vu assez de film pour savoir que cela signifiait que son cœur s’était arrêté.

Tom : Gaby !

Je la remuais, appuyais sur sa gorge tentais de sentir un pouls, mais rien. Je la pris par les épaules, et la secouais si brusquement en criant son prénom. Qu’elle ouvrit ces yeux en mettant les bras sur sa tête pour se protéger.

Je la lâchai donc immédiatement m’assis par terre et mis mes mains sur mon visage. Je tentais désespérément de reprendre ma respiration. Elle m’avait fait peur, elle n’avait pas le droit de mourir, encore moins de me faire une peur pareille.

Tom : tu vas finir par me rendre fou. T’es obligée de me torturer comme ça ? Hein ? Tu ne crois pas que je ne souffre pas assez comme ça ? Tu te sens forcée de me faire croire que tu es morte ? Tue-moi ça me fera moins de mal, je pense. On dirait que tu es au courant, et que tu te joues de moi.

Je laissais les larmes s’échapper de mes yeux. J’en pouvais plus, c’était trop pour ma conscience.

Tom : dis, Gaby, dis-moi, que tu sais ce que j’ai fais. Et que c’est toi, que si tu fait ça c’est pour me punir, me culpabiliser. Comme si j’avais besoin de ça. Tu sais pourquoi tu es tombée enceinte ? Tu te souviens du mois de décembre, de noël tu sais ? Dis le ne m’oblige pas à te le dire, m’oblige pas à avouer, je ne veux pas.

Un silence, s’installa, j’espérais en vain qu’elle me réponde. Qu’elle me réponde, qu’elle me dise un : « oui, je sais, ce que tu as fait mais, ça n’a aucune importance, j’ai mes tords moi aussi. C’est ma faute pas toi. Je t’aime Tom »

Mais non, toujours ce silence de mort, qui commençait à mettre mes nerfs en pelottes.

Tom : ok, on joue carte sur table, tu veux la vérité de ma bouche ? Très bien, si tu ne me réponds pas au bout de trois, je te le dis et tu vas regretter. Un, deux, deux et demis, attention je ne mens pas, je vais parler trois. Bon, je vois, d’accord, très bien tu l’auras voulu. C’est ma faute si tu es tombée enceinte. Et par parce que je t’ai fait l’amour, non pas du tout quoi que là, j’y suis aussi pour quelque chose, non Gaby.
Tom : J’ai…. J’ai…. .

Je bredouillai, puis finis par crier tellement que ma voix résonna :

Tom : j’ai… j'ai caché ta pilule !

Puis repris d’une voix normale.

Tom : enfin, tu l’avais perdu et je l’ai retrouvé dans mes affaires, et je ne te l’ai pas rendu. Parce que je voulais que tu me l’annonces pour noël c’est pour cela que je t’ai dis que je voulais un bébé pour que tu n’es pas peur de me l’avouer. J’avais tout calculé Gaby, je savais que tu ne pouvais pas l’acheter dans le pays dans lequel nous étions. Et dans un bain de mousse, bébé, on mets pas de capote. Si tu savais comme j’étais heureux ce soir là, de me dire que l’on aller sans doute être une famille dans neuf petits mois que l’aurait une vie normale de parent. Je me souviens même des huiles essentielles de vanille que tu avais mis dans la mousse, je me souviens jusqu’à l’orgasme fulgurant qui m’a transcendé. Je n’ai pas pensé une seule seconde que tu n’avais pas le même rêve que moi. Tu m’as trop bien habitué à la facilité que tu avais de me suivre sans protester. Et maintenant mon amour, j’ai plus l’impression que c’est moi le coupable, sans moi on n’en serait pas là.

Je lui avais tout dis, plus aucun fantôme de mensonge ou de non-dit nous entourait.

Et maintenant que je laissais couler les épines mélangées à mon sang de mon cœur. Que j’étais agenouillé, les joues humides d’eau salée. Que je tentais d’arrêter mes larmes en fermant les yeux. Je n’aspirais qu’à une chose. Sentir sa masse si frêle se coller contre moi, ses bras m’entourer. Sa bouche me susurrer des mots réconfortant comme ceux d’une maman, des « chut », des mots d’amour. J’avais besoin d’elle maintenant, tout de suite. Et alors que, j’espérais de tout mon cœur, mon âme, mon être. Qu’elle soit au moins assisse, touchée par mes mots, en train de me regarder, que je puisse plonger mes yeux dans les siens et venir me réfugier dans ces bras.

Mon cœur s’arrêta brutalement quand mes yeux ne vit aucun changement, elle n’avait pas bougé, son corps était toujours en décubitus. Je ne vis que comme différence la lumière qui commençait à s’infiltrer dans la chambre.

Alors qu’en me levant, j’espérais encore voir son visage triste, apeurée mais choquée ou même énervé, mais quelque chose. Je ne vis que ses grands yeux bleus ouverts, vitreux dénués de toute expression, comme son visage. Le vide total avait prit place bien que je me demandais, encore si elle n’était pas morte. Le bip ne s’était pas arrêté depuis que j’étais rentré dans cette chambre. Je mis ma main au dessus de son nez, y sentis de l’air. Mon cœur pu alors reprendre sa chamade, arrêtée alors par la moindre idée de la possibilité de la mort de Gabrielle.

Je me retournai et marchai quelques instants pour oublier la douleur des crampes qui m’attaquaient depuis tout à l’heure.

Tom : je ne mérite pas ça Gaby, j’ai besoin de toi.

Tandis que je sentis une nouvelle vague de larmes dévaler mes joues. Je fus pris d’une folle idée.

Tom : si tu ne veux pas me donner ce dont j’ai besoin alors je le prendrais.

J’enlevais alors mon tee-shirt, mon jeans, mes chaussures et chaussettes, tirai le drap et me collai à elle en m’allongeant à ses côtés. Je voulais faire du peau à peau. Ressentir l’effet si magique que faisait celle-ci sur ma main.

Tom : tu me rends fou.

Fou, c’était bien le mot ou drogué, mais un drogué fou de cette nana. J’avais le furieux besoin de toucher l’ovale de son genou, au creux si délicat que formait la clavicule avec son cou. Le besoin démentiel de sentir la rugosité de la peau de son coude, à la douceur de ses seins. De la dureté de ses phalanges à la sensation si moelleuse que me procurer ma main en appuyant sur sa cuisse. Comme si nos deux corps allaient fusionner. Je me collai contre elle, glissai une de mes cuisses entre les siennes, venant ainsi coller mon torse à son ventre, pectoraux contre poitrine. Ma tête contre son cou, comme si je voulais rentrer en elle, que l’on soit qu’une seule et même personne. En l’absence de réaction son silence servait d’acceptation. Mon visage contre sa nuque, mon sens de l’odorat m’attirait vers ses cheveux où je sentis son parfum pas un chimique non le vrai. D’ailleurs mon nez m’amena au creux de son cou presque vers son dos. Je vis alors sa peau satinait de la sueur, sans doute. Alors je fus attiré de nouveau comme une dépendance et sortis ma langue pour lécher son carré de peau proche de ses cervicales. Le goût salé et amer me rappela également l’odeur de nos deux corps transpirants après l’amour, après l’orgasme particulièrement. La trace du plaisir la plus discrète de l’union de nos deux corps. Celle que l’on garde un sur soit pour nous prouver la réalité de l’acte qui vient de se produire. Celle que dont on se sépare le plus vite quand on aime pas la personne, celle que l’on attends avec impatiente de retrouver. Ma quête m’amena alors à goûter avec un plaisir sans égal le sillon, entre ses seins, sa joue, son cou. Epuisé par cette recherche quasi surnaturelle du corps de mon aimée, je m’endormis au petit matin avec le battement de son cœur comme son, satisfaisant alors le dernier de mes sens.

Je me réveillai peu de temps après deux heures maximum parce que j’avais l’impression de ne plus être seul. En effet une femme de cinquante ans, ronde, petite, et ridée tout le contraire du corps contre lequel j’étais collé me regardait avec un air sévère et choqué.

« Vous êtes qui ? » dit, cette voix suraigüe, insupportable.

Tom : Tom Kaulitz, le frère de Bill Kaulitz, avais-je ajouté, elle n’avait pas l’air d’une intelligence pharamineuse.

« Que faites-vous avec ma patiente dans ce lit ? » dit-elle suspicieuse.

Ma patiente ? Pour qui se prenait cette ménagère ? Qui n’a sans doute rien réussi d’autre de sa vie que son diplôme d’infirmière ? Gabrielle n’appartenait qu’à moi, personne d’autre n’avait le droit de mettre un pronom possessif avant le prénom de Gabrielle que moi.

Tom : je dormais, répondis-je avec obligation.
« Vous n’avez pas de lit ? » dit-elle au tac au tac.

Elle avait des tendances suicidaires ? Je fermai les yeux replonger dans le cou chaud de mon ange y déposai mes lèvre et à contre cœur, je sortis du lit. Je me rhabillai de mes vêtements de la veille devant ses yeux aussi inquisiteurs que pervers.

« Vous lui avez fait quelque chose ? » me dit-elle avant que je sorte de la chambre.

Je me plantai alors devant elle, la dépassai de toute ma hauteur et lui dis.

Tom : pardon ?
« Vous lui avez fait quelque chose ? » répéta-t-elle simplement.
Tom : non ça j’avais compris, je vous que vous disiez clairement ce que vous sous-entendez.

La boule devant moi osa lever les yeux et me dit d’un ton qui voulait paraître sévère.

« L’avez-vous violé ? »

Elle avait osé la garce, je ne permettrais jamais à personne de porter une accusation aussi grave à mon encontre. Je l’attrapai par le col, sentant une rage en moi, en train d’exploser et lui répondit d’un ton sadique, accompagné d’un regard meurtrier.

Tom : la seule à qui j’aimerais infliger ça c’est toi, mais tu n’arriverais pas même pas à me la faire lever ? Tu vois ?

Elle hocha instinctivement sa tête de traumatisée, pendant que je sortis très contrarié du réveil que j’avais eu. Ce n’est pas pour rien que Gabrielle me réveillait tous les matins où je dormais trop. Il ne fallait pas me bousculer sinon on en payer les frais. Je n’étais pas du matin, j’étais très vite grognon. Il paraît…


--------------------

J'espère que vous aimerez :/
il me tarde vos commentaires
bizzz