[T.] J'ai perdu.

64. 8 Août, 2010, 4H04, Un point après Nous ?

J’étais épuisée, pourtant la chaleur de son épaule nu, était un remède, à n’importe quelle fatigue, ou insomnie, alors que je sentis son souffle dans mon cou, et de légers baisers. Je n’avais qu’une envie rester dans ce demi-sommeil, pour pouvoir profiter de ce moment. Pourtant, non, c’était bon, c’était trop bon, pour durer.
Il s’arrêta, sa respiration se coupa et le bruit de la porte s’ouvrit. Et au moment où je me décidai d’ouvrir les yeux, la personne se mit à crier.

Arthur : mais tu fais quoi ici toi ? Non, mais je rêve, tu as du courage ou tu es juste complètement idiot d’être ici ?!
Tom : écoute on va parler calmement, ça sert à rien de hurler, on va sortir dehors.

Il sortit du lit calmement se rhabillant, pendant que je tirais le drap sur moi. Il était encore plus épuisé que moi, il était lent, maladroit, il avait une tête crispée, comme un sportif courbaturé. Sauf que mon frère n’en n’avait rien à faire, lui il était en pleine forme.

Gabrielle : reste ici.
Tom : je n’en ai pas pour longtemps, je reviens.

Il m’embrassa le front, pour me rassurer mais cela n’avait aucun effet.

Arthur : non, il se barre et c’est bon.

Mon homme tressé, s’approcha de lui pendant que j’essayai de me couvrir le corps avec les habits près du lit.

Tom : écoute, je comprends que tu m’en veuilles, mais je l’aime, on a merdé, j’ai merdé, mais laisse-moi une chance, la dernière, tu sais que je l’aime ?
Arthur : pour que tu la quittes ou la viole ? Non elle ne partira pas avec toi.
Tom : je n’ai jamais fait ça tu le sais, je l’aime, bordel je sais que tu m’aimes pas, mais tu sais que je l’aime, tu peux comprendre que l’on a eu une période difficile et que l’on veuille recommencer ?
Arthur : non je comprends rien du tout, depuis le début tu l’as volée à sa belle destinée. Elle aurait pu faire des grandes études, trouver un job en or, et un mec qui l’aime autant que toi voir certainement plus …

Mon guitariste, l’arrêta.

Tom : impossible, personne ne peut l’aimer autant que moi. Tu peux me balancer ce que tu veux mais pas ça, je l’aime autant que toi, voir plus.
Arthur : quoi ? Un amour fraternel, est indestructible, toi tu es un parasite, une sorte de tique, buveur de sang, elle aurait pu tout avoir.
Gabrielle : c’était mon choix Arthur, il faut que je sois avec lui, je me fiche de ce que j’aurais pu être.
Arthur : tu aurais eu tellement mieux que ça. Quitte-le, je t’en prie Gaby. Tu vois où il t’a mené ?

J’étais debout devant lui, Tom derrière moi, je me retournai vers lui, il me fixait, suppliant. Je plongeai mes yeux dans les siens, je mis ma main sur sa joue, et lui murmura à l’oreille :

Gabrielle : je vais avoir besoin de toi.

Il mit sa main sur la mienne, je le relâchai, puis repris ma place initiale, devant mon frère.

Gabrielle : s’il-te-plait ne me demande pas de choisir tu sais …
Arthur : si, là je veux une réponse, lui ou moi.

Il était agressif, énervé, et me faisant presque peur, tant ses mains étaient crispées, tant ses yeux étaient rouge, et ses muscles tendus.

Gabrielle : calme-toi …

Il leva le poing serrer, le colla à son front, Tom, mit son bras devant moi comme pour me reculer, comme s’il doutait qu’il perde son calme. Et c’est justement la réaction de Tom qu’il lui fit perdre son sang froid. Il le poussa brusquement l’éloigna de moi.

Gabrielle : arrête, Arthur ! C’est lui, ça a toujours été lui.

Il reporta l’attention sur moi, l’air dégouté.

Arthur : si tu préfères un pauvre type à un homme qui a passé toute sa vie, à tes côtés, qui a grandi avec toi, très bien, mais surtout Gaby, oh, pardon, Gabrielle, ne revient plus jamais me voir.

Mes yeux se sont fermés, voulant fuir la dure réalité du choix que l’on m’avait imposé. Et avant que le claquement de la porte résonne, je sentis deux bras, m’enlacer.

Je sentis le frein de la voiture, m’emmener vers l’avant, le paysage que je regardais passer à toute vitesse, par la vitre de la voiture, m’avait envoyé dans un monde parallèle, si bien que la main sur ma cuisse de Tom, dû me ramener à la réalité.

Tom : Gabrielle ?

Ma tête, se retourna vers lui. A toute vitesse, il avait un visage si marqué par la fatigue, si bien que je me demandais combien de temps, elle mettrait à disparaître, ces yeux rouges et gonflés, ces poches, la pâleur de son visage, ce Tom fatigué me faisait peur.

Gabrielle : oui ?
Tom : ça va aller ?
Gabrielle : oui ne t’inquiète pas.

Il prit une grande respiration, il mit ses mains sur le volant en regardant le vert de ce coin de paradis où se trouvait, notre ancien chez nous.

Tom : s’il-te-plait Gaby, tu peux … je comprends que, écoute, si tu as besoin de partir pour voir ton frère, si tu as malheureuse d’être sans lui, bébé, je crois …., si tu dois me quitter pour voir ton, frère parce qu’il t’en laisse pas le choix, fais-le maintenant parce que ça risque d’être vraiment dur plus tard, je ne m’imagine pas sans mon frère, je peux, je peux comprendre. Je suis pas sûr d’être capable de laisser Bill, pour toi, je vois pas pourquoi tu ferais ça pour moi, je pense pas mériter que tu fasses un truc pareil.

Il me regardait les yeux rouges, l’air perdu, inquiet.

Gabrielle : Tom, je ne te demanderais pas d’abandonner ton frère pour moi.
Tom : justement tu n’as pas à le faire pour moi.
Gabrielle : mais je l’ai déjà fait il y a plus de six ans, Tom tu sais que Bill, ne te demanderait pas un truc pareil, pour moi tu comptes plus à mes yeux que n’importe qui.
Tom : faut pas que tu te trompes, je ne veux pas que tu regrettes tu as encore le temps, il te pardonnera, si tu pars maintenant.
Gabrielle : pardonner de quoi ? De t’aimer ? Je serais encore fautive même si je partais maintenant, Tom je t’aime, tu es le seul dont j’ai besoin, et ce que tu viens de me dire ça aurait dû être à mon frère de me le dire, mais c’est toi, ça a toujours été toi, Tom.

J’associai le geste par la parole, en mettant les bras autour de lui, en l’embrassant, je voulais qu’il me croit vraiment. Il m’encercla à son tour, comme pour me retenir et me dit à l’oreille.

Tom : je suis plus égoïste que lui, je t’assure, par contre s’il-te-plait, ne pars plus, je tiendrais pas cette fois.
Gabrielle : mon non plus Tom je ne tiendrais pas.

Quelques ballets de langue plus tard, on était dans le hall de l’appartement, et j’avais Bill dans mes bras en larmes, il ne voulait pas me lâcher.

Bill : tu m’as fais si peur, j’ai bien cru te perdre cette fois.
Tom : lâche-la, Bill, dit-il exaspéré. Son frère l’ignora.
Gabrielle : tu m’as manqué, désolé, je te promets que je me rattraperais.

Je n’avais même pas remarquer la personne, dont Gustav m’avait parlé, dont je ne me souvenais déjà plus du nom. Toujours est-il, que sa voix, était mélodieuse, très féminine.

« Alors à cause de toi, j’ai passé une mauvaise nuit, Tom, Gustav t’a cherché partout »

Tom : ton mec n’est pas doué, il devait savoir où j’étais et peut-être qu’il en a profité pour aller dans un club de strip-tease va savoir.

« Maintenant que tu as ta chérie, tu diras un peu moins de bêtise ? De toute façon, je suis presque sûre que tu ne l’emmèneras plus dans ce genre de club maintenant, qu’elle est là. »

Tom : peut être, tu verras bien.
Gustav : bon j’ai porté les derniers bagages. Je peux aussi lui dire bonjour, Bill ?
Tom : oui tu la lâches maintenant c’est bon !

Il poussa son frère, qui me relâcha.

Bill : ne commence pas Tom, elle n’est pas qu’à toi.
Tom : jusqu’à preuve du contraire si.

Et j’aperçus, la jolie métisse dont Gustav m’avait parlé, j’avoue que sa grandeur et la noirceur de ces yeux m’a impressionnée, mais son sourire, simple, pas faux, m’a rassuré. Et surtout ne m’attendait pas à ce qu’elle me prenne dans ses bras à son tour.

« Tu dois vraiment être une fille hors-norme pour supporter Tom, rien que pour ça tu mérites toute mon amitié, puis tu seras une très bonne alliée. »
Gabrielle : oui, il y a pas de soucis, bien que je doute que Tom, soit si énervant, c’est quoi ton prénom déjà ?

Elle me relâcha et me répondit Clémence. Pendant que Tom fit une drôle de tête comme mal à l’aise.

Gabrielle : ah oui cleminette.

Elle fit des yeux, encore plus, noirs à Gustav, qui fit l’air de rien. Je serrai quelques instants le batteur. Tom était comme stressé et je ne comprenais pas pourquoi.

Bill : Georg viendra ce soir, et Andy aussi.

Tom se pinça l’arrête du nez, il était fatigué. Mais bizarre aussi, je voulais comprendre.

Gabrielle : je vais monter me changer on se rejoint tout à l’heure.
Gustav : oui nous on doit y aller maman à fait un gâteau à la crème, je bave rien que d’y penser.

Clémence leva les yeux au ciel, puis je vis le couple partir vers la sortie quand je montais avec Tom en haut.

Tom : j’ai mis tes affaires dans la chambre de Bill, le temps que je range la notre. Profite pour faire une sieste tu as l’air fatigué.

Il me caressa doucement la joue, je posai mes lèvres sur la sienne.

Gabrielle : je vais t’aider, ça ira plus vite.
Tom : non, non c’est bon, je gère puis tu m’as toujours reproché de ne pas assez faire de tâche de nana, alors ne te plains pas.

Il m’embrassa et partit dans notre chambre, il était bizarre, c’était la fatigue enfin j’espérer.

Quelques heures plus tard je me réveillai en sursaut, j’avais chaud, et mon cœur battait la chamade, je devais avoir fait un cauchemar, je me dirigeai alors vers notre ou sa chambre. La porte poussée, un froid m’envahit la fenêtre était ouverte et ce n’était pas une belle journée d’août au contraire. Il avait même plu ce matin. Partout c’était sale, des vêtements emplissaient la chambre, les miens comme les siens l’armoire était tout simplement vide. Des bouteilles partout, renversées parfois le sol, le liquide collé sur des journaux, le lit était éventré. Des papiers partout, des verres cassées, je me sentis si mal, j’avais l’impression d’être la cause d’un mal pareil, qui l’était à par moi ? Et cette chambre représentait le chaos total de Tom. Il devait être si mal, que ça me rendait malade. Il était bel et bien aussi détruit que cette chambre dévastée. Alors que je tentais de traverser la pièce je le vis assis et endormi à première vue, par terre dans la salle de
bain elle aussi affreuse.

Je le réveillai doucement, il ouvrit les yeux rapidement surpris.

Gabrielle : ça va ?
Tom : oui, mais tu devrais pas rentrer c’est une horreur ici.
Gabrielle : laisse tomber tout ça c’est pas grave, viens manger, après on dort.
Tom : et où ? Tu as vu l’état de la chambre
Gabrielle : laisse-moi faire, aller viens.

Il s’endormit à peine deux heures plus tard sur le canapé, il était épuisé physiquement, psychologiquement, de toutes les manières possibles. Et ça me faisait du mal, beaucoup. Je rangeai donc la chambre pour tenter d’effacer ces traces, affreuses de souffrance, oublier tout. Pourtant il n’y avait qu’une éponge, pour le sols, les tâches, une éponge pour les mauvais choix,
les erreurs n’était pas encore sur le marché. Alors je tentai de m’affairer avec l’éponge ordinaire.

Le lendemain, matin, c’est Tom qui me réveilla, avec un croissant dans la main, qu'il s’amusait à faire glisser sur mes lèvres.

Tom : bonjour, mon ange.
Gabrielle : bonjour, toi.
Tom : tu as fais cendrillon toute la nuit ?
Gabrielle : presque.
Tom : tu n’aurais pas dû.
Gabrielle : je fais ce que je veux.
Tom : tu fais ce que Je veux.
Gabrielle : je t’aime
Tom : je t’aime aussi. Et c’est pour ça que je te veux que pour moi.
Gabrielle : c’est à dire ?
Tom : Bill, veut t’accaparer pour du shopping, Clémence pareil, Gustav veut aller au marché avec toi demain, Georg veut faire un billard. Même ma mère veut que tu viennes manger.
Gabrielle : oui et ?
Tom : et j’aimerais encore t’avoir pour moi, un peu de temps avant de te prêter aux autres, d’où mon idée.

Il s’allongea presque sur moi, posant ses lèvres sur mon cou.

Gabrielle : oui ?
Tom : on part à Las Vegas ? On ne nous embêtera pas là bas, surtout si l’on passe nos journées, dans la chambre. Et puis l’on a de beaux souvenirs.

Dit-il en passant sa langue dans le creux de mon cou.

Gabrielle : il est dans combien de temps l’avion ? Soupirai-je de plaisir.
Tom : dans cinq petites heures.
Gabrielle : j’aurais au moins le temps de me doucher.
Tom : non, tu n’auras pas le temps.

Et il mit sa main, sur ma cuisse en remonta délicatement, non, j’aurais pas le temps, pour ma douche.

-------------------

Voilà, alors ? comme l'autre j'aime, je préfère après.
Merci clem