[T.] J'ai perdu.

66. 24 Août, 2010, Dans la ville du jeu, tout est possible.


POV Tom

67. 25 Août, 2010, Allo, madame bonheur, monsieur malheur ou mademoiselle erreur ?



POV Tom

J’étais en peignoir, le ciel commençait à se lever, la nuit avait été longue, j’avais raison, le meilleur du mariage c’est la nuit de noce. Gabrielle venait de s’endormir, je sortis donc sur la terrasse, le téléphone à la main c’était 16 heures de l’après midi en Allemagne. J’allais annoncer la nouvelle à mon frère, ce que je ne m’attendais pas c’est qu’il m’en dise une aussi.

Appuyé contre la rambarde le soleil à ma droite, et la vue de la folle ville en face de moi. J’allumai une cigarette, puis j’attendis trois sonneries avant d’entendre la voix aigüe de mon frère, content de m’avoir au téléphone apparemment.

Bill : tomiiiii !!
Tom : billouuu, ça va ?
Bill : oui attends je vais dans la cuisine, ils sont tous dans le salon. Oui ça va et toi ?
Tom : très bien, j’ai une bonne nouvelle à t’annoncer.
Bill : tu as enfin décidé que notre anniversaire se ferait à las Vegas ?
Tom : euh, non.

Je ne me souvenais même plus que j’avais un anniversaire. Je recrachai la fumée noire de ma clope et il reprit :

Bill : Tom, tu déconnes, je t’en parle à chaque fois, décide toi !
Tom : bon d’accord ça te va ?
Bill : oui, mon frère adoré. Sinon c’est quoi la bonne nouvelle ?
Tom : en fait, pour être précis, je suis marié.
Bill : à qui ?
Tom : à Mikael Jackson, ressuscité.
Bill : haaan, non ?
Tom : avec Gabrielle enfin gros crétin.
Bill : quoi ? Non, tu rigoles ??? Vous ne m’auriez pas fait ça ? Attends tu es en train de me dire que vous vous êtes mariés sans m’inviter ???!!! Tu n’es pas mon frère, et Gaby ma sœur, je ne vous connais pas, je vous renieeeee, tu m’entends reniiiiee !!

Il criait au téléphone, bon on se doutait de comment il le prendrait, mais bon, on assume. Heureusement on avait l’excuse imparable. Je fis tomber la cendre, en tapotant, le bâton blanc, contre la rambarde.

Tom : Bill, Bill, arrête de faire l’hystérique !! Ecoute, moi, considère ça comme un prés mariage.
Bill : Un pré mariage ?? Non mais en plus tu comptes te marier plusieurs fois sans moi !
Tom : mais non, crétin, on va faire un vraie mariage en Allemagne, avec prêtre, colombe, dragée, prairie, et smoking, tout, tu imagines que sa mère va réagir comment ? Elle croit encore qu’elle est vierge.
Bill : et ?
Tom : et tu organiseras tout, ça te va ?
Bill : ouais, mais je vous préviens, je vous le ferais payer !
Tom : oui, Bill on le sait.
Bill : et sinon comment va Gabrielle Kaulitz ?
Tom : elle dort elle est fatiguée.

Je me tournais instinctivement, vers la chambre, où elle était allongée dans le lit, la tête enfouie, je n’avais qu’une envie, abrégé cette conversation, pour la rejoindre. Je pris à nouveau une bouffée de nicotine.

Bill : je vois, je vois, au fait, pas trop de fan ?
Tom : non, non tout va bien, bon écoute, je vais te laisser.
Bill : attends tu as du courrier.
Tom : quoi ?
Bill : deux lettres de fan perdus.
Tom : jette.
Bill : deux factures de téléphone, et une de chaussures.
Tom : paye-les.
Bill : ouais mais bien sûr. Ah et tu as une lettre pour Gabrielle, de laboratoire.
Tom : ah ben ouvre.
Bill : tu es sûr ?
Tom : je suis son mari, je peux ouvrir les lettres à distance.
Bill : t’es con, bon alors attends, que je lise, des chiffres, des chiffres.

Je recrachai ma fumée, laissant Bill, comprendre un courrier sans doute trop compliqué pour lui.

Bill : attends voilà, il y a un résumé.
Tom : waouh, super, tu es super intelligent, mon frère chéri.
Bill : ta gueule ! Alors apparemment elle a une légère anémie, et l’hormone HCG, présente, donc ça veut dire.
Tom : quoi ?
Bill : elle est enceinte.
Tom : tu es sûr de ce que tu dis ?? Te plantes pas Bill, c’est grave là, tu dis pas n’importe quoi !
Bill : non, mais, non il y a écrit test de grossesse positif, puisque hormone positive.
Tom : non, ce n’est pas vrai, il y a qui avec toi là ?? Appelle Gustav et demande lui ce qui est écrit.
Bill : Tom,
Tom : grouille-toi !!!

J’entendis mon frère courir, et Gustav parler, apparemment il lisait le papier. J’avalai une bouffée de produits toxiques.

Gustav : Tom ?
Tom : oui, alors dis, moi il s’est planté hein ?
Gustav : je crois bien que non, c’est écrit noir sur blanc, je suis désolé, enfin félicitation !

Dit-il pour me rassurer, je ne savais même pas moi quoi en penser, bien ou mal, félicitation, ou désolément aucune idée, en temps normal, j’aurais su, mais avec tout ce que s’est passé, j’en doutais. Je ne voulais pas la bousculer, elle venait à peine de s’en remettre, j’étais perdu. La seule chose qui était sûre était que l’on était dans la merde, et que je sais que le choix, et lui dire allait être dur. Je soufflai une dernière fois de la fumée et jetai la cigarette, désormais interdite. La regardant dégringoler du haut de l’immeuble.

Bill : Tom, Tom ça va ??
Tom : oui, Bill, s’il te plait, prends rendez-vous avec la clinique, où vous êtes alleés.
Bill : Tom, tu ne lui en as même pas parlé.
Tom : Bill, je ne veux pas qu’elle soit malheureuse, c’est mieux pour elle, alors prends rendez-vous.
Bill : Tom, Gaby a mal vécu la première fois, je ne pense pas qu’elle voudra…
Tom : Bill, tu m’écoutes, tu prends rendez-vous, point, okay, je te demande pas ton avis, je te rappelle tu me diras quel jours, à plus tard.
Bill : à plus …

Je raccrochai, et partis vers le lit, enlevant le peignoir, je me couchais à côté d’elle, passant ma main sur son bas ventre, et à travers le drap, mon cerveau imaginait le moment où il bougerait. Mais je le savais que ce n’était pas possible, la respiration de mon ange se fit sentir, bougeant son ventre, et j’enlevai ma main pour la mettre contre sa poitrine, et enfouir ma tête, dans son cou.

Gabrielle : dort, Tom, il est tôt.

J’enfouis ma tête comme pour me cacher, et réfléchis à toute sorte de chose, je ne pouvais plus dormir. Je savais comment elle le prendrait : mal, je savais que ce serait impossible, avec la tournée, et tout, je tua la petite voix, qui me disait que cette tournée aurait pu être annulée ou reportée. Et puis qui me disait que ce bébé était de moi, je ne savais pas ce qu’elle avait fait avant, est-elle au courant ? Elle m’avait dit ne plus avoir ses règles depuis, la perte de poids, mais est-ce que c’était vrai ? Elle m’avait menti ? Elle avait peut être déjà tout organisé ici ? Je ne savais pas, je ne savais rien, mais je devais lui parler. Mon objectif principal était de la garder.

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Réactions ?

68. 28 Août 2010, c’est une belle journée qui s ‘achève, je vais me coucher.

J’étais heureuse avec Tom, tout était parfait, je soupirais de béatitude, en mangeant un plat de spaghetti, délicieuse, mon chéri remuait ses pâtes, lascivement, je trouvais qu’il avait la tête ailleurs ces temps-ci à cause peut être de son anniversaire et notre retour en Allemagne prévue pour ce soir tard dans la soirée.

Gabrielle : Tom, qu’est-ce qu’il y a ?
Tom : rien, je suis fatigué.
Gabrielle : tu n’arrives pas à bien dormir en ce moment non ? C’est peut être à cause du fait que tu sois marié qui te perturbe.
Tom : non, non pas du tout.

J’avais essayé de faire de l’humour et il ne m’a même pas captée, il remuait lentement ses pâtes alors que moi j’avais bientôt finie.

Gabrielle : c’est le retour en Allemagne qui te fait ça ?
Tom : non, enfin oui, c’est compliqué.
Gabrielle : trop pour ma cervelle blonde ?
Tom : non pas tout, excuse moi j’ai la tête ailleurs, je t’aime ma puce.

Il m’inquiéta, je ne voyais pas pourquoi il me disait ça vraiment.

Gabrielle : moi aussi.

Je portais à ma bouche une fourchette sous l’œil attentif du tressé devant moi.


Après une journée stressante, et un départ imminent dans quatre heure et sept valises de bouclées. J’étais dans un bain moussant, brûlant, les bulles faisaient au moins vingt centimètres de hauteur, et l’odeur de sapin faisait décontracter chaque centimètre carré de ma peau. La musique classique résonnait dans la pièce couleur beige. Quand je ralentis le débit de mon pied en tournant le robinet argenté. Je soupirai d’aise, quand j’entendis Tom qui criait contre son frère, je ne sais pourquoi, j’entendais ses pas presque courir dans la pièce, et la voix énervée de Tom. Pourtant je ne comprenais rien à la conversation et je ne voulais absolument pas comprendre trop bien dans la chaleur reposante du bain. Malgré tout le beuglement de Tom, me fatiguait au bout de dix longues minutes, je l’appelai.

Gabrielle : Tom, arrête de crier vient me rejoindre !!

Je l’entendis pester une dernière fois, puis il ouvrit brusquement la porte, il se déshabilla en quelques secondes, jetant ses affaires à l’autre bout de la pièce, et rentra si brutalement, que l’eau fit des vagues. Enfin assis, il soupira.

Gabrielle : calme toi, qu’est-ce qui t’arrive ?
Tom : rien, c’est mon frère il me tape sur le système, je peux plus le supporter.

Dit-il en frottant son front et ses yeux.

Gabrielle : il a fait quoi ?
Tom : il m’agace, c’est tout.
Gabrielle : ah, d’accord.

Je tentai une approche plus douce, en déposant de la mousse sur sa joue, mais il repoussa juste gentiment mon pied, il était énervé, et de toute façon je ne pourrais rien y faire, s’il ne le voulait pas un minimum. J’attrapais alors une cigarette qui était entreposé, entre mon paquet et un cendrier, et allumais alors le précieux bâton de zenitude. J’étais à peine à ma deuxième bouffée, qu’il me l’arrachait des mains.

Gabrielle : mais ça va pas ! Si tu es énervé prends toi, en à quelqu’un d’autre que moi ! Rends la moi !
Tom : pas question ! Depuis quand tu as repris à fumer ?
Gabrielle : j’en sais rien, cinq ou six jours, pourquoi ?
Tom : non, mais je rêve, pourquoi tu as repris ?!
Gabrielle : mais parce que j’avais envie, puis j’ai pas à me justifier, rends la moi !

Il prit la cigarette et la mit dans l’eau, la rendant inutilisable.

Gabrielle : non mais pour qui tu te prends sérieux ? Non mais tu es complètement, malade, je fais ce que je veux.
Tom : non, tu ne fais pas de connerie, fumer en est une !

On se criait presque dessus à présent.

Gabrielle : ben tiens elle est bonne celle là, tu es un fumeur !
Tom : non j’ai arrêté, alors tu vas faire pareil !
Gabrielle : non, mais tu te prends pour qui je fais ce que je veux !! Tu crois que tu vas me contrôler ? Non mais je rêve, je la fumerais cette cigarette rien que pour t’emmerder !!

Je sortis de l’eau comme une furie attrapant, le paquet de cigarette, et un peignoir et en partant de la pièce, dans le salon, je rallumais alors une clope, l’état de nerf dans lequel il m’avait mise, me rendais folle.

Il me rejoignit quelques secondes plus tard, en peignoir blanc lui aussi, sauf qu’entre temps il s’était calmé. Autant quand il pensait avoir raison, il ne lâchait jamais le morceau autant quand c’était le contraire, il avouait souvent qu’il s’était trompé.

Tom : s’il te plait Gaby éteins cette cigarette.
Gabrielle : non, Tom, je ne vais pas t’obéir.
Tom : s’il te plait, j’ai une bonne raison, mais c’est pas le moment, allez éteins cette merde.
Gabrielle : pas avant que tu m’ais donné une bonne, non une très bonne raison valable !

Je m’assis sur le canapé, les genoux croisés. Je le voyais inquiet mais ne m’en préoccupais pas.

Tom : tu es enceinte.

Finit-il par lâché tout simplement, me fixant, de ses yeux perçants, anxieux. Je faillis rire, tellement c’était ridicule comme excuse. J’allumai rapidement ma cigarette.

Gabrielle : wouah, tu n’as vraiment rien trouvé de mieux.
Tom : je ne rigole pas Gabrielle.

Me dit-il l’ai grave, stressé, je dus attendre quelques minutes pour réaliser, ce qui venait de me dire.

Gabrielle : ce n’est pas possible, puis comment tu serais au courant et pas moi, tu dis n’importe quoi, ce n’est vraiment pas drôle.

Il me coupa presque la parole.

Tom : je sais que c’est pas drôle, j’aurais largement préféré ne pas être au courant avant toi, et que tu me l’apprennes que tu me le dises. Mais c’était une coïncidence, c’est Bill qui a ouvert cette lettre, la prise de sang quand on est rentré, trois jours en Allemagne, tu as fais ce test Gaby, tu croyais que tu étais enceinte, j’imagine, dis moi que tu n’as pas voulu me le cacher encore une fois Gaby.

J’insufflai la bouffée, qui je ne le comprenais pas encore était interdite.

Gabrielle : pas du tout, j’en savais rien, c’est le docteur qui a voulut vérifier Tom j’en savais strictement rien, tu es sûr que Bill à bien lu ? Il a peut être mal compris.
Tom : j’ai le fax, c’est positif Gaby …

Il me tendit le papier, après l’avoir récupéré d’un des tiroirs du bureau. Je l’arrachais des mains, lisant, chaque détail.

Tom : dis-moi si jamais ce bébé venait à naître ce serait moi son père ? Je veux dire il est de moi ?


Les lignes me paraissaient toutes petites, pourtant, non il était bel et bien écrit positif à l’hormone de grossesse, mais pourquoi je n’avais pas ressenti les signes, la nausée, le mal de tête, rien, aucun symptôme. Tom m’attrapait les mains, et me fixa de son regard.

Tom : Gaby, c’est le notre ou pas ? J’ai besoin de savoir, je ne t’en voudrais pas, réponds moi juste oui ou non, il est de moi ?

Je respirais fort, mon cœur était partie de ma poitrine tellement je ne le sentais plus battre, mes yeux s’emplirent de larmes, et j’avais l’impression de me perdre, tant la douleur de la dernière fois appartu si violente. Il me prit dans ses bras, me serrant contre lui, ne voulant pas me voir dans cet état. Et prit par ailleurs la cigarette qui se consumait toute seule depuis quelques minutes.

Gabrielle : je l’ai prise cette saleté de pilule, je l’ai prise !!
Tom : je sais, mon ange, je sais, chut, ça va aller. Bill a pris rendez vous, je serais là je te promets, tous les deux mon ange, tu verras ça se passera bien.

Je fus si surprise de ce qu’il me dit ça que les sursauts de ma poitrine s’arrêtèrent, me permettant d’articuler ma phrase.

Gabrielle : mais il est de toi, Tom, j’ai pas fait ça avec quelqu’un d’autre, je te le jure.

Il me coupa la parole et sans sourcilier prit mon visage entre ces mains, et me dit calmement. Peu après il écrasa l’objet interdit dans un cendrier en verre.

Tom : on aura des bébés, un dizaine peut être, mais quand on sera prêt d’accord, ma chérie je t’aime, tu le sais, je ne veux que toi, le reste je m’en fous, que toi m’importe.

Je ne sus quoi répondre, tellement le flot d’émotion qui m’envahit était impressionnant, lui il m’embrassai, me serrai contre lui, sans jamais me lâcher, il me permit à nouveau de pleurer dans ces bras, le retour en Allemagne allait être difficile.


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Réactions ?