Back to black.
Je ne sais pas si c’est moi mais le ciel s’assombrit et même à travers ta veste le vent gèle ce qu’il reste de vivant en moi. Nous filons à toute vitesse sur cette route, juste le bruit de nos respirations qui se mêle à la mélodie que joue la radio. Je déteste ce moment, où il n’y a plus à rien dire ou simplement pas le courage de le faire. J’ai encore le gout du whisky dans la bouche, ce fameux dernier verre qu’on prend pour se noyer, mourir. Il me tourne la tète comme ton parfum qui a finit par pénétrer tous les pores de ma peau. Et c’est là, quand tu déposes ta main sur ma cuisse et que tout doucement au creux de mon oreille tu me demandes si ca va … Alors, même les yeux inondés de larmes, les lèvres en sang, je te regarde et je réponds oui. Parce qu’avec toi j’aurais beau parlé, crié, pleuré, saigné cela ne mènera à rien. Si mon cœur ne tenait pas qu’un fil, que ma respiration n’était pas saccadé, j’aurais pu te dire tout ce que j’avais sur le cœur, tout ce qui me tue de l’intérieur chaque heure, chaque minute, chaque seconde. J’aimerai tellement que tu puisses comprendre à l’intérieur de mes yeux à quel point cela me tue, à quel point je souffre. Achève moi, balance moi hors de cette voiture que je puisse enfin arrêter de respirer ton odeur et d’entendre ta voix. Mais avec toi, tout était perdu d’avance, je l’ai compris quand je me suis noyée dans l’immensité de tes yeux et périt dans tes bras. Tue moi, il n’y a plus rien à faire. Je déteste encore plus ce moment, où je n’ai pas envie de partir, que les larmes déferlent lentement sur mon visage mais finissent par disparaître dans le vent comme mes espoirs. Le moteur s’arrête et je sens déjà la chaleur de tes bras et la tendresse de tes lèvres contre ma joue. Le ciel s’assombrit une nouvelle fois, tes phares disparaissent et moi je retourne une fois de plus dans le noir.