[Mars/2011] La voix du Nord

Une trentaine de fans au Zénith, hier, pour crier leur soutien à Tokio
Hotel



Non, non, non, les Tokio Hotel, ce célèbre groupe de rock
allemand, n'est pas mort ! ...

Même si l'engouement des fans est bien retombé ces dernières années, elles étaient une trentaine, hier, devant le Zénith à crier leur amour au groupe et à scander ce message : « Tokio Hotel est toujours là ! Ils chantent encore ! Et nous aussi on veut leur montrer que nous sommes là, qu'on les soutient ! » D'où l'idée de cette journée nationale (eh oui, un jour leur est même dédié), regroupant des dizaines de milliers... enfin des centaines de fans, tout près des lieux où les « TH » ont donné leur dernier concert. « Au départ, une centaine de personnes étaient inscrites sur Facebook. Si on est moins nombreux, c'est certainement à cause du froid », explique Christina, 13 ans, fan depuis trois ans. C'est elle « qui a contacté la presse pour montrer qu'on existe ».
Des fans moins nombreuses mais tout aussi survoltées. Lorsqu'on leur demande ce qu'elles aiment chez ce groupe : « Touuuuuuuuuut ! La musique, leur style et surtout les paroles de leurs chansons. Ça parle de nos problèmes. » Et n'allez surtout pas croire que ces demoiselles chantent un allemand approximatif. Au contraire. Durant notre entretien, les « Jawohl » et « Ich liebe sie » étaient courant. Un amour pour les pop stars allemandes qui ne craint pas les kilomètres et qui n'a pas de frontières. Béthune, Dunkerque, Calais, Wasquehal... Hier, toutes les grandes villes de la région étaient représentées, malgré le froid quasi polaire. « On se réchauffe en chantant leur chanson ! » Alors les fans, prêtes à tout pour vos idoles ? « Oui, à me couper la jambe ou la main ! », crie Cindy, 22 ans. « Non quand même pas, relativisent joyeusement ses copines d'un jour. Ça, on le laisse aux groupies, nous, on est des fans. Ce n'est pas pareil.» Une passion qui n'est pas près de retomber. Le 16 avril prochain, à l'occasion du grand rassemblement mondial, toutes ont promis d'être au rendez-vous.

CÉCILE DEBACHY